Entrée de la Bibliothèque municipale de Versailles |
Patrice-Jean-Auguste Madden, dit « J.-P.-A.
Madden » ou « John-Patrick Madden », est né à Versailles
[Yvelines], le 4 janvier 1808, fils de Cécile-Antoinette Job (1783-1851) et de John
Madden (° 1780), ingénieur mécanicien, demeurant à Paris, 10 rue de Jouy [IVe],
en face de l’Hôtel d’Aumont, alors mairie du IXe arrondissement, et à
Versailles, 7 rue Montbauron.
Lycée Hoche et Librairie Maréchal, Versailles |
Devenu professeur d’anglais au collège royal de
Versailles [lycée fondé en 1803, devenu collège royal de première classe en
1816, redevenu lycée en 1848, lycée Hoche en 1888] et demeurant 10 rue de
l’Orangerie,
Madden épousa, en l’église [détruite en 1876] de la paroisse
Sainte-Marie de Newington [Surrey, Angleterre], le 23 octobre 1830, Marie
Boyton, née en Irlande en 1813, qui lui donna : John-Patrick-Edward, né le
2 août 1832, 12 rue Montbauron ; Augustine-Henriette-Pauline, née le 13
mars 1834, 12 rue Montbauron ; Marie-Eugénie-Antonie, née le 16 décembre
1835, 125 boulevard de la Reine ; Virginie-Léonide, née le 2 décembre
1838, 12 rue Montbauron ; Blache-Hélène, née le 13 janvier 1841, 5 rue des
Vieux Coches [rue Saint-Simon] ; Charles-Étienne-Guillaume,
le 31 juillet 1844, 48 avenue de Saint-Cloud, en face du lycée. Il eut la
douleur de perdre son épouse le 17 mars 1845, âgée de 32 ans, puis son fils
aîné, fusilier au 62e régiment de ligne, 1er bataillon, 5e
compagnie, le 8 avril 1850, à l’hôpital militaire de la ville.
Madden devint, en 1836, membre de la Société des sciences naturelles de Seine-et-Oise [Yvelines],
dont il fut le vice-président, et, en 1853, membre de la Société asiatique. Trop
occupé à ses cours de préparation aux baccalauréats et aux écoles du
gouvernement, Madden resta étranger à la bibliographie jusqu’au jour où, en
1856, dressant le catalogue de sa bibliothèque, il voulut savoir de quelle
imprimerie venait un vieux Psalterium qu’il avait acheté à un libraire
de Versailles.
L’ex-libris [60 x 45 mm] de Madden représente un
vigneron manœuvrant son pressoir, avec la devise « TORCULAR CALCAVI
SOLUS » [J’ai foulé seul au pressoir] (Isaïe, verset 63 : 3). Il a
été gravé par Lacoste aîné, actif à Paris vers 1834-1872, successivement 13 rue
du Coq-Saint-Honoré [rue de Marengo, Ier], 20 rue des
Marais-Saint-Germain [rue Visconti, VIe]
- maison anciennement occupée par Balzac imprimeur -, 20 rue des
Grands-Augustins [VIe], 1 rue du Pont-de-Lodi [VIe]
et 86 rue de l’École-de-Médecine [VIe].
« Presque tous les Ex-libris nous offrent
quelque signe particulier : emblème, chiffre ou monogramme, blason, etc.,
qui permet de retrouver plus ou moins facilement le nom de leur possesseur. Il
en est cependant un petit nombre qui ne présentent au chercheur aucun indice
pouvant lui faire retrouver l’origine de la vignette qu’il vient de rencontrer.
Dans ce cas, il ne reste d’autre ressource que de faire appel à l’obligeance et
à la mémoire de libraires-experts qui ont pu voir passer en vente, à une époque
plus ou moins éloignée, de grandes quantités de volumes portant la marque
anonyme dont on cherche la provenance.
