Les Seillière furent des officiers à la cour de Lorraine jusqu’à l’époque où François (1707-1749) devint négociant en laine à Saint-Mihiel (Meuse). Ses enfants, Aimé (1742-1793) et Florentin (1744-1825), élargirent leurs activités en devenant fournisseurs des armées, en vêtements et en canons. Ils créèrent en 1776 une manufacture de drap à Pierrepont (Meurthe-et-Moselle), et obtinrent en 1789 le bail de la forge royale de Ruelle (Charente), dirigée par Ignace de Wendel (1741-1795).
Les deux frères suivirent ensuite des voies différentes.
Aimé acheta des entreprises en difficulté pour les revendre avec profit, puis délaissa les affaires, acheta une charge de garde du corps du comte de Provence et devint le premier receveur du district de Nancy.
Florentin, qui sera anobli en 1814, s’installa en 1795 comme banquier à Nancy.
L’un de ses fils, Nicolas (1770-1844), partit à Paris en 1798 pour y créer une antenne de la banque, rue des Moulins (Ier). Profitant de la situation catastrophique des finances publiques, il se spécialisa dans le recouvrement des créances publiques détenues par les entreprises travaillant pour les armées.
Son frère François-Alexandre (1782-1850) le rejoignit en 1805 et fonda avec lui en 1808 une banque installée rue Le Peletier (IXe), puis, en 1817, rue de Provence (IXe). Davantage entrepreneur que financier, François-Alexandre s’impliqua beaucoup dans l’industrie textile. Ainsi, il aida son oncle, Aimé-Benoît (1776-1860), propriétaire d’une filature mécanique de laine à Reims. De même, il nomma son cousin Benoît-Aimé (1801-1852) gérant de l’affaire de son beau-père, John Heywood, à Senones (Vosges). Lui-même profita de la situation de son propre beau-frère, Achille-Louis Gibert, receveur général de l’Oise, pour acheter une usine textile à Beauvais (Oise).
Avec toutes leurs usines, les Seillière purent répondre à l’augmentation de la demande de l’État, lors de l’expédition d’Espagne en 1823 et lors des campagnes d’Alger en 1830.
La forte présence des Seillière dans la sidérurgie s’explique par leurs très anciennes relations avec la famille Wendel, à laquelle ils accordèrent longtemps des crédits, et par la confiance que François-Alexandre accorda à deux de ses employés, Adolphe et Eugène Schneider, qui devinrent ses associés. Quand les forges du Creusot des Wendel furent mises en vente après leur faillite, en 1836, c’est l’entreprise Schneider, Boigues et Seillière qui remporta l’adjudication. François-Alexandre entra en outre dans le capital de nombreuses sociétés ferroviaires, débouché naturel des entreprises sidérurgiques.
Son fils Florentin-Achille (1813-1873), qui épousa la fille adoptive de son oncle Nicolas, devint un acteur important de ce secteur, essentiellement en 1852 avec la Compagnie des Ardennes et de l’Oise, qui fusionna en 1864 avec la Compagnie de l’Est. Il poursuivit le développement des activités industrielles de la banque dans le textile et dans la sidérurgie. Il aida les frères Pereire à fonder le Crédit mobilier, dont il devint administrateur, ce qui lui procura des profits importants. Il participa à la création, en 1869, de la Banque de Paris, prolongement du Crédit mobilier, qui fusionna en 1872 avec la Société des dépôts et de crédit des Pays-Bas, pour donner la Banque de Paris et des Pays-Bas. Mais sa situation personnelle devint délicate à partir de 1869 car il fut poursuivi pour fraudes dans la fourniture de drap à la gendarmerie et la garde de Paris. Il finit par se suicider le 14 mai 1873 :
« Les regrets qui ont accueilli cette triste nouvelle attestent combien son existence était chère à sa famille et à ses amis ; ils attestent aussi ses nombreux bienfaits. Personne ne savait mieux jouir d’une grande fortune. Il aimait à obliger, et chose rare à notre époque, parmi les financiers, il obligeait avec désintéressement. Que de services il a rendus ! que de gens lui doivent leur position !
Ses dépenses avaient presque toujours pour but d’augmenter les richesses de tout genre qu’il a réunies dans le château de Mello. Pendant sa vie entière, il s’est occupé de recueillir des meubles de grande valeur, des tableaux, des émaux, des objets rares et des livres. La bibliothèque de M. le baron Seillière est magnifique. Les livres précieux et les splendides reliures qu’elle renferme prouvent le goût exquis et l’intelligence de l’éminent bibliophile. La recherche et le choix des ouvrages qu’il jugeait dignes de faire partie de sa collection, et l’ambition bien légitime de former une bibliothèque exceptionnelle, étaient sa constante préoccupation.
Espérons que les fils de M. le baron Seillière, héritiers du goût éclairé de leur père, continueront à enrichir le musée et la bibliothèque, dont la création lui fait tant d’honneur […] » (Léon Techener. In Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire. Paris, L. Techener, 1873, p. 193)
Le baron François-Alexandre Seillière (Nancy, Meurthe-et-Moselle, 11 septembre 1782-Mello, Oise, 27 juillet 1850) avait acheté la terre de Mello au mois d’août 1819.
Château de Mello. "La Princesse", en haut, à gauche. |
« M. le baron Achille Seillière a été le digne successeur de son père. Il s’est mêlé, avec une profonde intelligence, aux grandes opérations financières. Sa fortune patrimoniale s’en est accrue, et il a pris rang parmi les plus hautes notabilités de la finance, en Europe.
