jeudi 27 décembre 2018
dimanche 16 décembre 2018
Charles Demandre (1805-1875), dit « Charles de Mandre », poète et autographophile
Charles Demandre, qui appartenait à une famille
de maîtres de forges du nord de la Haute-Saône, a prétendu appartenir à une
branche de la maison de Mandre [ou Mandres]. Cette maison lorraine, qui tire
son nom de Mandres-sur-Vair [Vosges], se compose de deux branches
principales : la branche de Haute-Marne, qui porte « D’or à la fasce
d’azur », et la branche de Haute-Saône, qui porte « D’azur à une
bande d’or, accompagnée de sept billettes du même, posées quatre en chef et
trois en pointe » ; couronne de comte, avec deux sauvages pour
supports ; devise « Aliquid in minimo » [Il y a quelque chose
même dans le plus petit].
Cette branche de Haute-Saône serait éteinte
depuis le XVIIIe siècle et certains
auteurs auraient voulu la continuer en établissant l’identité de Claude de
Mandre, 3e du nom, seigneur de Vereux [Haute-Saône], avec un Claude
Demandre (1628-1690), de Baulay [Haute-Saône]. Or, si on les identifie, il faut
admettre que ce Claude Demandre est né deux ans après la mort de son
père ; qu’il a été parrain et qualifié « Dominus Claudius » à
l’âge de trois ans ; qu’il a renoncé à la noblesse et à l’héritage
considérable de sa famille. En réalité, la famille qui remonte à Claude
Demandre est différente et porte pour armes « D’or
à la fasce d’azur » : cela la rattacherait aux de Mandre de
Haute-Marne, mais il faudrait encore l’établir.
Dans une Franche-Comté ruinée par la
« Guerre de dix ans » (1634-1644), Claude Demandre et Catherine
Vaucard (1628-1697) s’étaient réfugiés à Amance [Haute-Saône], où furent
baptisés leurs enfants : Nicolas, le 21 janvier 1659 ; Barbara, le 17
décembre 1660 ; Marguerite, le 29 décembre 1662 ; Claude-François, le
15 décembre 1664 ; Nicolas, le 2 mai 1666 ; Catherine, le 13 octobre
1668. La paix revenue, après le traité de Nimègue (1678), ils louèrent la ferme
de Beauregard, à Baulay, en 1682.
Jean-Baptiste Demandre (1696-1755), petit-fils de
Claude Demandre, s’établit dans le voisinage de son aïeul : après avoir
épousé Claude-Françoise Massey (1695-1770), il prit à ferme toute la baronnie
de Saint-Loup-sur-Semouse [Haute-Saône] en 1720. Dans cette terre se trouvaient
plusieurs forges, dont la prospérité fit la fortune de ses descendants.
Carte de Cassini (XVIIIe) |
Charles Demandre naquit le 8 messidor an XIII [27
juin 1805] aux forges de La Chaudeau [Aillevillers-et-Lyaumont, Haute-Saône],
fils de Claude-François Demandre « le Jeune » (1777-1847), maître de
forges, et de Marguerite-Rose Aubert (1770-1845), mariés à Bourmont
[Haute-Marne], le 20 pluviôse an IX [9 février 1801].
Portrait de Charles Demandre |
Le 10 août 1833, à Vellexon-Queutrey-et-Vaudey
[Haute-Saône], il épousa Louise-Pauline Petit, dite
« Louise-Apolline », née le 6 floréal an XI [26 avril 1803] à
Queutrey [Vellexon-Queutrey-et-Vaudey, Haute-Saône], fille de Pierre Petit,
cultivateur, et de Marie-Thérèse Sériot.
De 1836 à 1839 fut construit le château Demandre,
à La Chaudeau, sur l’emplacement de la première demeure.
Le Mercure de France, 1832 |
Cultivé, Charles Demandre eut, dans sa jeunesse,
quelques velléités littéraires et poétiques et, pendant toute sa vie, accueillit
à La Chaudeau les écrivains et les artistes de son temps. Parmi ses amis figurèrent
le romancier Jules Sandeau (1811-1883), le peintre Faustin Besson (1821-1882), l’écrivain
Ivan Tourguenev (1818-1883), l’écrivain Alphonse Toussenel (1803-1885), le
bibliothécaire Lorédan Larchey (1831-1902) et l’homme de lettres Xavier Marmier
(1808-1892).
Napoléon III, pendant son séjour aux eaux de
Plombières-les-Bains [Vosges], visita aussi La Chaudeau ; ce fut là qu’il
eut, en 1858, avec le comte de Cavour, des entretiens secrets d’où devait
sortir l’unité italienne.
Houillères de Champagney et Ronchamp par J. Rothmüller, 1826 |
Conseiller général de la Haute-Saône de 1839 à
1871, Charles Demandre, associé avec Joseph Bezanson, filateur à Breuches
[Haute-Saône], acheta en 1843 les Houillères de Ronchamp [Haute-Saône].
Chevalier de la Légion d’honneur en 1856, il devint
chevalier de l’Ordre de Malte en 1863 et maire d’Aillevillers-et-Lyaumont du 3
septembre 1865 au 13 septembre 1871.
Par décret du 4 mai 1867, il fut autorisé à
séparer la particule « de » de son patronyme.
La plupart des livres ne comportaient d’autre
intérêt que les autographes que de Mandre y avait ajoutés. La condition des
exemplaires était plus que médiocre.