Tel est celui de M. Madden, dont nous donnons ici
la reproduction avec le cliché original lui-même, et dont la devise seule
pourrait servir de memorandum pour ceux qui en auraient pris note à
propos. » [sic]
(Dr L. Bouland. « Ex-libris de M.
J.-P.-A. Madden ». Archives de la Société française des Collectionneurs
d’ex-libris, 8e année, n° 5, mai 1901, p. 90)
Madden entretint la Société des sciences
naturelles de Seine-et-Oise dans plusieurs communications et publia, en
particulier, trois articles dans les Mémoires de cette Société, dont il
fit des tirés à part : « Expédition scientifique des Anglais au pic
de Ténériffe » et « Origine des espèces », tirés à part dans Notes
et notices (Versailles, E. Aubert, 1864, in-8), et « Passage de Vénus
sur le disque du Soleil » (Versailles, E. Aubert, 1874, in-8). Il fut aussi l’auteur de recherches sur Les
Psaumes de David et les Cantiques (Paris, Tross, 1872, in-8) et donna à La
Typologie-Tucker, revue bibliographique mensuelle créée en mai 1873 par
Henry-J. Tucker, la primeur de ses savantes et remarquées « Études sur
l’Imprimerie ».
Ses Lettres d’un bibliographe (Paris, Tross
et Ernest Leroux, 1868-1886, 6 vol. in-8) sont son principal ouvrage : les
4 premiers volumes sont anonymes et un atlas in-4 a paru avec les 5e
et 6e volumes. Les Lettres sont suivies d’un « Essai sur
l’origine de l’imprimerie de Paris » (5e vol.) et d’un
« Essai sur l’origine de “ L’Imitation ” » (6e vol.).
Ces Lettres, où il expose ses recherches
et ses découvertes concernant ses incunables, ont nécessité d’innombrables
visites aux bibliothèques publiques françaises – particulièrement la BnF -, et
aux bibliothèques étrangères – particulièrement celle de Cologne, en Allemagne
-, d’innombrables rapprochements de faits épars, et d’innombrables comparaisons
longues et minutieuses d’incunables découverts à de longs intervalles.
« La méthode que j’applique à la solution
des problèmes bibliographiques est différente de celle en usage ; La Serna
Santander, partisan le plus déclaré de cette dernière, repousse toute date qui
n’est pas imprimée : en prétendant faire ainsi l’histoire de
l’établissement de l’imprimerie dans les différentes villes de l’Europe, il
n’en fait que le roman, et encore le roman le moins poétique et le moins flatteur.
C’est, en bibliographie, une espèce de matérialisme brutal, qui favorise la
paresse, en faisant taire le raisonnement, et qui interdit les découvertes, en
niant leur possibilité.
Il semble, suivant cette école, qu’il suffise de
rédiger de longues kyrielles, de courtes notes bibliographiques, sans lien,
sans but, sans ensemble, pour mériter le titre de bibliographe ; autant
vaudrait rassembler en un même lieu toutes les pierres qu’on a pu trouver pour
pouvoir s’ériger en architecte.
Il est des dates qui ne sont pas imprimées et qui
n’en sont pas moins certaines ; il y a des données qui sans être des dates
peuvent les faire connaître. Souvent même le rapport entre la date ou le nom
que l’on cherche et certaines données authentiques est tellement éloigné, qu’il
échappe au regard inattentif ou indifférent ; plus souvent le
bibliographe, n’étant pas même en possession de ces données, n’en saurait faire
usage, ce qui ne l’empêche pas d’assigner une date ou un nom que rien ne
justifie. Ainsi La Serna Santander dit : “ on attribue à cet ARTISTE (Caxton) une impression PRÉTENDUMENT faite à Cologne ;
mais cette prétention n’est pas fondée.” Sans parler de ce style barbare et
baroque, que penser d’une méthode qui, appliquée à l’un des plus faciles
problèmes de la bibliographie, en donne la solution la plus absurde qu’on
puisse imaginer ? Le livre dont parle La Serna n’a pas été imprimé par
Caxton et l’a été à Cologne (et non à Bruges, n’en déplaise à M.
