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Sarah Bernhardt dans le rôle de Jeanne d’Arc (1914) |
La tragédienne Sarah Bernhardt a toujours donné des renseignements vagues ou contradictoires sur sa vie et ses origines.
Le 25
octobre 1944, à la lumière des informations dont on disposait alors, une plaque
mentionnant sa naissance - le 25 octobre
1844 - fut apposée au 5 rue de
l’École-de-Médecine [VIe] : la date et le lieu de naissance seraient erronés.
Les registres d’état civil de Paris ont brûlé en 1871 lors de l’incendie de l’Hôtel de Ville par les communards.
Grand Plan de Paris illustré (1861) |
Place de l'Ecole-de-Médecine. L'entrée de la rue de l'Observance est au premier plan, à droite. Frédéric Martens. Principales vues de Paris et de ses Environs. Paris, Rittner et Goupit, 1832 |
En effet, le nom de « place de l’École-de-Médecine » fut donné à l’espace qui fut libéré en 1795 par la démolition de l’église du couvent des Cordeliers, à l’entrée de la rue de l’Observance [rue Antoine Dubois], entre les numéros 15 et 23 de la rue.
Rosine ou Sara Bernardt, dite
« Sarah Bernhardt », est née hors
mariage, à Paris [VIe], rue de l’École de Médecine, le 22
octobre 1844.
Petite-fille de
François-Louis-Édouard Viel (1797-1839), marchand drapier à Montivilliers
[Seine-Maritime], rue Royale [rue Léon Gambetta], et de Françoise-Florence
Courché (1788-1863), mariés le 30 septembre 1818.
Fille de Édouard-Gustave Viel, né
à Montivilliers le 8 juin 1819, avoué auprès du tribunal civil du Havre
[Seine-Maritime], « la coqueluche et la terreur des femmes de son
pays », condamné pour escroquerie en 1855 et mort à Pise [Italie] le 18
mai 1857, et de Judith Bernardt, née en 1825 à Amsterdam [Pays-Bas] et décédée
le 6 janvier 1876, 99 rue Neuve des Mathurins, à Paris [VIIIe]. À
son décès, Judith Bernardt est dite « Bernhardt », fille de Maurice
Bernhardt et de Jeanne Hartman.
Au sortir du Conservatoire de
musique et de déclamation, installé dans l’hôtel des Menus-Plaisirs, rue du
Faubourg Poissonnière [IXe, détruit en 1910], Sarah Bernhardt débuta
en 1862 à la Comédie-Française, au Palais-Royal [Ier], puis joua au Théâtre
du Gymnase, boulevard Bonne-Nouvelle [Xe],
au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, boulevard Saint-Martin [Xe] et au Théâtre de l’Odéon, place de
l’Odéon [VIe], où elle se révéla par sa délicieuse création dans Le
Passant (1869), de François Coppée.
Elle demeura successivement :
265 rue Saint-Honoré [Ier], chez sa mère ; 11 boulevard Malesherbes
[VIIIe], où elle donna naissance à son fils Maurice le 20 décembre
1864 ; rue Duphot [VIIIe] ; 16 rue Auber [IXe] de 1867 à 1869. Son appartement de la
rue Auber ayant été dévasté par un incendie le 11 septembre 1869, elle
emménagea au 4 rue de Rome [VIIIe] de 1870 à 1874.
Rentrée à la Comédie-Française en 1872, elle y obtint de brillants succès dans Ruy Blas (1872), de Victor Hugo ; Le Sphinx (1873), d’Octave Feuillet ; Phèdre (1873), de Racine ; La Fille de Roland (1875), de Henri de Bornier ; Rome vaincue (1876), d’Alexandre Parodi ; Hernani (1877), de Victor Hugo. Elle rompit brusquement avec ce théâtre en 1880 et fut condamnée à 100.000 francs de dommages-intérêts, somme qui sera annulée en 1900, faute de paiement.
