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Clermont-Ferrand au XVIIIe siècle |
La famille Geille a son berceau en Auvergne. Au XVIIe siècle, une branche s’installa sur la paroisse de Saint-Léger, à Saint-Germain-en-Laye [Yvelines], à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Paris.
Jeton de la corporation des huissiers à cheval (1731)
Demeurant alors à Paris,
paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois, Jacques Geille, officier de la reine Anne
d’Autriche (1601-1666), puis huissier à cheval au
Châtelet de Paris [les
huissiers à cheval du Châtelet pouvaient résider en n’importe quel endroit du
royaume et officier partout], épousa, le 21 août 1662, en l’église
Saint-Germain de Saint-Germain-en-Laye, Germaine
Ravet, veuve d’un officier de la Reine, baptisée le 17 février 1640 en l’église
Saint-Germain et décédée, veuve, sur la même paroisse, le 13 juillet 1699.
Le 15 février 1688, leur fils
Antoine Geille, âgé alors de 22 ans, épousa, en l’église Saint-Germain de
Saint-Germain-en-Laye, Françoise Pinson, 17 ans, fille d’un marchand de foin,
née le 1er novembre 1671. Épuisée par ses nombreuses grossesses,
Françoise Pinson mourut le 12 octobre 1708 : son fils Charles Geille, dit
« de Saint-Julien », né le 5 février 1704, fut prieur du prieuré
Notre-Dame-d’Hennemont, situé entre les deux châteaux royaux de Poissy [Yvelines]
et Saint-Germain-en-Laye, sur le territoire du hameau d’Hennemont, dépendant de
la paroisse Saint-Léger de Saint-Germain-en-Laye, et mourut à Paris le 6
juillet 1786. Charles Gosselin (1795-1859), éditeur des romantiques, achètera l’ancien
prieuré d’Hennemont le 20 novembre 1840.
Les contemporains d’Antoine
Geille se souvenaient qu’il avait été boulanger à Clermont-Ferrand [Puy-de-Dôme],
notamment Antoine-Grimoald Monnet (1734-1817), inspecteur général des Mines, né
à Champeix [Puy-de-Dôme], qui, en 1786, fit un voyage en Auvergne :
« Quant à son mari [Antoine Margeride, notaire], homme singulier et bon cœur, il se moquait de sa famille de Paris et tournait en ridicule son beau-père [Charles [I] Geille de Saint-Léger], le traitant sans façon de charlatan et riant de le voir se faire appeler de Saint-Léger, tandis qu’il n’était que le fils d’un boulanger. »
(Monnet. « Les Bains du
Mont-Dore en 1786 ». In Mémoires de l’Académie des sciences, belles-lettres
et arts de Clermont-Ferrand, 1887, t. 29, p. 114)
Devenu, comme son père, huissier à cheval au Châtelet de Paris, Antoine Geille épousa en la même église de Saint-Germain-en-Laye, le 8 juillet 1710, Marguerite Deschamps, fille d’un officier de la feue Reine, qui mit au monde ses enfants à Clermont-Ferrand, dont Charles [I] Geille, dit « de Saint-Léger », vers 1714.
Thèse de médecine cardinale de Charles Geille de Saint-Léger (Paris, Quillau, 1741)
Docteur en médecine de la
Faculté de Paris, Charles [I] Geille de Saint-Léger exerça
d’abord à Clermont-Ferrand. Après la mort de ses parents, il épousa, le 9
octobre 1742 à Saint-Saturnin [Puy-de-Dôme], situé à 20 km au sud de
Clermont-Ferrand, Anne Varin, fille de Guillaume Varin, sieur de Varenne,
intendant des affaires du marquis Charles-Amédée de Broglie (1649-1707), et de
Anne-Catherine Thierry.
Après le décès prématuré de son
épouse, Charles [I] Geille de Saint-Léger monta à
Paris. Bel homme, un peu charlatan, il s’insinua dans le beau monde et ne tarda
pas à passer pour un praticien fort habile. Il eut pour maîtresse une nommée
Dumoutier, puis la fille naturelle que cette dernière avait eue de
Jean-François Capperon (1695-1760), dentiste du roi Louis XV : Marie-Claire
Aumont Dumoutier (v. 1735-1765), dite « demoiselle de Rottemond », lui
donna un fils, Charles [II] Geille de Saint-Léger, né à Paris le 21 mars 1753.