Albert Mansfeld. Napoléon III. Paris, Henri Plon, 1863 |
De mauvaises demi-reliures sur lesquelles le
possesseur avait fait mettre des armoiries sur le plat recto [super
ex-libris] : écusson armorié, sommé d’une couronne de comte et orné de
lambrequins ; armes « D’azur, à la bande d’or, accompagnée de sept
billettes d’argent, posées 2 et 2 à senestre, 1 et 2 à dextre » [36 x 36
mm].
Charles de Mandre utilisait trois ex-libris,
réalisés après 1867 :
-
Cartouche
ovale, sommé d’une couronne de comte que tient, à senestre, un génie
ailé ; à la pointe de l’écu, une coquille sépare en deux parties la
légende « Aliquid in minimo ». De menus ornements, plus abondants à
dextre en matière de support, entourent l’écu et la légende, au-dessous de
celle-ci : « Exlibris C. de Mandre ». Armes :
« D’azur, à la bande d’or, accompagnée de sept billettes de même, posées 2
et 2 à senestre et 1 et 2 à dextre ». Cadre formé d’ornements semblables à
ceux de la composition [48 x 52 mm – Dernière eau-forte de Lorédan Larchey].
-
Écu
droit, à la française, sans ornements, sommé d’une couronne de comte ;
au-dessous, sur une banderole qui se développe de chaque côté de l’écusson, la
légende : « ALIQUID IN MINIMO ». Armes : « D’azur, à la bande d’or, accompagnée de sept
billettes de même, posées 2, 1, 1 à senestre et 1, 2 à dextre ». Sous
la banderole, en caractères gothiques : « CHARLES DE MANDRE ».
La composition est encadrée de deux filets doubles ; au-dessus du filet
intérieur, à gauche, on lit : « DURANT ET MONNEHAY, GRAV. QUAI DE
L’HORLOGE, 31, PARIS » [119 x 96 mm – Litho].
-
Deux
écus : « D’azur, à la bande d’or, accompagnée de sept billettes de
même, posées 2, 1, 1 à senestre et 1, 2 à dextre » (Mandre) et « D’or
à la croix ancrée de gueules » (Petit) [46 x 44 mm].
247. Timon (vicomte de Cormenin).
Livre des orateurs. Paris, Pagnerre, 1842, gr. in-8, 27 portraits gr. sur
acier, demi-rel., non rogné. Avec 21 lettres la plupart autographes. 100 fr.
347. Barbier (Auguste).
Iambes. Paris, Urbain Canel et Ad. Guyot, 1832, in-8, demi-rel., non rogné,
avec une pièce de vers autographe de Barbier. Première édition. 139 fr.
393. Gautier (Théophile).
Poésies complètes. Paris, Charpentier, 1845, in-12, demi-rel., avec une lettre
autographe de Th. Gautier à son éditeur. 44 fr.
415. Lamartine. Œuvres
complètes. Paris, Charles Gosselin et Furne, 1836-1837, 10 vol. gr. in-8,
portr., demi-rel., non rog., avec une lettre autographe de Lamartine. 34 fr.
443. Musset (Alfred de).
Premières poésies. Paris, Charpentier, 1854. – Poésies nouvelles. Paris,
Charpentier, 1854. Deux tomes en 1 vol. in-12, chag. vert, dos orné, fil.,
comp., tr. dor., avec un fragment autographe des Poésies nouvelles. 40 fr.
497. Sainte-Beuve. Poésies
complètes. Paris, Charpentier, 1845, in-12, demi-rel., autographe de l’auteur
ajouté. 23 fr.
569. Beaumarchais. La Folle
Journée ou le Mariage de Figaro. Paris, Ruault, 1785, gr. in-8, fig.,
demi-rel., autographe de l’auteur ajouté. 63 fr.
592. Vigny (Alfred de). La
Maréchale d’Ancre, drame. Paris, Charles Gosselin et Barba, 1831, in-8, fig.,
demi-rel., avec envoi autographe de l’auteur et deux lettres autographes de
l’auteur. Première édition. 29 fr.
Photographie Librairie des Carrés, Gennes, Maine-et-Loire |
654. Le Sage. Histoire de Gil
Blas de Santillane. Paris, Paulin, 1835, gr. in-8, front., portr., ill. de
Gigoux, mar. noir, comp., tr. dor., lettre autographe de Gigoux. Ex. rare en
pap. vélin fort. Premier tirage. 70 fr.
665. Rousseau (J. J.). Les
Confessions. Paris, Barbier, 1846, gr. in-8, front. et grav. sur bois,
demi-rel., lettre autographe de Rousseau et lettre autographe de madame de
Warens. 185 fr.
688. Balzac (Honoré de).
Scènes de la vie privée. Paris, Mame et Delaunay-Vallée, Levavasseur, 1830, 2
vol. in-8, demi-rel., envoi autographe à Émile de Girardin, lettre autographe
de l’auteur. Première édition. 48 fr.
691. Balzac (Honoré de). Le
Curé de village. Pet. in-4, obl., portr. photo. ajouté, demi-rel. Fragment du manuscrit
original autographe. 200 fr.
751. Gautier (Théophile). Les
Jeunes France, romans goguenards. Paris, Eugène Renduel, 1833, in-8, front.,
demi-rel., lettre autographe de l’auteur. Première édition. 270 fr.