En 1876, deux ans avant que le peintre décorateur Guillaume Dubufe (1853-1909) s’installe dans son hôtel particulier, au 45 [aujourd’hui 43] avenue de Villiers [XVIIe],
37 rue Fortuny, par Alphonse Trimolet (1881) Coll. Musée Carnavalet |
43 avenue de Villiers, par Alphonse Trimolet (1881) Coll. Musée Carnavalet |
Sarah Bernhardt avait fait construire son propre hôtel particulier mitoyen, 37 rue Fortuny et 43 [aujourd’hui 41] avenue de Villiers, à l’angle des deux voies [détruit en 1955]. Pendant dix ans, la comédienne y reçut le Tout-Paris des arts, des lettres et de la politique. Le 5 mai 1885, Sarah Bernhardt dut vendre cet hôtel à la veuve de Cyr-Adolphe Dervillé (1815-1868), propriétaire du 35 rue Fortuny [qui n’a jamais appartenu à Sarah Bernhardt], et s’installa dans un appartement du 15 rue Saint-Georges [IXe] jusqu’en 1887.
Villa à Sainte-Adresse. Photographie Gédé de Le Havre |
En 1879, elle fit construire une villa, dite « Château de la Solitude », à Sainte-Adresse [Seine-Maritime], 4 Rue Ernest Hérouard, qu’elle dut revendre en 1883, encore pour des raisons financières.
Elle commença alors une longue série de tournées à l’étranger [Londres, Copenhague, États-Unis, Pérou, Chili, Russie, Australie, Canada] dans l’intervalle desquelles elle créa au Théâtre du Vaudeville, boulevard des Capucines [IXe], Fédora (1882), de Victorien Sardou, et à la Porte-Saint-Martin Théodora (1884) et la Tosca (1887), de Victorien Sardou ; Jeanne d’Arc (1890), de Jules Barbier ; Cléopâtre (1890), de Victorien Sardou.
Devenue en 1893 propriétaire du Théâtre de la Renaissance, boulevard Saint-Martin [Xe], elle y joua Les Rois (1893), de Jules Lemaître ; Izeyl (1894), d’Armand Sylvestre et Eugène Morand ; Gismonda (1894), de Victorien Sardou ; Magda (1895), de Hermann Sudermann ; La Princesse lointaine (1895), d’Edmond Rostand ; Lorenzaccio (1896), d’Alfred de Musset ; La Samaritaine (1897), d’Edmond Rostand ; La Ville morte (1898), de Gabriele d’Annunzio.
Batterie de la Pointe des Poulains. Photographie Benoît Stichelbaut |
Pour les vacances d’été, Sarah Bernhardt acheta, sur l’île de Belle-Île-en-Mer [Morbihan], la batterie de la Pointe des Poulains, sur la commune de Port-Philippe [Sauzon], le 11 novembre 1894. À côté, en 1897, elle fit bâtir la villa des « Cinq parties du Monde » pour son fils et un atelier de peintre pour son ami Georges Clairin (1843-1919). Elle fit construire une autre villa identique, la villa « Lysiane », pour loger son gardien et ses amis de passage, et acheta la villa « Hervé », rebaptisée « Simone », pour loger son jardinier. En 1903, elle se porta acquéreur d’une ferme et de pâturages à Calastren [Bangor], pour y pique-niquer avec ses amis.
En 1909, elle acheta le manoir de Penhoët [détruit en 1944], en face de son domaine, et s’y installa.
Photographie ZeusUpsistos |
En 1898 elle loua le Théâtre des Nations, place du Châtelet [IVe], qui devint le Théâtre Sarah Bernhardt. Elle y créa Hamlet (1899), de William Shakespeare ; L’Aiglon (1900), d’Edmond Rostand ; La Sorcière (1903), de Victorien Sardou ; Les Bouffons (1907), de Miguel Zamacoïs ; reprit Angelo (1905), de Victor Hugo.
Douée d’un merveilleux tempérament lyrique, Sarah Bernhardt se plaça au tout premier rang par le charme de sa voix, la pureté de sa diction, ses qualités de plastique et la puissance dramatique de ses créations. Peintre et sculpteur, elle se révéla aussi auteur dramatique avec L’Aveu, drame en un acte en prose (Paris, Paul Ollendorff, 1888) ; Adrienne Lecouvreur, drame en six actes (Paris, Eugène Fasquelle, 1908) ; Un cœur d’homme, pièce en quatre actes (Paris, Eugène Fasquelle, 1911).
