mercredi 22 mai 2024

L’Ex-Libris maçonnique de Charles Geille de Saint-Léger (1753-1818)

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Clermont-Ferrand au XVIIIe siècle

La famille Geille a son berceau en Auvergne. Au XVIIe siècle, une branche s’installa sur la paroisse de Saint-Léger, à Saint-Germain-en-Laye [Yvelines], à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Paris.

Jeton de la corporation des huissiers à cheval (1731)

 

Demeurant alors à Paris, paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois, Jacques Geille, officier de la reine Anne d’Autriche (1601-1666), puis huissier à cheval au Châtelet de Paris [les huissiers à cheval du Châtelet pouvaient résider en n’importe quel endroit du royaume et officier partout], épousa, le 21 août 1662, en l’église Saint-Germain de Saint-Germain-en-Laye, Germaine Ravet, veuve d’un officier de la Reine, baptisée le 17 février 1640 en l’église Saint-Germain et décédée, veuve, sur la même paroisse, le 13 juillet 1699.


 

Le 15 février 1688, leur fils Antoine Geille, âgé alors de 22 ans, épousa, en l’église Saint-Germain de Saint-Germain-en-Laye, Françoise Pinson, 17 ans, fille d’un marchand de foin, née le 1er novembre 1671. Épuisée par ses nombreuses grossesses, Françoise Pinson mourut le 12 octobre 1708 : son fils Charles Geille, dit « de Saint-Julien », né le 5 février 1704, fut prieur du prieuré Notre-Dame-d’Hennemont, situé entre les deux châteaux royaux de Poissy [Yvelines] et Saint-Germain-en-Laye, sur le territoire du hameau d’Hennemont, dépendant de la paroisse Saint-Léger de Saint-Germain-en-Laye, et mourut à Paris le 6 juillet 1786. Charles Gosselin (1795-1859), éditeur des romantiques, achètera l’ancien prieuré d’Hennemont le 20 novembre 1840.  

Les contemporains d’Antoine Geille se souvenaient qu’il avait été boulanger à Clermont-Ferrand [Puy-de-Dôme], notamment Antoine-Grimoald Monnet (1734-1817), inspecteur général des Mines, né à Champeix [Puy-de-Dôme], qui, en 1786, fit un voyage en Auvergne :

« Quant à son mari [Antoine Margeride, notaire], homme singulier et bon cœur, il se moquait de sa famille de Paris et tournait en ridicule son beau-père [Charles [I] Geille de Saint-Léger], le traitant sans façon de charlatan et riant de le voir se faire appeler de Saint-Léger, tandis qu’il n’était que le fils d’un boulanger. »

(Monnet. « Les Bains du Mont-Dore en 1786 ». In Mémoires de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, 1887, t. 29, p. 114)

Devenu, comme son père, huissier à cheval au Châtelet de Paris, Antoine Geille épousa en la même église de Saint-Germain-en-Laye, le 8 juillet 1710, Marguerite Deschamps, fille d’un officier de la feue Reine, qui mit au monde ses enfants à Clermont-Ferrand, dont Charles [I] Geille, dit « de Saint-Léger », vers 1714.

Thèse de médecine cardinale de Charles Geille de Saint-Léger (Paris, Quillau, 1741)

 

Docteur en médecine de la Faculté de Paris, Charles [I] Geille de Saint-Léger exerça d’abord à Clermont-Ferrand. Après la mort de ses parents, il épousa, le 9 octobre 1742 à Saint-Saturnin [Puy-de-Dôme], situé à 20 km au sud de Clermont-Ferrand, Anne Varin, fille de Guillaume Varin, sieur de Varenne, intendant des affaires du marquis Charles-Amédée de Broglie (1649-1707), et de Anne-Catherine Thierry.

Après le décès prématuré de son épouse, Charles [I] Geille de Saint-Léger monta à Paris. Bel homme, un peu charlatan, il s’insinua dans le beau monde et ne tarda pas à passer pour un praticien fort habile. Il eut pour maîtresse une nommée Dumoutier, puis la fille naturelle que cette dernière avait eue de Jean-François Capperon (1695-1760), dentiste du roi Louis XV : Marie-Claire Aumont Dumoutier (v. 1735-1765), dite « demoiselle de Rottemond », lui donna un fils, Charles [II] Geille de Saint-Léger, né à Paris le 21 mars 1753.

Conseiller-médecin ordinaire du Roi et de la Cavalerie légère et étrangère, médecin du duc d’Orléans, Charles [I] Geille de Saint-Léger était compté au nombre des « médecins des alcôves », plutôt mal vus de leurs confrères :  

« Geille de Saint-Léger, alors établi rue Neuve des Petits-Champs, fut accusé par les héritiers du sieur [Jean-Henry] Cochelet de Saint-Etienne “ d’avoir abusé de l’âge et des infirmités du sieur de Saint-Etienne pour s’emparer de sa personne et de sa confiance, de l’avoir mis en chartre privée chez les Petits Pères de la place des Victoires, de s’être approprié son carrosse, ses chevaux, sa montre, sa bague, ses dentelles, etc. ”. Le doyen de la Faculté engagea Geille à arranger l’affaire sans scandale, mais l’autre cria son innocence et demanda le 31 mars 1758 au doyen de convoquer les docteurs pour entendre sa justification ; le jour venu, 8 avril, l’inculpé se borna à des protestations emphatiques, et six commissaires enquêteurs furent nommés. Les héritiers Cochelet ayant confirmé auprès du doyen J.-B Boyer leurs premières accusations, la Faculté en conféra de nouveau le 29 avril. Geille s’était borné à obtenir du ministre un ordre d’arrestation contre son dénonciateur le sieur Olivier, et à arracher à une des plaignantes une rétractation qu’elle désavoua plus tard. On invita Geille à in- tenter à ses accusateurs un procès en calomnie, et il fut suspendu de ses privilèges doctoraux jusqu’au jour du jugement (décrets de la Faculté, 6 et 27 juin 1758). Geille promit puis tergiversa, apporta des certificats en sa faveur, et attaqua... non point Olivier, auteur du libelle diffamateur, et qui était sorti de prison, mais les décrets des 6 et 27 juin. Il obtint de la Cour un arrêt en sa faveur, et fut finalement réintégré dans tous ses droits doctoraux. Il semble qu’Olivier et consorts, les héritiers Cochelet, aient un peu exagéré les faits. »

(Docteur Paul Delaunay. Le Monde médical parisien au dix-huitième siècle. Paris, Jules Rousset, 1906, p. 258-259, n. 3)

Catherine-Élisabeth Lauvin (1732-1825), fille d’un officier sur les ports de Paris, lui ayant donné Marie-Rosalie Geille de Saint-Léger le 17 octobre 1757, Charles [I] Geille de Saint-Léger se résolut à l’épouser, le 9 septembre 1758, en l’église Saint-Eustache.

Ce fut Marie-Rosalie Geille de Saint-Léger, et non sa sœur cadette, Anne-Hyacinthe Geille de Saint-Léger, née à Paris le 26 mars 1761 et décédée célibataire au Pré-Saint-Gervais [Seine-Saint-Denis] le 19 novembre 1821, - et non le 18 septembre 1824 – [selon la Biographie universelle ancienne et moderne, la Nouvelle Biographie générale, l’Encyclopédie catholique, le Catalogue général de la librairie française au XIXE siècle, le Grand Dictionnaire universel du XIXE siècle, The Dictionary of biographical reference, Wikipédia, BnF, etc.] qui épousa, en l’église Saint-Roch de Paris le 24 avril 1789, François-Julien de Colleville, né le 13 novembre 1753 à Balleroy [Calvados], dont elle divorça en 1794, et qui mourut à Paris le 17 septembre 1824, qui devint romancière sous le nom de « Mademoiselle de Saint-Léger » ou l’anonymat, amie en 1783 de Rétif de la Bretonne (1734-1806), - qui l’appelait souvent « Minette » ou « Félisette » : elle se brouilla avec lui quand il eut la méchanceté d’imprimer les lettres qu’il avait reçues d’elle et d’y joindre des commentaires où il ménageait peu les mœurs de cette « Ecrivine », à la fin des Faits qui servent de base, à la Prévention-nationale. Second Volume de la Seconde Partie (Genève, Et se trouve à Paris, Regnault, 1784).

« Mlle. Saint-Léger est la fille d’un médecin de la faculté ; elle est encore jeune, mais point jolie ; en conséquence, elle a renoncé à la coquetterie & à toutes les frivolités de son sexe & de son âge. Elle se livre au commerce des muses. Elle a déjà fait quelques ouvrages, entr’autres un roman intitulé Alexandrine [Alexandrine, ou l’Amour est une vertu ; Par Mademoiselle de S***. Amsterdam, Et se trouve à Paris, Delormel, Veuve Duchesne, Esprit, 1783, 2 vol. in-12]. Elle s’essaie aujourd’hui dans le genre comique ; mais n’osant se produire encore sur un grand théatre, c’est aux Variétés amusantes qu’elle débute. Sa piece en prose a pour titre : Les deux Sœurs [Les Deux Sœurs, comédie en un acte et en prose : par MLLE de Saint-Leger. Paris, Veuve Ballard et Fils, Veuve Duchesne, Caillaud, Mérigot, 1783]. Elle est dans le genre très-honnête ; ce sera la premiere fois qu’on verra une personne du sexe composer pour un spectacle forain. » [sic]

(Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la république des lettres en France. Londres, John Adamson, 1784, t. 22, p. 327)  

 

Gazette des tribunaux (Paris, Le Jay, 1777, t. 3, p. 113-115)

Charles [I] Geille de Saint-Léger, qui faisait de fréquentes visites à la nommée Excoesson, maîtresse sage-femme, s’éprit un jour de Marie-Angélique-Victoire Rigal, née le 28 juin 1752 à Mitry-Mory [Seine-et-Marne], fille du chirurgien Joachim Rigal, élève sage-femme depuis 1771, à laquelle il promit de légitimer par le mariage les faveurs qu’il sollicita. Alors qu’elle portait dans son sein le fruit infortuné de la séduction, Geille de Saint-Léger ralentit ses visites, arrêta le cours de ses petites générosités, puis la quitta brusquement. Le 15 juin 1776, Marie-Angélique-Victoire Rigal mit au monde une fille, qui fut baptisée sous le nom de Marie-Angélique-Victoire Geille, puis forma au Châtelet une demande en dommages et intérêts contre son séducteur, qui n’osa pas nier sa paternité. Le père de la demoiselle Rigal interjeta appel de la sentence qui condamna le sieur de Saint-Léger, considérant insuffisante la somme accordée à sa fille : la Cour, par son arrêt du 5 février 1777, condamna Geille de Saint-Léger à se charger de l’enfant, à payer 400 livres de dommages-intérêts et aux dépens.