Ami et protecteur des arts, il avait fait du château de Mello un PALAIS-MUSÉE, où l’on trouvait réunis, meubles, horloges, pendules, montres, émaux, tableaux, pierres précieuses, métaux rares, objets d’antiquité, tels que camées, bijoux, etc. ; enfin tout ce qui fait partie du domaine de l’art et de la curiosité.
M. le baron Seillière, à qui ne suffisaient plus les améliorations successives qui avaient déjà transformé le château de Mello, l’a augmenté d’un magnifique appendice, en faisant construire [en 1871] un nouveau château, enrichi de sculptures et d’ornementations du meilleur goût. Ce nouveau château [dit « Petit château » ou « La Princesse », du nom de sa fille Jeanne, princesse de Sagan] a été exécuté sur les plans et sous la direction de M. Destailleurs [Hippolyte Destailleur (1822-1893)], l’habile architecte qui dirige depuis longtemps, à quelques lieues de Mello, les travaux d’agrandissements et d’embellissements du château du duc de Mouchy.
Si M. le baron Sellière avait encore vécu dix années, Mello serait devenu le plus somptueux et le plus curieux château de France. […]
Le baron Achille-Florentin Seillière, né en 1813, est décédé à Paris, en son hôtel de la rue Saint-Dominique-Saint-Germain, le 14 mai. Mais d’après ses dernières volontés, ses restes mortels ont été transférés à Mello, où ses obsèques ont eu lieu le 17 mai, quoique avec simplicité, au milieu d’un concours immense de personnages notables, d’amis, et surtout des populations environnantes. L’église de Cires-lès-Mello était trop petite pour contenir l’assistance, et malgré une pluie diluvienne, tous ont voulu escorter le convoi jusqu’à la chapelle mortuaire que le baron Seillière a fait construire avec des soins minutieux, lors de la mort de la baronne son épouse (la baronne Seillière – née Camille-Zoé Seillière – est morte le 5 mai 1866, à l’âge de quarante-cinq ans), au milieu du parc de Mello. » (Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire. Paris, L. Techener, 1873, p. 202-204)
L’écrivain bibliophile Xavier Marmier (1808-1892) n’avait pas tout à fait le même avis :
« Parmi les fournisseurs compromis dans les investigations de la commission des marchés, on a d’abord nommé tout bas, on cite à présent tout haut, M. Sellières [Achille Seillière], l’opulent, le pompeux baron Sellières qui, après son père, a obtenu à peu près en entier le monopole de la fourniture des draps à l’armée. C’est ainsi qu’il a fait une fortune colossale. Son père déjà fort riche et encore plus vaniteux, n’a voulu avoir que des gens titrés, M. de Bondy [Pierre-Marie Taillepied, comte de Bondy (1766-1847), préfet de la Seine], M. de Siméon [Joseph-Balthazar, comte Siméon (1781-1846), secrétaire d’ambassade, préfet, conseiller d’Etat], M. de Cotesola [ ?], le prince de Bergues [Eugène-Joseph prince de Berghes-Saint-Winock, beau-frère d’Achille Seillière] condamné pour escroquerie en 1845. Le nouveau Sellières n’est pas moins prétentieux. Il donne en son château de Mello des bals et des fêtes où il déploie un luxe effréné. Il a invité dernièrement à dîner tous les princes d’Orléans. Pour ce jour-là, toutes les livrées de ses gens ont été renouvelées. Six mille bougies éclairaient ses salons. Cinquante convives s’asseyaient dans sa salle à manger, et derrière chaque convive était un domestique en grande tenue, escarpins, bas de soie, tête poudrée. Pour subvenir à toutes ses dépenses de table, d’équipage, de chasse, et de fantaisies de toutes sortes, il faut faire marcher activement la manufacture, et il faut qu’elle rapporte le plus d’argent possible. On dit que pendant la guerre d’Italie, l’intelligent M. Sellières demandait avec inquiétude si l’on n’ensevelissait pas les soldats morts avec leur uniforme. Autant d’uniformes ainsi enterrés, autant de fournitures nouvelles. Pendant la guerre des Prussiens, il avait la même touchante sollicitude, et cette guerre qui a ruiné tant de gens lui a été propice. Au grand scandale des êtres charitables qui pensent qu’en un temps de désastre universel on devrait faire plus que jamais un religieux emploi de son bien, M. Sellières vient de payer 300 000 francs une garniture de cheminée. On dit que depuis une dizaine d’années, à l’aide de quelques employés soudoyés par lui, il a fourni à l’Etat et fait accepter avec de fausses estampilles, des draps avariés, et des couvertures de mauvaise qualité. Pauvres soldats à qui on les donnait, et qui devaient avoir froid pour que l’avare manufacturier achetât quelques tableaux ou quelques chinoiseries de plus ! Le crime paraît bien démontré. Mais le riche coupable emploiera tous les moyens imaginables pour se soustraire à la justice. Il fait à présent une cour assidue à M. Thiers. Il lui a prêté son cuisinier le jour où les princes dînaient à la présidence. Je voyais hier un député qui me disait que M. Thiers avait envie d’étouffer cette affaire de fournitures. Ce serait un autre crime ! » (Journal 1848-1890. Genève, Droz, 1968, t. II, p. 294-295)
Les enfants de Florentin-Achille Seillière dispersèrent petit à petit les collections du château de Mello, soit à l’amiable, soit en des ventes successives.
La Bibliothèque de Mello. Catalogue of an important portion of the very choice library of the late baron Seillière (Londres, Sotheby, Wilkinson & Hodge, 1887, in-8, iv-[2]-150 p., 1.147 lots).