Chevalier de la Légion d’honneur en 1914, puis officier en 1921, elle fut amputée de la jambe droite en 1915, pour une tuberculose osseuse du genou. Elle continua néanmoins à paraître sur la scène, dont l’éloigna seule la maladie qui devait l’emporter, une insuffisance rénale aiguë, le 26 mars 1923, en son
56 boulevard Pereire, le 29 mars 1923 |
domicile du 56 boulevard Pereire [XVIIe, détruit], qu’elle louait depuis 1887. Ses obsèques eurent lieu en l’église Saint-François-de-Sales le 29 mars : 400.000 personnes furent dans les rues de Paris pour ses funérailles.
Elle fut inhumée au cimetière du Père Lachaise [44e division].
Ses propriétés belliloises furent
mises en vente dès juin 1923.
Son mobilier fut vendu du lundi
11 au mercredi 13 juin 1923, en 3 vacations, à la Galerie Georges Petit, 8 rue
de Sèze [IXe] : Catalogue des tableaux modernes, aquarelles,
pastels, dessins, sculptures par Sarah Bernhardt, bijoux
de théâtre […], pièces anciennes & orientales […], Objets
d’Art, de Curiosité et d’Ameublement, collection de verres de
Gallé – collection de poupées, sculptures – marbres – terres
cuites, Bronzes d’Extrême-Orient & autres, Bronzes
d’Ameublement, meubles & sièges, mobilier de salon en
tapisserie, tapisseries, dépendant de la succession de Madame
Sarah Bernhardt (Paris, F. Lair-Dubreuil et André Benoist ; André
Schoeller, G. Falkenberg, Robert Linzeler et G. Guillaume, 1923, in-8, 44 p.,
370 lots).
Bibliothèque du 56 boulevard Pereire (1907) |
Sa bibliothèque fut dispersée à l’Hôtel des Commissaires-Priseurs, 9 rue Drouot [IXe] :
Du lundi 25 au mercredi 27 juin
1923, salle n° 7 : Bibliothèque de MME Sarah Bernhardt –
Première partie. Livres anciens. - Théâtre, Pièces du
répertoire de Mme Sarah Bernhardt, Auteurs contemporains en
éditions originales, Livres modernes illustrés (Paris, L.
Giraud-Badin, 1923, in-8, [3]-[1 bl.]-138 p., 543 + 1 double [bis] = 544 lots),
dont Livres anciens dans tous les genres [23 lots = 4,22 %], Théâtre [258 lots
= 47,42 %], Éditions originales d’auteurs du XIXe
siècle et contemporains [198 lots = 36,39 %], Livres modernes illustrés [65
lots = 11,94 %].
Nombreux sont les exemplaires qui portent des envois autographes des auteurs à Sarah Bernhardt et les initiales « S. B. » au dos de la reliure ou sur le premier plat. Quelques exemplaires furent imprimés spécialement au nom de Sarah Bernhardt.
Peu d’exemplaires
ont l’ex-libris de Sarah Bernhardt [6,50 x 4,50 cm], avec le monogramme
« SB » et la devise « QUAND MÊME ».
Photographie BnF |
6. Les Principales
Avantures de l’admirable Don Quichotte, représentées en figures par Coypel,
Picart Le Romain et autres habiles maîtres. La Haie [sic], Pierre de Hondt,
1746, gr. in-4, 31 fig. par Boucher, Cochin, Coypel, Lebas, Picart et
Tremolières, gravées par Fokke, Picart, V. Schley et Tanjé, mar. vert, fil.,
dos orné, doublé et gardes de moire rouge, 5 fil. int., tr. dor. (Hardy-Mennil).
Premier tirage renfermant les figures en belles épreuves avant les numéros. Aux
armes et au chiffre du Prince d'Essling, provenant des bibliothèques de F.
Garde, H. Grésy et Victorien Sardou. Avec lettre autographe d’Edmond Rostand
offrant ce volume à Sarah Bernhardt.
8. Fables nouvelles. La
Haye, Et se trouve à Paris, chez Delalain, 1773, 2 vol. pet. in-8, front., fig.,
vign. et culs-de-lampe par Marillier, veau écaille, fil., le premier plat de
chaque vol. portant en lettres dor. « Chambre de lecture », dos
ornés, tr. dor. (Rel. anc.). Ex-libris à chaque vol.