Charles [I] Geille de Saint-Léger mourut à Paris le 12 janvier 1792.

Son fils Charles [II] Geille de Saint-Léger, dit « de Bonrecueille » [Bonrecueil, commune de Lambesc, Bouches-du-Rhône, à 55 km au nord de Marseille], fut inspecteur des douanes. Demeurant à Lyon, paroisse Saint-Paul, il épousa, le 23 novembre 1780 à Pont-de-Beauvoisin [Isère], Marie Cassier, fille d’Antoinette Cassier, résidant à Saint-Julien-en-Forez [Saint-Julien-la-Vêtre, Loire], et de père inconnu, qui divorça le 20 pluviôse An IX [1er février 1801], son mari étant absent depuis dix ans sans nouvelles. Charles [II] Geille de Saint-Léger de Bonrecueille était en effet à La Ciotat [Bouches-du-Rhône], où il avait épousé Marie-Marguerite Thorame, née à Toulon [Var] le 27 novembre 1761 et baptisée le 30 en l’église Saint-Louis, fille d’un commis, qui lui donna : Antoine-Charles, né à Toulon le 3 floréal An IV [22 avril 1796] ; Benoît-Henri, né à Saint-Tropez [Var] le 25 frimaire An VI [15 décembre 1797] ; Anne-Marie-Louis, né à Saint-Tropez le 17 vendémiaire An IX [9 octobre 1800] ; Amédée-Barthelemy-Félix, né à La Ciotat le 2 frimaire An XII [24 novembre 1803].



 

Né maçonniquement le 21 mai 1773, Charles [II] Geille de Saint-Léger de Bonrecueille fut à peu près de tous les rites. Il constitua une bibliothèque ésotérique de plus de trois cents volumes, dont les ouvrages étaient marqués d’un ex-libris gravé [100 x 67 mm], maçonnique et héraldique, qu’il composa lui-même, portant au centre un médaillon ovale contenant les armes des Bonrecueille qui, à la Révolution, disparurent sous un cachet noir, ainsi que la particule :

« Sur un cartouche, couronné d’une guirlande de roses, est placé un écu ovale avec ces chiffres tout autour : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 0. L’on voit un premier quartier de lune avec un profil humain, au bas du cartouche, tandis qu’au- dessus, dans le cercle formé par un serpent se mordant la queue, apparaît un visage sur lequel broche un triangle évidé, d’argent, de gueules et de sable, encadrant une croix d’azur, de sable, d’argent et de gueules. Autour de ces emblèmes maçonniques rayonne une gloire avec des signes du zodiaque au nombre de six : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, l’Ecrevisse, le Lion et la Vierge. Armes : D’or, à la fasce d’azur, chargée de trois étoiles d’argent, accompagnée en chef d’une épée de sable en barre, la lame passée dans l’anneau d’un serpent de sinople, et en pointe d’un étai d’azur et d’argent. Supports : à dextre, un lion ; à senestre, une aigle, ayant un double triangle ou sceau de Salomon suspendu au col par un ruban d’azur, et perchée sur une lyre ornée d’une fleur de lis, d’un compas et d’une équerre. Le tout, dans un encadrement rectangulaire, repose sur une sorte de socle à trois gradins, sur lesquels on lit cette inscription de trois lignes : CHARLE GEILLE - SAINT - LÉGER DE BONRECUEILLE. Inv (enit). »

(Emile Perrier. Les Bibliophiles et les Collectionneurs provençaux, anciens et modernes. Arrondissement de Marseille. Marseille, Barthelet et Cie, 1897, p. 204-205)

Spécialiste des sciences occultes, Adolphe-Louis Quenaidit (1858-1931) donna de cet ex-libris une explication confuse :

« Cet ex libris est celui d’un … arriviste. Il ménage la chèvre et le chou. Il est de petite noblesse, de celle qui n’a ni châteaux, ni laquais, ni chasse, mais qui aime les bons emplois. Tant que montrer ses armes est chose de bon ton, elles sont exposées en bonne place, quitte à se transformer en un signe de deuil au premier cri d’alarme, mais en même temps on les entoure de signes, qui ouvriront l’accès dans tous les camps adverses.

En haut le soleil radieux entouré du serpent de vie qui se mord la queue, indication du mouvement sans fin. Le triangle sur le soleil signe de la Divinité triple avec une croix au centre, dont les branches sont différemment teintées ce qui indique les quatre éléments (et au besoin les quatre points cardinaux) : c’est l’univers. Ces signes ou symboles sont posés en cimier, une guirlande de roses orne le haut de l’écusson et nous obtenons ainsi une des formes de la Rose-Croix : R + C.

Le cortège des six planètes, figurées par leurs signes, circule autour du soleil.

La lune est placée au bas de l’écusson, opposée au soleil. Elle est dans son premier quartier. Elle personnifie le principe femelle opposé au principe mâle du soleil.

Les neuf chiffres plus le zéro, dans leur ordre naturel, entourent l’écusson et tournent à l’inverse des aiguilles d’une montre. Ce sont les dix Sephirots des Kabbalistes hébreux. Mal placés comme ordre il est vrai, mais néanmoins les nombres fondamentaux de l’infiniment nombrable. L’écusson est supporté à gauche par un lion dressé, à droite par un aigle portant le sceau de Salomon en sautoir au cou. Sur le sceau de Salomon est placée la lettre ו (Vau) [sic] qui indique le lien qui lie י (iod) du triangle à pointe relevée (actif) au ה (hé) du second triangle à pointe abaissée (passif).

Le lion c’est l’élément feu, l’aigle l'élément air. La lune placée au bas correspond à l’élément terre et dans le soleil la tête humaine figure l’eau. Nous avons donc bien les quatres [sic] éléments, tout le symbolisme de : tête, griffes, flancs, ailes = savoir, oser, vouloir, se taire. C’est le sphinx, les quatre animaux de l’Apocalypse.

L’aigle se sert comme perchoir d’une lyre à sept cordes. C’est l’équivalent du chandelier à sept branches des initiations. Les sept cordes doivent engendrer tous les sons, mélodies, langages possibles.

D’un côté cette lyre est terminée par une fleur de lys et on se demande si l’aigle veut la défendre avec ses serres ou — ô ironie ! — déjà s’en faire un perchoir !.... Car l’autre extrémité de la lyre présente un pied en forme de colonne du Temple sur lequel sont en bonne place et bien marqués des emblèmes accolés franchement maçonniques : l’équerre et le compas ouvert sous le bon angle.

Enfin le tout est comme placé sur trois marches symboliques, qui sont les marches du Temple. Que déduire de cette figuration ? C’est que son propriétaire était un des intellectuels de l’époque ; un disciple des philosophes et des encyclopédistes. Il entrevoyait que le trône allait s’écrouler, il se pénétrait des principes de la Révolution naissante et ne dédaignait pas de s’affilier aux sociétés secrètes ou au moins ostensiblement faire croire qu’elles lui étaient familières.

Il a fait un ex libris en un genre composite ; ce n’est ni du Grand-Orient, ni Templier, ni Martiniste. C’est un éclectique, il puise un peu partout. Au Grand-Orient il prend équerre et compas, au Grand Chapitre de France, il emprunte le soleil des chevaliers d’Orient, l’aigle des Templiers, la rose-croix. Aux Martinistes, les planètes, les chiffres, le soleil et la lune, dont la disposition (la lune sous le soleil), rappelle le sceau de Martines de Pasqually et les élus coëns. Les travaux s’ouvrant au premier quartier de la lune.

C’étaient les trois grandes divisions de la F .. -M .. au moment du commencement de la Révolution.

Puis il agrémente le tout de quelques souvenirs de livres cabalistiques, astrologiques et surtout alchimiques, — l’ère des souffleurs était à peine close, — et sciences occultes, sociétés secrètes, F .. -M .. sont unies par des liens étroits. »

(Quenaidit. « Ex-libris maçonnique et cabalistique ». In Bulletin de la Société archéologique, historique & artistique Le Vieux Papier. Lille, Imprimerie Lefebvre-Ducrocq, 1905, t. 3, p. 89-91)

« J’ai, par erreur, dit : Le cortège des six planètes, figurées par leurs signes, circule autour du soleil. Or, ce sont six signes du zodiaque ; j’ai nommé le contenu pour le contenant. Dans les “ maisons du soleil ” du zodiaque circulent en effet les planètes, d’où l’erreur commise ne l’est qu’au point de vue de la correction des termes à employer.

De plus les supports – lion et aigle – sont très hermétiques, car en alchimie, l’aigle est le nom que les philosophes hermétiques ont donné à leur mercure après sa sublimation. Le lion c’est le soufre des sages.

L’aigle dévorant le lion signifie la volatilisation du fixé par le volatil ou du soufre par le mercure des sages.