Conseiller-médecin ordinaire du Roi et de la Cavalerie légère et étrangère, médecin du duc d’Orléans, Charles [I] Geille de Saint-Léger était compté au nombre des « médecins des alcôves », plutôt mal vus de leurs confrères :
« Geille de Saint-Léger, alors établi rue Neuve des Petits-Champs, fut accusé par les héritiers du sieur [Jean-Henry] Cochelet de Saint-Etienne “ d’avoir abusé de l’âge et des infirmités du sieur de Saint-Etienne pour s’emparer de sa personne et de sa confiance, de l’avoir mis en chartre privée chez les Petits Pères de la place des Victoires, de s’être approprié son carrosse, ses chevaux, sa montre, sa bague, ses dentelles, etc. ”. Le doyen de la Faculté engagea Geille à arranger l’affaire sans scandale, mais l’autre cria son innocence et demanda le 31 mars 1758 au doyen de convoquer les docteurs pour entendre sa justification ; le jour venu, 8 avril, l’inculpé se borna à des protestations emphatiques, et six commissaires enquêteurs furent nommés. Les héritiers Cochelet ayant confirmé auprès du doyen J.-B Boyer leurs premières accusations, la Faculté en conféra de nouveau le 29 avril. Geille s’était borné à obtenir du ministre un ordre d’arrestation contre son dénonciateur le sieur Olivier, et à arracher à une des plaignantes une rétractation qu’elle désavoua plus tard. On invita Geille à in- tenter à ses accusateurs un procès en calomnie, et il fut suspendu de ses privilèges doctoraux jusqu’au jour du jugement (décrets de la Faculté, 6 et 27 juin 1758). Geille promit puis tergiversa, apporta des certificats en sa faveur, et attaqua... non point Olivier, auteur du libelle diffamateur, et qui était sorti de prison, mais les décrets des 6 et 27 juin. Il obtint de la Cour un arrêt en sa faveur, et fut finalement réintégré dans tous ses droits doctoraux. Il semble qu’Olivier et consorts, les héritiers Cochelet, aient un peu exagéré les faits. »
(Docteur Paul Delaunay. Le
Monde médical parisien au dix-huitième siècle. Paris, Jules Rousset, 1906,
p. 258-259, n. 3)
Catherine-Élisabeth Lauvin (1732-1825), fille d’un officier sur les ports de Paris, lui ayant donné Marie-Rosalie Geille de Saint-Léger le 17 octobre 1757, Charles [I] Geille de Saint-Léger se résolut à l’épouser, le 9 septembre 1758, en l’église Saint-Eustache.
Ce fut Marie-Rosalie Geille de
Saint-Léger, et non sa sœur cadette, Anne-Hyacinthe
Geille de Saint-Léger, née à Paris le 26 mars 1761 et
décédée célibataire au Pré-Saint-Gervais [Seine-Saint-Denis] le 19 novembre
1821, - et non le 18 septembre 1824 – [selon la Biographie universelle
ancienne et moderne, la Nouvelle Biographie générale, l’Encyclopédie
catholique, le Catalogue général de la librairie française au XIXE
siècle, le Grand Dictionnaire universel du XIXE siècle, The
Dictionary of biographical reference, Wikipédia, BnF, etc.] qui épousa,
en l’église Saint-Roch de Paris le 24 avril 1789, François-Julien de Colleville,
né le 13 novembre 1753 à Balleroy [Calvados], dont elle divorça en 1794, et qui
mourut à Paris le 17 septembre 1824, qui devint romancière sous le nom de
« Mademoiselle de Saint-Léger » ou l’anonymat, amie en 1783 de Rétif
de la Bretonne (1734-1806), - qui l’appelait souvent « Minette » ou
« Félisette » : elle se brouilla avec lui quand il eut la
méchanceté d’imprimer les lettres qu’il avait reçues d’elle et d’y joindre des
commentaires où il ménageait peu les mœurs de cette « Ecrivine », à
la fin des Faits qui servent de base, à la Prévention-nationale. Second
Volume de la Seconde Partie (Genève, Et se trouve à Paris, Regnault, 1784).