Photographie BnF |
16. Le Temple de Gnide.
Nouvelle Edition, Avec Figures Gravées par N. le Mire, D’après les Dessins de
Ch. Eisen. Le Texte Gravé par Droüet. Paris, le Mire, 1772, gr. in-8, mar. r.,
fil., dos orné, dent. int., tr. dor. (Chambolle-Duru). Ex-libris.
20. Voyage pittoresque ou
Description des royaumes de Naples et de Sicile. Paris, [Jean-Baptiste
Delafosse], 1781-1786, 4 tomes en 5 vol. in-fol., mar. r., fil., dos ornés,
dent. int., tr. dor. (Rel. anc.).
Photographie BnF |
23. Le Temple des Muses,
orné de LX. tableaux Où sont représentés les Evenemens les plus remarquables de
l’Antiquité fabuleuse ; Dessinés & gravés par B. Picart le Romain, &
autres habiles Maitres. Amsterdam, Zacharie Chatelain, 1733, in-fol., pl., mar.
citron, fil., dos orné, tr. dor. (Rel. anc.). Premier tirage, provenant du
cabinet de E. Quentin-Bauchart.
Photographie Librairie Camille Sourget, Paris |
29. Œuvres complètes de J.
Racine, avec les notes de tous les commentateurs. Édition publiée par L.
Aimé-Martin. Paris, Lefèvre, 1820, 6 vol. gr. in-8, gr. pap. vélin, chag. noir,
encadr. de filets à froid, dos ornés, fil. à l’int., non rognés (Ginart). Avec
portraits ajoutés. Chaque volume est frappé du chiffre du comédien Joseph
Samson (1793-1871), premier possesseur, sur les deux plats. Les initiales « S.
B. » ont été ajoutées au bas du dos de chaque reliure.
63. La Femme de Claude,
pièce en trois actes, précédée d’une préface par Alexandre Dumas Fils. Paris,
Michel Lévy Frères, 1873, in-8, mar. blanc, violettes mosaïquées éparpillées au
bas du premier plat ; à l’int., encadr. de mar. orné d’un vol de libellules
dor. et hirondelles d’argent, doublé et gardes de moire blanc crème, doubles
gardes, tr. dor. sur témoins, couverture (Ch. Meunier). Édition spéciale tirée
en tout à 31 exemplaires ; celui-ci est un des 5 sur pap. de Chine. Le faux
titre porte un envoi autographe en latin d’Alexandre Dumas Fils à Sarah
Bernhardt.
88. Alladine et
Palomides ; Interieur ; et La Mort de Tintagiles : trois petits
drames pour marionnettes par Maurice Maeterlinck. Bruxelles, Edmond Deman,
1894, in-16, demi-rel. vélin blanc, dos orné et chiffre, non rogné, couv.
(Franz). Édition originale avec envoi de l’auteur.
Franz Ostermann, dit « Franz »,
relieur d’origine alsacienne, avait son atelier 80 boulevard Malesherbes depuis
1872, puis 28 rue Ampère à partir de 1902 ; il exerça jusqu’en 1938.
95. Émile Moreau. Le
Secret de Saint Louis. Paris, Ch. Delagrave, s. d. [1899], in-4, 12
compositions par Adrien Moreau, vélin blanc, dent., angles des plats et dos
fleurdelisés, dent. int., tête dor., non rogné, couv. (Franz). Édition
originale, avec envoi autographe.
Photographie Librairie Aparté, Pézenas |
107. Amédée Rolland – Nos
ancêtres. Tragédie nationale. Paris, Imprimerie de D. Jouaust, 1889, gr. in-8,
11 compositions et allégories de Aug.-Fr. Gorguet gravées sur bois, demi-mar.
blanc, fil., dos orné et chiffre, tête dor., non rogné (Franz). Tirage 500 ex.
numérotés H. C. Exemplaire au nom de Sarah Bernhardt.
108. Edmond Rostand –
Chanteclerc, pièce en quatre actes, en vers. Paris, Eugène Fasquelle, 1910, in-8,
mar. blanc, grand coq mosaïqué dans ses teintes naturelles au centre du premier
plat, large fleur de coquelicot double épanouie dans les angles, feuilles et
tiges formant encadr., sur le second plat, dans un médaillon central Chantecler
lançant son appel au soleil levant, rouges fleurs sur les bords ; à l’int.,
cadre de mar. orné de 5 fil. dor., doublé et gardes d’une riche étoffe de satin
blanc semée de grands épis tissés en fils d’or, doubles gardes, têt. dor., non
rogné, étui feutré (Franz). Édition originale. Exemplaire sur papier impérial
du Japon, imprimé spécialement pour Sarah Bernhardt. Avec envoi autographe.