La lune placée au bas, c’est l’argent, la matière au blanc, la matière unique source de tout, c’est l’Isis-mère qui s’allie à Osiris-père, le soleil placé au haut qui est le feu inné dans la matière. Le résultat est l’or des philosophes. »

(Ibid., 1906, t. 4, p. 76)

Charles [II] Geille de Saint-Léger de Bonrecueille mourut à Marseille [Bouches-du-Rhône], 38 rue Sainte, le 22 mars 1818, veuf depuis le 30 janvier 1815.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mercredi 15 mai 2024

Émile Gautier (1833-1872), l’escroc du château du « Singe doré »

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Château du Clos-sur-l'Eau, Saint-Sébastien-sur-Loire [Loire-Atlantique]

Émile-Auguste-Henri Gautier est né le 25 novembre 1833 à Nantes [Loire-Atlantique], 9 rue de la Bâclerie [3e canton], maison dont le jardin était mitoyen avec la cure de Sainte-Croix et où son père était teinturier.

Rue de la Bâclerie, Nantes

Ce dernier, Pierre-Jacques Gautier, était né à Nantes le 29 novembre 1791, fils d’un imprimeur en indiennes sur l’île Feydeau, et avait épousé, le 25 septembre 1817, Marie Lochard, lingère, née à Nantes le 6 germinal An VI [26 mars 1798] ; 

Indienne de la manufacture Petitpierre, Nantes, 1795.
Musée national suisse, Zurich

devenu veuf en 1824, il avait épousé, le 4 juillet 1825, Victoire Hamon, jardinière, née à Nantes le 18 ventôse An II [8 mars 1794], qui lui donna deux fils : Pierre-Auguste, né le 30 mai 1826, et Émile-Auguste-Henri.


 

Fondé de pouvoir dès 1854 auprès de Antoine Chauvet (1797-1866), receveur des hospices de Nantes, Émile Gautier, qui était alors locataire du 5 rue Bertrand Geslin, lui succéda en 1866. 

Le 19 janvier 1869, les frères Gautier achetèrent, pour la somme de 80.000 francs, le château du Clos-sur-l’Eau, sur la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire [Loire-Atlantique], surnommé « le Singe Doré », en référence à son constructeur en 1780, l’architecte Pierre Rousseau (1751-1829), qui portait un gilet brodé d’or.

Après la mort de leurs parents, - Victoire Hamon le 21 décembre 1864 et Pierre-Jacques Gautier le 7 novembre 1868 -, les deux frères Gautier héritèrent de la maison de leurs grands-parents maternels, 35 rue de la Rosière d’Artois, qu’ils revendirent en 1871 pour 54.000 francs.

Célibataire, Émile Gautier se suicida le 29 avril 1872. Son acte de décès le dit « décédé en sa maison de campagne sise au Singe Doré commune de Saint-Sébastien » le 3 avril 1872. La presse locale rendit compte de l’événement :

« Depuis quelques jours, on se préoccupe en ville d’un événement malheureux dont la victime volontaire est M. Emile Gauthier [sic], receveur général des hospices de Nantes.

M. Gauthier [sic] souffrait depuis longtemps déjà d’une cruelle maladie qui devait nécessiter avant peu une opération douloureuse : c’est sans doute cette constante préoccupation qui l’aura déterminé à mettre fin à ses jours dans les circonstances suivantes :

Jeudi soir, après s’être, dans la journée, plusieurs fois entretenu avec ses amis d’une manière qui ne laissait prévoir en rien sa funeste résolution, il écrivit à M. Vincent, secrétaire des hospices, une lettre dans laquelle il lui disait qu’il allait mourir et qu’on trouverait son corps dans son lit. Le pli contenait des lettres adressées à son frère, aumonier à Grand-Jouan, et à plusieurs de ses amis et se terminait par des recommandations très détaillées au sujet de son administration.

Au dos de la lettre, étaient écrits au crayon, comme post-scriptum, ces mots :

Minuit.

Je change d’avis, je confie mon corps à la Loire.

Il est plus que probable qu’après avoir tracé cette dernière ligne, M. Gauthier [sic] quitta son domicile et depuis toutes les recherches n’ont amené aucun résultat.

M. Gauthier [sic] n’était âgé que de trente-six ans : riche, il semblait très heureux aux yeux de tout le monde.

Il avait été longtemps secrétaire de la Société académique et de la Société archéologique. » [sic]

(Phare de la Loire, lundi 1er et mardi 2 avril 1872, p. 2)

« On s’entretenait, depuis quelques jours, avec inquiétude, de la disparition de M. E. Gautier, trésorier des hospices. Son chapeau, trouvé dans les joncs qui bordent la Loire, près de Saint-Sébastien, avait donné l’éveil. Hier enfin, dans l’après-midi, le corps de M. Gautier a été retiré de la Loire vis-à-vis de sa maison de compagne [sic], le Singe-Doré. »

(La Gazette de l’Ouest, vendredi 5 avril 1872, p. 3)

 

Cimetière de Miséricorde, Nantes

Émile Gautier fut inhumé au cimetière de Miséricorde, à Nantes, dans le caveau de ses parents. Seul héritier, son frère Pierre-Auguste Gautier (1826-1892), alors chanoine de la cathédrale de Nantes et aumônier à l’École d’Agriculture de Grand-Jouan, sur la commune de Nozay [Loire-Atlantique], accepta la succession.

L’abbé Gautier revendit le château du Clos-sur-l’Eau pour 90.000 francs le 24 juillet 1872. Mais au mois de septembre suivant, fut découvert un déficit suffisamment important dans la caisse des hospices pour que, le 18 octobre, l’abbé soit obligé d’abandonner au profit des hospices toutes les valeurs mobilières et immobilières provenant de la succession.

La vente des différents biens du défunt, à Nantes et à Paris, rapporta 242.837,84 francs. La bibliothèque fut dispersée en deux ventes :


 

Vente du lundi 2 au samedi 7 décembre 1872, en 6 vacations, à l’Hôtel des commissaires-priseurs, rue Drouot, salle n° 5, au premier étage : Catalogue des livres rares et précieux, la plupart imprimés sur peau vélin et reliés en maroquin, des manuscrits, des dessins originaux, des suites de vignettes, etc., etc., composant la bibliothèque de feu M. Émile Gautier, trésorier payeur des hospices civils de Nantes, membre de la Société académique et de la Société archéologique de la Loire-Inférieure, etc., etc. (Paris, Adolphe Labitte, 1872, in-8, [3]-[1 bl.]-172 p., 979 + 3 doubles [bis] = 982 lots), dont Théologie [103 lots = 10,48 %], Jurisprudence [4 lots = 0,40 %], Sciences et Arts [51 lots = 5,10 %], Beaux-Arts [158 lots = 16,08 %], Belles-Lettres [376 lots = 38,28 %], Histoire [289 lots = 29,42 %]. Avec une « Table des divisions » et un « Ordre des vacations ». Le catalogue fut complété par une Table des noms d’auteurs et des ouvrages anonymes du Catalogue de la bibliothèque de feu M. Émile Gautier, suivie de la liste des prix d‘adjudication (Paris, Adolphe Labitte, 1872, in-8, 17 p.).

 


13. Historiarum memorabilium ex Genesi descriptio, per Gulielmum Paradinum. Lugduni, Ioan. Tornaesium, 1558, 2 part. en 1 vol. in-8, fig., mar. brun, compart. mosaïque, tr. dor. (Duru). Ex. Cailhava.

Photographie BnF


126. Entretiens de Phocion, sur le rapport de la morale avec la politique ; traduits du grec de Nicoclès Par Mably. Paris, Imprimerie de Didot le Jeune, An III, in-4, tiré in-fol., pap. vél., mar. r., dent., tr. dor. (Lefebvre). Ex. unique, orné des dessins originaux de Moreau le Jeune, des fig. avant la lettre et des eaux-fortes.



136. The Birds of Great-Britain, with their eggs, accurately figured. By William Lewin. London, Leigh and Sotheby, 1789-1794, 7 vol. gr. in-4, 265 pl. oiseaux et 52 pl. œufs, mar. r., dent., tabis, tr. dor. (Rel. anglaise). Imprimé sur peau vélin. Ex. Mac-Carthy.




140. Des divers travaulx et enfantemēs des femmes et par quel moyen lon doit survenir aux accidens qui peuvent escheoir devant et apres iceulx travaulx. Paris, Iehan Foucher, 1536, pet. in-8 goth., fig. sur bois, mar. r., fil., tr. dor. (Derome). Ex. Mac-Carthy, puis Veinant.



149. Les Ruses innocentes, dans lesquelles se voit comment on prend les Oyseaux passagers, & les non passagers : & de plusieurs sortes de Bêtes à quatre pieds. Par F. F. F. R. D. G. dit le Solitaire Inventif. Paris, Charles de Sercy, 1688, in-4, fig., mar. vert, fil. à comp., tr. dor. (Petit). Aux armes de W. Hope.



160. Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire. Revue des tableaux et des estampes anciennes ; des objets d’art d’antiquité et de curiosité. Paris, Au bureau du journal, 1842-1846, 4 vol. gr. in-8, demi-rel. v. violet, non rogn. Exemplaire complet, avec les planches de vitraux coloriées, les eaux-fortes tirées à part et, entre autres, « Le Fumeur » de Jean-Louis-Ernest Meissonier, avant la lettre, sur pap. de Chine, dont la planche a été détruite.

Photographie BnF


191. Abrégé de la vie des plus fameux peintres. Par M. ***. Paris, De Bure l’Aîné, 1745-1752, 3 vol. in-4, mar. r., fil., tr. dor. (Hardy). Ex. Solar.



315. Histoire naturelle de la parole, ou Précis de l’Origine du Langage & de la Grammaire Universelle. Extrait du Monde Primitif. Par M. Court de Gebelin. Paris, l’Auteur, Boudet, Valleyre l’aîné, Veuve Duchesne, Saugrain et Ruault, 1776, in-8, fig. en coul., mar. r., tr. dor. Aux armes de la comtesse d’Artois.



323. Ανθολογια διαφορων επιγραμματων […]. Florilegium diversorum epigrammatum in septem libros distinctum, diligenti castigatione emendatum. Venetiis, Aldi Filios, 1550, in-8, mar. r., riches compart., tr. dor. (Hardy). Ex. Bearzi.