Blades !), ce double démenti résulte de l’examen sérieux des données du
problème.
Quelle est donc la méthode, digne de ce nom, qu’il
faut appliquer ? Je n’en vois pas de meilleure que celle des géomètres, la
déduction : partir de principes avoués par le sens commun, de faits
certains, pour s’élever à leurs conséquences légitimes et trouver ainsi la
vérité que l’on cherche. Il est vrai que ces faits certains semblent manquer
souvent en bibliographie ; mais cherchez et vous trouverez, pourvu qu’à la
façon de La Serna vous ne vous borniez pas à feuilleter un livre pour y lire la
date de l’impression et le nom de l’imprimeur en toutes lettres, ce qui n’est
pas chercher et ce qui n’exige par conséquent aucune méthode.
Pourquoi cette méthode, si féconde ailleurs,
deviendrait-elle stérile en bibliographie ? Les auteurs, les imprimeurs,
en un mot les hommes du XVe siècle ne
ressemblaient-ils pas par leur esprit, leurs passions, leurs besoins, à nos
contemporains ? Les différences dues à la distance des siècles ne nous
sont-elles pas connues ?
On peut donc s’élever de la connaissance du
présent à celle du passé.
Seulement, comme la méthode des géomètres
s’applique à des faits simples et par conséquent parfaitement connus, tandis
que les faits qui s’accomplissent sous l’empire de la volonté peuvent parfois
s’écarter des lois qui les régissent, il ne faudra pas se borner, en
bibliographie, à une seule démonstration ; il faudra les multiplier autant
que les données le permettront, et si plusieurs considérations d’un caractère
différent vous amènent toutes à une même solution du problème, je ne vois pas
quel motif de douter il vous resterait encore.
En adoptant la méthode des géomètres, j’en ai
aussi parlé le langage : j’ai évité, le plus possible, les mots et les
phrases superflus. La lecture de ces lettres exigera donc une attention
soutenue ; les lecteurs habitués à notre littérature facile ne
s’engageront pas loin dans nos sentiers épineux ; ceux qui, plus
instruits, ont des idées arrêtées sur les questions que j’agite, apercevant le
but où je les mène, se garderont de m’y suivre ; je ne trouverai donc de
lecteurs que chez les amis sévères et sincères de la vérité ; puisse le
nombre n’en être pas beaucoup moindre que celui de mes lettres
elles-mêmes ! »
(« Préface ». In Lettres d’un
bibliographe. Paris, Tross, 1868, [Première série], p. VII-X)
« Un écrivain de talent, mais dont l’esprit ingénieux
et hardi ne recule point devant certaines témérités, initiateur d’une nouvelle
école bibliographique, qui veut, à l’aide de formules empruntées aux sciences
exactes, substituer à l’ensemble des faits acquis toute une suite d’hypothèses
vigoureusement enchaînées et déduites avec une logique si serrée qu’elles
arrivent au mirage de la réalité, M. J.-P.-A. Madden, mathématicien [il fut
professeur de mathématiques en 1838] de Versailles, nous a révélé l’existence
d’un nouvel et vaste atelier typographique, remontant aux premières années de
l’art divin, c’est-à-dire fondé lors de la dispersion des ateliers de Mayence,
en 1462.
Nous n’avons vu que la première brochure de M.
Madden ; elle nous a vivement intéressé, bien qu’elle nous semble vouloir
saper par la base un assez grand nombre de nos allégations. Le bibliogr. résume
ses propositions en quelques mots : Quand, en 1463, plusieurs ouvriers de
Gutenberg et de Schoeffer vinrent se réfugier à Cologne, ils y furent reçus à
bras ouverts par les Frères de la Vie Commune, occupant une maison dite de Weidenbach.
