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Joseph Noilly naquit à Saint-Bel
[Rhône], le 8 juillet 1779. Il était fils d’André Noilly, marchand, qui décéda
à Savigny [Rhône], le 8 mai 1810, et de Marie Compte, décédée le 12 novembre
suivant. Son grand-père, Pierre Noilly, avait épousé Jeanne Girard à
Saint-Pierre-la-Palud [Rhône], le 12 novembre 1741. Son arrière-grand-père,
Jean Noilly, s’était marié avec Benoîte Mayoud, le 8 janvier 1704 à Brullioles
[Rhône].
Carte des Cassini |
Joseph Noilly |
Grande Rue de La Guillotière (1908) |
Épicier chandelier, d’abord 23
rue Boucherie des Terreaux à Lyon [Ier], et époux de Jeanne Charmel,
Joseph Noilly était installé 71 Grande Rue, à La Guillotière [Lyon VIIe],
quand il épousa, à Lyon, le 24 janvier 1810, Rose-Caroline-Benoîte François,
née à Lyon le 4 décembre 1789. En 1813, il élabora la recette d’un vermouth,
vin blanc rendu amer par addition d’une infusion de substances végétales. Il déménagea
dans une maison, 5 place Saint-Laurent [place Gerson, Lyon Ve],
vis-à-vis l’église Saint-Paul, acquise le 13 juin 1817, « faisant l’angle
sur la rue de l’Epine sur laquelle elle porte les n.os 11 et 13,
composée de rez-de-chaussée, premier et deuxième étage, et d’un troisième étage
en retrait sur l’escalier, avec cave, greniers, cour, remise et seuil, magasin
sur la rue de l’Epine et autres dépendances » (Journal des annonces
judiciaires du ressort du tribunal civil, affiches et avis divers de la
ville de Lyon, n° 63, mardi 2 juin 1829, p. 3). Son fils lui succéda
en 1828 : il devint limonadier, puis cafetier, au 26 port Saint-Clair
[place Tolozan, Lyon Ier] et acheta une maison de campagne à Fleurie
[Rhône]. Joseph Noilly mourut le 30 juillet 1845, au cours d’une cure au Mont-Dore
[Puy-de-Dôme], à l’hôtel Boyer-Parisien, rue Rigny. Directrice des Postes à
Fontaines-sur-Saône [Rhône], sa seconde épouse décéda le 23 juillet 1858, en sa
maison place de la Croix.
Louis-Antoine-Marie Noilly, né à Lyon [Div. Nord] le 2 vendémiaire An X [24 septembre 1801], prit la direction de l’affaire de liquoriste de son père et, associé avec Hector Tallichet, sous la raison sociale « Noilly fils et Tallichet », acheta la maison du 5 place Saint-Laurent, le 21 août 1828, moyennant la somme de 39.800 francs. Il avait épousé, le 8 mai 1823 à Saint-Privat-du-Dragon [Haute-Loire], Madeleine-Nicole-Adèle Brizet, née le 19 avril 1802 à Paris. En 1837, Claude, dit « Claudius », Prat, né à Lyon le 27 juillet 1812, devint représentant commercial pour l’Algérie.
167 rue Paradis, Marseille |
Le succès grandissant du vermouth conduisit à une deuxième installation à Marseille [Bouches-du-Rhône], 167 rue Paradis, en 1843, pour profiter de l’ouverture directe sur la mer et répondre à la demande internationale. Le 24 juillet 1844 à Lyon, Claude Prat épousa Anne-Rosine-Joséphine Noilly, née à Lyon le 10 octobre 1825. La Société Noilly Prat & Cie fut officiellement fondée quand Louis Noilly s’associa avec son gendre. En 1859, une autre installation ouvrit à Marseillan [Hérault] ; Claude Prat décéda le 10 décembre.
Tombe de la famille Noilly, cimetière de Loyasse, Lyon |
Louis Noilly mourut à
Marseille, chez son gendre Antoine Guérineau, au quartier Sainte-Marguerite, le
16 janvier 1865 : il fut inhumé à Lyon, au cimetière de Loyasse. Son
épouse l’y rejoindra, après son décès à Lyon le 3 mai 1884.
