mercredi 21 mars 2018

dimanche 18 mars 2018

LES GARDIENS DE BIBLIOPOLIS TOME II : J - 10


SOUSCRIPTION : http://www.hexaedre.fr/



EXTRAITS

































LES REVUES DE BIBLIOPOLIS AU XIXe SIECLE


Jules Gallois (1799-1867), comte de Naives, à l’origine de la Maison Courvoisier


Eglise Saint-Cydroine de Laroche-Saint-Cydroine


D’une famille originaire de Saint-Cydroine [Laroche-Saint-Cydroine, Yonne], installée à Brienon-sur-Armançon [Yonne] en 1796, Louis-Jules Gallois, dit « Jules Gallois », y est né le 11 frimaire An VIII [2 décembre 1799], fils de Louis Gallois (1776-1849), marchand de bois, et de Marguerite-Ursule-Mélanie Mangin-Lépine (1778-1801), mariés à Brienon, le 11 pluviôse An IV [31 janvier 1796].

Arbre généalogique simplifié

Devenu veuf le 4 prairial An IX [24 mai 1801], Louis Gallois monta à Paris, où il épousa, en secondes noces, le 15 septembre 1803, en l’église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux [IVe], Anne-Louise-Angélique Ritter.

Entrepôt des vins de Bercy en 1856

Devenu l’un des premiers marchands de vins en gros de Bercy [Parc de Bercy, XIIe], il expédiait ses vins vers la capitale en bateaux, qui s’arrêtaient à l’endroit dit des « Deux Lions », en face le château du « Grand Bercy ».

Petit château de Bercy
(A. Sabatier. Promenades à Bercy. Paris, Auteur, 1878, p. 70)

Jusque-là locataire, il finit par acquérir en 1815 les dépendances du « Petit-Château » de Bercy, puis, en 1819, le « Petit-Château » lui-même, ancienne maison du financier Philibert Orry (1689-1747). Après avoir ouvert un certain nombre de rues sur sa propriété, il transforma le parc en magasins de vins :

« On arrive de la grande rue de Bercy à la grille du Petit-Château par une longue avenue bordée d’arbres de chaque côté, autrefois désignée sous le nom d’Allée des Pommiers, parce que des pommiers la longeaient à droite et à gauche dans toute son étendue.
Cette grille ouvre sur une vaste cour, à droite de laquelle vous remarquez le pavillon du concierge, pavillon dont le style est celui du temps d’Henri IV.
Dans cette cour montent majestueusement vers le ciel de grands marronniers, dont les opulents et frais ombrages ont vu passer bien des générations. […]
Le grand potager du château a été remplacé par un entrepôt de vins […].
Sur l’emplacement de l’ancien jardin anglais ont été percées les rues Gallois, Laroche, Léopold, Saint-Louis et Sainte-Anne.
M. Gallois, à qui appartenaient ces rues, leur donna à chacune un nom se rattachant à sa famille.
Son prénom était Louis, le lieu de sa naissance, Laroche.
Mme Gallois s’appelait Anne, et leur dernier enfant Léopold, - excellent jeune homme, mort à vingt-trois ans à Marseille, après six [i. e. trois] mois de mariage. »
(A. Sabatier. Mes adieux à Bercy. Paris, Ledoyen, 1860, Deuxième édition, p. 44-47)

Pendant le même temps, Louis Gallois fut nommé maire de Bercy, le 20 décembre 1815 ; il exerça cette charge jusqu’au 21 août 1821. Élu membre du Tribunal de commerce, il fut bientôt nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Sa seconde épouse, Anne-Louise-Angélique Ritter, mourut à Bercy, le 29 mars 1835. Le 13 février 1836, une concession de six mètres de terrain lui fut accordée pour la sépulture de sa femme.


Fatigué des affaires, Louis Gallois se retira à Paris, d’où il venait chaque année passer la saison d’été en son château de La Folie [détruit en 1902], à Draveil [Essonne]. C’est là qu’il mourut, le 11 juillet 1849, laissant deux fils : de son premier mariage, Jules Gallois (1799-1867) ; de son second mariage, Louis-Félix Gallois, né à Paris le 1er juillet 1812, époux à Paris le 30 juin 1840, de Nathalie-Rose-Joachime Bochet, qui vécut longtemps à Saint-Côme-de-Fresné [Calvados], avant de se fixer à Bayeux [Calvados], où il mourut le 12 février 1891. Sa fille aînée, Anne-Mélanie-Hortense, née à Brienon le 11 pluviôse An V [30 janvier 1797] était décédée dans la même ville le 25 nivôse An IX [15 janvier 1801] ; son dernier fils, Ange-Léopold-Louis, né à Bercy, le 26 juillet 1823, époux, le 14 décembre 1846, de Louise-Aline Lautier, à Marseille, était décédé prématurément dans cette dernière ville le 26 mars 1847. La dépouille mortelle de Louis Gallois repose au cimetière de Bercy.