Ces religieux éclairés avaient compris tout d’abord que leur commerce de
transcription des mss. allait être paralysé par une industrie contre laquelle
il n’y avait pas de concurrence soutenable ; leur parti fut pris
résolûment. Ils n’hésitèrent pas à s’approprier les procédés nouveaux, tournant
ainsi au profit de leur ordre ce qui pouvait amener sa ruine ; en
conséquence, ils ouvrirent leur maison aux fugitifs de Mayence, parmi lesquels
était Ulrich Zell, auquel ils confièrent la direction de leurs presses, et le
soin de former un certain nombre d’apprentis, choisis avec intelligence parmi
les jeunes membres de l’ordre.
Mais, ajoute M. Madden, “ c’est au couvent de
Weidenbach qu’on a imprimé non-seulement les livres attribués à Ulric Zell,
mais encore beaucoup d’autres, ceux, par exemple, où l’on voir la lettre R
d’une forme bizarre ” ; voilà ce que M. Madden prouvera dans la suite des
brochures qu’il nous promet. S’il arrive à démontrer que c’est au couvent de
Weidenbach que furent imprimés les livres à la lettre R (on peut les désigner
ainsi), lorsqu’il est pour nous constant que le papier sur lequel ils sont
exécutés est celui qu’employait Mentelin de Strasbourg, et que les caractères
sont ceux dont se servait Adolphe Rausch d’Ingweiler, autre célèbre imprimeur
de la même ville, nous reconnaissons qu’il aura accompli un véritable tour de
force.
Tenté par la difficulté d’éclaircir les ténèbres
qui enveloppent l’origine de la typographie dans certaines cités importantes
avoisinant le Rhin, comme Ulm, Augsbourg, Nuremberg, etc., M. Madden a dû
certainement recueillir quelques faits nouveaux, à l’aide desquels il aura
reconstitué sur des bases solides une histoire, que les bibliographes qui l’ont
précédé n’ont pu qu’ébaucher ; nous regrettons de ne pas avoir son opinion
sur ces questions attachantes, mais nous espérons, au nom de la solidarité
bibliographique, qu’il ne refusera pas de redresser les erreurs dans lesquelles
nous avons pu tomber : notre amour-propre n’en souffrira pas, et la
science y gagnera. » [sic]
(Un bibliophile [Pierre Deschamps]. Dictionnaire
de géographie ancienne et moderne à l’usage du libraire et de l’amateur de
livres. Supplément. Paris, Firmin Didot frères, fils et Cie, 1870,
col. 1.281-1.282)
Si de nombreux articles bienveillants furent
consacrés à ses travaux bibliographiques, Madden ne put s’empêcher de s’élever,
à juste titre, contre les absurdités malveillantes écrites par le rédacteur de The
Athenæum, le 22 janvier 1876 (p. 130-131), et par le traducteur incompétent
du Journal des débats, le 30 janvier 1876 (p. 2) :
« - On lit dans l’Athenæum :
“ M. J.-P.-A. Madden, ancien professeur de
mathématiques de l’Université de Paris, est un zélé bibliophile et le
possesseur d’une belle bibliothèque de livres précieux. Il est connu aussi par
ses Lettres d’un Bibliophile, 1868-75. Les trois quarts de cet ouvrage
ne sont uniquement que des Mémoires et des brochures sans valeur. Mais la
quatrième partie, celle qui vient de paraître, est un beau volume in-8°. Tous
les ouvrages de M. Madden sont très bien imprimés, sur beau papier, à
Versailles. L’impression en a été surveillée par l’auteur, et la publication a
eu lieu à Paris, avec des fac-simile.
Dans son dernier volume des Lettres d’un
Bibliophile, M. Madden écrit aux Frères de Common-Lot, du couvent de
Weldenbach, à Cologne, que la plupart de leurs livres étaient considérés comme
étant sortis des presses d’Ulrich Zell (célèbre imprimeur de Cologne, mort vers
1500).