Anne-Rosine Noilly, veuve Prat, prit la tête de l’entreprise familiale. Noilly Prat obtint la médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris en 1878. En 1880, l’ensemble de l’exploitation comportait cinq établissements distincts : Marseille, siège principal de la Société, production et vente de l’absinthe et du vermouth ; Lyon, spécialement affecté à la fabrication des liqueurs ; Bordeaux, Cette [Hérault, Sète depuis 1928] et Marseillan, maisons d’entrepôts. Par décret du 5 mai 1885, Louis-Marie-Antoine Prat, né le 17 mai 1845, et son frère Jean Prat, né le 30 mars 1847, tous deux nés et demeurant à Marseille, furent autorisés à ajouter à leur nom celui de Noilly, et à s’appeler Prat-Noilly. Ils succédèrent à leur mère, après son décès, arrivé à Marseille le 16 août 1902, en sa villa de Montredon.
Jean-Marie Noilly, dit
« Joanny », que des « experts » ont arbitrairement prénommé
« Jules » plutôt que d’avouer leur ignorance, était né à Lyon le 19
février 1828. Il fut marié une première fois avec Anne-Marie Brutschi, née le
31 mars 1823 à Schlestadt [Sélestat, Bas-Rhin], fille de Françoise
Wehrling et de Dominique Brutschi, maréchal ferrant, né le 5 août 1790 à
Nollingen [Bade-Wurtemberg, Allemagne] ; elle mourut 7 rue Balzac, à Paris
[VIIIe], le 8 octobre 1878. En 1865, Joanny Noilly avait abandonné
tous ses droits sur la Société Noilly Prat & Cie. Domicilié
alors 4 rue Caumartin [IXe], il épousa,
le 1er octobre 1885, Eugénie-Marie Daluzeau, fille d’un charpentier,
née le 12 janvier 1856 au lieu-dit La Doué, sur la commune de Courçay
[Indre-et-Loire].
En dehors de la collection de
570 ouvrages en éditions originales des principaux écrivains de l’école
romantique, qui formait le joyau de sa bibliothèque, Joanny Noilly possédait de
beaux exemplaires d’ouvrages français dans tous les genres et de toutes les
époques :
« Les ouvrages importants, et ils sont nombreux, sont recouverts de belles reliures en maroquin, exécutées principalement par deux de nos plus habiles artistes parisiens, Marius Michel et Cuzin. A ce propos nous devons faire remarquer que M. Noilly s’est toujours attaché, pour les ouvrages qu’il a fait relier, à harmoniser autant que possible la teinte du maroquin avec le sentiment du texte. Ainsi le bleu a été choisi pour les romans intimes ; le vert, pour les voyages et les romans champêtres ; le La Vallière, pour les mémoires et la correspondance ; le jaune ou le citron, pour les ouvrages spéciaux, les satires, les épigrammes, les parodies ; le violet, pour les ouvrages religieux ; l’orangé, pour les ouvrages sur les mœurs ; le fauve, pour les sujets populaires ; le rouge, pour la poésie, les beaux-arts, le théâtre, l’histoire, les biographies et les romans à tendances de réforme sociale. »
(Em. Paul. Catalogue de
livres rares et curieux […] composant la bibliothèque de M. J. Noilly.
Paris, Vve Adolphe Labitte, 1886, p.