Les éditions françaises du xvie siècle s’y trouvaient en grand nombre et en exemplaires de choix. La vieille littérature espagnole était largement représentée : le baron Seillière avait fait l’acquisition en bloc des romans de chevalerie introuvables réunis par un banquier madrilène, le marquis José de Salamanca (1811-1883). Transportée à Londres, cette bibliothèque unique en son genre a été livrée aux enchères publiques du 28 février au 4 mars 1887. Suivant l’usage adopté en Angleterre, les livres présentés aux amateurs sont rangés dans l’ordre alphabétique.
23. Amadis de Gaula. Las Quatro libros del virtuoso cavallero Amadis de Gaula. Caragoça, por George Coci Aleman, 1508, in-fol., goth., mar. rouge, doublé de mar. olive, dessins genre Grolier, tr. dor. (Chambolle-Duru). Unique ex. de la première édition. Armes de Seillière. 135 £ à Quaritch.
68. Arthur. Le Roman du très noble et puissant roy Artus, chevalier de la Table ronde. Rouen, Jehan le Bourgois, 1488, in-fol., goth., mar. r., tr. dor. Ex. unique venant de la bibliothèque du duc de La Vallière. Armes de Seillière. 106 £ à Gaisse.
81. Augustinus (S. Aurelius). De Civitate dei lib. XXII. Venetiis, per Joannem et Vindelinum de Spira, 1470, in-fol., mar. brun, tr. dor. (Marius Michel). Ex. sur vélin. Vendu 280£ Sunderland. 175 £ à Bain.
87. Aymon. Les Quatre Fils Aymon. S. l. [Lyon], s. d. [v. 1480], in-fol., goth., mar. r., double de mar. r., riches ornements, tr. dor. (Chambolle-Duru). Première édition très rare. Un ex. moins beau, venant de La Vallière, a été adjugé 5.000 fr. Yemeniz. 200 £ à Ellis.
123. Bertrand du Guesclin. Cy finist le livre des faiz de messire Bertrand du Guesclin. S. l. [Lyon], s. d. [v. 1485], in-fol., goth., grav. sur bois, mar. r., riches ornem. à la Grolier, doublé de mar. r., tr. dor. (Bauzonnet-Trautz). Rare première édition. Vendu 3.300 fr. Yemeniz (1867). 125 £ à Quaritch.
124. Autre ex. rel. mar. r. doublé de mar. bleu fleurdelisé. 105 £ à Ellis.
176. Boutillier (Jehan). La Somme rurale. Abbeville, Pierre Gérard, 1486, in-fol., goth., mar. r., t. d. (Niedrée). Premier livre imprimé à Abbeville. Ex. Armand Bertin. 110 £ à Ellis.
252. Cervantes. El Ingenioso Hidalgo Don Quixote de la Mancha. Madrid, Juan de la Cuesta, 1605, in-4, vélin. Première édition de la première partie. 113 £ à Quaritch.
295. Cid. Cronica del famoso cavallero cid Ruy diez campeador. Burgos, Fadrique Aleman de Bâle, 1512, in-fol., veau. Un des deux ou trois ex. connus. 124 £ à Quaritch.
372. Diogenes Cynicus. Diogenis, Bruti, Yppocratis medici epistole. Florentiæ, Ant. Franc. Venetum, 1487, in-4. Ex. de Grolier. 800 fr. Coste (1853), 1.000 fr. Riva de Milan, 1.200 fr. Solar. 198 £ à Quaritch.
413. Eschenbach (Wolfram von). Partzifal. S. l., s. n., 1477, in-fol., mar. vert, petits fers (Chambolle-Duru).
414. Eschenbach (Wolfram von). Tyturell. S. l., s. n., 1477, in-fol., mar. vert, riches compart. à la Grolier (Thibaron). Les deux vol. 413 et 414 : 145 £ à Quaritch.
424. Euthymii Monachi Zigaboni commentationes in omnes psalmos. Veronæ, Stephanum Nicolinum sabiensem et fratres, 1530, in-fol., mar. olive, tr. dor. Ex. de Grolier. A figuré en 1859 à la vente Quatremère, non signalé comme étant à Grolier, fut retiré des enchères et vendu à l’amiable 1.500 fr. à Solar ; acheté par Joseph Techener 1.005 fr. à la vente Solar ; payé 900 fr. à la vente Techener (1865). 176 £ à Quaritch.
460. Froissart (Jehan). Le Premier (le second, le troisième et le quart) volume des croniques de France. Paris, Anthoine Vérard, s. d. (v. 1500), 4 tomes en 3 vol. in-fol., goth., mar. vert, t. d. (Duru). Armes de Seillière. 100 £ à Sotheran.
709. Matthioli (Petri Andreæ). Commentarii, in libros sex Pedacii Dioscoridis anazarbei, de medica materia. Venetiis, 1554, in-fol., grav. sur bois. Magnifique specimen de reliure vénitienne du xvie siècle. 195 £ à Bain.
851. Phœbus (Gaston). Des deduitz de la chasse des bestes sauvaiges et des oyseaulx de proye. Paris, Jehan Treperel, s. d. (v. 1506), in-fol., goth., 33 fig. grav. sur bois, mar. vert, tr. dor. (Duru). Armes de Seillière. Vendu 10 fr. La Vallière (1784). 101 £ à Quaritch.