Selon M. Madden, plusieurs des ouvriers ou
compagnons de Gutenberg et de Schœffer se seraient réfugiés dans le couvent de
Weldenbach, après le sac de Mayence, en 1463, et ce serait là que Nicolas
Jenson (célèbre imprimeur français, 1420-1483), et Caxton (imprimeur anglais),
auraient été initiés aux secrets de la typographie.
Nous voudrions de meilleures preuves de tout cela
qu’une note manuscrite, rédigée en termes ambigus, trouvée par M. Madden sur
une feuille enlevée à un vieux livre et couverte par lui de fac-simile.
Il n’est pas douteux que les Frères du
Common-Lot, voyant leur industrie de copistes et d’enlumineurs de manuscrits se
perdre, s’adonnèrent de bonne heure à l’art nouveau, la typographie. Il est
presque certain que les Hœrnen et les Weldener furent leurs élèves ; mais
l’histoire typographique des Frères du Common-Lot n’est pas suffisamment claire
pour faire croire que tous leurs livres soient sortis des presses d’Ulrich
Zell, généralement imprimés sans nom d’imprimeur. Le couvent de Weldenbach
étant devenu une grande imprimerie, une école de typographie, les sargumens
[sic] de M. Madden ne reposent que sur une simple note manuscrite d’une vieille
écriture à la main et ne nous paraissent pas tout à fait concluans. ” »
[sic]
Ces absurdités malveillantes furent reproduites
dans le Journal officiel de la République française, du 31
janvier 1876 (p. 977-978), et dans la Chronique du Journal général de
l’Imprimerie et de la Librairie, du 12 février 1876 (p. 31).
Le texte de Madden traitait en réalité du monastère
des Frères de la Vie Commune, à Weidenbach [Le Ruisseau des Saules], situé en
face de l’abbaye Saint-Pantaléon, à Cologne ; par ailleurs, jamais
Weldener n’imprima à Cologne.
Photographies Philippe Landru |
Resté veuf pendant 44 ans, Patrice-Jean-Auguste Madden
mourut en son domicile, 6 rue Saint-Louis, à Versailles, le 2 juin 1889, et fut
inhumé au cimetière des Gonards. Il avait donné 70 de ses incunables à la ville
de Versailles.
Sa bibliothèque fut vendue à son domicile, du
lundi 14 au mardi 22 avril 1890, en 8 vacations : Catalogue d’une collection
importante d’incunables, d’impressions gothiques du XVIe siècle et de livres
anciens et modernes,
manuscrits et imprimés, dans tous les genres, composant la
bibliothèque de feu M. J.-A.-P. Madden, agrégé de l’Université, ex
vice-président de la Société des sciences naturelles de Seine-et-Oise
(Paris, Labitte, Ém. Paul et Cie, 1890, in-8, VIII-212 p., 1.284 + 4
doubles [bis] = 1.288 lots), dont Théologie [164 lots = 12,73 %], Jurisprudence
[25 lots = 1,94 %], Sciences et Arts [176 lots = 13,66 %], Belles Lettres [262
lots = 20,34 %], Histoire [328 lots = 25,46 %], Ouvrages de M. Madden [4 lots =
0,31 %], Incunables [328 lots = 25,46 %]. Sous le n° 1.284, furent vendus en
lots environ 10.000 volumes de bons ouvrages dans tous les genres.
De nombreux exemplaires étaient incomplets ou en
mauvais état (mouillures, piqûres de vers, raccommodages, annotations, cachets)
et la vente ne produisit que la somme de 25.000 francs.
51. Hore intemerate Dei genitricis Virginis Marie
secūdum usum romanum. [À la fin :] Ces
presentes heures a lusaige de Romme furēt achevees le xx. iour de Jāvier Lan
mil cinq cens et vii. Par Thielman Kerver imprimeur et libraire iure de
luniversite de Paris, demourant en la rue saint Jaques a lenseigne du Gril
(1507), in-8, marque de Th. Kerver sur le titre avec l’homme anatomique au
verso, 18 fig. sur bois à mi-page, encadrements, bas. Ex. réglé imprimé sur
vélin, avec les initiales en or sur fond rouge et bleu. Les feuillets e1 et e2
sont abîmés. Taches.