110. Œuvres complètes
illustrées de Edmond Rostand. Illustrations en couleurs et en noir. Paris,
Pierre Lafitte et CIE, s. d. [1910], 7 vol. pet. in-4, cart. dos de
chag. vert, plats toile, fers spéciaux de l’éditeur.
Photographie Antikvariat Valentinska, Prague |
122. Rama. Poeme
dramatique par Paul Verola. Illustrations de A : Mucha. Paris,
Bibliothèque artistique et littéraire, 1898, in-4, broché. Premier exemplaire
sorti des presses et hors numérotage. Avec hommage autographe.
128. Fedra. Tragedia di
Gabriele d’Annunzio. Milano, Fratelli Trèves, 1909, in-8, fig. gravées sur bois
par Adolphe de Karolis, cartonn. vélin blanc, fil., dos orné et chiffre, dent,
int., têt. dor., non rogné, couverture (Franz). Avec envoi autographe.
Photographie Antique Sommer & Sapunaru KG, Munich |
131. Faust, Eine Tragödie
von Johann Wolfgang von Goethe. Erster Theil. Illustrirt in 50 Compositionen
von Alexander Liezen Mayer Mit Ornamenten von Rudolf Seitz. München, Theodor
Stroefers Kunstverlag, s. d. [1880], gr. in-4, fig. sur bois et 5 pl. à
l’eau-forte, toile rouge, fers spéciaux, tr. dor. (Cartonn. éditeur). Avec un
envoi.
134. Umrisse zu Goethe’s
Faust, gezeichnet von Retsch. Stuttgart und Tübingen, J. G. Cotta, 1820, in-8
oblong, 26 pl. gravées au trait, cartonn. pap. vert, titre sur pièce rouge (Cartonn.
époque). Signature au crayon de Sarah Bernhardt sur un feuillet de garde.
136. The Pictorial Edition
of the works of Shakspere. London, Charles Knight an Co, s. d. [1838-1843], 8
vol. gr. in-8, très nombreuses illustrations, mar. rouge, encadr. de dent., dos
ornés, dent. int., tr. dor. (Rel. anglaise époque). Ex-libris de Sarah
Bernhardt à l’intérieur des volumes ; ses initiales ont été ajoutées au bas du
dos des reliures.
143.•Shakespeare’s•Tragedy•of•Hamlet•with•preface•glossary•&•by•Israel•Gollancz•M•A•.
London, J. M. Dent and Co, 1899, pet. in-16, mar. de Tanger orange, le premier
plat encadré d’un fil. dor., formant aux angles de petits compart. couverts de
points dor., dos orné, fil. à l’int., tr. dor. (Rel. anglaise). Le monogramme « S.
B. », exécuté en filets et pointillé dor., orne le milieu du premier plat ;
la devise « Quand Même » est frappée au-dessous.
152. François Coppée - La
Bataille d’Hernani. Poésie Dite par MLLE Sarah Bernhardt A la
Comédie-Française, le 25 février 1880. Paris, Alphonse Lemerre, 1880, in-4, en
feuilles, sous un carton de papier glacé vert clair, dos de toile, avec
attaches. Exemplaire unique, imprimé sur peau de vélin pour Sarah Bernhardt.
171. Victor Hugo – Hernani
– Nouvelle Édition – Paris, Calmann-Lévy, 1878, in-8, eau-forte de Chifflart,
100 ex., mar. blanc rosé, fil., grandes initiales S. B. frappées sur le premier
plat, dos orné et chiffré, dent. int., doubles gardes, tr. dor. sur témoins
(Gruel). Sur pap. Whatman, avec dédicace autographe.
172. Ruy Blas - Drame en
cinq actes, en vers. Paris, Michel Lévy Frères, 1872, in-8, 275 ex., eau-forte
d’Edmond Morin, mar. rouge jans., initiales S. B. frappées au dos, dent. int.,
doubles gardes, tr. dor. (Gruel). Avec envoi autographe.