873. Ponthus et la belle Sidoine. Lyon, Guillaume Le Roy, s. d. (v. 1480), in-fol., goth., 60 bois, mar. vert doublé de mar. r., riches compart., tr. dor. 1.501 fr. prince d’Essling ; 3.350 fr. Yemeniz. 103 £ à Quaritch.
922. Rhenani (Beati). Rerum Germanicarum libri tres. Basileæ, in officina Frobeniana, 1531, in-fol. Ex. Grolier. 30 £ Libri (1859) ; 1.100 fr. Techener (1865). 121£ à Quaritch.
1.015. Stunicæ (Jac. Lopidis). Annotationes contra Erasmum Roterodamum in defensionem translationis Novi Testamenti. Impressum in Academia complutensi per Arnaldum Guill. de Brocaris, 1519, in-fol. Ex. Grolier. 179 £ à Quaritch.
1.044. Tirant lo Blanch. A honor lahor. e gloria de nostre senvor deu Jesu Crist. Valencia, Nicolas Spendeler, 1490, in-fol., mar. r. doublé de mar. r., t. d. (Chambolle-Duru, Marius Michel doreur). Première édition. Un des trois ex. connus (ex. Heber au British Museum, ex. à la Bibliothèque de l’Université de Valence). Armes Seillière. 605 £ à Quaritch. [aujourd’hui à la bibliothèque de la Hispanic Society of America, New York, fondée par Archer Huntington (1870-1955)]
1.094. Vespucius (Americus). Paesi novamente retrovati et novo mondo de Alberico Vesputio Fiorentino Intitulato. Vicentia, 1507, in-4, mar. r. doublé de mar. brun, dans le style Grolier, t. d. (Chambolle-Duru). Première édition extraordinairement rare. 255 £ à Ellis.
Les meubles et les objets d’art du château de Mello furent vendus dans les vastes locaux de la Galerie Georges Petit, 8 rue de Sèze (IXe), du 5 au 10 mai 1890 :
Armes des Seillière sur pièce d'argenterie |
Catalogue des objets d’art de haute curiosité et de riche ameublement provenant de l’importante collection de feu M. le baron Achille Seillière au château de Mello (Paris, Galerie Georges Petit, 1890, in-8, 108 p., 661 lots).
Parallèlement, à l’Hôtel des commissaires priseurs, 9 rue Drouot, du lundi 5 au mercredi 14 mai 1890, une autre partie de la bibliothèque fut dispersée en 9 vacations : Catalogue de livres rares et précieux manuscrits et imprimés composant la bibliothèque de feu M. le baron Ach. S****** (Paris, Charles Porquet, 1890, in-8, XII-321-[3] p., 1.240 lots). Le n° 639, Le Roman de Jason et Médée (S. l., n. d., pet. in-fol., 2 col., goth., réglé, mar. r., fil., mosaïque de mar. vert et citron, compart. et arabesques, tr. ciselée et dorée) a été volé lors de l’exposition, dans l’après-midi du dimanche 4 mai.
28. Les Euvres de sainct Justin, philosophe et martyr. Paris, Michel de Vascosan, 1559, in-fol. réglé, veau fauve, arabesques de couleurs, dorure au pointillé sur le dos et sur les plats, tr. ciselées et dorées. Rel. exécutée pour Louis de Sainte-Maure, marquis de Nelle et comte de Joigny. 197 fr. à Greppe.
34. Vita e pistole de sancto Hieronymo vulgare. Ferrare, Lorenzo di Rossi, 1497, in-fol., 2 col., caract. romains, fig. sur bois, mar. orange, fil., larges dentelles, dorure à petits fers, doublé de mar. bleu, compart. et arabesques, dos orné, tr. dor. (Hardy, Marius Michel doreur). 2.960 fr. à Porquet.
55. Cy commence le livre intitulé le miroir de vie humaine fait par Rodorique Hispaignol évesque de Zamoresis. Lyon, Bartholomeu Buyer, 1477, in-fol., 2 col., goth., mar. brun jans., dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Racommodage au premier Feuillet. 980 fr. à Cohn.
75. Le Livre intitule lart de bien mourir. Traicte des paines denfer et de purgatoire. Traicte de ladvenement de antechrist. Lart de bien vivre. Paris, Anthoine Vérard, 1492. Ensemble 4 parties en 1 vol. pet. in-fol., fig. sur bois, mar. r. jans., dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). 3.600 fr. à Cohn.
85. De l’institution, usage et doctrine du Sainct Sacrement de l’Eucharistie en l’Eglise ancienne. La Rochelle, Hierosme Haultin, 1598, in-4, grand papier, mar. r., dent. à feuillages, semis de marguerites, de Φ. et de C. entrelacés sur le dos et sur les plats, tr. dor. Ex. donné par l’auteur, Philippe de Mornay, à sa fille Marthe de Mornay. 162 fr. à Morgand.
129. Sénèque. Des bienfaicts, de la providence, de la clémence, opuscules. Paris, Jean Borel, 1578-1582, in-12, mar. citron, dos fleurdelisé. Aux armes de Henri III, avec la devise « Manet ultima cœlo ». 80 fr.
135. Le Jeu des eschez moralisé (par Jacques de Cessole). Paris, Anthoine Vérard, 1504, in-fol., 2 col., goth., fig. sur bois, mar. vert, fil., doublé de mar. r., compart. et arabesques, dos orné, tr. dor. (Chambolle-Duru, Marius Michel doreur). 1.355 fr. à Morgand.