Photographies Library of Congres |
141. Horologiu devotiōis. [À la fin :] Explicit
Horologium devotionis per me Johannem Landen, Colonie, s. d. [v. 1498], pet.
in-8 goth., 35 fig. sur métal et sur bois, chag. noir, fil. à fr., tr. dor.
147. Œuvres spirituelles de feu monseigneur François
de Salignac de La Mothe-Fénelon. S. l., 1752, 3 vol. in-12, portr., mar. vert,
dos orné, large dent. à l’oiseau, doublé et gardes de tabis rose, tr. dor.
(Derome). Tomes I, II et IV. Armes et ex-libris de Madame Victoire, fille de
Louis XV.
149. Fortalitium fidei contra Judeos :
Sarrecenos : aliosq christiane fidei inimicos. Venūdātur a Stephano
Gueynard : prope sanctū Anthonium, 1511, in-8 goth., à 2 col.,
encadrements et vign. sur bois, peau de truie estampée.
Photographie Librairie Bonnefoi |
150. Justi Lipsii de Cruce libri tres, ad sacram
profanamque historiam utiles. Una cum notis. Antverpiæ, ex off. Plantiniana,
1594, in-fol., fig. gravées sur cuivre, vél.
166. Digestorum seu Pandectarum Juris Cæsarei tomus
secundus, quod vulgo Infortiatum appellant. Ad exemplar Gregorii Haloandri qua
licuit fide castigatum. Parisiis, ex officina Carolæ Guillardæ, 1540, in-8, v.
f. ant.
239. Le Mercure indien ou le Trésor des Indes, par
Pierre de Rosnel, orfèvre ordinaire du Roy. Paris, 1668, 2 tomes en 1 vol.
in-8, vél. Sur la valeur des pierres et métaux précieux.
Photographies Donald A. Heald, New York |
249. Histoire des arbres forestiers de l’Amérique
septentrionale, considérés principalement sous les rapports de leur usage dans
les arts et de leur introduction dans le commerce, par F. André-Michaux. Paris,
Haussmann et d’Hautel, 1810-1813, 3 vol. gr. in-8, pl. en couleur, v. ant.
marb., dos orné, dent., tr. dor.
Photographie BnF |
Photographies BnF |
293 bis. Le Cosmolabe ou Instrument universel concernant
toutes observations qui se peuvent faire par les Sciences Mathématiques. De
l’invention de M. Jaques Besson. Paris, Ph. G. de Roville, 1567, in-4, fig. sur
bois, bas. ant. Présente la grande planche pliée du Tripaston, qui
manque en général.
Photographie Hugues de Latude |
294. Déclaration de l’usage du graphomètre, par la
pratique duquel l’on peut mesurer toutes distances. Inventé nouvellement et mis
en lumière par Philippe Danfrie. A la fin de ceste déclaration est adjousté par
Ph. Danfrie un traicté de l’usage du trigomètre. Paris, Danfrie, 1597, in-8,
fig., vél. Imprimé en caractères cursifs.
330. De la manière de graver à l’eau-forte et au
burin. Et de la gravûre en manière noire. Par Abraham Bosse. Nouvelle édition
enrichie de dix-neuf planches. Paris, Charles-Antoine Jombert, 1745, in-8,
fig., v. ant. marb.
