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Tombeau du prédicateur Pierre l'Ermite (1050-1115), à Huy |
Descendant d’une famille originaire de Huy
[Belgique, province de Liège], Henry-Louis-Joseph, « fils illégitime de
Marie Louise Mauconduit, fille libre, native d’Aire en Artois », est né le
22 octobre 1787, à Valenciennes [Nord], où il fut baptisé le même jour en
l’église Saint-Géry.
Son père, Henry-Joseph Delloye, né à Huy, sur la
paroisse de Saint-Mengold, le 13 septembre 1752, avait fait des études de
pharmacie à Paris et s’était installé à Liège. Un jour de 1780, invinciblement
attiré par les arts et la littérature, il abandonna subitement son métier et sa
famille, pour partir, avec son violon, à Londres, où il dut vivre comme
secrétaire interprète de maisons de commerce.
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Exemplaire de Jacques-Alexis Thuriot (1753-1829), député de la Marne |
De retour sur le continent, il mena
la vie errante d’un acteur de province, à Arras (1788 et 1789), à Bordeaux
(1792), à Nantes, à Paris (1794) et à Reims, où, le 15 germinal An III [4 avril
1795], il fit paraître le premier numéro de la Feuille rémoise, par Delloye,
comédien. De retour à Liège, il
publia, le 1er vendémiaire An V [22 septembre 1796], le premier
numéro du Troubadour liégeois, ci-devant Feuille rémoise, qu’il
continua jusqu’à sa suppression le 20 fructidor An V [6 septembre 1797]. Républicain
convaincu, il brava les autorités, s’acharnant à publier un journal qui changea
vingt-deux fois de titre pour échapper aux poursuites. En 1804, il reprit la
plume avec le Trouverre en tournée chez francs-français,
qu’il appelait « le Bréviaire des épiciers et marchands », qui fut
interdit le 24 ventôse An XIII [15 mars 1805]. Il mourut à Liège, le 25
septembre 1810. Marié, ce que confirme l’acte de décès de son fils, mais on ne
sait à quelle date, ni où, avec Marie-Louise-Joseph Mauconduit, née le 25 mars
1767 à Aire-sur-la-Lys [Pas-de-Calais], sur la paroisse Notre-Dame [église
détruite en 1792], qui lui donna aussi une fille, Henriette-Adélaïde-Joseph
Delloye, née le 17 juin 1791 à Cologne [Allemagne].
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Photographie BnF |
Son trisaïeul, Materne Delloye (1657-1719), « médecin
artiste » à Huy, fut l’auteur d’un Traité
des eaux minérales, nouvellement
découvertes au fauxbourg de Sainte Catherine (Hui, Veuve Guilliochon, 1717,
in-12), dont le VIIIe et dernier chapitre traite « De l’usage
du Marc de raisin dans la cure des maladies » (p. 67-105).
Henry-Louis Delloye fit d’abord une carrière
militaire.
Il entra au service en qualité de sous-lieutenant
provisoire dans le 1er Régiment étranger le 24 brumaire An XIV [15
novembre 1805] : non confirmé, il devint sergent le 22 frimaire An XIV [13
décembre 1805]. Successivement sergent major le 21 octobre 1808,
sous-lieutenant le 11 juillet 1810, officier payeur le 5 décembre 1810,
lieutenant le 4 septembre 1812, capitaine le 9 octobre 1813, il passa aide de
camp du lieutenant général Fressinet le 13 février 1814. Mis en non activité le
1er septembre 1814, il fut nommé quartier maître des volontaires
royaux commandés par le comte de Vioménil le 16 mars 1815 et licencié le 20
mars 1815. Rappelé près le lieutenant général Fressinet le 28 mars 1815, il
rentra dans son foyer le 25 août 1815.
Le 18 septembre 1815, il fut autorisé à concourir
à l’organisation de la Légion d’Ille-et-Vilaine par le ministre de la Guerre et
fut nommé, le 10 novembre 1815, à un emploi de capitaine dans la 6e
Compagnie provisoire de ladite Légion par le maréchal de camp commandant le
département. Le 1er janvier 1816, il fut nommé provisoirement à un
emploi de capitaine dans ladite Légion par le colonel faisant fonction
d’inspecteur général, confirmé par lettre ministérielle en date du 15 mai 1816.