XIV-XV)
Edmond de Goncourt critiqua sévèrement cette innovation, « trop sommaire, elle enferme le livre dans des catégories réductrices qui ne rendent pas compte de sa richesse et dénoncent surtout l’étroitesse d’esprit et la pauvreté d’imagination du bibliophile » (Dominique Pety. Les Goncourt et la Collection. Genève, Droz, 2003, p. 174) :
« Mardi 9 mars [1886]. - On va vendre ces temps-ci la bibliothèque d’un biblophile [sic] qui avait fait relier ses livres en harmonisant autant que possible la teinte du maroquin avec le sentiment du texte. Ainsi le bleu avait été choisi pour les romans intimes, le vert pour les romans champêtres et les voyages … le citron pour les satires, les épigrammes, le fauve pour les sujets populaires …. le rouge pour les romans à tendances de réforme sociale, et qui a [barré] Imagine t’on l’imbécillité de cet amateur nommé Noilly et qui avait trouvé le moyen d’enfermer la prose et la poésie d’Hugo dans les trois couleurs avec des différences dans les teintes indiquant la nuance politique de l’auteur dans le moment. » (Journal des Goncourt. Manuscrit, BnF, FR NOUV. ACQ. 22446, 1886, p. 14)
Le manuscrit fut modifié pour l’impression, au nom du « politiquement correct » :
« On va vendre, ces temps-ci, la bibliothèque d’un bibliophile, qui avait fait relier ses livres, en harmonisant autant que possible la teinte du maroquin avec le sentiment du texte. Ainsi le bleu avait été choisi pour les romans intimes ; le vert pour les romans champêtres et les voyages, le citron pour les satires, les épigrammes : le fauve pour les sujets populaires ; le rouge pour les romans à tendances de réforme sociale. Hein, que dites-vous de cette imagination de l’amateur qui avait trouvé le moyen d’enfermer la prose et la poésie de Victor Hugo, dans les trois couleurs, avec des différences dans les teintes, indiquant la nuance politique de l’auteur dans le moment. » [sic]
(Journal des Goncourt.
Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1894, 3e série, 1er
vol., t. VII, 1885-1888, p. 110-111)
Une salle de l'Hôtel Drouot
Paul Eudel. L'Hôtel Drouot et la Curiosité en 1885-1886. Paris, G. Charpentier et Cie, 1887, p. 332
Joanny Noilly vendit sa
bibliothèque, du lundi 15 au samedi 20 mars 1886, en 6 vacations, à l’Hôtel des
commissaires-priseurs, 9 rue Drouot, salle n° 3 : Catalogue de livres
rares et curieux, anciens et modernes, et d’une précieuse
collection de l’école romantique, composant la bibliothèque de M. J.
Noilly (Paris, Vve Adolphe Labitte, 1886, in-8, XIX-[1 bl.]-340
p., 1.046 + 5 doubles [bis] = 1.051 lots), dont Théologie [40 lots = 3,80 %],
Jurisprudence [3 lots = 0,28 %], Sciences [44 lots = 4,18 %], Beaux-Arts [84
lots = 7,99 %], Belles-Lettres [208 lots = 19,79 %], Histoire [95 lots = 9,03
%], Romantiques [570 lots = 54,23 %], Œuvres de Félicien Rops [7 lots = 0,66
%], et deux bibliothèques en poirier noir, portes vitrées à deux battants. Ce
catalogue, rédigé par Émile Paul (1847-1911), gérant de la librairie Veuve
Adolphe Labitte, est un des documents les plus complets pour l’histoire de la
littérature de 1830.
On a pu voir à la vente, un
commissaire à la livrée de l’Hôtel, ganté de gants blancs en peau, pour prendre
et présenter les ouvrages aux enchères. La vente rapporta au total 142.800
francs.
11. M. P.
Fabri. Ensuyt ung petit traicte dialogue fait en lhōneur de dieu et de sa mere
/ nōme le defēsore de la csceptiō. Rouen, Martin Morin, 1514, in-4 goth., mar.
bleu jans., tr. dor. (Duru et Chambolle). 185 fr.
49. Cy
commāce Boece de consolation en francois. iouxte et au plus pres du latin pour
cōsoler les entēdemēs de ceulx qui prēnēt soulas et plaisir au latin et au
roman qui fut trāslate par maistre Jehan de meun. S. l. n. d. [Lyon, Guillaume
Le Roy, 1483], in-fol. goth., fig. sur bois, mar. r., fil., tr. dor. (Derome).
Exemplaire Girardot de Préfond. 251 fr.
50. Essais
de Michel seigneur de Montaigne. Cinquiesme edition. Paris, Abel l’Angelier,
1588, in-4, titre gravé, mar. r. jans., dent. int., tr. dor. (Cuzin). 400 fr.
Photographie Milestones of Science Books, Ritterhude
51. Livre
des Essais de Michel seigneur de Montaigne. Dernière edition. Lyon, Gabriel La
Grange, 1593, in-8, mar. vert foncé, fil. à froid, dent. int., tr. dor. (Duru).
Ex. Cailhava et Desq. 160 fr.