764. Nerval (Gérard de). Le
Rêve et la Vie. Paris, Victor Lecou, 1855, in-12, demi-rel., lettre autographe
de l’auteur. Première édition. 35 fr.
779. Hugo (Victor). Œuvres.
Paris, Eugène Renduel, 1838-1840, 6 vol. in-8, demi-rel., 3 lettres autographes
de l’auteur. 100 fr.
780. Hugo (Victor).
Notre-Dame de Paris. Perrotin et Garnier frères, 1844, gr. in-8, fig.,
demi-rel., lettre autographe de l’auteur. 49 fr.
904. Sandeau (Jules). La
Roche aux mouettes. Paris, s. d. (Hetzel), gr. in-8, fig., demi-rel., non rog.,
lettre autographe de l’auteur. 50 fr.
915. Stendhal (H. Beyle). La
Chartreuse de Parme et Le Rouge et le Noir. Paris, 1846, 2 vol. in-12,
demi-rel., 2 lettres autographes de l’auteur. 74 fr.
981. Balzac (H. de). Les
Contes drolatiques. Paris, Société générale de librairie, 1855, in-8, fig.,
demi-rel., lettre et fragment de lettre de l’auteur. Premier tirage. 125 fr.
1.110. Balzac (Honoré de).
Œuvres complètes. Paris, Houssiaux, 1855, 20 vol. in-8, portr. et fig.,
demi-rel., 5 lettres autographes de l’auteur et 2 fragments manuscrits. 210 fr.
1.157. Pontmartin (Armand de).
Les Jeudis de madame Charbonneau. Paris, Michel Lévy frères, 1862, in-12,
demi-rel., lettre autographe de l’auteur et lettre autographe de J. Sandeau.
Première édition. 30 fr.
1.430. Las Cases (Comte de).
Mémorial de Sainte-Hélène. Paris, Ernest Bourdin, 1842, 2 vol. gr. in-8, 2
front., demi-rel., 7 lettres dont lettre de Napoléon à sa mère. 107 fr.
1.629. Baudelaire (Charles).
Théophile Gautier. Paris, Poulet-Malassis et De Broise, 1859, in-12, portr.
photo. de l’auteur, demi-rel. Ex. d’épreuves avec corrections de la main de
l’auteur. 150 fr.
1.641. Mérimée (Prosper).
Notice sur Henri Beyle. In-8, demi-rel., lettre autographe de l’auteur. Copie
calligraphiée de la Notice très rare, impr. chez F. Didot à 25 ex. dont 17
furent détruits par l’auteur. 102 fr.
1.665. Album de 45 pièces de
poésies autographes de Piron, Barbier, Pigault-Lebrun, Murger, Banville, La
Chambeaudie, etc. Gr. in-8, demi-rel. 200 fr.
Charles Collé. Chansons joyeuses. Paris, Londres et Ispahan, 1765. Enrichi d'une lettre autographe de l'auteur. Photographie Librairie Bonnefoi, Paris |
vendredi 14 décembre 2018
Jean-Paul Fontaine " Cazin, l’éponyme galvaudé " (Paris, L’Hexaèdre, 2012). ERRATA & CORRIGENDA
ERRATA & CORRIGENDA
-
p.
51, 1ère et 2e lignes : « (1837-1903) »,
au lieu de « (1838-v. 1904) »
-
p.
52, 5e ligne : « volume », au lieu de
« volime »
-
p.
53, 4e §, 1ère ligne : « 1900 », au lieu
de « 1899 »
-
p.
139, 2e §, 4e ligne : « 1814 », au lieu de
« 1816 »
-
p.
143, 2e §, 3e ligne : « 31 figures », au
lieu de « 29 figures »
-
p.143,
2e §, 5e ligne : « 9 au tome IV », au lieu
de « 7 au tome IV »
-
p.
149, 5e § : « avaient », au lieu de
« avait »
- p.
151, dernier §, 3e ligne : « . Au tome II :
frontispice gravé par Chatelain d’après L. Pignon avec la légende « J’ai fait un peu de bien j’y songe… C’est assez ; » et la mention « Edition de Cazin » ;
virgule à la place du point qui suit « Londres » au titre », au
lieu de « ; frontispice gravé par Chatelain d’après L. Pignon avec la
légende « J’ai fait un peu de bien
j’y songe… C’est assez ; » et la mention « Edition de
Cazin ». Au tome II : même frontispice qu’au tome I, virgule à la
place du point qui suit « Londres » au titre »
-
p.
271, note 6, dernière ligne : « Brissart-Binet », au lieu de
« Brissart-Binert »
mercredi 12 décembre 2018
Étienne Geoffroy-Saint-Hilaire (1772-1844), soldat lettré de l’armée d’Orient
Étienne Geoffroy est né à Étampes [Essonne], 3
rue Henri Tessier, le 15 avril 1772, 7e enfant d’une fratrie de 14,
dont seuls 7 survécurent. Il fut baptisé le surlendemain en l’église
Saint-Basile.
Il était d’une famille originaire de
Villy-le-Maréchal [Aube] : son grand-père, Jean Geoffroy (1690-1759),
directeur des postes et messageries, était venu à Étampes en 1719, pour épouser
Marie Héricart (1697-1784).
Étienne Geoffroy était un des fils de Jean-Gérard
Geoffroy (1734-1804), alors « procureur ès sièges royaux de cette
ville » - qui sera reçu avocat à Amiens le 16 juin 1772 -, et de
Marie-Anne-Thérèse Brizard (1744-1803).