Le 25 octobre 1816, il était capitaine de la 2e Compagnie de
Grenadiers de ladite Légion.
Delloye a fait les campagnes des années 1806 à
1812 dans le royaume de Naples, et 1813 et 1814 à l’armée d’Italie. Il fut
nommé chevalier de la Légion d’honneur par ordonnance du Roi en date du 9
novembre 1814.
Le 20 janvier 1825, à Paris, Delloye épousa
Charlotte-Catherine-Amalie Riedel, née le 10 août 1797, fille de
Ernest-Gottlieb Riedel et de Amalia Nix. Elle lui donna quatre enfants :
Charles-Henri-Maurice, le 21 octobre 1825 ; Julien-Alphonse-Thomas, le 3
août 1827 ; Alphonse-Edmond-Victor, le 28 avril 1829 ;
Eugénie-Amélie-Marie-Élisabeth, le 20 février 1833.
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Bouton du 4e régiment d'infanterie de la Garde royale, sous la Restauration |
Delloye était major [lieutenant-colonel] au 4e
Régiment de la Garde royale en 1826. Légitimiste ardent, il donna sa démission
le 22 août 1830, immédiatement après l’abdication de Charles X.
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Rue des Filles Saint-Thomas, vue de la place de la Bourse, en 1866 On reconnaît le N° 7, hôtel du comte de La Marre, avec ses bustes en façade |
« Très instruit, écrivant avec une rare
élégance, doué d’un esprit vif et entreprenant » [Edmond Werdet. De la librairie française. Paris, E.
Dentu, 1860, p. 189], Delloye se lança dans l’édition et s’installa 5 rue des
Filles-Saint-Thomas, au coin de la place de la Bourse [IIe] :
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Le N° 13 place de la Bourse, occupé en 1866 par la maison Guelle & Cie |
cette adresse fut nommée indifféremment 13 rue des Filles-Saint-Thomas, 5 place
de la Bourse, 5 et 13 place de la Bourse, 13 place de la Bourse. Il fut
l’éditeur de très nombreuses publications.
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Tome III, p. 124 |
France
militaire. Histoire des armées françaises, de
terre et de mer, de 1792 à 1833
[…] ; revu et publié par A. Hugo,
ancien officier d’état-major, membre de plusieurs sociétés savantes, auteur de l’histoire de Napoléon (Paris,
Delloye, 1833-1837, 4 vol. in-4, à 2 col., 1.033 cartes et gravures) ; le
5e volume, associé habituellement à cette première édition,
appartient en réalité à celle de 1838, qui porte au titre « de 1792 à
1837 ».
Dès le début de l’année 1834, Delloye publia
l’annonce de l’ouverture, le 1er septembre, d’un « Dépôt
central de la librairie », 5 rue des Filles-Saint-Thomas, où un
assortiment de 50.000 volumes de la librairie ancienne, moderne et étrangère
étaient exposés et vendus à prix fixes.
Avec Étienne Houdaille, libraire, 11 rue du
Coq-Saint-Honoré [rue de Marengo, Ier], né le 18 janvier 1808,
« Éditeur de l’Histoire de Napoléon, par M. de Ségur » : Dictionnaire universel de géographie moderne
[…] ; par A. M. Perrot, géographe, et MME Alex. Aragon, membres
de l’Athénée des arts (Paris, Delloye et Houdaille, 1834, 2 vol. in-4).
Le 20 mars 1835, Delloye s’associa à Jean-Nicolas
Barba (1769-1846), au Palais-Royal, derrière le Théâtre Français [Ier],
et à Pierre-Joseph-Victor Bezou (1795-1860), 29 boulevard Saint-Martin et 34
rue Meslay [IIIe], pour la publication de pièces de théâtre dans une
collection dite La France dramatique au
dix-neuvième siècle.
Biographie
maritime ou Notices historiques sur la vie et les campagnes des marins célèbres
français et étrangers,
par Hennequin (Paris, Delloye, 1835,
in-8).
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Tome I, p. 22 |
France
pittoresque ou Description pittoresque, topographique
et statistique des départements et colonies de la France […]. Par A. Hugo, ancien officier d’état-major, membre
de plusieurs sociétés savantes et littéraires, auteur de l’histoire de Napoléon (Paris, Delloye, 1835, 3 vol.
in-8, à 2 col., 120 cartes et 720 vignettes).