Exemplaire de Noilly |
72. Les
Roses, peintes par P. J. Redouté […], décrites et classées selon leur ordre
naturel, par C. A. Thory. Troisième édition. Paris, P. Dufart, 1828, 3 tomes en
2 vol. in-8, pap. vélin, fig. coloriées, mar. violet, fil. à comp. bouquet de
roses en mosaïque sur le dos et les plats, doublé de mar. r. à comp., tr. dor.,
dans 2 étuis demi-rel. chag. violet (Duplanil, 1834). 320 fr. [René
Descamps-Scrive, 1925, n° 372 - Jean Laroche, 1939, n° 34 - John Roland Abbey, 1967,
III, n° 2126 - Raphaël Esmerian, 1973, IV, n° 100 - François Ragazzoni, 2003,
I, n° 45 – Juan de Beistegui, Christie’s Paris, 10 septembre 2018, n°
130 : 100.000 €]
77. La
decoration dhumaine nature. La Decoration dhumaine nature, & aornemēt des
dames. Lyon, Morice Roy et Louys Pesnot, 1537, in-12 allongé, caract. goth., v.
f., fil., tr. dor. Au chiffre d’Audenet. 70 fr.
87. Les
Vrayes Centuries et Propheties de Maistre Michel Nostradamus. Amsterdam, Iean
Iansson à Waesberge, 1668, in-12, front. gravé, portr., mar. r., dos orné,
comp., dent. int., tr. dor. (Lortic). 171 fr.
98. Les Émaux
de Petitot du Musée impérial du Louvre. Portraits de personnages historiques et
de femmes célèbres du siècle de Louis XIV. Paris, Blaisot, 1862-1864, 2 vol.
in-4, pap. de Hollande, avec la suite des portraits en deux états sur Chine,
mar. r., dos ornés, fil., dent. int., tr. dor. (Allô). 295 fr.
104. Chants et chansons populaires de la France. Notices par M. du Mersan. Paris, H.-L. Delloye, Librairie de Garnier Frères, 1843, 3 vol. – Chansons populaires des provinces de France. Notices par Champfleury. Paris, Lécrivain et Toubon, 1860, 1 vol. Ensemble 4 vol. gr. in-8, demi-rel. mar. r. avec coins, dos ornés, fil., dorés en tête, non rogn. (Brany). Ex. du premier tirage. 292 fr.
106. Contes
du temps passé, par Charles Perrault. Paris, L. Curmer, 1843, gr. in-8, front.
en tête de chaque conte et vignettes dans le texte, mar. bleu, dos orné, fil.,
dent. int., tr. dor. (Chambolle-Duru). Premier tirage. 172 fr.
194. L’Amie
de court. Nouvellement inventée par le Seigneur de la Borderie. Lyon, Estienne
Dolet, 1543, pet. in-8, mar. r., dos orné, fil., dent. int. (Hardy-Mennil). 163
fr.
199. Les
Satyres, et autres œuvres du sieur Regnier. Leiden, Jean et Daniel Elsevier,
1652, pet. in-12, mar. r., dent., tr. marb. Ex. Gabriel Peignot. 170 fr.
207. Œuvres
de P. J. Bernard, ornées de gravures d’après les desseins de Prud’hon. Paris,
Imprimerie de P. Didot l’Aîné, 1797 An V, in-fol., gr. pap. vélin, portr., fig.
avant la lettre, mar. grenat, dos orné, fil., comp. dor. et à froid, tr. dor.
(Simier). 289 fr.
211. Sonnets
et eaux-fortes. Paris, Alphonse Lemerre, 1869 [Émile Paul donne fautivement
1862], in-4, 1 des 20 sur pap. Whatman, fig. en deux états avant la lettre,
mar. r. jans., dent. int., tr. dor. (Marius Michel). 11 eaux-fortes diverses
ajoutées. 339 fr.
223. Fables
de La Fontaine, avec figures gravées par MM. Simon et Coiny. Paris, Imprimerie
de Didot l’Aîné, 1787, 6 vol. pet. in-12, pap. vélin, front. et fig. avant les
numéros, mar. vert à long grain, dent., tr. dor. Ex. Chaponay. 295 fr.