Chacun des fils de Jean-Gérard Geoffroy avait un
surnom : Jean-Gérard Geoffroy (Étampes, 21 avril 1767-2 septembre 1843), « Dumortous »,
du nom de Marie-Sophie Dumortous (née à Étampes le 16 février 1773), qu’il
avait épousée le 12 avril 1790, en l’église Saint-Pierre ; Étienne
Geoffroy, « Saint-Hilaire », du nom du village où il fut élevé, à 6
km d’Étampes ; Jean-Marie Geoffroy (né à Étampes, le 12 juillet 1773),
« Maison-Rouge », du nom de l’écart de Valpuiseaux, à 11 km d’Étampes ;
Marc-Antoine Geoffroy (Étampes, 18 août 1774-Augsbourg, Allemagne, 23 février
1806), « Château », du nom de la rue du Château, à Étampes ; Louis-Marie
Geoffroy (Étampes, 20 octobre 1778 -Paris, 19 septembre 1838), « Du Port »,
du nom de la promenade du Port, à Étampes.
Destiné à l’état ecclésiastique, Geoffroy-Saint-Hilaire
entra, après le collège d’Étampes, au collège de Navarre, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève
[Ve], où le physicien Mathurin-Jacques Brisson (1723-1806) lui fit
entrevoir sa véritable vocation.
Ayant obtenu en 1788 un des canonicats du
chapitre de Sainte-Croix d’Étampes, il quitta le collège de Navarre en 1790 et
entra comme pensionnaire en chambre au collège du cardinal Lemoine, rue
Saint-Victor [Ve] : il délaissa alors la théologie pour le
droit, puis le droit pour la médecine. Il rencontra le minéralogiste René-Just
Haüy (1743-1822). Des souvenirs communs – Haüy avait fait ses études à Navarre
et apprécié Brisson – les rapprochèrent.
Le Jardin des plantes en 1794 Photographie BnF |
Bientôt, Geoffroy-Saint-Hilaire fréquenta de
moins en moins l’École de médecine, de plus en plus le Jardin des plantes – où
il devint un auditeur assidu du chimiste Antoine-François Fourcroy (1755-1809)
- et le Collège de France – où il suivit avec ardeur les cours du naturaliste
Louis Daubenton (1716-1799).
En 1792, des événements graves éclatèrent :
Haüy et la plupart des maîtres des collèges de Navarre et du cardinal Lemoine
furent arrêtés le 13 août et conduits au séminaire Saint-Firmin [2 rue des Écoles,
Ve, détruit en 1920], dont on avait fait une prison. Avec l’aide d’hommes
influents, Geoffroy-Saint-Hilaire obtint la libération d’Haüy, puis, le 3
septembre, réussit à faire évader une douzaine d’ecclésiastiques.
Reconnaissant, Haüy sollicita Daubenton, qui, le
13 mars 1793, fit nommer Geoffroy-Saint-Hilaire sous-garde et sous-démonstrateur
du Cabinet d’histoire naturelle, son adjoint au Jardin des plantes, 35 rue de
Seine Saint-Victor [Ve, rue Cuvier à partir du 4 novembre 1838], ou,
dès lors, il demeura.
Galerie d'Histoire naturelle |
La Convention réorganisa le Jardin des plantes
sous le nom de Muséum d’histoire naturelle et, le 10 juin 1793, investit Geoffroy-Saint-Hilaire,
alors minéralogiste, de l’une des 12 chaires, celle de zoologie. Le 4 novembre
1793, il créa la ménagerie du Muséum, puis enrichit les collections par voies
d’échanges avec l’étranger. Nul, avant 1793, n’avait professé la zoologie au
Jardin des plantes : le 6 mai 1794, Geoffroy-Saint-Hilaire ouvrit son
cours dans les galeries d’histoire naturelle.
Bonaparte et les savants sur le pont de l'"Orient", en route vers l'Egypte |
Membre de la commission scientifique qui
accompagna Bonaparte en Égypte, il quitta Paris le 4 floréal an VI [23 avril
1798], puis partit de Toulon [Var], le 19 mai, à bord de la frégate
l’Alceste, avec son frère Marc-Antoine Geoffroy : il arriva à Malte le 12
juin, puis débarqua à Alexandrie le 1er juillet. Il s’installa à
Rosette, avec la plupart de ses collègues. Membre fondateur de l’Institut
d’Égypte, au Caire, il fit trois voyages, successivement dans le delta du Nil,
dans la Haute-Égypte jusque par-delà les cataractes du Nil, et à la Mer Rouge,
au cours desquels il recueillit de nombreuses observations zoologiques. En
septembre 1801, il rentra en France et fut à Paris dans les derniers jours de
janvier 1802 ; ses collections le suivirent de près. Les trois années
passées en Égypte eurent une profonde influence sur l’évolution de la pensée
scientifique de Geoffroy-Saint-Hilaire. En 1803, il fut fait chevalier de la
Légion d’honneur.