349. Traduction des Fastes d’Ovide : Par M. Bayeux. Rouen, Boucher le jeune, Et se trouve à Paris, Le Barbier l’aîné, Veuve Ballard et Fils, Durand neveu, Nyon et Barrois l’aîné, 1783-1788, 4 vol. in-8, tirés in-4, fig., mar. r., fil., tabis, tr. dor. (Rel. anc.). Ex. unique avec 43 dessins originaux des fig. de l’édition. Ex. La Bédoyère. 



391. Le Roman de la rose, par Guillaume de Lorris Et Jehan de Meung : nouvelle édition, par M. Méon. Paris, Imprimerie de P. Didot l’aîné, 1813, 4 vol. gr. in-8, mar. r., fil., tr. sup. dor., doublé de mar. vert (Koehler). Imprimé sur peau vélin.



459.
Contes et nouvelles en vers. De Monsieur de la Fontaine. Amsterdam, Henry Desbordes, 1685, 2 tomes et 1 vol. in-12, mar. r. à comp., doublé de mar. r., dent., tr. dor. (Thouvenin). Ex. Saint-Mauris et comte de Chaponay.

Photographie Librairie Camille Sourget, Paris


472. La Henriade de Voltaire, avec les variantes. – Imprimé par ordre du Roi pour l’éducation de Monseigneur le Dauphin. Paris, P. Didot, fils aîné de F. A. Didot l’Aîné, 1790, gr. in-4, pap. vélin, fig. de Moreau avec la lettre, avant la lettre et eaux-fortes, v. marb., fil.



532. Les Comédies de Térence. Traduction nouvelle. Par M. l’Abbé Le Monnier. Paris, Ch. Ant. Jombert père et Cl. Ant. Jombert fils, 1771, 3 vol. in-8, pap. de Hollande, fig., mar. r., dent., tr. dor. (Bozerian). Ex. Châteaugiron, Soleinne et Cailhava.



547. Œuvres de Racine. Nouvelle édition. Amsterdam et Leipzig, Arkstée et Merkus, 1750, 3 vol. in-12, fig., mar. bleu, dent. int., non rogn. (Trautz-Bauzonnet). Ex. Armand Bertin.



558. Œuvres choisies d’Alexis Piron, précédées d’une notice historique sur sa vie, et des jugemens de nos plus célèbres critiques. Paris, Haut-Cœur et Gayet jeune, 1823, 2 vol. in-8, mar. r., fil., tr. sup. dor., non rogn. (Müller). 57 pièces ajoutées. Ex. Saint-Mauris et Desq.



645. Les Mille et Une Nuits, contes arabes, traduits en français par Galland ; nouvelle édition, Par M. Édouard Gauttier. Paris, J. A. S. Collin de Plancy, 1822, 7 vol. in-8, cart., non rogn. Seul ex. sur pap. vélin jaune, 21 fig. avant la lette sur pap. de Chine.

Photographie Librairie Amélie Sourget, Paris


703. Les Œuvres de Justin vray historiographe, sur les faictz & gestes de Troge Pompée, contenant XLIIII livres traduictz de latin en frãçoys. Paris, Denys Janot, 1538, pet. in-fol. goth., fig. sur bois, mar. r., comp. dor., tr. dor. (Hardy). Ex. de Cailhava.



728. Figures de l’histoire de France, dessinées par M. Moreau le Jeune. Paris, Moreau le jeune, 1785, in-4, dos et coins de mar. r., non rogn.



736. Les Genealogies, Effigies & Epitaphes des roys de France. Poictiers, Iacques Bouchet, et Iehan & Enguilbert de Marnef frères, 1545, pet. in-fol., mar. r., fleurs de lis, tr. dor. (Duru). Des bibliothèques Cailhava et Solar.  

Photographie BnF


787. Paris dans sa splendeur. Monuments, vues, scènes historiques, descriptions et histoire. Paris et Nantes, Henri Charpentier, 1861, 3 vol. gr. in-fol., 100 pl. sur pap. de Chine, épreuves d’artiste, demi-rel. mar. bl.

Photographie BnF


831. La Chine en miniature, ou Choix de costumes, arts et métiers de cet empire, Représentés par 74 Gravures, la plupart d’après les originaux inédits du Cabinet de feu M. Bertin. Par M. Breton. Paris, Nepveu, 1811, 4 vol. in-18, mar. vert, dent., tr. dor. (Simier). Un des 60 ex. en pap. vélin collé, fig. peintes et rehaussées d’or.

 


Vente les mardi 18 et mercredi 19 février 1873 à la Maison Silvestre, 28 rue des Bons Enfants, salle n° 1 : Catalogue des livres imprimés sur peau vélin et autres, des suites de vignettes, des portraits, etc., etc., composant la bibliothèque de feu M. Émile Gautier, trésorier payeur des hospices civils de Nantes, membre de la Société académique et de la Société archéologique de la Loire-Inférieure, etc., etc. – Deuxième partie - (Paris, Adolphe Labitte, 1873, in-8, 45-[1 bl.]-[1]-[1 bl.] p., 336 lots), dont Ouvrages imprimés sur vélin [12 lots = 3,57 %], Théologie [21 lots = 6,25 %], Sciences et Arts [59 lots = 17,55 %], Belles-Lettres [70 lots = 20,83 %], Histoire [174 lots = 51,78 %]. Avec un « Ordre des vacations ».

Un premier rapport du mois de novembre 1872 avait estimé qu’Émile Gautier était redevable de 192.541 francs ; un second rapport du 23 avril 1873 y ajouta 164.719 francs : soit un total de 357.260 francs détournés.

Le 27 avril 1873, une perquisition fut faite à l’École d’Agriculture de Grand-Jouan :

« Tout l’appartement de l’Abbé était quasiment encombré de meubles somptueux, de services luxueux, de tableaux, de linge brodé en quantité considérable. Dans les locaux annexes, celliers et jumenterie, bien que l’Abbé eût juré qu’il n’y avait rien à découvrir, on mettait en évidence, sous du bois à brûler, des caisses de vaisselle en or, de vins de collection (358 bouteilles de saint Emilion, 170 bouteilles de Champagne…) et le Curé jurait toujours “ Devant Dieu et sa foi d’honnête Homme ” qu’aucun objet ne serait distrait. L’huissier a préféré laisser un gardien…

Cette inspection a duré trois semaines ; quatre vingt deux vacations de trois heures ont été nécessaires pour la rédaction de cette saisie-exécution qui comporte quarante neuf pages. Sur l’acte d’huissier, on ne dénombre pas moins de 7142 livres ou revues. » [sic] [ces livres et revues appartenaient à la marquise de Lescouet, au château de Lesquiniou, à la Société académique, à la Bibliothèque de Nantes et à la Chambre de Commerce]

(Dr. Janine Delumeau. « L’Affaire Gautier ou les Tribulations d’un comptable au-dessus de tout soupçon ». In L’Hospitalier nantais, n° 55)

Le chanoine Pierre-Auguste Gautier quitta Nantes et Grand-Jouan, devint second aumônier de l’Hospice d’Issy-les-Moulineaux [Hauts-de-Seine] et se retira en 1889 à l’Infirmerie Marie-Thérèse, 92 avenue Denfert-Rochereau, à Paris [XIVe], où il mourut le 5 juillet 1892.

Le château du Clos-sur-l’Eau fut démoli en 1970 : on trouva des caves murées, pleines de vins fins et de champagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendredi 3 mai 2024

Roger Portalis (1841-1912), écrivain d’art, ami de Beraldi

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D’origine italienne, la famille Portalis [Portallis jusqu’au milieu du
XVIIIe siècle] était établie, dès la fin du XVe siècle, au village provençal de Le Beausset, à 14 km à vol d’oiseau au nord-ouest de Toulon [Var]. Les Portalis portaient des armes parlantes : « D’azur à la tour d’argent maçonnée de sable, ouverte d’une porte crénelée de trois pièces, celle du milieu surmontée de trois lys d’argent », avec la devise « Je sers qui m’aime ».


 

Le quadrisaïeul de Roger Portalis, Melchior Portalis, a été baptisé au Beausset le 24 novembre 1647 et est mort au Beausset le 7 septembre 1724 ; il avait épousé, à Marseille [Bouches-du-Rhône] en 1671, Hélène Boutier, de Toulon, qui décéda au Beausset le 20 août 1714, âgée d’environ 65 ans.



Son trisaïeul, François Portalis, né au Beausset le 10 novembre 1675, a épousé au Beausset, le 23 novembre 1701, Catherine Audibert, née le 14 décembre 1679 à Toulon, paroisse Sainte-Marie ; il est décédé au Beausset le 26 juillet 1749, ainsi que sa femme, le 6 novembre 1752.

Son bisaïeul, François-Joseph Portalis, né au Beausset le 5 mars 1718, a épousé, le 27 février 1755 à La Cadière-d’Azur [Var], Thérèse Moin ; veuf, il est décédé le 12 novembre 1806 à Sanary-sur-Mer [Var].

Son grand-père, Dominique-Melchior-Toussaint-Ange-André Portalis, avocat, est né à La Cadière-d’Azur le 1er novembre 1759 ; il y épousa, le 7 septembre 1784, sa cousine Marie-Marguerite-Victoire Portalis, née au Beausset le 23 mars 1763, fille de Étienne Portalis (1709-1771) et de Marie-Madeleine David (1725-1784), et sœur de Jean-Étienne Portalis (1746-1807), le principal auteur du Code civil, le négociateur et signataire du Concordat et l’organisateur des funérailles de l’Empereur. Dominique-Melchior-Toussaint-Ange-André Portalis mourut à Paris [VIIe], 11 rue de Verneuil, le 11 septembre 1839, veuf depuis que sa femme était décédée le 14 janvier 1826, 28 rue de Vaugirard [VIe].  