189. Les Graces. Paris, Laurent
Prault et Bailly, 1769, in-8, veau brun, marb., dos orné, tr. dor. (Rel. anc.).
Titre gravé par Moreau, front. par Boucher et 5 fig. de Moreau. Plats revêtus
d’une lourde orfèvrerie de fantaisie formant un décor en relief agrafé dans la
reliure, composé de feuilles et de grandes fleurs de chardons, modelées en
métal argenté, avec semis de gros cabochons d’améthyste sertis de métal,
disposés entre les motifs, et de cabochons plus petits posés sur les feuilles
et les fleurs, fermoir incrusté d’opales et de turquoises.
Photographie BnF |
207. Justinien et la
civilisation byzantine au VIE
siècle, par Charles Diehl. Paris, Ernest Leroux, 1901, gr. in-8, front. et
ill., cartonn. dos et coins vélin blanc, fil., dos orné portant les initiales
S. B., têt. dor., ébarbé, couverture (Pierson).
215. Charles Yriarte – Un
condottiere au XVE siècle.
Rimini. Paris, J. Rothschild, 1882, gr. in-8, 200 dessins, broché. Première
édition. Avec lettre autographe d’envoi.
Exemplaire de Sarah Bernhardt. Photographie de François Guillou, Deauville |
225. Journée Sarah
Bernhardt. 9 Décembre 1896. [à la fin:] Imprimé par Chamerot et Renouard, in-4,
papier vélin glacé, couverture en papier cuir doré, ornée d’une figure modelée
d’après Alexandre Charpentier. Livre d’or tiré à 600 ex. numérotés.
Photographie BnF |
227. Frédéric Loliée. La
Comédie-Française. Histoire de la Maison de Molière de 1658 à 1907. Paris,
Lucien Laveur, 1907, gr. in-8, 34 pl. sur cuivre et 200 gravures sur bois,
broché.
238. Dans les nuages.
Impressions d’une chaise. Récit recueilli par Sarah-Bernhardt. Illustré par
Georges Clairin. Paris, G. Charpentier, s. d. [1878], in-4, mar. bleu gris,
fil., dos orné, initiales S. B., dent. int., tête dor., non rogné, couverture
(Pierson). 1 des 50 sur pap. de Hollande.
240. Mme Sarah
Bernhardt – L’Aveu, drame en un acte et en prose. Paris, Paul Ollendorff, 1888,
in-8, médaillon, 4 pl. et 2 vign. par Georges Clairin. Un des 100 ex. imprimés
sur pap. du Japon.
268. La Machinerie
théatrale – Trucs et décors, par Georges Moynet. Paris, La Librairie illustrée,
s. d. [1893], gr. in-8, 30 pl. et 100 vign., demi-mar. blanc rosé, fil., dos
orné et chiffre, têt. dor., ébarbé (Franz).
Photographie Librairie Camille Sourget, Paris |
273. Les Souvenirs et les
Regrets du vieil amateur dramatique, ou Lettres d’un Oncle à son Neveu sur
l’ancien Théatre Français. Paris, Charles Froment et Nepveu, 1829, in-12, 36
gravures coloriées, papier vergé, veau bleu foncé, compart. de fil., motifs aux
angles, dos orné, fil. à l’int., tr. dor. (Rel. époque). Initiales S. B. à
l’angle du premier plat.
299. Louis de Courmont –
Feuilles au Vent. Poésies. Paris, Tresse, 1884, gr. in-8, portr., 4 eaux-fortes
et dessins, mar. blanc, compart. de fil., fleurons aux angles, initiales S. B.
frappées au centre, dos orné, dent., têt. dor., non rogné.
Photographie BnF |
356. Robert de
Montesquiou. Les Perles rouges. 93 sonnets. Paris, Eugène Fasquelle, 1899, in-4,
4 eaux-fortes de Albert Besnard, cartonn. vélin blanc, 3 fil. dor., dos orné et
chiffré, têt. dor., non rogné, couverture (Franz). Avec hommage autographe.
372. Jean Richepin – La
Mer. Paris, Maurice Dreyfous, 1886, in-4, 36 aquarelles originales de Charles
Jouas, mar. La Vall., 3 fil. dor., dos orné, portant au bas « Exemplaire
de Sarah Bernhardt », dent. int., doubles gardes, tête dor., non rogné
(Pierson). Édition originale. Ex. sur pap. du Japon imprimé pour Sarah
Bernhardt.