Adèle Lecamus, par Jean-Baptiste Duchesne (1834)



Jules Gallois avait épousé, à Paris, le 4 mai 1825, Adèle Lecamus.


Catholique fervent, il commanda pour elle, en 1828, un Livre d’Heures. L’ouvrage de 127 feuillets, calligraphiés en lettres gothiques, sur vélin, par un seul scribe, mit quatorze ans à s’achever, si bien que la comtesse de Naives mourut avant que l’œuvre fût achevée. Vingt-deux artistes y contribuèrent. Les peintures et ornements, en partie inspirés par les Heures d’Anne de Bretagne de Bourdichon – avec notamment un portrait de la destinataire dans le costume du temps -, sont, pour certains, signés par Charles Leblanc (1815-1875) et Auguste Ledoux (1816-1869), avec des dates allant de 1835 à 1841.
La reliure d’orfèvrerie, avec fermoirs, est d’or émaillé, incrustée de pierres précieuses et de perles : sur le premier plat, un médaillon émaillé de la Vierge Marie et de l’Enfant Jésus ; sur le plat inférieur, Dieu le Père et l’Agneau de Dieu et la croix de rubis que la comtesse tenait de ses grands-parents ; 

Armes de Gallois de Naives
(Geneanet, CC-BY-NC-SA 2.0 Creative Commons)

sur le dos et les plats, les armes de Gallois de Naives – « De sable, parti d’argent à un anneau chargé de quatre roses de l’une en l’autre » - et de Lecamus – « D’azur à un lion rampant d’or ». La reliure est signée « MDCCCXL [François et Jean-Jacques] Mellerio dits Meller, Bijoutiers [5 rue de la Paix] de S M La Reine des Français » et « [Alphonse] Simier, R. du Roi, 1842 ». Le manuscrit fut présenté au pape Grégoire XVI en 1843.
En 1850, quatre feuillets furent ajoutés en tête, où Jules Gallois avait commenté l’élaboration de l’ouvrage et précisé que son épouse « a demandé que ce livre fût donné, après sa mort, à Louise, sa fille aînée ; il lui appartiendra, et, si elle venait à mourir sans postérité, il sera donné à sa sœur Berthe, ou à ses enfants ; il devra être conservé avec le plus grand soin ; il ne pourra ni être vendu, ni être dépouillé de ses richesses. »

Chapelle Gallois au cimetière de Bercy

Après la mort d’Adèle Lecamus, arrivée à Paris, le 28 novembre 1837, son mari fit élever en 1839, sur la concession du cimetière de Bercy, un monument de style Renaissance, œuvre de l’architecte Canissier, qui occupe le centre de l’allée principale du cimetière et qui porte l’inscription :

ADELAIDAE LECAMUS
UXORI DULCISSIMAE
ASPRA MORTE FILIIS MOERENTIBUS EREPTAE
JULIUS GALLOIS L F
HOC MONUMENTUM PONI CURAVIT
ANNO DOMINI MDCCCXXXIX

Jules Gallois avait ajouté, en 1828, à la maison de négoce de Bercy, une maison spécialisée dans les eaux-de-vie de cognac, à Jarnac [Charente], en association avec le Jarnacais Antoine-Léopold Caboche (1806-1851) ; cette société se dota en 1835 d’un chai en propre, situé place du Château.
Entre-temps, le 3 juin 1831, Jules Gallois reçut la croix de chevalier de la Légion d’honneur.