187. Livre de la génération de l’homme […] mis en François par Guillaume Chrestian. Paris, Guillaume Morel, 1559, 3 parties en 1 vol. pet. in-8, v. brun, fil., tr. dor. Ex. de Laurin (Marc Lauwereins), avec l’inscription « Laurini et amicorum », sa devise « Virtus in arduo » et ses armes. Dos refait. 375 fr. à Porquet.
227. The Fayt of armes and chyvalrye (by Christina of Pisan). Westminster, Caxton, 1489, in-fol., goth., veau à comp., fil., tr. dor. Les 2 f. de la Table et 2 f. à l’intérieur du vol. ont été refaits à la plume et 25 f. remontés. Un des plus rares et des plus curieux livres imprimés par Caxton. 3.240 fr. à la B.n.F.
302. Œuvre de Juste-Aurèle Meissonnier, peintre, sculpteur, architecte et dessinateur de la chambre et cabinet du Roy. Paris, Huquier, s. d., gr. in-fol., mar. r., larges dentelles, dos orné, tr. dor. 1.880 fr. à Morgand.
393. Homeri batrachomyomachia. Venetiis, Laonicus Cretensis, 1486, in-4, mar. r., fil., dent., fers à froid, dos orné, tr. dor. (Lortic). 510 fr. à Morgand.
399. Q. Horatii Flacci Opera omnia. Basileæ, apud Ludovicum Regem, 1615, in-fol., mar. vert, fil., tr. dor. Aux armes de Henri II de Lorraine, duc de Guise ; un semis de croix de Lorraine sur le dos et les plats. 300 fr. à Greppe.
405. Ovidio Nason. Taula dels quinze libres d’transformacion del poeta ovidi partida per libres : e capitols com se segueix. Barcelona, 1494, in-fol., 2 col., goth., mar. r. jans., tr. dor. 1.450 fr. à Quaritch.
419. Le Rommant de la rose. S. l. [Lyon], s. n. [Guillaume Le Roy], s. d. [v. 1485], in-fol., 2 col., goth., fig. sur bois, mar. r., coins, dorure à petits fers, doublé de mar. vert, compart., arabesques et feuillages, dos orné, tr. dor. (Chambolle-Duru). Edition la plus ancienne du Roman de la rose. Titre refait. 700 fr. à Van Trigt.
427. Les Œuvres de feu maistre Alain Chartier. Paris, Galliot du Pré, 1529, pet. in-8, fig. sur bois, mar. bleu, milieux de feuillages, doublé de mar. r., dent., semis d’œillets, de marguerites et de pensées, riche dorure à petits fers, tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). 700 fr. à Van Trigt.
431. Le Chevallier délibéré (par Olivier de La Marche). [Gouda, Gotfrid Van Os, entre 1486 et 1500]. Petit in-fol. goth., 2 col., fig. sur bois coloriées, mar. vert, comp. à froid, doublé de mar. r., très riches compart. et arabesques, dorure au pointillé, tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Seul ex. connu. 4.000 fr. à Porquet.
448. Les Loups ravissans. Paris, Anthoine Vérard, s. d. [v. 1503], in-4, goth., mar. vert, fil., dos orné, double de mar. r., compart. et arabesques, dorure au pointillé, tr. dor. (Chambolle-Duru, Marius Michel doreur). 655 fr. à Belin.
449. Lespinette du jeune prince conquérant le royaulme de bonne renommée. Paris, Anthoine Vérard, 1508, in-fol., 2 col., goth., fig. sur bois, mar. citron, compart., mosaïque de mar. noir, doublé de mar. vert, dent. int., tr. dor. (Niedrée). 520 fr. à Greppe.
501. Traducion del Dante per don pero fernandez de villegas. Burgos, Fadrique Aleman de Bâle, 1515, pet. in-fol., goth., mar. brun, fers à froid, doublé de mar. r., compart. et arabesques, tr. dor. (Chambolle-Duru). 900 fr. à Quaritch.
530. Cancionero d’diversas obras de nuevo trobadas. Sevilla, Dominico d’Robertis, 1537, in-4, 2 col., goth., mar. La Vallière, fil., dos orné, doublé de mar. r., compart., arabesques, rinceaux de feuillages, dorure à petits fers, dos orné, tr. dor. (Hardy, Marius Michel doreur). 2.000 fr. à la British Library.
628. Ogier le Dannoys duc de Danemarche qui fut lung des douze pers de France. Lyon, Claude Nourry, 1525, in-4, goth., fig. sur bois, mar. r., compart. et arabesques, doublé de mar. vert, compart. et arabesques, dos orné, tr. dor. (Thouvenin). Raccommodage au bas du titre. Vient de la bibliothèque de De Bure. 1.100 fr. à Van Tright.
630. Les Quatre Fils Aymon. S. l. [Lyon], s. d. [v. 1480], in-fol., fig. sur bois, lettres ornées, mar. r., compart. de fil., coins dorés, doublé de mar. r., larges dentelles, dorure à petits fers, dos orné, tr. dor. (Chambolle-Duru). 2.900 fr. à Van Tright.
643. The Recuyles or gaderige to gyder of y historyes of Troye how it was destroyed. London, Wynken de Worde, 1503, in-fol., 2 col., goth., fig. sur bois, mar. brun, coins dorés, double de vélin blanc, tr. dor. 1.900 fr. à la British Library.
649. Lhistoire de tresnoble et chevaleureux prince Gérard comte de Nevers et de Rethel et de la tresvertueuse princesse Euriant de Savoie samye. Paris, Philippe Le Noir, 1526, pet. in-4, goth., fig. sur bois, mar. bleu jans., dent. int., tr. dor. (Duru). Ex. de Yemeniz. 710 fr. à Morgand.