« Mlle. Saint-Léger est la fille d’un médecin de la faculté ; elle est encore jeune, mais point jolie ; en conséquence, elle a renoncé à la coquetterie & à toutes les frivolités de son sexe & de son âge. Elle se livre au commerce des muses. Elle a déjà fait quelques ouvrages, entr’autres un roman intitulé Alexandrine [Alexandrine, ou l’Amour est une vertu ; Par Mademoiselle de S***. Amsterdam, Et se trouve à Paris, Delormel, Veuve Duchesne, Esprit, 1783, 2 vol. in-12]. Elle s’essaie aujourd’hui dans le genre comique ; mais n’osant se produire encore sur un grand théatre, c’est aux Variétés amusantes qu’elle débute. Sa piece en prose a pour titre : Les deux Sœurs [Les Deux Sœurs, comédie en un acte et en prose : par MLLE de Saint-Leger. Paris, Veuve Ballard et Fils, Veuve Duchesne, Caillaud, Mérigot, 1783]. Elle est dans le genre très-honnête ; ce sera la premiere fois qu’on verra une personne du sexe composer pour un spectacle forain. » [sic]
(Mémoires secrets pour servir
à l’histoire de la république des lettres en France. Londres, John Adamson,
1784, t. 22, p. 327)
Gazette des tribunaux (Paris, Le Jay, 1777, t. 3, p. 113-115)
Charles
[I] Geille
de Saint-Léger, qui faisait de fréquentes visites à la nommée
Excoesson, maîtresse sage-femme, s’éprit un jour de Marie-Angélique-Victoire
Rigal, née le 28 juin 1752 à Mitry-Mory [Seine-et-Marne], fille du chirurgien
Joachim Rigal, élève sage-femme depuis 1771, à laquelle il promit de légitimer
par le mariage les faveurs qu’il sollicita. Alors qu’elle portait dans son sein
le fruit infortuné de la séduction, Geille de Saint-Léger ralentit ses visites,
arrêta le cours de ses petites générosités, puis la quitta brusquement. Le 15
juin 1776, Marie-Angélique-Victoire Rigal mit au monde une fille, qui fut
baptisée sous le nom de Marie-Angélique-Victoire Geille, puis forma au Châtelet
une demande en dommages et intérêts contre son séducteur, qui n’osa pas nier sa
paternité. Le père de la demoiselle Rigal interjeta appel de la sentence qui
condamna le sieur de Saint-Léger, considérant insuffisante la somme accordée à
sa fille : la Cour, par son arrêt du 5 février 1777, condamna Geille de
Saint-Léger à se charger de l’enfant, à payer 400 livres de dommages-intérêts
et aux dépens.
Charles
[I] Geille de Saint-Léger mourut à Paris le 12 janvier 1792.
Son fils Charles [II] Geille de Saint-Léger, dit « de Bonrecueille » [Bonrecueil, commune de Lambesc, Bouches-du-Rhône, à 55 km au nord de Marseille], fut inspecteur des douanes. Demeurant à Lyon, paroisse Saint-Paul, il épousa, le 23 novembre 1780 à Pont-de-Beauvoisin [Isère], Marie Cassier, fille d’Antoinette Cassier, résidant à Saint-Julien-en-Forez [Saint-Julien-la-Vêtre, Loire], et de père inconnu, qui divorça le 20 pluviôse An IX [1er février 1801], son mari étant absent depuis dix ans sans nouvelles. Charles [II] Geille de Saint-Léger de Bonrecueille était en effet à La Ciotat [Bouches-du-Rhône], où il avait épousé Marie-Marguerite Thorame, née à Toulon [Var] le 27 novembre 1761 et baptisée le 30 en l’église Saint-Louis, fille d’un commis, qui lui donna : Antoine-Charles, né à Toulon le 3 floréal An IV [22 avril 1796] ; Benoît-Henri, né à Saint-Tropez [Var] le 25 frimaire An VI [15 décembre 1797] ; Anne-Marie-Louis, né à Saint-Tropez le 17 vendémiaire An IX [9 octobre 1800] ; Amédée-Barthelemy-Félix, né à La Ciotat le 2 frimaire An XII [24 novembre 1803].