Auguste Portalis
Assemblée nationale. Galerie des représentants du peuple (1848). Seine-et-Marne

Son père, Auguste-Joseph-Melchior Portalis, magistrat et député du Var, puis de Seine-et-Marne, est né à La Ciotat [Bouches-du-Rhône] le 26 ventôse An IX [17 mars 1801]. À Dijon [Côte-d’Or], le 9 janvier 1827, il épousa Jeanne-Claudine Ligeret, dite « Jeanne-Céline Ligeret », née à Dijon le 16 janvier 1806 ; 

Propriété Portalis à Plombières-les-Dijon

elle mourut le 11 mars 1854 dans leur maison de campagne de Plombières-les-Dijon [Côte-d’Or], 3 rue Pasteur, et fut inhumée à Montot [Côte-d’Or]. Auguste Portalis mourut le 28 janvier 1855 à Plombières-les-Dijon.

Le titre de baron a été concédé à cette branche des Portalis sous Louis XVIII.

 

Roger Portalis, par Henri Regnault (1864)

Melchior-Roger Portalis est né 11 rue de Verneuil le 22 janvier 1841. Dès sa sortie du lycée, il eut une vocation artistique, mais fit d’abord, – patronyme oblige -, des études de droit. 

Dessin de Roger Portalis (11 janvier 1869)

Élève du peintre Hippolyte Flandrin (1809-1864) et du graveur Maxime Lalanne (1827-1886), il se forma également aux côtés de son ami Henri Regnault (1843-1871), et voyagea beaucoup, en Suisse et en Italie.

Portalis demeura successivement 12 rue Lavoisier [VIIIe], de 1865 à 1873 ; 144 boulevard Haussmann [VIIIe], de 1874 à 1883 ; 18 rue de Phalsbourg [XVIIe], de 1884 à 1889 ; 123 avenue de Wagram [XVIIe], à partir de 1890, appartement qui fut entièrement dévalisé par des cambrioleurs le 22 juillet 1893 pendant qu’il était en Suisse ; 27 avenue Bugeaud [XVIe], à partir de 1905.

Il compta parmi les fondateurs de la Société des Amis des livres en 1874, entra à la Société des Bibliophiles françois le 11 février 1880 et fut membre fondateur de la Société de l’Estampe nouvelle en 1897.

Devenu critique d’art, on lui doit des articles dans la Gazette des Beaux-Arts, dans le Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, dans l’Annuaire de la Société des Amis des livres, et des ouvrages de référence : 


Feuilleton du Journal général de l'Imprimerie et de la Librairie, 2 juin 1877, p. 850


Les Dessinateurs d’illustrations au dix-huitième siècle (Paris, Damascène Morgand et Charles Fatout, 1877, 2 vol. in-8, eau-forte gravée par Jacquemart d’après Meissonier, 570 ex.) ; Charles-Étienne Gaucher, graveur. Notice et catalogue (Paris, Damascène Morgand et Charles Fatout, 1879, in-8, 190 ex.), avec Henri Draibel [i.e. Beraldi] ; Les Graveurs du dix-huitième siècle (Paris, Damascène Morgand et Charles Fatout, 1880-1882, 3 vol. in-8, 570 ex.), avec Henri Beraldi ; Henry CohenGuide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIE siècle (Paris, P. Rouquette, 1886 [1887 sur la couv.], in-8, 1.100 ex.), 5e édition revue, corrigée et considérablement augmentée par Portalis ;  



Honoré Fragonard, sa vie et son œuvre (Paris, J. Rothschild, 1889, in-4, 210 pl. et vign., 1.100 ex.) ; 



Bernard de Requeleyne, baron de Longepierre (1659-1721) (Paris, Henri Leclerc, 1905, in-8) ; 



Henry-Pierre Danloux, peintre de portraits et son journal pendant l’émigration (1753-1809) (Paris, Édouard Rahir, 1910, in-4, 316 ex.), son dernier ouvrage, publié par la Société des Bibliophiles françois.

Château de Thielle

Malade, le baron Roger Portalis mourut célibataire, le 27 décembre 1912, au château de Thielle, situé sur la commune de Gals [Suisse].

L'ours de Berne convoite le château de Thielle, par Oscar Huguenin (1888)

Ce château avait été acheté en 1874 par son frère aîné, Fernand [I] Portalis (1837-1909), dont il avait hérité avec son neveu Fernand [II] Portalis (1877-1939) vers 1895. En 1956, la famille Portalis vendra le château à Georges Marti, pharmacien à Cernier, qui fera effectuer d’importantes réparations et installera le chauffage central ; en 1987, son successeur, Robert Liechti, industriel, assurera un avenir de plusieurs siècles à cette demeure par de généreuses réfections.

Saisie d'écran du 20 avril 2024

 

Sophie Raux, professeur en histoire de l’art, s’est contentée d’une phrase lapidaire pour cacher son incapacité à faire les recherches nécessaires : « Portalis s’éteignit à la fin du mois de décembre 1912, au château de Thielle près de Neufchâtel en Suisse. Sa mort, dont la date exacte n’est même pas connue, passa inaperçue. » (I.N.H.A., 25 novembre 2008)

Quant au rédacteur du livret de visite de l’exposition « Roger Portalis (1841-1912), collectionneur et ami des Magnin », qui s’est tenue au Musée Magnin, à Dijon, du 19 mars au 18 septembre 2022, on ignore où il a trouvé la date du 29 septembre 1912.

 

Le Figaro, 29 décembre 1912, p. 3

Dès le 29 décembre 1912, Le Figaro fit part de la mort de Portalis « avant-hier » (p. 3).

La Chronique des arts et de la curiosité du 4 janvier 1913 annonça son décès « la semaine dernière » (n° 1, p. 6).

Une notice nécrologique fut lue à l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, dans sa séance du 8 janvier 1913 : « Un homme qui, par son origine, appartenait à demi à la Bourgogne, un lauréat de l’Académie, médaille d’or, en 1904, M. le baron Melchior-Roger Portalis, est mort le 27 décembre 1912, en son château de Thielle (Suisse). » (Mémoires de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon Années 1910-1913. Dijon, Nourry, 1914, 4e série, t. XII, p. CXXXVIII).

En 1913 également, le Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire annonça « la mort de M. le baron Roger Portalis, décédé, dans la dernière semaine de décembre, en son château de Thiele [sic] (Suisse). » (p. 49).

Portalis avait constitué des collections de dessins, de tableaux, d’objets d’art et de livres, principalement du XVIIIe siècle, qui donnèrent lieu à 10 ventes à l’Hôtel Drouot : les 12 et 13 mai 1873, le 4 février 1878, le 30 novembre 1878, le 14 juin 1880, le 1er décembre 1882, les 13 et 14 mai 1884, le 14 mars 1887, du 1er au 3 avril 1889, les 2 et 3 février 1911 et le 9 mai 1913.




Son ex-libris porte ses armes.

 


Vente les lundi 12 et mardi 13 mai 1873, à l’Hôtel Drouot, salle n° 2 : Tableaux anciens formant les collections M. le marquis de B*** [Biencourt] et M. le baron P*** [Portalis] (Paris, Charles Pillet et Féral, 1873).


 

Vente le lundi 4 février 1878, à l’Hôtel des Commissaires-Priseurs, rue Drouot, salle n° 3 : Catalogue de livres rares et précieux et de dessins originaux, provenant du cabinet de M. P*** (Paris, Adolphe Labitte, 1878, in-8, VI-25-[1 bl.] p., 151 lots), dont Théologie [18 lots = 11,92 %], Sciences et Arts divers [12 lots = 7,94 %], Beaux-Arts [17 lots = 11,25 %], Belles-Lettres [82 lots = 54,30 %], Histoire [22 lots = 14,56 %].

 


1. Biblia. Lutetiæ, Roberti Stephani, 1545, 2 vol. mar. vert, riches compart., tr. dor. (Rel. anc.). Ex. de Diane de Poitiers, avec les D et les croissants enlacés. Acquis à la vente Henry Perkins [Londres, 1873, n° 36, 80 £]. 1.805 fr.



4. L’Apocalypse expliquée par l’histoire ecclésiastique. Paris, Pierre Giffart, 1701, in-4, fig., mar. r., fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Madame de Maintenon.

Photographie BnF

5. Hore in laudem beatissime virginis Marie : secundum consuetudinem Ecclesie Parisiensis. [à la fin :] Paris, Simon du Bois imprimeur pour Geofroy Tori de Bourges, 1527, pet. in-4, fig. sur bois, dérelié.

Photographie BnF


11. Les Provinciales ou les Lettres escrites Par Louis de Montalte, A un provincial de ses amis. Cologne, Pierre de la Vallée, 1657, in-12, mar. bleu, riches compart., doublé de mar. r., dent., tr. dor. (Bauzonnet-Trautz). Exemplaire Ernst Benzon [Paris, 1875, n° 43, 1.000 fr.]. 880 fr.



13. Oraison funèbre de très-haute et très-puissante princesse Anne de Gonzague de Clèves, princesse palatine. Par Messire Jacques Bénigne Bossuet. Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1685, in-4, gr. pap., mar. noir. Aux armes de la princesse palatine. 1.600 fr.



19. Essais de Michel Seigneur de Montaigne. Paris, Abel l’Angelier, 1588, in-4, titre gravé, veau fauve (Rel. anc.). 1.100 fr.



28. L’Instruction du Roy en l’exercice de monter à cheval, par Messire Antoine de Pluvinel. Le tout enrichy de grandes figures en Taille douce par Crispian de Pas le Ieune. Paris, Pierre Rocolet, 1627, in-fol., portraits et pl., v. br., tr. dor. Aux armes.



38. Iconologie par Figures ou Traité complet des Allégories, Emblêmes [sic] &c. Par MM. Gravelot et Cochin. Paris, Lattré, s. d. [1791], 4 vol. in-12, mar. bleu, fil., tr. dor. (Lortic). Vingt des dessins originaux de Cochin insérés. 1.300 fr. [voir n° 13, 1er décembre 1882]



39. Suite d’estampes Gravées Par Madame la Marquise de Pompadour. Paris, s. d. [1775], in-4, 69 pl., mar. bleu, non rogn.