(Musée Carnavalet)

Contrairement à la légende, forgée sur le tableau d’Étienne Bouhot (1780-1862) représentant l’empereur Napoléon Ier visitant la halle aux vins et à l’eau-de-vie du quai de Bercy le 8 février 1811, le nom de la famille Courvoisier, originaire de Mouthe [Doubs], n’apparut qu’au début des années 1840 : Emmanuel Courvoisier, décédé à Mouthe le 1er mars 1806, n’a pas pu être associé avec Louis Gallois à Bercy en 1809, ni y recevoir Napoléon en 1811.
Ce fut son fils Félix-Joseph Courvoisier (1799-1866), monté à Bercy comme marchand de vins, qui prit la suite de Jules Gallois à la tête de la maison de négoce de Bercy ; il devint associé gérant d’une nouvelle société de négoce de cognac et eaux-de-vie, qui succéda à la maison lancée à Jarnac en 1828 : la firme Félix Courvoisier-Caboche naquit ainsi le 18 novembre 1843. Localisée à la fois à Bercy et à Jarnac, elle mobilisa à Jarnac trois chais et un immeuble place du Château et deux magasins. La mort de Louis Gallois en 1849 et celle de Caboche en 1851 laissèrent Courvoisier seul maître de l’entreprise. Il choisit alors en décembre 1854 de s’associer à son neveu Jules Curlier (1823-1886).

Le 30 avril 1842, à Paris, Jules Gallois avait épousé, en secondes noces, Sophie-Malvina-Joséphine Mortier, veuve du comte Charles Certain de Bellozanne (1763-1840), née le 7 prairial An X [27 mai 1802], fille du maréchal Édouard Mortier (1768-1835), duc de Trévise, et de Anne-Ève Himmès (1779-1855). Alors que la monarchie de Louis-Philippe ne défendait plus les titres de noblesse, Jules Gallois entreprit des démarches pour affirmer son ascendance nobiliaire et sa filiation avec un Antoine Gallois demeurant à Naives [Naives-Rosières, Meuse] et anobli par le duc de Lorraine le 12 octobre 1536. Il réussit à obtenir de Léopold II, grand-duc de Toscane, descendant des ducs de Lorraine, le titre de comte de Naives, par lettres patentes du 28 novembre 1842.


Jules Gallois dut se séparer de sa bibliothèque. Elle fut vendue dans la salle Techener, 6 place de l’Oratoire, à l’angle de la rue de la Bibliothèque [disparues vers 1855, lors de l’ouverture de la rue de Rivoli, Ier], en face du Louvre, du lundi 13 au samedi 25 mai 1844, en 13 vacations : Catalogue de la bibliothèque de M. J. G. [Jules Gallois], composée de beaux manuscrits sur vélin, chartes des XIIe, XIIIe et XIVe siècles, grands livres à figures sur l’histoire naturelle, les beaux-arts et les costumes, et beaux livres de littérature, richement reliés (Paris, J. Techener, 1844, in-8, X-[1]-[1 bl.]-262 p., 1.271 lots), dont Théologie [98 lots = 7,71 %], Jurisprudence [31 lots = 2,43 %], Sciences et Arts [188 lots = 14,79 %], Belles Lettres [321 lots = 25,25 %], Histoire [521 lots = 40, 99 %], Manuscrits [112 lots = 8,81 %].
 
« La bibliothèque dont nous donnons ici la description n’était pas nombreuse ; mais elle était bien choisie. Le possesseur, homme de goût et de savoir, avait mis à la former tous les soins qu’un amateur éclairé et riche peut apporter à se procurer le plaisir d’avoir une belle collection de livres. De longs et fréquents voyages en Angleterre et en Italie lui avaient fourni l’occasion d’avoir des manuscrits précieux, de beaux et grands ouvrages à figures, que l’on se procurerait difficilement en France ; il n’avait adopté aucune spécialité, si ce n’est d’avoir toujours de beaux livres, ou de beaux manuscrits, et si des circonstances IMPÉRIEUSES ne l’avaient forcé de s’en séparer, il aurait fait une des plus belles bibliothèques de Paris.
Il n’admettait sur ses tablettes que des livres irréprochables : bien souvent il changeait un exemplaire pour en acquérir un plus beau. Aussi, ses livres sont-ils tous bien conditionnés ; beaucoup sont reliés par nos premiers relieurs anciens et modernes [Bauzonnet, Bisiaux, Bozerian, Bradel-Derome, Derome, Duru, Du Seuil, Hering, Koehler, Lewis, Niedrée, Padeloup, Purgold, Simier, Thompson, Thouvenin]. »
(« Avertissement », p. V-VI)

La transcription des titres par Techener est souvent inexacte [et a été rétablie ici, quand ce fut possible].