395. L’An. Poëmes par
Thomas Braun. Bruxelles, E. Lyon-Claesen, 1847 [i.e. 1897], in-4 carré, 16
litho. en coul. d’après Franz M. Melchers, broché. Hommage autographe de
l’illustrateur.
Photographie BnF |
416. Judith Gautier – Le
Paravent de soie et d’or. Paris, Eugène Fasquelle, 1904, in-8, ill. en coul.,
broché. Édition originale. Hommage autographe.
430. Pierre Loti - Au
Maroc. Paris, Calmann-Lévy, 1890, in-12, 72 aquarelles originales de Charles
Jouas, mar. blanc crème, les plats couverts d’un semis d’anthémises mosaïquées,
double encadr. d’un fil. de mar. brun et de rangs de fil. et pointillé dor., feuillages
laurés, dos orné ; à l’int., bord. de mar. ornée de guirlandes dor., doublé et
gardes de moire crème, doubles gardes, tr. dor. sur témoins, couverture, étui
(Ch. Meunier). Première édition. Avec envoi autographe.
Photographie Librairie Koegui, Bayonne |
485. Le Cas du vidame, par
l’académicien d’Estampes. Illustré par A. Robida. Paris, La Librairie
illustrée, s. d. [1889], pet. in-4, cartonn. dos de vélin blanc, monogramme S.
B., ébarbé (Franz).
Photographie BnF |
487. Racontars illustrés
d’un vieux collectionneur, par Charles Cousin. Paris, Librairie de l’Art, 1887,
in-4, ill. d’après les dessins de Félix Régamey, dos et coins mar. olive foncé,
tête dor., non rogné. Exemplaire de Grand-Carteret.
492. Collection Calmann
Lévy – La Dame aux camélias, par Alexandre Dumas Fils. Illustrations de A.
Lynch. Paris, Maison Quantin, s. d. [1886], in-4, mar. gris bleuté, compart. de
filets droits et au pointillé, filets courbes et feuillages laurés, camélias
mosaïqués aux angles et entre les nerfs du dos, initiales S. B. frappées au
bas, dent. int., doubles gardes, tr. dor., non rogné, couverture (Pierson).
506. Édition nationale –
Victor Hugo – Notre-Dame de Paris. Paris, Émile Testard et CIE,
1889, 2 vol. in-4, compositions gravées à l’eau-forte par Géry-Bichard d’après
Luc-Olivier Merson, mar. blanc, double encadr., de rangs de fil. dor. gras et
maigres et d’un entredeux de rinceaux repoussés sur fond dor. et semé de
rosaces au cœur argenté, dos ornés du même entredeux en réduction, dentelle fleuronnée
à l’int., doubl. et gardes de moire blanc crème, doubles gardes, tr. dor. sur
témoins, couverture, étuis (Ch. Meunier). Aquarelle originale avec hommage
autographe de Merson.
519. [Arthur Meyer]. Mes
livres, mes dessins, mes autographes. Paris, 1921, in-4, broché. Avec hommage
autographe.
521. Robert de Montesquiou
– La Divine Comtesse. Étude d’après Madame de Castiglione. Paris, Goupil &
CIE, Manzi, Joyant & Cie, 1913, in-4, mar. vieux
bleu, encadr. de filets à froid et dor. et de rinceaux et fers azurés, chiffre
couronné au centre, dos orné, rangs de fil. dor. à l’int., doublé et gardes de
moire prune, têt. dor., non rogné, double couverture, étui (Durvand). 1 des 25
ex. sur pap. du Japon. Avec dédicace autographe.
Photographie BnF |
532. La Porte des Rêves,
par Marcel Schwob. Paris, Henry Floury, pour Les Bibliophiles indépendants,
1899, in-4, ill. et ornementations de George de Feure, broché. 1 des 20 ex. non
numérotés réservés pour l’auteur. Avec envoi autographe.