Exemplaire Portalis
Photographie Isabella Stewart Gardner Museum, Boston, U. S. A.


58. Les lunettes des princes avec aulcũes balades et additions nouvellement cõposees par noble hõme Jehan meschinot Escuier. Paris, Imprimé par Philippe Pigouchet, pour Simon Vostre, 1499, in-12, mar. bleu, fil., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Ex. Yemeniz.



61. La ieunesse du Banny de lyesse, escollier, estudiant à Tholose. – La suytte du Banny de Liesse. Paris, Denys Ianot, 1541, 2 vol. pet. in-12, mar. bleu, fil., tr. dor. (Capé). 450 fr.

Photographie Librairie Camille Sourget, Paris


62. Marguerites de la Marguerite des princesses, tresillustre royne de Navarre. Lyon, Iean de Tournes, 1547, 2 tomes en 1 vol. in-8, fig. sur bois, mar. r., fil., tr. dor. (Rel. anc.). 1.400 fr.



75. Fables choisies, mises en vers par J. de La Fontaine. Paris, Desaint et Saillant, et Durand, 1755, 4 tomes en 2 vol. in-fol., gr. pap. moyen, fig. d’Oudry, la fig. du « Singe et du Léopard » est avec la remarque, v. gr. 800 fr.



76. Contes et nouvelles en vers, Par M. de La Fontaine. Amsterdam, 1772 [i.e. 1762], 2 vol. in-8, fig. d’Eisen, mar. citr., fil., tr. dor. (Derome). Édition des fermiers généraux, l’entourage du portrait, en médaillon, de Choffard, est avant les traits de burin. 1.000 fr.



78. Poësies de Madame Deshoulières. Nouvelle édition. Paris, Jean Villette, 1707, 2 tomes en 1 vol. in-12, portr., mar. r., dent., doublé de mar. vert, dent. (Rel. anc.). Aux armes du premier président Le Voyer d’Argenson. 1.000 fr.



84. L’Art de peindre. Poëme. Avec des réflexions sur les différentes parties de la peinture. Par M. Watelet. Paris, Imprimerie H. L. Guérin et L. F. Delatour, 1760, in-4, mar. vert, dent., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Mérard de Saint-Just. 385 fr.

Photographie Librairie Le Feu Follet


94. Œuvres de Corneille. Paris, Augustin Courbé, 1654, 3 vol. in-12, v. gr., fil.

Photographie Jean-Baptiste de Proyart


98. Les Œuvres de Monsieur de Molière. Paris, Denys Thierry et Claude Barbin, 1674-1675, 7 vol. in-12, mar. r., tr. dor. (Thibaron). 985 fr.



99. Œuvres de Molière, avec des remarques grammaticales ; Des Avertissemens Et des Observations sur chaque Piéce [sic], par M. Bret. Paris, Compagnie des Libraires associés, 1773, 6 vol. in-8, fig. de Moreau le Jeune, mar. r., fil., tr. dor. (Rel. anc.). La fig. du Sicilien est signée à la pointe sèche.



100. Les Amours pastorales de Daphnis et Chloé. S. l. [Paris], s. n. [Quillau], 1718, in-12, mar. r., fil., tr. dor. (Thibaron). Fig. gravées par B. Audran d’après les fig. du Régent. 450 fr.

Photographie BnF


105. Œuvres de maitre François Rabelais, avec des remarques historiques et critiques De Mr. Le Duchat. Amsterdam, Jean Frederic Bernard, 1741, 3 vol. in-4, gr. pap., fig. de B. Picart, mar. citr., fil., tr. dor. (Padeloup). Ex. marquis de Courtanvaux, prince Radziwil et Benzon. 5.900 fr.

Photographie Librairie d'Apre-Vent, Avignon


112. Les Amours de Psiché et de Cupidon. Par M. de La Fontaine. Paris, Denys Thierry, 1669, in-12, mar. orange, fil., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet).



114. Histoire de Gil Blas de Santillane. Par M. Le Sage. Paris, Libraires Associés, 1747, 4 vol. in-12, fig., mar. La Vallière, compart., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Ex. Eugène Paillet.



131. Histoire de la guerre des Juifs contre les Romains. Écrite par Flavius Joseph. Traduite par Monsieur Arnauld d’Andilly. Bruxelles, Eugène Henry Fricx, 1703, 5 vol. in-12, fig., mar. r. jans., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Ex. Quentin-Bauchart et La Roche-Lacarelle.



138. La Ioyeuse & magnifique Entrée de Monseigneur Françoys, fils de France, et frère unicque du Roy, en sa très-renommée ville d’Anvers. Anvers, Imprimerie de Christophle Plantin, 1582, in-fol., pl., mar. La Vallière, compart., ornem. à froid, tr. dor. (Lortic). Ex. Ruggieri.

Photographie A. Justin Croft Antiquarian Books, Faversham, Royaume-Uni


140. La Vie de Messire Gaspar de Colligny. Leyde, Bonaventure et Abraham Elzevier, 1643, pet. in-12, v. gr. L’un des plus rares volumes de la collection des Elzeviers. 295 fr.



151. La Gallerie [sic] des femmes fortes. Par le P. Pierre le Moyne. Leiden, Iean Elsevier, et Paris, Charles Angot, 1660, in-12, fig., mar. La Vallière, tr. dor. (Hardy).

 


Vente le samedi 30 novembre 1878, à l’Hôtel des Commissaires-Priseurs, rue Drouot, salle n° 4 : Catalogue de livres anciens et modernes, reliés en maroquin, et de suites de dessins et de vignettes (Paris, Adolphe Labitte, 1878, in-8, 23-[1] p., 122 lots), dont Théologie [10 lots = 8,19 %], Sciences et Arts [10 lots = 8,19 %], Beaux-Arts [29 lots = 23,77 %], Belles-Lettres [54 lots = 44,26 %], Histoire [19 lots = 15,57 %].

 


1. Les Saints Évangiles. Traduction de Bossuet. Paris, Hachette et CIE, 1873, 2 vol. gr. in-fol., pap. de Hollande, dessins de Bida, ornements de Ch. Rossigneux, mar. r., mosaïque en mar. vert sur les plats, large dent., gardes en moire de soie verte, tr. dor. (David).

Photographie Librairie Clavreuil, Paris


16. Le Moyen de devenir riche. Par Maistre Bernard Palissy. Paris, Robert Foüet, 1636, 2 tomes en 1 vol. in-8, mar. vert, fil., tr. dor. (Thibaron).



21. Los Caprichos de Goya. S. d. [Madrid, 1799], in-4, mar. r. jans., tr. dor. (Cuzin).

Photographie BnF


62. Œuvres poissardes de J. J. Vadé. Paris, Defer de Maisonneuve, An IV-1796, in-fol., fig. en couleur de Monsiau, 300 ex., demi-rel., non rogné.

Photographie Librairie Le Feu Follet


72. Les Comédies de Térence. Traduction nouvelle. Par M. l’Abbé Le Monnier. Paris, Ch. Ant. Jombert père et Cl. Ant. Jombert fils, 1771, 3 vol. in-8, fig. de Cochin, veau gr., fil.



83. Histoire du chevalier des Grieux, et de Manon Lescaut. Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie, 1753, 2 vol. in-12, pap. de Hollande, fig. de Gravelot et de Pasquier, mar. bleu, fil., tr. dor. (Lortic).



108. La Somptueuse et Magnifique Entrée du très-chrestien roy Henri III. En la cité de Mantoüe. Paris, Nicolas Chesneau, 1576, in-4, pl., mar. bleu, tr. dor. Aux armes de France (Masson-Debonnelle).



111. Les Hermaphrodites. S. l., s. n., s. d. [1605], in-12, front., mar. r. jans., tr. dor. (Cuzin).

Photographie BnF


119. Description des principales pierres gravées du cabinet de S. A. S. Monseigneur le duc d’Orléans. Paris, Abbé de La Chau, Abbé Le Blond et Pissot, 1780, 2 vol. in-fol., pl. et culs-de-lampe dessinés et gravés par Augustin de Saint-Aubin, mar. r., fil., tr. dor. (Derome).  


 

Vente le lundi 14 juin 1880, à l’Hôtel des commissaires-priseurs, 5 rue Drouot, salle n° 4 : Catalogue de vignettes de l’école française du XVIIIe siècle d’après Fragonard pour les contes de La Fontaine en épreuves d’eau-forte et avant la lettre Moreau, Eisen, Cochin, etc. Livres & dessins (Paris, Maurice Delestre et Clément, 1880, in-8, [2]-23-[1 bl.] p., 207 lots), dont Portraits et vignettes [149 lots = 71,98 %], Livres [4 lots = 1,93 %], Dessins [54 lots = 26,08 %].

Photographie Library of Congress

 

150. Le Décaméron de Jean Boccace. Londres [Paris], s. n. [Prault], 1757-1761, 5 vol. in-8, demi-rel. mar. brun. 160 fr.



151. Les Amours de Psyché et de Cupidon, avec le poème d’Adonis, par La Fontaine. Paris, Saugrain, An V-1797, 2 vol. in-12, pap. vélin, fig. par Moreau le Jeune, mar. ch., tr. dor. 500 fr.



152. Paul et Virginie, Par Jacques-Bernardin-Henri de Saint-Pierre. Paris, Imprimerie de Monsieur, 1789, in-12, broché, non rogné, fig. d’après Moreau le Jeune et Horace Vernet. 11 fr.

153. Les Géorgiques de Virgile, traduites en vers français par De Lille. Paris, Imprimerie de Didot Jeune, gr. in-8, fig. d’après Eisen, mar. r. ancien, dent., tr. dor. Aux armes. 45 fr.

 

Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1882, p. 544-551

Vente le vendredi 1er décembre 1882, : Catalogue de beaux livres anciens illustrés, principalement du XVIIIe siècle, provenant de la bibliothèque de M. le baron R. P*** (Paris, Charles Porquet, 1882, in-8, 46 p., 105 lots). La vente a produit 45.349 francs.