677. Baudoin conte de Flandres. Chambéry, Anthoine Néret, 1484, pet. in-fol., goth., fig. sur bois, réglé, mar. r. jans., doublé de mar. bleu, compart., arabesques, rinceaux de feuillages, tr. dor. (Thibaron, Marius Michel doreur). Le plus ancien livre connu imprimé à Chambéry. Titre et f. I1 refaits. 1.680 fr. à la British Library.
679. Cy commence Guy de Warvich chevalier Dangleterre. Paris, Anthoine Coureau pour François Regnault, 1525, pet. in-fol., 2 col., goth., fig. sur bois, mar. r., larges dentelles, doublé de tabis, dent. int., tr. dor. (Purgold). 2.700 fr. à Cohn.
685. Cy commence le prologue du livre de Cleriadus et Meliadice. Paris, Anthoine Vérard, 1495, in-fol., goth., fig. sur bois, peau de truie, compart., arabesques et feuillages, petits fers à froid, tr. dor., coins et fermoirs en argent oxydé, étui en peau de truie (Trautz-Bauzonnet). Première édition. Ex. unique imprimé sur vélin, orné de 35 miniatures, lettres initiales des chapitres peintes en or et en couleurs. Vient des bibliothèques Yemeniz (10.000 fr. 1867) et Didot (19.100 fr. 1878). 8.200 fr. à Porquet.
761. Le Decameron de messire Jehan Bocace Florentin. Paris, Estienne Roffet, 1545, in-fol., mar. r., fil., coins dorés, dos orné, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Première édition. Ex. Armand Bertin. 1.200 fr. à la British Library.
813. La Cronica del muy valiente. Valladolid, Nicolas Tyerri, 1533, in-fol., 2 col., goth., fig. sur bois sur le titre, mar. r., fil., doublé de mar. brun, mosaïque de mar. vert et rouge, compart. et arabesques, dorure au pointillé, dos orné, tr. dor. (Chambolle-Duru, Marius Michel doreur). Vient de la bibliothèque de la Sapienza à Rome. 2.600 fr. à Quaritch.
879. L’Histoire joyeuse et récréative de Tiel Ulespiegle. Orléans, Eloy Gibier, s. d. [v. 1571], in-16, mar. r. jans., dent. int., tr.dor. (Cuzin). 265 fr. à Porquet.
898. Œuvres satirique [sic] de P. Corneille Blessebois. Leyde, 1676, pet. in-12, front. gravé par Smelztzing, mar. vert, fil., doublé de tabis, tr. dor. (Simier). Ex. Pixerécourt. 405 fr. à Rouquette.
911. Adagiorium opus des. Erasmi. Lugduni, apud Sebastianum Gryphium, 1550, in-fol., veau brun, fil., compart. et arabesques noires et argentées, tr. ciselée et dorée. Rel. exécutée pour Charles Ier duc de Croy, portant sur le dos et sur les plats son chiffre, ses armes et sa devise « J’y parviendrai ». 2.510 fr. à Porquet.
928. Les Images ou Tableaux de platte peinture des deux Philostrates. Paris, veuve Abel L’Angelier, 1614, gr. in-fol., front. et 58 gr. pl. grav. par I. Isac, L. Gaultier et Thomas de Leu, réglé, mar. r., fil., dent., tr. dor. (Rel. ancienne). Ex. marquis de la Vieuville, portant sur le dos et les plats un semis des lettres W. F. et R. surmontés d’une couronne. 495 fr. à Belin.
942. La Cosmographie universelle […] par Sébast. Munstere. Basle, Henry Pierre, 1556, in-fol., réglé, fig. sur bois, cartes et plans, mar. brun, tr. dor. Ex. de Henri II. Sur chaque plat son médaillon gravé en relief, milieux dorés, à mosaïque de couleur, entourés du collier de l’ordre de Saint-Michel, semis de fleurs de lis. 2.200 fr. à Porquet.
1.005. Herodoti Halicarnassei historiæ lib. IX. Henricus Stephanus, 1566, in-fol., mar. brun, compart. arabesques et feuillages sur le dos et sur les plats, dorure à petits fers, tr. dor. Rel. exécutée pour Pierre-Ernest comte de Mansfeldt prince du Saint-Empire. 1.280 fr. à Porquet.
1.014. Le Premier Livre des discours de l’Estat de paix et de guerre, de messire Nicolas Macchiavegli. Paris, Denys Janot, 1544, in-fol. réglé, v. à compart., tr. dor. Ex. de François Ier, avec son chiffre, ses armes et la salamandre. 8.900 fr. à Morgand.
1.037. Pauli Aemylii Veronensis, historici clarissimi, de rebus gestis Francorum. Paris, Vascosan, 1550, in-fol., veau brun, fil., compart. et arabesques à fond d’argent et de couleur, tr. ciselée et dorée. Rel. exécutée pour Charles Ier duc de Croy, portant sur le dos et sur les plats son chiffre, ses armes et sa devise « J’y parviendray ». 2.010 fr. à Porquet.
1.038. Carte générale de la monarchie françoise. Paris, Giffart, 1733, gr. in-fol., mar. bleu, larges dentelles, dos fleurdelisé, tr. dor. (Padeloup). Aux armes de Louis-Charles de Bourbon, comte d’Eu. 405 fr. à Morgand.
1.186. Pauli Jovii Novocomensis, episcopi Nucerini, illustrium virorum vitæ. Florentis, in officina Laurentii Torrentini, 1549, in-fol., veau brun, tr. dor., dos refait. Ex. de Grolier. 2.550 fr. à Quaritch.