6. Histoire du Vieux et du Nouveau Testament, enrichie de plus de quatre cens figures en taille-douce. Anvers [Amsterdam], Pierre Mortier, 1700, 2 vol. in-fol., v. Gd. papier, épreuves « avant les clous ».
18. Louis de Grenade. Dévotes contemplations et spirituelles instructions sur la vie, passion, mort, résurrection, et glorieuse ascension de nostre sauveur Jésus Christ. Traduit de l’espagnol par F. de Belleforest. Paris, Guillaume de La Nouë, 1583, pet. in-12, pap. régl., mar. vert, tr. d. [taché et piqué]. Aux armes de Henri III, fleurs de lis et tête de mort.
20. Discours et méditations composées par ordre de Monseigneur l’Evêque de Périgueux, pour l’usage des Retraites de son Diocèse. Paris, Louis Guérin, 1699, 2 vol. in-12, mar. r., fil., tr. d. Aux armes du cardinal de Noailles.
23. Les Confessions de S. Augustin. Traduites en François, par Monsieur Arnauld d’Andilly. Paris, Guillaume Desprez, 1649, in-8, mar. vert, fil., large dent., tr. dor. (Rel. anc.).
44. Unanimis primitivæ Ecclesiæ consensus, de non scrutando divinæ generationis Filii Dei modo. Basileæ, 1560, in-12, mar. r., dent., ornem., fil., tr. dor. Ex. de Girardot de Préfond.


49. La Vérité de la religion chrétienne, démontrée par ordre géométrique. Paris, Jean Delaulne et Jacques Quillau, 1717, in-12, mar. r., fil., tr. dor. Aux armes de d’Aguesseau, avec une lettre de l’auteur.


50. [Jacques Abbadie]. Traité de la Vérité de la religion chrêtienne. Rotterdam, Reinier Leers, 1688, 2 vol. in-12, mar. r., fil., tr. dor. Aux armes de Colbert.
60. Éclaircissemens sur la vie de messire Jean d’Aranthon d’Alex, évêque, et prince de Genève. Chambéry, Jean Gorrin, 1699, pet. in-8, mar. Ex. de madame de Maintenon, à la croix couronnée.


71. Recueil de plusieurs pièces curieuses. Comme il se verra à la Page suivante [Le Hibou des jésuites. La Révolte enseignée par F. Véron contre les commandemens de Dieu. La Messe trouvée dans l’écriture. Les Commandemens de Dieu. Les Commandemens du pape. Génération de l’Antéchrist. Description de l’image de l’Antéchrist. Examen familier des réponses de Véron aux demandes qu’on luy a faites. Huitain fait sur le Dieu de la messe]. Ville-Franche, N. Selon, s. d., pet. in-12, v. f. Armoiries. Ex. de Pixerécourt.


100. [Claude Dupin]. Observations sur un livre intitulé : De l’esprit des loix ; divisées en trois parties. S. l. [Paris], s. n. [Guérin et Delatour], s. d. [1757-1758], 3 vol. in-8, demi-mar. rouge, non rognés. Retiré de la circulation et extrêmement rare [la quasi-totalité des 500 ex. de cette édition a été brûlée par l’auteur, sur les réclamations de Montesquieu et de sa protectrice, la marquise de Pompadour, hormis au moins les trente exemplaires offerts à ses amis et les 9 autres découverts en 1837 dans un ballot lors d’un inventaire après décès].
120. Testament politique d’Armand du Plessis, cardinal duc de Richelieu. Amsterdam, Henry Desbordes, 1689, pet. in-12, mar. r., fil., tr. dor. Aux armes de la comtesse de Verrue.


142. [Cureau de La Chambre]. Les Charactères des passions. Paris, P. Rocolet et P. Blaise, 1640. – Traité de la connoissance des animaux. Paris, Pierre Rocolet, 1648. 4 vol. in-4, pap. réglé, mar. r., tr. dor. Aux armes de Séguier.


183. Illustrations of british ornithology. By Prideaux John Selby. 383 planches, dont 228 coloriées. Richement rel., à dos de mar. vert, doré sur tranche, avec papier glacé sur chaque planche, 2 vol. éléphant in-fol.[Équivalent anglais de l’œuvre d’Audubon].




184. A general history of birds. By John Latham, M. D. Winchester, Jacob et Johnson, 1821-1828, 11 vol in-4, demi-mar. bl., n. r., 200 pl. coloriées.