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Tome II |
France
historique et monumentale. Histoire générale de France, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours […]. Par A. Hugo, auteur de l’histoire de Napoléon et de la France pittoresque
(Paris, H.-L. Delloye, 1836-1841, 4 vol. in-4, à 2 col., 640 cartes, planches
et vignettes).
Delloye était propriétaire de moitié avec Houdaille,
de la 8e et dernière édition du Dictionnaire
historique ou Biographie universelle […] ; par F.-X. de Feller (Paris, E. Houdaille et Delloye, 1836, 20 vol.
in-8).
Après le traité conclu le 22 mars 1836, un acte
reçu par Maître Cahouet, notaire à Paris, le 14 mai 1836, forma une Société en
commandite par actions entre Henry-Louis Delloye, lieutenant-colonel en
retraite, libraire-éditeur, demeurant à Paris, 5 rue des Filles-Saint-Thomas,
patenté pour l’année 1836 sous le n° 43, et Adolphe Sala (1802-1867), rentier, ancien
officier de la Garde royale, demeurant à Paris, 2 rue de Louvois [IIe],
d’une part, et des associés commanditaires d’autre part. La Société avait pour
objet la publication et l’exploitation des Mémoires
et Œuvres inédits de M. le vicomte de
Chateaubriand.
Le 15 novembre 1836 fut formée, avec les éditeurs
Delloye, Victor Lecou et Victor Bohain (1804-1856), une Société ayant pour but
l’exploitation des Œuvres de Balzac,
qui s’engagea à fournir six volumes nouveaux par an, pendant dix ans, en
échange d’une avance de 50.000 francs et d’un partage par moitié des bénéfices.
Œuvres
complètes de Casimir Delavigne, de
l’Académie française. Seule édition avouée par l’auteur (Paris, H.-L.
Delloye et VOR Lecou, 1836, in-8).
Dictionnaire
général et grammatical des dictionnaires français […] ; par Napoléon Landais, auteur de la Grammaire, résumé général de toutes les Grammaires
françaises (Paris, Bureau central des dictionnaires, 1836, 2 vol. in-4).
Panorama
descriptif,
historique, anecdotique des rives de la Seine, de Paris à Montereau, par
Constantin Mazeret et par C. V. Monin, pour
la partie géographique (Paris, H. L. Delloye, 1836, in-8, carte et
vignettes).
Nouvel
almanach des villes et des campagnes, pour 1837
(Paris, Delloye, 1836, in-18).
Histoire de
la captivité de François IER, par M.
Rey, membre de la Société royale des
Antiquaires de France, de la Société
de l’Histoire de France, de
l’Institut historique, etc., etc. (Paris, Techener et Delloye, 1837,
in-8).
Histoire du
drapeau,
des couleurs et des insignes de la
monarchie française, précédée de
l’Histoire des enseignes militaires chez les Anciens ; par M. Rey, membre de la Société royale des Antiquaires de France, de la Société de l’Histoire de France, de l’Institut historique, etc., etc. (Paris, Techener et Delloye, 1837, 2 vol.
in-8, 24 pl.).
Paris-Londres. Keepsake français, 1837. Nouvelles inédites, illustrées par vingt-six vignettes, gravées à Londres par les meilleurs artistes (Paris, Delloye, Desmé
et Cie, 1837).
Œuvres complètes
du comte Alfred de Vigny (Paris, H. Delloye et V. Lecou, 1837-1839, 7 vol. in-8).
L’Âme
exilée, légende, par Anna Marie [pseudonyme de la comtesse de Hautefeuille] (Paris,
Delloye, 1837, in-8).
Congrès de
Vérone. Guerre d’Espagne. Négociations : colonies
espagnoles ; par M. de
Chateaubriand (Paris, Delloye, Leipzig, Brockhaus et Avenarius, 1838, 2
vol.).
Stabat
Mater dolorosa,
en vers français. Dédié à Madame la Vtesse
de Chateaubriand, fondatrice de
l’Infirmerie Marie-Thérèse (Paris, H.-L. Delloye, 1838, in-8).
Le Livre du
peuple, par F. Lamennais (Paris, H. Delloye et VOR
Lecou, 1838).
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Premier tirage avec la vignette de titre " au squelette " |
Balzac
illustré. La Peau de chagrin. Études
sociales (Paris, H. Delloye et Victor Lecou, 1838, gr. in-8).