Photographies Bayerische Staatsbibliothek |
373. Vocabularius Gemma gemmarū. Quia per in sertionē
multos vocabulorus emēdatus est, ideo merito Gemma gemmarum appellatur. [À la
fin :] Vocabularius gēmagēma diligent revisus et castigatus impressusq in
impiali oppido Haguenaw p industriū Henricū Gran inibi incolā. impensis ac
sumptibus circūspecti viri archibibliopole Joannis Rynman de Oringaw finit
feliciter. Anno virginei part. M D Xij. in die beati Gregorij pape et cōfessoris
(1512), pet. in-4 goth. à 2 col., peau de truie estampée. Trois ouvrages du
même genre à la suite : Vocabularius predicantium (s. l. n. d.), Modus
latinitatis (Strasbourg, 1498), Vocabularius rerum (Strasbourg, 1495).
Photographie Musée Médard |
445. Les Œuvres de Maistre Alain Chartier, clerc,
notaire et secrétaire des Roys Charles VI et VII. Par André du Chesne,
Tourangeau. Paris, Samuel Thiboust, 1617, in-4, demi-rel. bas. Édition la plus
complète. Ex. court de marges.
446. Les Œuvres de Clément Marot de Cahors, vallet de
chambre du Roy. Paris, Nicolas du Chemin, 1546, in-16, v. ant. gr.
Photographie BnF |
470. Nouvelles Odes, par Victor-M. Hugo. Paris,
Ladvocat, 1824, in-16, front. de Devéria, br. couverture. Édition originale.
Exemplaire de Madden Christie's, Paris, 3 novembre 2015 : 30.000 € |
528. Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon
Lescaut. Amsterdam, 1756, 2 vol. in-18, v. ant. marb. Armes de
Marie-Antoinette ; monogramme C T [Château de Trianon], surmonté de la
couronne royale, sur le dos.
586. In hoc Codri volumine haec continentur.
Orationes, seu sermones ut ipse appellabat. Epistolae. Sylvae. Satyrae.
Eglogae. Epigrammata. [À la fin :] Bononiae, per J. Ant. Platonidem, 1502,
in-fol., cart. Édition originale. Contient la vie de Codrus Urceus, qui manque
souvent.
587. Ioannis Ioviani Pontani Opera. De
fortudine : libri duo. De principe : liber unus. Dialogus qui Charon
inscribitur. [À la fin :] Impressum
Venetiis, per Bernardinum Vercellensem, 1501, in-fol., v. ant. rac. Ex. avec la
première initiale enluminée et quelques autres en couleurs.
Photographie Bibliothèques virtuelles humanistes |
654. De scriptorib’ ecclesiasticis Disertissimi viri
Johannis de Trittēhem abbatis Spāhemēsis de scriptoribus ecclesiasticis
collectanea. Venūdatur Parrhisi’ a magistro Bertholdo Rembolt, 1512, in-4, vél.
960. Aeneas Sylvius (Pius Papa II). Bulla retractationum.
Pij ppe secūdi Bulla retractationū oīm dudū p cum in minoribus adhuc agētem
pro. Concilio Basilien et con Eugemium summū pōtificem scriptorum Incipit
feliciter. [À la fin :] Anno domini millesimo quadringentesimo quarto
Indiction septima. S. l. n. d., in-4 goth., demi-rel. chag. r. avec coins. Édition
princeps imprimée à Cologne par Ulric Zell. Ex. avec les initiales en rouge et
bleu.
963. Epistola sive oratio Pii in conventu mantuano. [À
la fin :] Has Pii Secundi : pont. Max. epistolas diligentissime
castigatas Antonius Zarothus impressit opera & impendio Johannis petri
novariensis. Anno domini. M. cccc lxxxvij (1487), in-fol., dos de mar. vert,
plats de cuir de Russie. Ex. avec la première initiale enluminée en or et
couleurs : les autres en rouge et bleu. En bas du premier feuillet se
trouvaient, dans un encadrement en or et en couleurs, des armoiries qui ont été
grattées. Le feuillet A1 manque. Timbres sur le premier feuillet.