541. Th. Villard – Les
Fleurs à travers les âges et à la fin du XIXE
siècle. Reproductions d’aquarelles de Madeleine Lemaire. Paris, Armand
Magnier, 1900, in-4, mar. blanc, le premier plat encadré d’un riche décor
floral stylisé mosaïqué à froid, formé d’orchidées jaunes régulièrement disposées
sur un large bord de mar. gris, avec adjonction de quelques feuilles vertes et
brunes, mêmes fleurs et feuilles massées sur un médaillon rond au centre du
second plat, dos mosaïqué ; à l’int., bord. de mar. couverte d’un motif à
répétition mosaïqué et dor., doublé et gardes de soie crème brochée de
feuillages rouges, doubles gardes, tr. dor. sur témoins, couverture, étui (Ch.
Meunier).
Et le mardi 3 juillet 1923, salle
n° 1 : Bibliothèque de MME Sarah Bernhardt – Deuxième
partie. Ouvrages anciens et modernes sur les beaux-arts et le costume, Livres
modernes dans tous les genres, Voyages, Dessins, Estampes
et Portraits (Paris, L. Giraud-Badin, 1923, in-8, 39-[1] p., 207 [chiffrés
544-750] + 1 double [bis] = 208 lots), dont Beaux-Arts [74 lots = 35,57 %],
Livres modernes dans tous les genres. Voyages [65 lots = 31,25 %], Supplément
[26 lots = 12,5 %], Dessins – Estampes et portraits [43 lots = 20,67 %].
559. Armand Dayot. L’Image
de la Femme. Paris, Hachette et Cie, 1899, in-4, demi-rel. mar.
rouge, fil., dos orné et chiffré, tête dor., non rogné, couverture (Franz).
Avec hommage autographe.
590. Les Travaux d’Ulysse,
desseignez par le Sieur de Sainct Martin, de la façon qu’ils se voyent dans la
Maison Royalle de Fontainebleau. Paris, Melchior Tavernier, 1633, in-4, 38 pl.
gravées, oblong, dos et coins veau marb., dos orné, tr. rouges (Rel. anc.).
626. Œuvres complètes de
N. Boileau. Paris, Laplace, Sanchez et CIE, 1873, gr. in-8, 20 pl.
color., demi-rel. mar. bleu clair, dos orné, non rogné. Initiales S. B. au dos
du volume.
Photographie BnF |
645. Un hiver à Paris, par
M. Jules Janin. Paris, Aubert et Ce et L. Curmer, 1843, gr. in-8, 18
pl., vign., demi-rel. mar. vert, dos orné de compart. de fil., tr. dor.
(Andrieux). Première édition et premier tirage.
Exemplaire de Sarah Bernhardt |
656. Montesquieu –
Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence.
Paris, Alphonse Lemerre, 1876, gr. in-8, portraits et vignettes, mar. rouge,
fil., dos orné de compart. de fil., et chiffre, fil.à l’int.,tr.dor. (R. Petit).
1 des 250 ex. sur gr. pap. vergé de Hollande.
Un tirage de luxe sur papier de
Hollande, de 100 exemplaires numérotés, couverture rempliée, rassemblant les
deux parties, préfacé par Robert de Flers (1872-1927), de l’Académie française,
fut publié après les deux ventes : Bibliothèque de MME Sarah
Bernhardt - Livres anciens. - Théâtre, Pièces du
répertoire de Mme Sarah Bernhardt, Auteurs contemporains en
éditions originales, Livres modernes illustrés, Ouvrages anciens
et modernes sur les beaux-arts et le costume, Voyages, Dessins,
Estampes et Portraits (Paris, L. Giraud-Badin, 1923, in-8, VIII-174 p.
et portrait de Sarah Bernhardt en frontispice, 750 + 2 doubles [bis] = 752 lots), avec une
« Table des divisions » :
« Je ne pense pas que Mme Sarah Bernhardt ait été une de ces bibliophiles acharnées qui sont capables de tous les sacrifices, de toutes les ruses et de toutes les intrigues pour arriver à posséder un livre souhaité. […]
Mme Sarah Bernhardt
n’a point sans doute réuni les livres qu’elle possédait selon une méthode
rigoureuse. Il semble que ce soit son génie qui, au cours de sa carrière
éblouissante, les ait appelés auprès d’elle ; ils y sont venus docilement,
tendrement, embellis de leurs plus beaux vêtements, enrichis de leurs parures
les plus précieuses et c’est en vain que parmi eux, on chercherait un
intrus. »
(Robert de Flers. « Les
Livres de Mme Sarah Bernhardt », p. V)