Né maçonniquement le 21 mai 1773,
Charles [II] Geille de Saint-Léger de Bonrecueille fut à peu près de tous les
rites. Il constitua une bibliothèque ésotérique de plus de trois cents volumes,
dont les ouvrages étaient marqués d’un ex-libris gravé [100 x 67 mm],
maçonnique et héraldique, qu’il composa lui-même, portant au centre un
médaillon ovale contenant les armes des Bonrecueille qui, à la Révolution,
disparurent sous un cachet noir, ainsi que la particule :
« Sur un cartouche, couronné d’une guirlande de roses, est placé un écu ovale avec ces chiffres tout autour : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 0. L’on voit un premier quartier de lune avec un profil humain, au bas du cartouche, tandis qu’au- dessus, dans le cercle formé par un serpent se mordant la queue, apparaît un visage sur lequel broche un triangle évidé, d’argent, de gueules et de sable, encadrant une croix d’azur, de sable, d’argent et de gueules. Autour de ces emblèmes maçonniques rayonne une gloire avec des signes du zodiaque au nombre de six : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, l’Ecrevisse, le Lion et la Vierge. Armes : D’or, à la fasce d’azur, chargée de trois étoiles d’argent, accompagnée en chef d’une épée de sable en barre, la lame passée dans l’anneau d’un serpent de sinople, et en pointe d’un étai d’azur et d’argent. Supports : à dextre, un lion ; à senestre, une aigle, ayant un double triangle ou sceau de Salomon suspendu au col par un ruban d’azur, et perchée sur une lyre ornée d’une fleur de lis, d’un compas et d’une équerre. Le tout, dans un encadrement rectangulaire, repose sur une sorte de socle à trois gradins, sur lesquels on lit cette inscription de trois lignes : CHARLE GEILLE - SAINT - LÉGER DE BONRECUEILLE. Inv (enit). »
(Emile Perrier. Les
Bibliophiles et les Collectionneurs provençaux, anciens et modernes.
Arrondissement de Marseille. Marseille, Barthelet et Cie, 1897,
p. 204-205)
Spécialiste des sciences occultes, Adolphe-Louis Quenaidit (1858-1931) donna de cet ex-libris une explication confuse :
« Cet ex libris est celui d’un … arriviste. Il ménage la chèvre et le chou. Il est de petite noblesse, de celle qui n’a ni châteaux, ni laquais, ni chasse, mais qui aime les bons emplois. Tant que montrer ses armes est chose de bon ton, elles sont exposées en bonne place, quitte à se transformer en un signe de deuil au premier cri d’alarme, mais en même temps on les entoure de signes, qui ouvriront l’accès dans tous les camps adverses.
En haut le soleil radieux
entouré du serpent de vie qui se mord la queue, indication du mouvement sans
fin. Le triangle sur le soleil signe de la Divinité triple avec une croix au
centre, dont les branches sont différemment teintées ce qui indique les quatre
éléments (et au besoin les quatre points cardinaux) : c’est l’univers. Ces
signes ou symboles sont posés en cimier, une guirlande de roses orne le haut de
l’écusson et nous obtenons ainsi une des formes de la Rose-Croix : R + C.
Le cortège des six planètes,
figurées par leurs signes, circule autour du soleil.
La lune est placée au bas de l’écusson,
opposée au soleil. Elle est dans son premier quartier. Elle personnifie le
principe femelle opposé au principe mâle du soleil.
Les neuf chiffres plus le zéro,
dans leur ordre naturel, entourent l’écusson et tournent à l’inverse des
aiguilles d’une montre. Ce sont les dix Sephirots des Kabbalistes hébreux. Mal
placés comme ordre il est vrai, mais néanmoins les nombres fondamentaux de l’infiniment
nombrable. L’écusson est supporté à gauche par un lion dressé, à droite par un
aigle portant le sceau de Salomon en sautoir au cou. Sur le sceau de Salomon
est placée la lettre ו (Vau) [sic] qui indique le lien
qui lie י (iod) du
triangle à pointe relevée (actif) au ה (hé) du
second triangle à pointe abaissée (passif).