986. Vita sancti Ambrosii mediolanensis episcopi
secundum Paulinum episcopum nolanum ad beatum Augustinum episcopum. [À la
fin :] Impressus mediolani p Christophor Valdarfer Ratisponensem. M. cccc
lxx. iiii die vii Ianuarii. (1474), 2 parties en 1 vol. in-4, vél. Premier volume
imprimé à Milan par Valdarfer. Se divise en Vie de Saint Ambroise et traité du
même saint De officiis.
Photographies Bibliothèque Mazarine |
999. Aurelii Augustini de civitate Dei primi libri
incipiut Rubricæ. [À la fin :] Qui docuit Venetos […] hadriacaque
morabitur urbe. M. CCCC. LXX (1470), in-fol., mar. brun, dos orné, comp. et
fil. à fr., non rog. Imprimé à Rome par Jean et Windelin de Spire. 22 grandes
lettres enluminées en or et couleurs. En bas du premier feuillet se trouvent
des armoiries entre deux monogrammes.
1.000. Augustinus (S.). De civitate Dei. [À la
fin :] Per Petrū schoiffer de gernsheim. Anno domini M. ccc. lxxiij.
(1473), in-fol. goth. à 2 col., v. f., comp. à fr. Première édition avec date
qui contienne les Commentaires de Th. Valois et Nic. Triveth. Ex. avec grandes
initiales enluminées et autres en rouge. Dernier feuillet de table manque.
1.074. Cronica von Cöln. Die Cronica van der hilliger Stat Coellen. [À la fin :] Got have lof tzo aller tzyt und ewichlich [Cologne, Jean Koelhoff, 1499], in-fol. goth., pl. et vign. sur bois, ais de bois, peau de truie. Chronique de Cologne. Mouillures, dernier feuillet remonté.
Exemplaire Madden Drouot, 14 décembre 2012 |
1.148. Leonardus de Utino. Sermones : Incipit registr pntis operis. [À la fin :] Expliciut sermones aurei de sanctis pet totu annum qs compilavit magister Leonadus de Utino sacre theologie doctor ordinis fratrum predicatorum Ad instantia et coplacentia magnifice coitatis Utinensis ac nobiliu viroru eiusdem. M. cccc. xlvi. in vigilia beatissimi pris nostri Dominici cofessoris Ad laudem et gloriam dei omnipotentis et totius curie triumphantis. M. cccc. lxxiij. (1473), 2 vol. in-fol. goth. à 2 col., v. brun ant., ais de bois. Une des rares éditions avec date imprimées par Ulric Zell, de Cologne. Ex. avec initiales en rouge et bleu. Mouillures, piqûres de vers, cachet sur les titres.
1.158. Ludolphus de Saxonia. Vita Christi salvatoris
nostri juxta seriem evangelistarū cum multa eruditione sancta doctrina
diligēter ac succinte collecta a religiosissimo viro ludolpho ordinis
Carthusientium. [À la fin :] Ac etiam per magistrū Felicem baligault
impressorem fidelissimum ibidem impressum. anno a nativitate dñi Millesimo
quadringētesimo nonagesimo septimo (1497), in-fol. goth. à 2 col., v. f. ant.,
fil., tr. dor. Feuillet a6 manque. Marque de Félix Baligault au titre.
Photographies Bayerische Staatsbibliothek |
1.180. Missale Pragense. [À la fin :] Impēsis vero industrij
Conradi Kachelofen cōcivis Lipczēsis sic nitida fronte politū et lris cleris
impssū Anno anici natal. M. ccccxcviij (1498), in-fol. goth., ais de bois, peau
de truie estampée. Imprimé en noir et rouge avec de grands caractères. Raccommodages
en marge du titre et cassures à quelques feuillets.
1.262. Liber de Scriptoribus ecclesiasticis [À la
fin :] Explicitus est liber de Scriptoribus ecclesiasticis disertissimi
patris domini Johānis de Trittēhem abbatis Spanhemēsis : Basileæ :
Anno domini Millesimo quadringentesimo nonagesimo quarto (1494), in-fol., bas.
Mouillures, piqûres de vers.