224. Contes
et nouvelles en vers, Par M. de La Fontaine. Amsterdam, 1762, 2 vol. pet. in-8,
portr., fig., vign. et culs-de-lampe d’Eisen, mar. r., dos ornés, fil., doublé
de tabis bleu, tr. dor. (Rel. anc.). Édition des Fermiers généraux. Fig.
refusées ajoutées. 500 fr. à Labitte.
225. Recueil
des meilleurs contes en vers. Londres [Liège], 1778, 4 vol. in-18, fig., mar.
vert, dos ornés, fil., dent. int., dorés en tête, non rog. (Marius Michel).
Premier tirage. [faux Cazin]. Vign. ajoutées. 699 fr. à Rouquette.
230. Les Contes
rémois, par M. le Cte de C… Dessins de E. Meissonier. Troisième
édition. Paris, Michel Lévy Frères, 1858, in-8, fig., mar. bleu foncé jans.,
doublé de mar. citron, avec entrelacs de mar. bleu et branchages de fleurs en
mosaïque, gardes en moire bleu foncé, tr. dor. (Marius Michel). Gr. pap. de
Hollande avec vign. sur pap. de Chine. Pièces ajoutées. 800 fr. à Conquet.
260. Les
Œuvres de Monsieur de Moliere. Paris, Denys Thierry et Claude Barbin,
1674-1675, 7 vol. in-12, mar. r. jans., doublé de mar. r., fil., tr. dor.
(Thibaron-Jolly). 920 fr. à Morgand.
281.
Cronique et histoire faicte et composee par reverend pere en dieu Turpin
archevesque de Reims. Paris, Regnauld Chauldiere, 1527, in-4, lettres ornées,
mar. r., dent. int., tr. dor. (Allô). 320 fr.
298.
Histoire de Manon Lescaut et du chevalier des Grieux. Précédée d’une Préface
par Alexandre Dumas Fils. Paris, Glady Frères, 1875, gr. in-8, fig., mar. r.,
dos orné, fil., dent. int., tr. dor. (Cuzin). Pap. du Japon, suite des
eaux-fortes de Léopold Flameng en deux états, 2 lettres autographes et gravures
ajoutées. 620 fr.
300. Romans
et contes de M. de Voltaire. Bouillon, Société Typographique, 1778, 3 vol.
in-8, portr., fig. avant les numéros, mar. r. jans., doublé de mar. citr. avec
large dent., gardes en moire bleue, tr. dor. (Marius Michel). Rel. sur
brochure. 950 fr. à Labitte.
313. Gustave
Flaubert – Madame Bovary -Mœurs de province – Paris, Michel Lévy Frères, 1857,
in-12, mar. vert, dos orné et mosaïqué de mar. r., 6 fil. sur les plats,
ornements mosaïqués aux angles, dent. int., doré en tête, non rog. (Marius
Michel). N° 9 des 50 ex. sur gr. pap. vélin. Ex. Jules Janin, qui avait été
relié en mar. r. 7 fig. de E. Boilvin pour l’édition Lemerre de 1874 ajoutées.
335 fr.
317. Gustave
Droz. Monsieur, Madame & Bébé. Édition illustrée par Edmond Morin. Paris,
Victor Havard, 1878, gr. in-8, fig., mar. La Vallière, bouquet de fleurs en
mosaïque sur les plats, doublé de satin broché avec fleurs, encadré de mar. La
Vallière, gardes en satin broché, tr. dor., étui, couv. (Marius Michel).
Premier tirage, pap. Whatman. 405 fr.
319. Le
Decameron de Jean Boccace. Londres [Paris], [Prault], 1757-1761, 5 vol. in-8,
mar. r., fil., tr. dor. (Rel. anc.). 1.065 fr. à Morgand.Photographie BnF
340.
L’Arétin d’Augustin Carrache, ou Recueil de postures érotiques, D’après les
Gravures à l’eau-forte par cet Artiste célèbre, Avec le Texte explicatif des
Sujets. A la Nouvelle Cythere [Paris, P. Didot, 1798], in-4, 20 pl., mar. r. à
long grain, dos orné, dent., tr. dor. 700 fr.
391.
Mascarades monastiques et religieuses de toutes les nations du globe […] ;
par Giacomo Carlo Rabelli. Paris, An I, 1792. Imprimé l’An II, M. DCC. VIIC.,
in-8, 26 fig. coloriées, mar. La Vallière jans., dent. int., tr. dor.