Portrait de Geoffroy-Saint-Hilaire |
Le 26 frimaire an XIII [17 décembre 1804], il
épousa Angélique-Jeanne-Louise-Pauline Brière de Mondétour (Paris, 19 novembre 1785-12
avril 1876), fille de Isidore-Simon Brière de Mondétour (1753-1810), ancien receveur
général des économats et maire du IIe arrondissement de Paris, et de
Marie-Anne-Louise Poussepin (1764-1788), qui lui donnera : Isidore
Geoffroy-Saint-Hilaire (25 frimaire an XIV [16 décembre 1805]-10 novembre 1861)
et deux jumelles, Marie-Stéphanie Geoffroy-Saint-Hilaire (5 décembre 1809-13
juin 1860) et Louise-Anaïs Geoffroy-Saint-Hilaire (5 décembre 1809-août 1830).
Geoffroy-Saint-Hilaire en costume d'académicien en 1828 Par F.-J. Heim |
Geoffroy-Saint-Hilaire fut élu membre de
l’Institut, classe des sciences, le 14 septembre 1807. Le 20 mars 1808, il partit
pour une mission d’inspection des bibliothèques et musées scientifiques en
Espagne et au Portugal, en guerre napoléonienne, et en rapporta des collections
d’animaux du Brésil.
© Jimmy NICOLLE, CC-BY-SA, Wikimedia Commons |
En récompense de sa conduite pacifique au Portugal, il
devint chevalier de l’Empire le 26 octobre 1808 [Armes : tiercé en bande d’or à la pyramide de sable, de gueules au
signe des chevaliers légionnaires et d’argent au crocodile d’azur] et,
le 20 juillet 1809, le premier professeur de zoologie à la Faculté des sciences
de Paris.
Château de Voisins |
Gravement malade en 1812, il se retira quelques
mois à Chailly-en-Brie [Seine-et-Marne], où il possédait les châteaux de
Voisins et de La Bretonnière, sans interrompre ses recherches.
Le 12 mai 1815, il fut élu représentant à la
Chambre des Cent-Jours, pour l’arrondissement d’Étampes, mais n’y joua aucun
rôle marquant jusqu’au 13 juillet 1815.
Il fut maire de Chailly-en-Brie de 1816 à 1820.
Lors de la création de l’Académie royale de
médecine, en 1820, Geoffroy-Saint-Hilaire fut nommé académicien libre.
Du 20 mai au 30 juin 1827, Geoffroy-Saint-Hilaire
ramena à Paris, à pied, la première girafe [appelée « Zarafa » après
sa mort] jamais vue en France, don du pacha d’Égypte Méhémet-Ali au roi des
Français Charles X, débarquée à Marseille le 23 octobre 1826. Elle mourut le 12
janvier 1845 : naturalisée, elle est aujourd’hui au Muséum d’histoire
naturelle de La Rochelle [Charente-Maritime].
En 1830, les idées
transformistes de Geoffroy-Saint-Hilaire, proches de celles du naturaliste
Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829), le conduisirent à affronter publiquement l’anatomiste
Georges Cuvier (1769-1832), résolument fixiste.
Fondateur de l’anatomie
comparée, de l’embryologie expérimentale, de la tératologie et de la
paléontologie évolutive, les nombreux travaux de Geoffroy-Saint-Hilaire se
rattachent tous à une même idée : l’unité de composition organique,
conception qui le conduisit à découvrir un véritable système dentaire chez les
oiseaux, à signaler les analogies entre les squelettes de tous les vertébrés, à
considérer la tête comme formée d’un ensemble de vertèbres.
Photographie Librairie Rita De Maere, Namur (Belgique) |
L’ouvrage capital dans son
œuvre est la Philosophie anatomique :
Des organes respiratoires sous le rapport
de la détermination et de l’identité de leurs pièces osseuses (Paris, J.-B.
Baillière, 1818, t. I, in-8, xxxix-[1 bl.]-517-[1] p.), avec un Atlas de 10 pl. in-4, est dédié « A
la mémoire de mon père Jean Gérard Geoffroy, habile jurisconsulte, intègre et
courageux magistrat, et du colonel du Génie Marc Antoine Geoffroy mon frère,
mort à Austerlitz. » ; Des
monstruosités humaines (Paris, Chez l’Auteur, 1822, t. II, in-8,
xxxiv-550-[1]-[1 bl.] p.), avec un Atlas
de 7 pl. in-4, est dédié « A mes maitres Louis Jean Marie Daubenton et
René Just Haüy, hommage de piété filiale. » ; Fragmens sur la stucture [sic] et
les usages des glandes mammaires des cétacés (Paris, Chez l’Editeur, 1834,
[t. III], in-8, viij-87-[1] p., 2 pl. in-4) est dédié « A Mon Ami M. le
docteur Serres, Chef d’Ecole pour les études anatomiques en France. »
Filigrane de la Description de l'Egypte |
« DESCRIPTION
DE L’ÉGYPTE,
par la COMMISSION DES SCIENCES.
Dix vol. in-folio, avec
atlas composé de 10 vol. Jésus et de 3 vol. format grand-Monde. Paris, 1808 à
1829. – 2me édit., 24 vol. in-8°, avec le même atlas, Paris, 1821 à
1830.
La part de
collaboration de Geoffroy Saint-Hilaire dans le grand ouvrage sur l’Égypte se
compose des parties suivantes :
Dans l’atlas, t. Ier
de la partie relative à l’histoire naturelle : 1° 7 planches de Mammifères
(17 espèces) ; 2° 8 de Reptiles (25 espèces) ; 3° 17 de Poissons du
Nil (29 espèces) ; 4° 10 de Poissons de la Méditerranée et de la mer Rouge
(28 espèces). Ces magnifiques planches, dessinées par Redouté jeune, les unes
en Égypte, les autres à Paris de 1802 à 1807, ont été publiées, partie en 1808
(Poissons du Nil), partie en 1813 (Mammifères et Reptiles), partie en 1817
(Poissons de la mer Rouge et de la Méditerranée).