Mélanges, par D. Nisard (Paris, Delloye et Lecou, 1838, 2 vol. in-8).
Musée
Dantan
(Paris, Delloye, 1838, in-8).
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Reliure d'Yseux Photographie Librairie L'Intersigne, Saint-Xandre (Charente-Maritime) : 1.600 € |
Œuvres
complètes de Victor Hugo. Drame. Tome septième. Ruy Blas (Paris, H. Delloye, Leipzig,
Brockhaus et Avenarius, 1838, in-8).
« Rentré de son voyage à Varennes et
Vouziers le 28 août au soir pour s’occuper de la représentation de Ruy Blas, Hugo accueille les
propositions de Henri Louis Delloye, lieutenant-colonel en retraite, éditeur
13, place de la Bourse, ce qui est la même chose que 5, rue des Filles Saint-Thomas,
siège de la “ Librairie centrale ” et de l’étude d’un notaire, Me Cahouet.
Delloye agit au nom de Charles Cornuau, négociant en papier, de MM. Blanchet et
Klébert, des Papeteries de Rives, de MM. Gaillard et Rampin, banquiers à
Grenoble et à Paris, et de Charles Valéry Duriez, ancien négociant. La
littérature devient véritablement affaire d’hommes d’affaires.
L’accord verbal entre Hugo et Delloye, conclu le
29 octobre, est sanctionné par le traité du 29 novembre, passé devant Me Cahouet.
Hugo cède à la société constituée pour l’exploitation de ses œuvres pour une
durée de dix ans à compter du 1er janvier 1839 ce qu’il a déjà
publié et ce qu’il compte publier prochainement. […] Le traité réserve les
droits des précédents éditeurs, qui s’éteignent pour Renduel (Odes et Ballades, Orientales, Feuilles
d’automne, Chants du crépuscule)
fin août ou fin septembre 1839, mais subsistent pour Gosselin en ce qui
concerne le tirage à 3 000 exemplaires de deux volumes de romans nouveaux,
à écouler en quinze mois, pour 6 000 F le volume. […] Pour l’ensemble il
est convenu que Hugo touchera “ 300 000 F comptant, soit en espèces, soit
en engagements ou en valeurs ” […].
C’est que les difficultés n’avaient pas tardé à
surgir.
D’abord Delloye avait dû traiter avec Renduel
pour les invendus des éditions précédentes, qui font un tas de 42 515
volumes, ce qui ne va guère permettre de gros tirages à la Société. Hugo est
obligé le 8 février 1839 d’accepter des modifications au contrat : les
quatre annuités de 30 000 F sont repoussées d’un an, la durée de
l’exploitation passe de dix ans à onze ans et demi, ce qui nous mène au 30 juin
1850, les éditeurs gardant le droit d’imprimer jusqu’au 30 juin 1849. […]
Et là-dessus, Deloye tombe en faillite, sans
qu’il soit néanmoins besoin de procéder à liquidation, en juin 1839. Il faut
dissoudre la Société et la reconstituer sous la raison sociale C. V. Duriez
& Cie, ce qui se fait par accord entre Hugo et Duriez le 31
juillet 1839, et par acte du 2 septembre. La nouvelle Société pour
l’Exploitation des œuvres de Hugo possède les droits jusqu’au 1er
septembre 1850. Dès lors il n’y a plus ni libraire ni éditeur devant l’auteur,
mais directement les deux banquiers, Gaillard et Rampin. »
(Jacques Seebacher. Victor Hugo ou le Calcul des profondeurs. Paris, P. U. F., 1993)
Les Fastes
de Versailles,
depuis son origine jusqu’à nos jours,
par M. H. Fortoul (Paris, H. Delloye,
1839).
|
Photographie Librairie Le Feu Follet |
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New York, Christie's, 22 juin 2012 : 52.500 $ |
Avec Susse frères [Victor, Amédée et Eugène
Susse], 31 place de la Bourse : Historique
et description des procédés du daguerréotype et du Diorama, par Daguerre, peintre, inventeur du Diorama,
officier de la Légion-d’Honneur, membre de plusieurs Académies, etc., etc. (Paris, Susse frères et Delloye, 1839, in-8).