Photographie BnF

 

1. Hore intemerate Virginis marie secundũ Usum Romanum cum pluribus oratiõibus tam in gallico q in latino. [à la fin :] Paris, Thielman Kerver pour Gillet Remacle, 1503, in-8 goth., 18 pl., mar. noir, fers à froid, gardes en vélin (Lortic). 440 fr.



9. Estampes allégoriques des Évenemens les plus connus de l’histoire de France gravées d’après les desseins De MR. Cochin. Paris, Cochin et Prévost, 1768, in-4, mar. r. 2.550 fr.

Photographie BnF


12. L’Arétin d’Augustin Carrache ou Recueil de postures érotiques, D’après les Gravures à l’eau-forte par cet Artiste célèbre. À la nouvelle Cythère [Paris, Pierre Didot, 1798], in-4, fig., mar. r., tr. dor. (Cuzin). 999 fr.



13. Iconologie par Figures ou Traité complet des Allégories, Emblêmes [sic] &c. Par MM. Gravelot et Cochin. Paris, Lattré, s. d. [1791], 4 vol. in-12, portr. et fig., mar. bleu, fil., dos ornés (Lortic). Vingt des dessins originaux de Cochin insérés. 875 fr. [voir n° 38, 4 février 1878]


Photographie BnF

19.
Anacréon, Sapho, Bion et Moschus, Traduction nouvelle en Prose, suivie De la Veillée des Fêtes de Vénus. Par M. M *** C ***. Paphos, Et se trouve à Paris, Le Boucher, 1773, in-8, fig., mar. bleu, fil., dos orné, dent. int., tr. dor. (Lortic). 1.650 fr.



20. Les Métamorphoses d’Ovide, en latin et en françois, De la Traduction de M. l’Abbé Banier. Paris, Delalain aîné, 1767-1771, 4 vol. in-4, fig., mar. bl. (Cuzin). 3.620 fr.

Photographie BnF


22. Les Quatre Premiers Livre [sic] de la Franciade. Par Pierre de Ronsard. Paris, Gabriel Buon, 1572, in-4, 2 portr., mar. olive, compart., arabesques, rinceaux de feuillage, dos orné, tr. dor. (Rel. époque). Ex. Firmin Didot. 420 fr.


Exemplaire Portalis


27. Contes et nouvelles en vers, Par M. de La Fontaine. Amsterdam [i.e. Paris], [Barbou], 1762, 2 vol. in-8, portr., fig., vign., culs-de-lampe, mar. r. doublé de mar. bleu, fil. et coins ornés, tr. dor. (Cuzin). 1.500 fr. [Paris, Sotheby's, 6 novembre 2014 : 16.250 €]



30. La Pucelle d’Orléans, poème en vingt-un chants ; avec les notes et variantes. Par M. de Voltaire. Buckingham, s. n., s. d. [1791], in-8, fig., mar. citr., larges dent. (Cuzin). 58 pièces ajoutées. 820 fr.



32. Œuvres de P. J. Bernard, ornées de gravures d’après les desseins de Prud’hon ; la dernière estampe gravée par lui-même. Paris, Imprimerie de P. Didot l’Aîné, 1797. An V., gr. in-4, fig. avant la lettre, demi-rel. mar. noir, non rogn. 460 fr.

Photographie BnF


35. Les Baisers, précédés du mois de mai, poëme. La Haye, Et se trouve à Paris, Lambert et Delalain, 1770, in-8, pap. de Hollande, fig., mar. vert, coins et dos ornés, tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). 1.400 fr.



37. Fables nouvelles. La Haye, Et se trouve à Paris, Delalain, 1773, 2 tomes en 1 vol. in-8, pap. de Hollande, front., vign. et culs-de-lampe par Marillier, veau écaille (Rel. anc.). 820 fr.

Photographie BnF


38. Choix de chansons mises en musique par M. de la Borde. Paris, De Lormel, 1773, 4 tomes en 2 vol. gr. in-8, titre gravé, 4 front. et estampes par J. M. Moreau, mar. r., fil., dent. (Trautz-Bauzonnet). Ex-libris gravé « Bibliothèque de J.-B. de La Borde, premier valet de chambre du Roi, gouverneur du Louvre et fermier-général, et de Adélaïde Susanne de Vismes, son épouse, 1786 ». Pièces ajoutées. 3.100 fr.



46. La Gerusalemme liberata, di Torquato Tasso. Parigi, Presso Franc. Ambr. Didot l’Aîné, 1784-1786, 2 vol. gr. in-4, pap. vélin, 40 fig. par Cochin, mar. bleu, dent. int., tr. dor. (Cuzin). Pièces ajoutées. 1.000 fr.



51. Les Comédies de Térence, avec la traduction et les remarques, de Madame Dacier. Rotterdam, Gaspar Fritsch, 1717, 3 vol. pet. in-8, front. et fig. de B. Picart, mar. bleu, dent. (Bozerian). Ex. Yemeniz. 195 fr.

Photographie BnF


55. Œuvres de Molière, avec des remarques grammaticales ; Des Avertisemens Et des Observations sur chaque Piéce [sic], par M. Bret. Paris, Compagnie des Libraires associés, 1773, 6 vol. in-8, portr. et fig., mar. bleu, fil., dos ornés, tr. dor. (Duru). 360 fr.

Photographie BnF


58. Œuvres de Jean Racine, avec des commentaires, Par M. Luneau de Boisjermain. Paris, Imprimerie de Louis Cellot, 1768, 7 vol. in-8, portr. et fig., mar. r., fil. (Rel. anc.). 275 fr.



60. Œuvres complettes [sic] de Crébillon, nouvelle édition. Paris, Les Libraires associés, 1785, 4 vol. in-8, gr. pap., portr. et fig., mar. vert clair, dent. (Derome le Jeune). 810 fr.



61. Pygmalion, scène lyrique de MR. J. J. Rousseau, Mise en Vers Par MR. Berquin. Le Texte Gravé par Droüet. Paris, s. n., 1775, 2 parties en 1 vol. gr. in-8, fig., veau fauve, fil., dos orné, tr. dor. (Rel. anc.). 455 fr.



63. Les Amours pastorales de Daphnis et de Chloé. Avec Figures. S. l., s. n., 1718, pet. in-8, front. et fig. gravés par B. Audran d’après les dessins de Philippe duc d’Orléans, mar. r., larges dent. (Rel. anc.). 635 fr.



69. Histoire de Gil Blas de Santillane. Par M. Le Sage. Paris, Libraires Associés, 1747, 4 vol. in-12, fig., mar. brun (Trautz-Bauzonnet). 680 fr.

Photographie BnF


71. Les Amours de Mirtil. Constantinople [i. e. Paris], s. n. [Joseph-Gérard Barbou], 1761, pet. in-8, titre gravé, 6 fig. par Gravelot, cart. toile, non rogné. 80 fr. à Saint-Geniès.

Photographie Librairie Le Feu Follet


73. Romans et contes de M. de Voltaire. Bouillon, Société Typographique, 1778, 3 vol. in-8, vign. et fleurons, mar. r., fil., dos ornés, dent. int., tr. dor. (Thibaron). Pièces ajoutées. 999 fr.



75. Paul et Virginie, Par Jacques-Bernardin-Henri de Saint-Pierre. Paris, Imprimerie de Monsieur, 1789, in-18, pap. vélin, fig., mar. r., fil. (Bozerian). 235 fr.

Photographie Librairie Le Feu Follet


76. Paul et Virginie, par Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre. Paris, Imprimerie de P. Didot l’Ainé, 1806, gr. in-4, pap. vélin, portr. et fig., veau brun (Ducastin). 430 fr.



77. Les Liaisons dangereuses. Par C*** de L***. Londres, 1796, 2 vol. in-8, fig., pap. vélin, demi-rel. mar. r., non rogné. 380 fr.



80. Les Avantures [sic] de Télémaque, fils d’Ulysse, Par feu Messire François de Salignac, de la Mothe Fénelon. Amsterdam, J. Wetstein et G. Smith, et Zacharie Chatelain, et Rotterdam, Jean Hofhout, 1734, in-4, fig., m. r., fil. (Rel. anc.). Ex. H. Grésy. 280 fr.



82. Le Temple de Gnide. Nouvelle Édition, Avec Figures Gravées par N. le Mire, D’après les Dessins de Ch. Eisen. Le Texte Gravé par Droüet. Paris, le Mire, 1772, in-8, pap. de Hollande, mar. r., fil. (Rel. anc.). 380 fr.



84. Les Nouvelles de Marguerite, reine de Navarre. Berne, Nouvelle Société Typographique, 1780-1781, 3 vol. in-8, front. et fig., veau granit. 450 fr.



87. Contes des fées, Par Ch. Perrault. Nouvelle édition. Paris, Lamy, 1781, in-12, pap. de Hollande, front., fig. à mi-page, mar. r. (Derome le Jeune). 980 fr.

Photographie Libreria Anticuaria Farré, Barcelona, Espagne


89. Aventures et espiègleries de Lazarille de Tomes, écrites par lui-même. Paris, Imprimerie Didot Jeune, An IX -1801, 2 vol. in-8, 40 fig. par N. Ransonnette, demi-rel. 195 fr.



90. La Vie et les Avantures [sic] surprenantes de Robinson Crusoé. Traduit de l’Anglois. Amsterdam, L’Honoré et Chatelain, 1720-1721, 3 vol. in-12, 21 fig. par B. Picart, mar. bleu, fil., dent. (Lortic). 155 fr.



98. Les Graces [sic]. Paris, Laurent Prault et Bailly, 1769, in-8, fig., mar. bleu, fil. (Cuzin). 700 fr.



99. Origine des Graces [sic], par Mademoiselle D ***. Paris, s. n., 1777, in-8, front., 5 fig., mar. bleu (Cuzin). 680 fr.  