Dans le tome Ier
du texte de l’Histoire naturelle (t. 24 de l’édit. in-8°) : 1° Histoire naturelle des Poissons du Nil,
1809 ; comprenant le Polyptère, les Tétrodons et plusieurs Salmonidés
(voy. Chap. X, p. 314) ; 2° Description
des Reptiles qui se trouvent en Égypte, 1809 ; comprenant les
Trionyx ; 3° Description des
Crocodiles d’Égypte, 1829. – Le texte des autres planches de Poissons et de
Reptiles a été publié, en 1827, par l’auteur de cet ouvrage, d’après les notes
de Geoffroy Saint-Hilaire.
Dans le tome II (t. 23
de l’éd. in-8°) : Description des
Mammifères qui se trouvent en Égypte, 1813 ; comprenant les
Chauves-souris (travail considérable), l’Ichneumon et l’Hyène. – Le texte des
autres planches a été rédigé par M. Audouin.
Les quatre parties du
grand ouvrage sur l’Égypte qu’a rédigées Geoffroy Saint-Hilaire, ont été tirées
à part en un volume in-folio. On a, en outre, imprimé séparément, en un vol.
in-8°, le travail sur les Crocodiles d’Égypte. Voy. Chap. X, p. 308. »
[sic]
(Isidore Geoffroy
Saint-Hilaire. Vie, travaux et doctrine scientifique d’Étienne
Geoffroy Saint-Hilaire. Paris, P. Bertrand, Strasbourg, Veuve Levrault,
1847, p. 425)
Président de l’Académie
des sciences en 1833, officier de la Légion d’honneur en 1838, Geoffroy-Saint-Hilaire,
déjà atteint vers la fin de son séjour en Égypte d’une ophtalmie endémique,
devint complètement aveugle au cours du mois de juillet 1840. Le docteur Jules Sichel
(1802-1868) fixa le moment où il devait subir l’opération de la cataracte, mais
une congestion cérébrale survint quelques jours auparavant et il fallut
ajourner indéfiniment. Geoffroy-Saint-Hilaire démissionna de la chaire de
zoologie du Muséum le 6 avril 1841, mais resta jusqu’à sa mort professeur à
l’Université, quoique suppléé par son fils depuis 1837.
En 1843, Balzac lui
dédia la nouvelle édition du Père Goriot
[in Scènes de la vie parisienne.
Paris, Furne, J. J. Dubochet et Cie, J. Hetzel, 1843, t. I].
Étienne Geoffroy-Saint-Hilaire
mourut le 19 juin 1844, en son domicile, 35 rue Cuvier. Les obsèques eurent
lieu le samedi 22, à l’église Saint-Médard, rue Mouffetard [Ve]. La
cérémonie religieuse terminée, le convoi se dirigea vers le cimetière du Père-Lachaise
[XXe]. À peine en avait-il franchi les portes, que des employés au
Jardin des plantes dételèrent les chevaux et portèrent à bras les restes du
naturaliste jusqu’au lieu de la sépulture [19e division]. Plusieurs
discours furent prononcés, par le zoologiste André-Marie-Constant Duméril
(1774-1860), au nom de l’Académie des sciences, le chimiste Michel-Eugène Chevreul
(1786-1889) au nom du Muséum, le chimiste Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) au
nom de la Faculté des sciences, le docteur Étienne Pariset (1770-1847) au nom
de l’Académie de médecine, le docteur Antoine Serres (1786-1868) au nom de
l’amitié, le philosophe Joseph Lakanal (1762-1845) un des derniers survivants
de la Convention et l’écrivain Edgar Quinet (1803-1875) représentant de la jeunesse
respectueuse et reconnaissante.
« Rien de plus
simple, en effet, que toute la partie inférieure du monument. La pierre
tumulaire, surmontée à son extrémité par un [sic] stèle quadrangulaire qui
élève l’inscription à la hauteur du regard, est entourée à quelque distance par
un mur d’appui que la magnificence de la perspective qui se déroule au pied de
la colline du Père-Lachaise semble assimiler à un mur de terrasse ou de balcon.
Dans tout cet ensemble grave et modeste, la sculpture s’est abstenue, sauf sur
les deux montants antérieurs, où deux trépieds symbolisent, par le sonvenir
[sic] de l’encens, le sacrifice et la prière. Toute la richesse s’est
concentrée dans la partie supérieure. Cette partie supérieure, composée d’un
[sic] stèle superposé au premier, porte le nom glorieux de Geoffroy
Saint-Hilaire, et c’est à ce nom que l’ensemble de l’ornementation se rapporte.