211. Tychonis Brahe astronomiæ instauratæ mechanica. Noribergæ, apud Levinum Hulsium, 1602, in-fol., grav. sur bois, mar. citron. Aux armes de J.-A. de Thou.
221. Engravings of the most noble the marquis of Stafford’s collection of pictures, in London [Galerie de Stafford]. London, Bensley and son, 1818, 2 vol. in-fol., riche rel. mar. r., tr. d.



222. Tableaux, statues, bas-reliefs et camées, de la galerie de Florence, et du palais Pitti, dessinés par M. Wicar, peintre, et gravés sous la direction de M. Lacombe, peintre ; avec les explications, par M. Mongez l’aîné. Imprimées sur papier-vélin superfin de Johannot d’Annonay. Paris, Lacombe, 1789-1807, 4 vol. gr. in-fol., demi-rel. cuir de Russie, non rog.


223. Original designs of the most celebrated masters of the Bolognese, Roman, Florentine, and Venetian schools ; […] in his majesty’s collection ; […] By J. Chamberlaine, F. S. A. London, Shakspeare-press, 1812, in-fol., demi-rel. mar., tr. dor., 72 pl. grav. et coloriées.


226. Les Punitions des Chinois, représentés [sic] en vingt-deux gravures : avec des explications en anglais et en français. Londres, G. Miller, 1801, in-fol., v. f. Aux armes du duc de Roxburn.
280. Recueil de diverses suites de chevaux, tournois, cavalcades ; gravées à Hambourg vers 1655, par Falk, in-fol., mar. r. Aux armes de Richelieu.


288. Le Roy Modus des déduitz de la chace, venerie et fauconnerie. Paris, Gilles Corrozet, 1560, in-8, mar. r., riche comp., fil., tr. dor., fig. sur bois.


289. Le Miroyr de Phebus des deduictz de la chasse aux Bestes saulvaiges et des oyseaulx de proye Avec l’art de fauconnerie et la cure des bestes et oyseaulx a cela propice. Paris, Philippe Lenoir, s. d., pet. in-4 goth., fig. (Koehler).


290. La Vénerie de Jacques du Fouilloux et la Fauconnerie de Jean de Franchières. Paris, 1624, in-4, v. ant.
291. La Fauconnerie de Charles d’Arcussia, seigneur d’Esparron […], divisée en trois livres. Paris, Jean Houzé, 1599, in-8, vél., fig.
292. La Fauconnerie de Charles d’Arcussia, de Capre, seigneur d’Esparron, de Pallières, et du Revest, en Provence. Divisée en dix parties. Avec les portraicts au naturel de tous les Oyseaux. Rouen, François Vaultier et Jacques Besongne, 1644, 2 tomes en 1 vol. in-4, vél. bl.


293. [Guillaume Tardif]. Lart de faulconnerie et des chiens de chasse. Paris, Jean Trepperel, 1506, in-4 goth., mar. r., fil., tr. dor. (Rel. anc.).
377. Dan. Heinsii Avriacus sive libertas saucia. Lugd. Batav., 1602, in-4, m   ar. vert. Aux armes de De Thou.


438. Les Œuvres de MRE François de Malherbe. Paris, Charles Chappellain, 1630, in-4, mar. vert, fil. tr. dor. Aux armes de Choiseul.
445. Recueil de pièces en prose et en vers. Prononcées dans l’Assemblée Publique tenüe à Montauban, dans le Palais Episcopal, le 25. Août 1742. Toulouse, Jean-François Forest, 1743, pet. in-8, mar. r. Aux armes du comte de Saint Florentin.
465. Tragédies de Sophocle, traduites par M. Dupuy. Paris, C. J. B. Bauche, 1762, 2 vol. in-12, mar. vert, fil., tr. dor. Aux armes de madame Victoire e France.


475. Mystère des Actes des Apostres translaté fidèlement à la vérité historiale et escripte par sainct Luc à Théophile. Paris, Nicolas Couteau, 1537, in-fol. goth., mar. r., fil., tr. dor. Aux armes du duc de Roxburn.
492. Apollodori Atheniensis bibliotheces, sive de Deorum origine. [Heidelbergae], ex officina Commeliana, 1589, in-8, mar. r., tr. dor. Aux armes de Colbert.


499. L’Histoire du Saint-Graal qui est le premier livre de la Table ronde. Paris, Philippe Lenoir, 1523, pet. in-fol. goth., mar. r. (Bauzonnet).