 

Vente les mardi 13 et mercredi 14 mai 1884, à l’Hôtel des commissaires-priseurs, 9 rue Drouot, salle n° 7 : Catalogue de dessins anciens, principalement des XVe et XVIIe siècles, relatifs à l’orfèvrerie et à l’ornement, et environ 4000 dessins, qui seront vendus par lots, Provenant de la Collection du marquis T…., de Naples (Paris, Maurice Delestre et Clément, 1884, in-8, 21-[1 bl.] p.). La collection du marquis T… avait été achetée par Roger Portalis.

 


Vente le lundi 14 mars 1887, à l’Hôtel Drouot, salle n° 3 : Catalogue de dessins anciens, principalement des maîtres français du XVIIIe siècle, Parmi lesquels on remarque des œuvres de : Borel, Boucher, Cochin, Debucourt, Eisen, Fragonard, Freudeberger, Gravelot, Greuse [sic], Huet, Lancret, Le Barbier, Marillier, Moreau le Jeune, Prud’hon, Hubert-Robert, Saint-Aubin, etc. Dessins modernes par Dagnan, Eug. Delacroix, Meissonier, H. Regnault, etc. Miniatures. Le tout formant La Collection de M. le baron R. P. (Paris, Paul Chevallier et Eug. Féral, 1887, in-8, 92 p.). Avec une introduction d’Eugène Paillet. En plus du tirage ordinaire, ont été tirés des exemplaires gr. in-4, avec un titre-frontispice gravé par Adolphe Lalauze d’après Marillier et 7 gravures hors-texte. La vente a produit un total de 21.112 francs.

 


Vente du lundi 1er au mercredi 3 avril 1889, en 3 vacations, à l’Hôtel des commissaires-priseurs, 9 rue Drouot, salle n° 3 au premier : Catalogue de livres rares, la plupart reliés en maroquin ancien, provenant de la bibliothèque de M. le baron R. P**** (Paris, Charles Porquet, 1889, in-8, VII-[1 bl.]-94 p., 367 lots), dont Théologie [42 lots = 11,44 %], Jurisprudence [7 lots = 1,90 %], Sciences et Arts [56 lots = 15,25 %], Belles-Lettres [184 lots = 50,13 %], Histoire [78 lots = 21,25 %].


 

2. Le Nouveau Testament De Nostre Seigneur Jésus Christ, Traduit en François. Mons, Gaspard Migeot, 1668, 2 tomes en 1 vol. in-12, à longues lignes, réglé, front., mar. r., fil., doublé de mar. r., dent. int., dos orné, tr. dor. (Boyet). Aux armes du comte d’Hoym. Des ventes Saint-Martin, Coulon et marquis de Ganay.

Photographie BnF


9. Historiarum veteris instrumenti icones ad vivum expressæ. Lugduni, s. n., 1538. [à la fin :] Excudebant Lugduni Melchior et Gaspar Trechsel Fratres. 1538, pet. in-4, 92 pl. gravées sur bois d’après les dessins de Hans Holbein, mar. r., compart., dent., fers à froid, dos orné, dent. int., tr. dor.

Photographie BnF


63. La Description de l’isle d’Utopie ou est comprins le miroer des républicques du monde. Paris, Charles l’Angelier, 1550, pet. in-8, fig. sur bois, v. fauve, arabesques et compart. de couleurs sur le dos et sur les plats, tr. dor. (Rel. époque).



81. Les Misères et les Mal-heurs De la guerre Représentez Par Iacques Callot Noble Lorrain et mis en lumière Par Israel [sic] son amy. Paris, 1635 [i.e. 1633], in-12 obl., titre gravé et 17 pl., mar. r., fil., dos orné, tr. dor. (Lortic).

Photographie BnF


91. De gli habiti antichi, et moderni di Diverse Parti del Mondo libri due, fatti da Cesare Vecellio. Venetia, Presso Damian Zenaro, 1590, in-8, 430 pl. sur bois, mar. La Vallière, milieu doré à petits fers, dos orné, dent. int., tr. dor. (Thibaron).

Photographie I. N. H. A.


96. Nouveaux pourtraitz et figures de termes pour user en l’architecture. Par Ioseph boillot Lengrois. Légres [Langres], Iehã des prey [Jehan des Preys], s. d. [1592], in-fol., front., portr. et 53 pl., mar. vert jans., dent. int., tr. dor. (Cuzin).

Photographie BnF


98. Champ fleury. Au quel est contenu Lart & Science de la deue & vraye Proportiõ des Lettres Attiques, quõ dit autremét Lettres Antiques, & vulgairement Lettres Romaines proportionnées selon le Corps & Visage humain. [à la fin :] Paris, Geofroy Tory et Giles Gourmont, 1529, in-fol., fig. sur bois, mar. vert, fil., dent., fers à froid, dos orné, tr. dor. (Lortic).



124. La Métamorphose d’Ovide figurée. Lyon, Ian de Tournes, 1564, pet. in-8, 176 fig. sur bois, encadrements, mar. r., fil., milieu doré, dos orné, tr. dor. (Capé).

Photographie BnF


127. Les Œuvres feu maistre Alain chartier. Paris, Galliot du pré, 1529, pet. in-8, lettres rondes, mar. r., fil., dos orné, tr. dor. (Rel. anc.). Des bibliothèques de d’Hangard et du prince de Radziwill.



130. Lesperon de discipline pour inciter les humains aux bõnes lettres […], par Noble homme Fraire Antoine du Saix. S. l. [Lyon], s. n. [Sébastien Gryphe], 1532, 2 part. en 1 vol. in-4, caract. goth., mar. La Vallière, fil. à froid, coins et milieu, dorure à petits fers, dos, orné, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet).

Photographie BnF


131. Hécatomgraphie. C’est à dire les descriptions de cent figures & hystoires, contenantes plusieurs Appophtegmes Proverbes, Setéces & dictz tant des Anciens que des modernes. Paris, Denys Ianot, 1540, in-12, mar. brun, dent., fers à froid, dent.int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet).



156. La Lyre du ieune Apollon, ou la Muse naissante du petit de Beauchasteau. Paris, Charles de Sercy et Guillaume de Luynes, 1657, in-4, 20 portr., mar. citr., dent., milieu et coins, dorure à petits fers et au pointillé, dos orné, tr. dor. Aux armes de Fr. de Harlay de Chanvallon, archevêque de Paris.



166. Les Quatre Heures de la toilette des dames, poëme érotique en quatre chants. Par M. de Favre. Paris, Jean-François Bastien, 1779, gr. in-8, fig., mar. bleu, fil., dos orné, dent., int., tr. dor. (Cuzin).



176. Le Cabinet satyrique ou Recueil parfaict, des vers piquans et gaillards de ce temps. Paris, Anthoine Estoc, 1618, in-12, front., mar. r. jans., dent. int., tr. dor. (Cuzin).



200. La Folle Journée, ou le Mariage de Figaro, comédie en cinq actes, en prose, par M. de Beaumarchais. Imprimerie de la Société littéraire-typographique, Et se trouve à Paris, Ruault, 1785, in-8, gr. pap. vélin, portr. et fig., mar. bleu, larges dent. avec attributs, dorure à petits fers, dos orné, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet).



224. Les Bijoux indiscrets. Au Monomotapa [Paris, Durand, 1748], 2 vol. in-12, front., vign. et fig., v. marb. Édition originale.

Photographie BnF


268. Décrets des sens sanctionnés par la volupté. Rome, Imprimerie du Saint Père, 1793, in-8, front. et 6 fig., relié sur brochure, mar. r. jans., dent. int., tr. dor. (Cuzin).

Photographie BnF

290. Les Navigations, Pérégrinations et Voyages, faicts en la Turquie, par Nicolas de Nicolay Daulphinoys. Anvers, Guillaume Silvius, 1576, in-4, 60 fig. gravées par L. Danet, mar. bleu, dent. à petits fers, dos orné, tr. dor. (Cuzin).



296. L. Annæi Flori Hist : Rom. Lib. IV. Cum notis integris Cl. Salmasii. Lugduni Batavorum, Ex Officina Elzeviriana, 1655, in-8, titre gravé, mar. r., compart., dorure à petits fers, tr. dor. (Rel. époque). Aux armes et au chiffre de Du Fresnoy.

Photographie BnF


311. Bref et sommaire recueil de ce qui a esté faict & de l’ordre tenüe à la ioyeuse & triumphante Entrée de très-puissant, très-magnanime & très-chrestien Prince Charles IX. de ce nom Roy de France, en sa bonne ville & cité de Paris. Paris, Olivier Codoré, 1572, 4 parties en 1 vol. in-4, fig. sur bois, vél. blanc.

Photographie BnF


319. Le Martyre de frère Iacques Clément de l’ordre S. Dominicque. Paris, Robert le Fizelier, 1589, in-12, 1 fig. à la fin, mar. r., fil., dos orné, tr. dor. (Rel. anc.).

Photographie BnF


347. Les Vrais Pourtraits et Vies des hommes illustres. Par André Thévet Augoumoysin. Paris, Veuve I. Kervert [sic] et Guillaume Chaudière, 1584, 2 tomes en 1 vol. in-fol., titres gravés, 220 portraits, mar. bleu, fil., dos orné, tr. dor. (Rel. anc.).    

 


Vente les jeudi 2 et vendredi 3 février 1911, à l’Hôtel Drouot, salle n° 10 : Catalogue des dessins et estampes, anciens & modernes, principalement de l’école française du XVIIIe siècle, composant la collection de M. le baron Roger Portalis (Paris, F. Lair-Dubreuil et Loys Delteil, 1911).

 


Vente le vendredi 9 mai 1913, à l’Hôtel Drouot, salle n° 1 : Catalogue des tableaux anciens et modernes [...], pastels, dessins, gravures, objets d’art, Faïences et Porcelaines, argenterie ancienne, sculpture, terres cuitesbronzes et marbres, bronzes d’ameublement, meubles et sièges anciens et de style, tapis et tentures anciennes, dépendant de la succession de Monsieur le Baron Roger Portalis (Paris, E. Boudin, Jules Féral, Loys Delteil et R. Blée, 1913).