Au-dessus du nom, un médaillon en bronze de grande proportion [signé et daté
1831], dû à la main puissante de David, est couronné par une élégante corniche
qui lui sert d’abri, et dont les angles découpés suivant le mode antique
signalent de loin le caractère funéraire du monument. Au-dessous du médaillon,
deux branches de laurier, seule récompense que Geoffroy Saint-Hilaire ait
retirée d’une vie pleine de labeur et de génie. Enfin, sur le soubassement,
deux ibis soutenant une guirlande. Ces oiseaux sont une heureuse idée, car ils
sont figurés ici, non pas seulement comme animaux sacrés, mais en commémoration
des travaux qui ont immortalisé le nom de Geoffroy Saint-Hilaire. C’est à notre
expédition d’Égypte, dont il fut un des membres les plus actifs, que remonte,
en effet, la carrière de découvertes de ce savant, et c’est lui qui, en nous
apportant des bords du Nil des ibis vivants et des momies d’ibis, a remis en
lumière cet oiseau célèbre, sur lequel nous n’avions eu jusqu’alors que des
données douteuses. »
(Le Magasin pittoresque. Paris, 1849, p. 31)
La bibliothèque de
Geoffroy-Saint-Hilaire fut vendue au Jardin des plantes, 33 rue Cuvier, du
jeudi 20 au vendredi 28 novembre 1845, en 8 vacations : Catalogue des livres de sciences, particulièrement de zoologie, d’anatomie comparée et d’anatomie philosophique,
composant la bibliothèque de feu M.
Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, membre
de l’Institut, professeur et
administrateur du Jardin du Roi, professeur
d’anatomie et de physiologie à la Faculté des sciences, etc. (Paris, J. F. Delion, successeur de
R. Merlin, 1845, in-8, [2]-130 p., 1.182 + 3 doubles [bis] = 1.185 lots), dont
Sciences en général [72 lots = 6,07 %], Sciences mathématiques [13 lots = 1,09
%], Physique, Chimie et Technologie [70 lots = 5,90 %], Histoire naturelle en
général [61 lots = 5,14 %], Minéralogie et Géologie [49 lots = 4,13 %],
Botanique et Physiologie végétale [78 lots = 6,58 %], Zoologie [516 lots =
43,54 %], Agriculture [15 lots = 1,26 %], Sciences médicales [75 lots = 6,32
%], Sciences morales et politiques [44 lots = 3,71 %], Voyages, Géographie [69
lots = 5,82 %], Archéologie, Histoire [57 lots = 4,81 %], Littérature [48 lots
= 4,05 %], Beaux-Arts [8 lots = 0,67 %], Mélanges [10 lots = 0,84 %].
227. Haüy. Traité des
caractères physiques des pierres précieuses, pour servir à leur détermination
lorsqu’elles ont été taillées. Paris, 1817, 1 vol. in-8, demi-rel., 3 pl.
344. Antelme (Adr.). Galerie
zoologique, ou exposé analytique et synthétique de l’histoire nat. des animaux,
sous la direction de M. Geoffroy Saint-Hilaire. Paris, 1837, 2 vol. in-12, br.,
avec pl.
Photographie Librairie Clagahé, Lyon |
347. Cuvier (G.). Le Règne
animal, distribué d’après son organisation, pour servir de base à l’histoire
nat. des animaux, et d’introduction à l’anatomie comparée. Paris, 1817, 4 vol.
in-8, demi-rel., avec fig.
367. Lacépède et Cuvier. La
Ménagerie du Muséum d’histoire nat. Paris, an X (1802), 38 pl. in-fol., avec le
texte en regard, plus 7 pl. sans texte et 2 feuilles (Introduction double).
Plan du Jardin des plantes |
371. Pujoulx (J.-B.).
Promenades au Jardin des plantes, à la ménagerie et dans les galeries du Muséum
d’histoire naturelle. Paris, an XII (1803), 2 vol. in-8, br., 2 pl. – A
companion to the royal surrey zoological gardens, containing a list of the
animals, and descriptive notices, 3e éd., London, 1835, in-8, 32 p.,
1 cart.
Paris, A. Belin (I-III) et A. Blaise (IV), 1818-1842, 4 t. en 3 in-fol., 430 lithos., demi-mar. bleu (H. Haye, Amsterdam). Christie's, Paris, 11 mai 2011 : 49.000 € |
413. Geoffroy-Saint-Hilaire
(Et.) et Cuvier (Fr.). Histoire naturelle des mammifères. Sans titre et sans
date (Texte et pl. coloriées). Gr. in-fol., tomes 1, 2 et 3, demi-rel., dos en
parch. ; pluspl. et feuilles de texte.
428. Audebert (J.-B.).
Histoire naturelle des singes et des makis. Paris, an VIII (1800), 1 vol.
in-fol., rel., v., fil., doré sur tr., pl. col.
434. Cadet de Vaux. De la
taupe, de ses mœurs, de ses habitudes et des moyens de la détruire, avec grav.
et indications autographes de M. Geoffroy-Saint-Hilaire. Paris, an XII (1803),
1 vol. gr. in-12, demi-rel.
462. Lecomte (Jules).
Pratique de la pêche de la baleine dans les mers du Sud. Paris, 1833, 1 vol.
in-8, br.
492. Brisson. Ornithologia.
Parisiis, 1760, 6 vol. in-4, rel., avec pl. (lat. et fr.).
503. Edwards (Georg.).
Histoire naturelle d’oiseaux peu communs, et d’autres animaux rares qui n’ont
pas été décrits, consistant en quadrupèdes, reptiles, poissons, insectes, etc.,
représentés sur 110 pl. col. Londres, 1747-1751, 4 vol. in-4, rel. mar., dor.,
fil.