Une troisième vente de livres eut lieu à l’Hôtel des commissaires priseurs, 9 rue Drouot, du lundi 24 au jeudi 27 avril 1893, en 4 vacations : Catalogue de livres rares et précieux composant la bibliothèque de feu M. le baron Ach. S****** (Paris, Charles Porquet, 1893, in-8, [4]-III-[1 bl.]-117-[1 bl.] p., 434 lots).
« Cette vente a eu lieu dans des conditions fâcheuses. Elle suivait de trop près un trop grand nombre de ventes importantes [Marigues de Champ-Repus en janvier ; Mosbourg, puis Bouret et Héron en février ; Fresne en mars]. Elle contenait, à côté de livres remarquables, beaucoup d’exemplaires défectueux. On savait, dans le monde des amateurs, que certains ouvrages, jugés indignes de figurer dans la première vente Ach. S…, faite il y a trois ans, y avaient été recueillis. On savait, en outre, qu’indépendamment des livres de cette provenance, le catalogue renfermait des volumes venant d’un peu partout, et notamment des bibliothèques d’amateurs vivants, qui n’avaient pas choisi, pour s’en défaire, les meilleures pièces de leurs cabinets. Toutes ces circonstances réunies ont jeté de la défaveur sur la vente, et il ne faudrait pas considérer comme indiquant les cours véritables certaines adjudications ridiculement basses. » (D’Eylac. La Bibliophilie en 1893. Paris, A. Rouquette, 1894, t. II, p. 139)
9. Le Nouveau Testament de Nostre Seigneur Jesus-Christ. Mons [Amsterdam], Gaspard Migeot [Daniel Elzevier], 1668, 2 t. en 1 vol. in-12, réglé, front. grave, mar. r., fil., doublé de mar. r., dos orné, dent. int., tr. dor. (Boyet). Armes du comte d’Hoym. Vient des bibliothèques Saint-Martin, Coulon et marquis de Ganay. 1.205 fr.
24. Heures à l’usaige de Romme. Paris, Gillet Hardouyn, 1509, gr. in-8, mar. r., fil., arabesques, dorure en plein à petits fers et au pointillé sur le dos et les plats, tr. dor. (Rel. xviie s.). Imprimé sur vélin, 20 gr. pl. et celle du titre reproduite en fin de vol., chiffre L.C.D.M. surmonté d’une mitre sur le dos et aux angles. 1.370 fr.
30. Les Présentes Heures à lusaige de Rouan. Paris, Symon Vostre, s. d. [almanach 1508-1528], pet. in-4, veau brun, fil., compart. tr. dor. (Rel. xvie s.). 25 gr. pl. 1.870 fr.
35. Horæ in laudem Beatiss. Virginis Mariæ. Paris, Geofroy Tory, 1531, in-8, dent. et arabesques, tr. ciselée et dorée. (Rel. xvie s.). Orné de 13 gr. sujets et de 3 plus petits. La reliure représente le Pot cassé de Tory et ses accessoires. Dos refait portant le chiffre de François Ier et la salamandre. Ex. Ambroise-Firmin Didot (1879, n° 129, 2.500 fr.). 1.085 fr.
78. M. T. Ciceronis de natura deorum libri tres. Cantabrigiæ, C. Crownfield, 1721-1723, 3 vol. in-8 réglés, mar. bleu, fil., dent. int., tr. dor. (Boyet). Armes du comte d’Hoym, avec l’aigle couronné de Pologne sur le dos. Vient de la bibliothèque du duc de Hamilton. 850 fr.
94. Livre de la génération de l’homme […] mis en François par Guillaume Chrestian. Paris, Guillaume Morel, 1559, 3 parties en 1 vol. pet. in-8, v. brun, fil., tr. dor. Ex. de Laurin (Marc Lauwereins), avec l’inscription « Laurini et amicorum », sa devise « Virtus in arduo » et ses armes. Dos refait. 300 fr. [n° 187, cat. 1890]
163. Les Œuvres feu maistre Alain Chartier. Paris, Galliot du Pré, 1529, pet. in-8, fig. sur bois, mar. citron, fil., dos orné, tr. dor. (Derome). Ex. Solar. 399 fr.
167. Les Œuvres de maistre François Villon. Paris, Galliot du Pré, 1532, pet. in-8, veau marbré, fil., tr. dor. (Rel. anc.). 750 fr.
168. Les Œvres maistre Francoys Villon. Paris, veuve Jean Trepperel, 1533, in-16, mar. La Vallière clair, fil., mosaïque de mar. noir, vert et rouge, compart. et arabesques, doublé de vélin blanc, coins et milieux de feuillages, dorure à petits fers, dos orné, tr. ciselée et dorée, étui en mar. brun. (Cuzin, Mercier doreur). Vendu 555 fr. à la vente Franchetti en 1890, revêtu depuis lors d’une reliure mosaïquée : 1.400 fr.
173. Les Œuvres de Clément Marot de Cahors. Lyon, Estienne Dolet, 1542, pet. in-8, mar. r., fil., dos orné, doublé de mar. vert, dent. de feuillage, tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Raccommodages au titre. Vendu 340 fr. à la vente Delbergue-Cormont. 310 fr.
197. Fables nouvelles (par M. Dorat). La Haye et Paris, Delalain, 1773, 2 vol. gr.in-8, fig., mar. r., fil., dos ornés, tr. dor. (Rel. anc.). Ex. sur pap. de Hollande, renfermant 2 front., 2 fig., 99 vignettes et 99 culs-de-lampe dess. par Marillier. Ex. de Guy-Pellion vendu 3.000 fr. en 1882. 1.495 fr.