500. Tresplaisante et Recreative Hystoire du Trespreulx et Vaillant Chevallier Perceval le galloys, Jadis chevallier de la Table ronde. Leql acheva les advetures du saict Graal. Paris, Jehan Longis, Jehan Saint-Denis et Galliot du Pré, 1530, in-fol., mar. r., doublé de mar. vert, dent. (Bauzonnet). Sans l’illucidation.
529. Tableau des mœurs du temps dans les différens âges de la vie, in-4, mar. r., tr. d., étui. Ex. du prince Galitzin. Ex. unique. Ouvrage érotique imprimé par ordre et sous les yeux de M. de La Popelinière, fermier général. On attribue les peintures au célèbre Carême [Philippe Caresme, né vers 1740, était trop jeune pour avoir décoré ce volume imprimé entre 1748 et 1750]. Ne sera pas exposé et mis à prix 5.000 fr.  


579. [Georg Pictorius]. Sermonum convivalium libri X. Basileæ, 1559, pet. in-8, mar. v., fil., tr. dor. Ex. de Méon.
626. [Louis Silvestre de Sacy]. Œuvres complètes, contenant la trad. des lettres de Pline le Jeune, 3 vol. – Panégyrique de Trajan, 1 vol. – Traité de l’amitié, 1 vol. – Traité de la gloire, 1 vol. Paris, 1721, 6 vol. in-12, mar. bl., fil., tr. d. Aux armes de mademoiselle d’Orléans, abbesse de Chelles.
632. L’abbé Trublet. Essais sur divers sujets de littérature et de morale. Paris, 1737, in-12, v. f. Aux armes de Bignon. Avec envoi autographe signé de l’auteur.


674. Les Voyages de Cyrus. Nouvelle édition. Londres, Jaques Bettenham, 1730, in-4, mar. r., dent., tr. d. Ex. du duc de La Vallière.


712. [André et François du Chesne]. Historiæ Francorum scriptores. Lutetiæ Parisiorum, S. et G. Cramoisy, 1636-1649, 5 vol. in-fol., vél., cordé.
775. Ordonnance du roy Louis XIII. Roy de France & de Navarre, Sur les plaintes & doléances faittes par les Deputez des Estats de son Royaume convoquez & assemblez en la ville de Paris en l’année 1614. Paris, P. Mettayer, A. Estienne et C. Prévost, 1629, in-8, mar. r., fil. Aux armes de Colbert.
794. Le Caquet ou Entretien de l’accouchée, contenant les pernicieuses entreprises de Mazarin découvertes. Paris, 1651, in-4, mar. r., fil. Ex. de Méon.


820. Le Sacre et Couronnement de Louis XVI, roi de France et de Navarre, dans l’Église de Reims, le 11 juin 1775 […]. Enrichi d’un très-grand nombre de Figures en taille-douce, gravées par le Sieur Pattas. Paris, Vente, 1775, in-4. Aux armes de France. Ex. de Schérer.
895. Description de l’Égypte, ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l’expédition de l’armée française, publiée par le gouvernement. 14 vol. gr. in-fol. de planches et 9 vol. de texte, demi-rel., dos de mar. r., non rogné, l’ornithologie coloriée. Papier vélin.
985. L’État de la République de Naples, sous le gouvernement de monsieur le duc de Guise. Traduit de l’Italien par Mle Marie Turge-Loredan. Paris, Federic Leonard, 1679, in-18, v. f., fil., tr. d. Aux armes de madame de Pompadour.
1.055. Histoire des Arabes sous le gouvernement des califes. Par M. l’Abbé de Marigny. Paris, Veuve Estienne et fils, Desaint et Saillant, Jean-Thomas Herissant, 1750, 4 vol. in-12, v. m. Ex. de d’Aguesseau.
1.082. Le Livre des Statuts & Ordonnances de l’Ordre et Milice du benoist Sainct-Esprit, institué par le Très-chrestien Roy de France & de Pologne, Henry, troisième de ce nom. S. l. n. d. [Paris, v. 1580], in-4, pap. réglé, mar. r., tr. d. Aux armes de Henri III, fleurs de lis sur le dos et les plats, chiffres royaux couronnés et Saint-Esprit.  
1.087. Grævius. Thesaurus antiquitatum græcarum et romanarum. 35 vol. in-fol., fig., scilicet : - Thesaurus græcarum antiquitatum, congestus a Jac. Gronovio. Lugd. Bat., I697-I702, 13 vol. - Thesaurus antiquitatum romanarum, congestus a J.-G. Grævio. Traj. ad Rhenum, I694, 12 vol. - Novus thesaurus antiquitatum romanarum, congestus ab Alb. H. de Sallengre. Hagæ Com., I7I6, 3 vol. - Utriusque thesauri antiquitatum græcarum et romanarum, nova supplementa a Jo. Poleno. Venetiis, I737, 5 vol. - Lexicon antiquitatum romanarum, auctore Sam. Pitisco. Leovardiæ, I7I3, 2 vol. - Ces 35 vol. sont reliés en v. m. uniforme.
1.096. Georgii Agricolæ de mensuris et ponderibus Romanorum atque Græcorum. Basileæ, 1550, in-fol. (Rel. anc., semée de fleurs de lis, avec 3 lis dans une couronne d’épines). Ex. de Mirabeau.
1.112. Monumenta Boïca, academia Boica in lucem producta. Monachii, typis academicis, I763-I802, 27 vol. in-4, avec grav. - Monumentorum Biocorum collectio nova, edidit Academia scientiarum Boica. Monachii, I829-I837, 4 tom. en 8 vol. in-4, avec grav., aussi broché, faisant suite au précédent, formant les tomes 28 à 31.