Christie's, Paris, 11 mai 2011 : 97.000 € |
505. Levaillant (F.).
Histoire naturelle des oiseaux de paradis et des rolliers, suivie de celle des
toucans et des barbus. Paris, 1806, 2 vol. gr. in-fol., rel. en v., dor. sur
tr. (pl. col.).
506. Levaillant (F.). Histoire
naturelle des oiseaux d’Afrique. Paris, an VII (1799) à 1808, 6 tomes en 3
vol., et pl. col., 2 vol., ensemble 5 vol. in-4, rel. en v., fil. dor.
(complet).
Christie's, Londres, 28 novembre 2001 : 35.250 € |
509. Temminck. Histoire
naturelle générale des pigeons, fig. peintes par Mlle Pauline de Courcelles.
Paris, 1808, 1 vol. in-fol., demi-rel.
510. Temminck (C.-J.) et
Meiffren-Laugier. Nouveau recueil de planches coloriées d’oiseaux, pour servir
de suite et de complément aux planches enlum. de Buffon, édit. in-fol. et in-4,
de l’Imprimerie royale, 1770. Paris, 102 liv. in-fol. (en feuilles).
Christie's, Paris, 29 avril 2013 : 5.625 € |
511. Vieillot (L.-P.) et
Oudart (M.-P.). La Galerie des oiseaux. Paris, 1825 (texte), 2 tomes en 1 vol.
in-4, et Atlas in-4, demi-rel., col.
512. Werner (J.-C.). Atlas
des oiseaux d’Europe, pour servir de complément au manuel d’ornithologie de M.
Temminck. Paris, 1826-1843, 45 liv. in-8, contenant 410 pl. col. (en feuilles).
523. Savigny (Jul.-Cés.).
Histoire nat. et mythologique de l’Ibis. Paris, 1805, 1 vol. in-8, demi-rel.
561. Lacépède. Histoire
naturelle des poissons. Paris, an VI, 1798 ; à l’an XI, 1803, 5 vol. in-4,
demi-rel., avec pl.
586. Lucas (H.). Histoire
naturelle des lépidoptères ou papillons d’Europe. Paris, 1834, 20 liv. in-8,
gr. raisin (texte) et 80 pl. col. (complet).
591. Desmarest (Ans.-Gaet.).
Considérations générales sur la classe des crustacés et description des espèces
de ces animaux, qui vivent dans la mer, sur les côtes, ou dans les eaux douces
de la France. Paris, 1825, 1 vol. gr. in-8, cart., avec 56 pl. col.
605. Cubières (S.-L.-P.).
Histoire abrégée des coquillages de la mer, de leurs mœurs et de leurs amours.
Versailles, an VIII, 1 vol. in-4, cart., avec fig.
Photographie Librairie Bernard Quaritch, Londres |
663. Stephanus (Car.). De
dissectione partium corporis humani libri tres editi. Parisiis, 1545, 1 vol. in-fol.,
pl., demi-rel.
677. Geoffroy Saint-Hilaire
(Et.). Philosophie anatomique, organes respiratoires. Paris, 1818, 1 vol. in-8,
avec Atlas de 10 pl. in-4 5plusieurs pages maculées).
837. Palfyn (Jean).
Description anatomique des parties de la femme qui servent à la génération,
avec un traité des monstres, de leurs causes, de leur nature et de leurs
différences, et une description anatomique de la disposition surprenante de
quelques parties externes et internes de deux enfants nés dans la ville de
Gand, etc. Leide, 1708, 1 vol. in-4, rel.
986. Fleureau (Basile, le R.
P.). Les Antiquités de la ville et du duché d’Estampes, avec l’histoire de
l’abbaye de Morigny, et plusieurs remarques considérables qui regardent
l’histoire générale de France. Paris, 1683, 1 vol. in-4, rel.
1.018. Denon (Vivant). Voyage
dans la Basse et Haute-Egypte, pendant les campagnes du général Bonaparte.
Paris, an X (1802), 3 vol. in-12, demi-rel.
1.064. Grobert. Description
des pyramides de Ghize, de la ville du Kaire et de ses environs. Paris, an IX
(1801), 1 vol. in-4, demi-rel., 4 pl.
La ville d’Étampes
s’empressa de donner à une de ses places le nom de l’homme qui avait été son
représentant à la Chambre des Cent-Jours.
L'Illustration, 17 octobre 1857, p. 260 |
Un des élèves de David
d’Angers, né à Étampes, Élias Robert (1819-1874), offrit de faire une statue en
marbre.
L'Illustration, 17 octobre 1857, p. 260 |
La statue, exposée pendant le mois d’août 1857 devant une des portes du
Louvre, en face de l’Institut, fut inaugurée à Étampes le dimanche 11 octobre
suivant, devant le Théâtre, construit en 1852, place
Geoffroy-Saint-Hilaire : le naturaliste est représenté dans l’attitude de
la méditation, revêtu de son grand costume de professeur et au moment où une
découverte inattendue se révèle à son esprit ; divers attributs concourent
à rappeler et à caractériser la série de ses études.
La ville d’Étampes fit aussi
consacrer, par une inscription sur marbre noir, le souvenir de la naissance de
Geoffroy-Saint-Hilaire, au-dessus de la porte de la maison paternelle.
Une rue voisine du
Jardin des plantes, la rue du Jardin du Roi, reçut en 1868 le nom de
Geoffroy-Saint-Hilaire [Ve].
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