(Trautz-Bauzonnet). 132 fr.
462. La
Reliure française, par MM. Marius Michel, relieurs-doreurs. Paris, Damascène
Morgand et Charles Fatout, 1880-1881, 2 parties en 1 vol. in-4, pap. du Japon,
mar. grenat jans., doublé de satin broché avec fleurs, gardes de mêmes, tr.
dor. (Marius Michel). Pièces ajoutées. 210 fr.
489. Mes
heures perdues, poésies. Par Félix Arvers. Paris, Fournier Jeune, 1833, in-8,
mar. r., dos orné, 4 fil., dent. int., tr. dor. (Marius Michel). Ex. Arnauldet,
relié depuis, ave une lettre autographe de l’auteur. 185 fr.
492.
Bibliographie romantique – […]. Par Charles Asselineau. Seconde édition. Paris,
P. Rouquette, 1872 – Appendice à la seconde édition de la Bibliographie
romantique par Charles Asselineau. Paris, P. Rouquette, 1874. 2 parties en 1
vol. gr. in-8, demi-rel. mar. r. jans. Avec coins, dor. en tête, non rog.,
couv. (Canape-Belz). 1 des 100 sur gr. pap. vergé. Pièces ajoutées. 250 fr.
494. Balzac
illustré. – La Peau de chagrin. – Études sociales. Paris, H. Delloye et Victor
Lecou, 1838, gr. in-8, fig. dans le texte, mar. brun jans., 6 fil. int., tr.
dor. (Marius Michel). Premier tirage. 200 fr.
508. Les
Fleurs du Mal, par Charles Baudelaire. Paris, Poulet-Malassis et De Broise,
1857, in-12, mar. olive, dos orné, encadrement de filets et branches de chardons
enlacées au centre dont les tiges et les boutons sont poussés en or, et les
feuilles et les fleurs à froid, doublé de mar. citr. avec comp. de fil. et une
tige de chardon également en or et à froid courant sur un des côtés, gardes en
soie olive, tr. dor. (Marius Michel). 1 des 10 sur pap. de Hollande. Ex.
de Paul de Saint-Victor, avec envoi de l’auteur. Relié depuis. 525 fr. à Paul
Piégu, directeur du Petit Parisien.
531. Madame
Putiphar, par Petrus Borel (Le Lycanthrope). Paris, Ollivier, 1839, 2 vol.
in-8, 2 front. sur bois, mar. bleu foncé jans., dent. int., doré en tête, non
rog. (Marius Michel). Envoi de l’auteur à la vicomtesse Hugo et à Victor Hugo.
350 fr.
547. Alfred
Delvau – Les Cythères parisiennes. Histoire anecdotiques des bals de Paris,
avec 24 eaux-fortes et un frontispice de Félicien Rops et Émile Thérond. Paris,
E. Dentu, 1864, in-12, fig., mar. citr., dos orné, fil., dent. int., tr. dor.,
couv. (Cuzin). Pièces ajoutées. 190 fr.
575. Poésies
de Théophile Gautier. Paris, Charles Mary et Rignoux, 1830, in-18, mar. r.,
comp. avec branches de feuillage terminées par de petites fleurs en mosaïque de
mar. blanc et citr., dor. en tête, non rog., couv. (Marius Michel). Dessins
originaux et pièces de vers autographes ajoutés. 2.370 fr. à Saint-Jorre.
578. Les
Jeunes France, romans goguenards par Théophile Gautier. Paris, Eugène Renduel,
1833, in-8, front., mar. r., dos orné avec fleurs en mosaïque de mar. bleu,
vert et citr., 3 fil., dent. int., tête dor., non rog., couv. (Cuzin). Pièces ajoutées.
575 fr.
580.
Mademoiselle de Maupin – Double amour – Par Théophile Gautier. Paris, Eugène
Renduel, 1835 [1836 sur la couv.], 2 vol. in-8, mar. bleu foncé jans., dent.
int., dor. en tête, non rog., couv. (Marius Michel). 810 fr. au libraire Fichoz.