1.114. [Luc d’Achery]. Spicilegium, sive collectio veterum aliquot scriptorum qui in Galliæ bibliothecis delituerant. Parisiis, Montalant, 1723, 3 vol. in-fol., v.
1.123. [Thomas-Frognall Dibdin]. A bibliographical, antiquarian and picturesque tour in France and Germany. London, Shakspeare Press, 1821, 3 tom., 4 vol., impérial in-8, mar. vert., fil., tr. dor. (Lewis.)
1.127. [Thomas Frognall Dibdin]. A bibliographical, antiquarian and picturesque tour in the northern counties of England and in Scotland. London, 1838, 2 vol. in-8, cart., avec beaucoup de jolies vignettes.


1.129. [Georges Wolfgang Panzer]. Annales typographici ab artis inventæ origine ad annum M D post Maittairii Denisii aliorumque doctissimorum virorum curas in ordinem redacti emendati et aucti. Norimbergæ, J. E. Zeh, 1793-1803, 11 vol in-4, rel. dos de mar. vert, non rog.
1.136. Catalogue des livres rares et précieux de la bibliothèque de feu M. le comte de Mac-Carthy Reagh. Paris, De Bure frères, 1815, 2 vol. in-8, mar. rouge, fil., tr. dor. Ex. de la duchesse de Berry.


1.140. Bibliothèque de Madame la Dauphine. N° I. Histoire. Paris, Saillant & Nyon, et Moutard, 1770, in-8, mar. rouge, fil., tr. dor. [Première partie, seule parue].Aux armes de madame la Dauphine.

Il vendit aussi sa collection d’autographes : Catalogue d’une collection d’autographes avec monogrammes des rois Louis VII, Philippe II, Saint-Louis, Charles VII, Charles VIII, et provenant du cabinet de M. J. G. [Jules Gallois] (Paris, J. Techener, 1844, in-8).
En 1847, il habitait 22 Grande-Rue-Verte [rue de Penthièvre, VIIIe].
En 1852, au mariage de Louise-Adèle Gallois (1826-1861), qui épousait Jacques-Pierre-Louis-Édouard Vandal (1813-1889), alors directeur général des Contributions directes, son père lui fit effectivement don de son précieux Livre d’Heures, se réservant de le reprendre en cas de dissolution de la communauté. Par contre, en dépit des souhaits d’Adèle Lecamus, ce livre se retrouva en 1985, on ne sait comment, dans le Catalogue 108 de la Librairie Martin Breslauer, à New York, et fut acheté 54.000 £ en 1987 par la National Art Library [Victoria & Albert Museum, Londres].

Jules Gallois mourut en son domicile parisien, 4 rue Saint-Arnaud [rue Volney, IIe], le 4 février 1867, laissant des biens évalués à au moins 1.714.000 francs. 


Sa seconde épouse décéda le 28 novembre 1883, en son château de Bellozanne [Brémontier-Merval, Seine-Maritime], que son premier mari avait fait construire en 1827, sur les ruines d’une abbaye.