204. Choix de chansons mises en musique par M. de La Borde. Paris, de Lormel, 1773, 4 tomes en 2 vol. gr. in-8, v. marbré, fil., dos ornés, tr. dor. 1.210 fr.
224. Œuvres de Corneille. Imprimé à Rouen et se vend à Paris, 1644-1652, 3 vol. pet. in-12, mar. r., compart. de fil., milieux dorés à petits fers, dos ornés, doublés de mar. bleu, large dent., tr. dor. (Lortic). Recueil factice formé par Ambroise-Firmin Didot, vendu 5.050 fr. à la vente Didot en 1878. Depuis, on a estimé, avec raison, que ce recueil ne représentait que trois vol. dépareillés. 875 fr.
261. Cy commence le prologue du livre de Cleriadus et Meliadice. Paris, Anthoine Vérard, 1495, in-fol., goth., fig. sur bois, peau de truie, compart., arabesques et feuillages, petits fers à froid, tr. dor., coins et fermoirs en argent oxydé, étui en peau de truie (Trautz-Bauzonnet). Première édition. Ex. unique imprimé sur vélin, orné de 35 miniatures, lettres initiales des chapitres peintes en or et en couleurs. Vient des bibliothèques Yemeniz (10.000 fr. 1867) et Didot (19.100 fr. 1878). 8.650 fr. [n° 685, cat. 1890]
272. La Plaisante et Joyeuse Histoyre du grand Géant Gargantua. Lyon, Estienne Dolet, 1542, 2 tomes en 1 vol. in-16, fig. sur bois, mar. r., compart. de fil., tr. dor. (Rel. anc.). Raccommodage au titre. 1.090 fr.
277. Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Amsterdam [Paris, Didot], 1753, 2 vol. pet. in-12, fig. de Gravelot et Pasquier, mar. bleu, fil., dos ornés, doubles de mar. orange, fil., coins dorés à petits fers, tr. dor. (Cuzin). 500 fr.
292. Tirant lo Blanch. A honor lahor. e gloria de nostre senvor deu Jesu Crist. Valencia, Nicolas Spendeler, 1490, pet. in-fol., 2 col., goth., mar. r. ; fil., dos orné, doublé de mar. r., fil., coins, arabesques et feuillages, tr. dor. (Chambolle-Duru, Marius Michel doreur). Première édition. Un des trois ex. connus (ex. Heber au British Museum, ex. à la Bibliothèque de l’Université de Valence). 10.500 fr. [n° 1.044, cat. 1887]
308. Voyages de Gulliver (par Swift, trad. abbé Desfontaines). Paris, Gabriel Martin, 1727, 2 vol. in-12, fig., mar. r., fil., gardes de pap. dor., tr. dor. E.O. de la trad. française. Armes de la comtesse du Barry. 1.500 fr.
313. Léon Hébrieu (Abarbanel). De l’amour (trad. Pontus du Thyard). Lyon, Jean de Tournes, 1551, 2 tomes en 1 vol. pet. in-8, réglé, mar. vert, compart. de filets, dorure à petits fers, dos orné, tr. dor. (Le Gascon). Chiffres couronnés de Louis XIII et d’Anne d’Autriche sur les plats. Vente Portalis, 1889, 820 fr. 780 fr.
326. Recueil de pièces curieuses et nouvelles. La Haye, Adrian Moetjens, 1694-1701, 30 parties en 5 vol. pet. in-12, mar. bleu, fil., dent. int., dos ornés, tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Vient des bibliothèques E. Bancel [1882, 1.070 fr.], La Roche-Lacarelle [1888, 1.051 fr.] et Franchetti [1890, 510 fr.]. 605 fr.
327. La Cosmographie universelle […] par Sébast. Munstere. Basle, Henry Pierre, 1556, in-fol., réglé, fig. sur bois, cartes et plans, mar. brun, tr. dor. Ex. de Henri II. Sur chaque plat son médaillon gravé en relief, milieux dorés, à mosaïque de couleur, entourés du collier de l’ordre de Saint-Michel, semis de fleurs de lis. 2.000 fr. [n° 942, cat. 1890]
328. Collectiones peregrinationum, in Indiam orientalem et in Indiam occidentalem XXIII partibus comprehensæ cum figuris aenis fratrum de Bry et Meriani. Francofurti ad Moenum, Joan. Wecheli, 1590-1613, 23 parties en 17 vol. in-fol., demi-rel. mar. violet. Collection connue sous le nom de Grands et Petits voyages. 1.500 fr.
379. C. Cornelii Taciti Opera quae exstant. Amstelodami, apud Danielem Elzevirium, 1672, 2 tomes en 4 vol. in-8, front. gravé, mar. r., compart., dorure à petits fers, tr. dor. (Rel. xviie s.). Aux armes et au chiffre de du Fresnoy. 3.000 fr.
420. Spectaculorum in susceptione Philippi Hisp. Princ. divi Caroli V. Caes F. Anvers, P. Alosten, 1550, in-fol., fig., v. brun, fil., compart., tr. dor. Dos refait. Plats ornés de riches compartiments noir et or, entre lesquels les trois croissants de Diane de Poitiers sont répétés quatre fois au recto et au verso. Signature de Ballesdens au titre. Ex. de Grolier. Vient des bibliothèques de Coste [1.092 fr., 1854] et du marquis de Ganay [900 fr.]. 2.100 fr.