682. Odes et Ballades, Par Victor Hugo. Paris, Ladvocat, 1826, in-8, fig., mar. blanc jans., dent. int. avec encadr. de mar. bleu, gardes en soie blanche, tête dor., non rog. (Marius Michel). 220 fr.
696. Les
Orientales, par Victor Hugo. Paris, Charles Gosselin et Hector Bossange, 1829,
in-8, mar. bleu clair jans., dent. int., dor. en tête, non rog. (Marius
Michel). 475 fr.
Exemplaire de Noilly Photographies Librairie Le Feu Follet |
707. Marion
de Lorme, drame, par Victor Hugo. Paris, Eugène Renduel, 1831, in-8, mar. bleu
foncé jans., dent. int., dor. en tête, non rog., couv. (Marius Michel). Envoi à
Charles Méril. Pièces ajoutées. 500 fr. [Librairie Le Feu Follet, 2023 :
10.000 €]
709.
Notre-Dame de Paris. Paris, Charles Gosselin, 1831, 2 vol. in-8, mar. bleu
foncé, dos ornés, 10 fil. sur les plats et 6 à l’int., tr. dor. (Cuzin). 695
fr. à Rouquette.
973.
Illustrations pour les œuvres de Alfred de Musset. Aquarelles par Eugène Lami.
Eaux fortes par Adolphe Lalauze. Paris, Damascène Morgand, 1883, in-4, mar. r.
jans., dent. int., tr. dor., couv. (Marius Michel). Suite des 59 eaux-fortes en
2 états sur pap. Japon. Pièces ajoutées. 650 fr.
987. Feu
& Flamme, Par Philothée O’Neddy. Paris, Dondey-Dupré, 1833, in-8, front.,
mar. r. jans., dent. int., dor. en tête, non rog., couv. (Canape-Belz). 110 fr.
996. Valentine,
par G. Sand. Paris, Henri Dupuy et L. Tenré, 1832, 2 tomes en 1 vol. in-8, veau
violet, dos orné, comp. de fil., dent. int., tr. dor. (Bauzonnet-Trautz). Pap.
jonquille, lettre autographe de l’auteur. 102 fr. [Charles Jolly-Bavoillot (1896,
n° 892), Claude Lafontaine et Laurent Meeûs (1982, n° 1448), Bibliothèque R.
& B. L. (Sotheby’s Paris, 17 juin 2020)]
1.015. Le
Rouge et le Noir. Chronique du XIXe siècle,
par M. de Stendhal. Paris, Levavasseur, 1831, 2 vol. in-8, mar. r. jans., dent.
int., dorés en tête, non rog. (David). 270 fr.
1.028.
Servitude et grandeur militaires. Par le comte Alfred de Vigny. Paris, Félix
Bonnaire et Victor Magen, 1835, in-8, mar. r. jans., dent. int., tr. dor.
(Cuzin). 275 fr.
1.046. Cent
légers croquis sans prétention pour réjouir les honnêtes gens. 1880, 2 vol.
in-fol., mar. r., comp. avec chiffres aux angles, doublés de satin broché,
gardes de même, tr. dor., double étui (Marius Michel). Le chef-d’œuvre de
Félicien Rops : 114 dessins, à l’encre, au crayon ou en couleurs, sur pap.
Pelée, dont 4 seulement ont été gravés, réalisés pour Noilly de 1878 à 1881.
Avec lettre autographe de Rops. 15.000 fr. au banquier Jacob Schiff.
Les amateurs retrouvèrent de
nombreux exemplaires de la bibliothèque Noilly à la vente après décès de M.
P***, qui eut lieu à l’Hôtel des commissaires-priseurs, 9 rue Drouot, salle n°
4, les lundi 28 et mardi 29 janvier 1889 : Catalogue de livres rares et
curieux, anciens et modernes. École romantique et livres illustrés Du
XIXe Siècle, Provenant
en partie des Bibliothèques de J. Janin, J. Noilly, Paul de
Saint-Victor, etc., etc. (Paris, E. Maillet, 1889, in-8,
53-[1 bl.] p., 348 lots).
54 rue Blanche, Paris IX (mai 2022) |
Joanny Noilly mourut le 31 mai 1889, dans son appartement du 54 rue Blanche [IXe]. Les obsèques eurent lieu en l’église de la Sainte-Trinité [IXe] le 3 juin.