Le lion c’est l’élément feu, l’aigle
l'élément air. La lune placée au bas correspond à l’élément terre et dans le
soleil la tête humaine figure l’eau. Nous avons donc bien les quatres [sic]
éléments, tout le symbolisme de : tête, griffes, flancs, ailes = savoir, oser,
vouloir, se taire. C’est le sphinx, les quatre animaux de l’Apocalypse.
L’aigle se sert comme perchoir d’une
lyre à sept cordes. C’est l’équivalent du chandelier à sept branches des
initiations. Les sept cordes doivent engendrer tous les sons, mélodies,
langages possibles.
D’un côté cette lyre est
terminée par une fleur de lys et on se demande si l’aigle veut la défendre avec
ses serres ou — ô ironie ! — déjà s’en faire un perchoir !.... Car l’autre
extrémité de la lyre présente un pied en forme de colonne du Temple sur lequel
sont en bonne place et bien marqués des emblèmes accolés franchement
maçonniques : l’équerre et le compas ouvert sous le bon angle.
Enfin le tout est comme placé
sur trois marches symboliques, qui sont les marches du Temple. Que
déduire de cette figuration ? C’est que son propriétaire était un des
intellectuels de l’époque ; un disciple des philosophes et des encyclopédistes.
Il entrevoyait que le trône allait s’écrouler, il se pénétrait des principes
de
la Révolution naissante et ne dédaignait pas de s’affilier aux sociétés
secrètes ou au moins ostensiblement faire croire qu’elles lui étaient
familières.
Il a fait un ex libris en un
genre composite ; ce n’est ni du Grand-Orient, ni Templier, ni Martiniste. C’est
un éclectique, il puise un peu partout. Au Grand-Orient il prend équerre
et compas, au Grand Chapitre de France, il emprunte le soleil des
chevaliers d’Orient, l’aigle des Templiers, la rose-croix. Aux Martinistes,
les planètes, les chiffres, le soleil et la lune, dont la disposition (la lune
sous le soleil), rappelle le sceau de Martines de Pasqually et les élus coëns.
Les travaux s’ouvrant au premier quartier de la lune.
C’étaient les trois grandes
divisions de la F . • . -M . • .
au
moment du commencement de la Révolution.
Puis il agrémente le tout de
quelques souvenirs de livres cabalistiques, astrologiques et surtout
alchimiques, — l’ère des souffleurs était à peine close, — et sciences
occultes, sociétés secrètes, F . • . -M . • . sont
unies par des liens étroits. »
(Quenaidit. « Ex-libris
maçonnique et cabalistique ». In Bulletin de la Société archéologique,
historique & artistique Le Vieux Papier. Lille, Imprimerie
Lefebvre-Ducrocq, 1905, t. 3, p. 89-91)
« J’ai, par erreur, dit : Le cortège des six planètes, figurées par leurs signes, circule autour du soleil. Or, ce sont six signes du zodiaque ; j’ai nommé le contenu pour le contenant. Dans les “ maisons du soleil ” du zodiaque circulent en effet les planètes, d’où l’erreur commise ne l’est qu’au point de vue de la correction des termes à employer.
De plus les supports – lion et
aigle – sont très hermétiques, car en alchimie, l’aigle est le nom que
les philosophes hermétiques ont donné à leur mercure après sa
sublimation. Le lion c’est le soufre des sages.
L’aigle dévorant le lion
signifie la volatilisation du fixé par le volatil ou du soufre par le mercure
des sages.
La lune placée au bas,
c’est l’argent, la matière au blanc, la matière unique source de tout, c’est
l’Isis-mère qui s’allie à Osiris-père, le soleil placé au haut qui est le feu
inné dans la matière. Le résultat est l’or des philosophes. »
(Ibid., 1906, t. 4, p.
76)
Charles [II] Geille de Saint-Léger de Bonrecueille mourut à Marseille [Bouches-du-Rhône], 38 rue Sainte, le 22 mars 1818, veuf depuis le 30 janvier 1815.
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