Le 30 avril 1839, Delloye déposa son bilan avec
un passif de 492.665 francs, mais put obtenir un concordat et reprendre ses
activités d’éditeur dès le mois d’août suivant :
Barzas [sic] -Breiz. Chants populaires de la Bretagne,
recueillis et publiés avec une traduction
française, des éclaircissements, des notes et les mélodies originales, par Th. de La Villemarqué (Paris,
Delloye, Crozet et Techener, 1839, 2 vol.).
Le Retour
de l’empereur,
par Victor Hugo (Paris, Delloye,
1840).
|
Photographie Librairie Camille Sourget |
Œuvres
complètes de Victor Hugo. Poésie. VII. Les Rayons et les Ombres (Paris, Delloye, 1840,
in-8).
Angélique, par Anna Marie, auteur de
L’Âme exilée, etc. (Paris, H. L.
Delloye, 1840, in-8).
Histoire
des classes nobles et des classes anoblies. Par A. Granier de Cassagnac (Paris, H. L. Delloye,
1840, in-8, t. I seul paru).
Penserosa.
Poésies nouvelles,
par Madame Louise Colet (Paris, H. L.
Delloye, 1840).
Dans la collection « Bibliothèque
choisie », publiée dans le format in-18 [dit « anglais »], à 1
fr. 75 c. le volume, chaque volume est orné d’une vignette ou d’un portrait :
Mémoires
complets et authentiques du duc de Saint-Simon sur le siècle de Louis XIV et la
Régence
(Paris, H.-L. Delloye, 13 place de la Bourse, 1840-1842, 40 vol.).
Fragoletta, par H. de Latouche. Naples et Paris en 1799 (Paris, H.-L. Delloye,
1840, 2 vol.).
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L'Impératrice Joséphine (t. II) |
Mémorial de
Sainte-Hélène
[…], par le comte de Las Cases. Nouvelle édition, soigneusement revue par l’auteur (Paris, H. L. Delloye, 1840, 9
vol.).
Lettres sur
le Nord. Danemark,
Suède, Norvège, Laponie et
Spitzberg. Par X. Marmier (Paris, H. L. Delloye, 1840, 2 vol.).
Les
Historiettes de Tallemant des Réaux […]. Seconde
édition [...], par M. Monmerqué, membre de l’Académie royale des inscriptions
et belles-lettres (Paris, H.-L. Delloye, 1840, 10 vol.).
Le Moine, par M. G. Lewis, traduction
nouvelle et entièrement conforme au texte de la première édition originale,
par Léon de Wailly (H. L. Delloye,
1840, 2 vol.).
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Nicolas Fouquet |
Histoire de
l’homme au masque de fer, par Paul-L. Jacob,
bibliophile. Nouvelle édition (Paris, H.-L. Delloye, 1840).
Sous les
tilleuls,
par Alphonse Karr (Paris, H.-L.
Delloye, 1840, 2 vol.).
Le Maçon, mœurs populaires, par Michel
Raymond (Michel Masson et Raymond
Brucker) (Paris, H.-L. Delloye, 1840, 2 vol.).
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Reliure d'Yseux
Paris, Ader, 18 juin 2014 : NON VENDU |
Fortunio, par Théophile Gautier (Paris, H.-L. Delloye, 1840).
Le
Chevalier de Saint-Georges, par Roger de Beauvoir.
Deuxième édition, avec de nouvelles notes de l’auteur (Paris,
H.-L. Delloye, 1840, 2 vol.).
Souvenirs
de la marquise de Créquy, de 1710 à 1803.
Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée (Paris, H.-L.
Delloye, 1840, 9 vol.).
Œuvres
littéraires et politiques de Napoléon. Nouvelle édition (Paris, H.-L. Delloye,
1840).
Poésies par
Jean Reboul de Nimes. Précédées d’une notice biographique et littéraire.
Nouvelle édition,
revue et augmentée par l’auteur
(Paris, H.-L. Delloye, 1840).
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William Shakespeare |
Macbeth, tragédie de William Shakspeare, traduction
littérale en vers, par Jules Lacroix ;
publiée avec une préface par le Bibliophile
Jacob (Paris, H.-L. Delloye, 1840).
Édith de
Falsen. Par Ernest Legouvé (Paris, H. L. Delloye, 1841).
Poésies de Émile
Deschamps.
Nouvelle édition, revue et considérablement augmentée par
l’auteur (Paris, H.-L. Delloye, 1841).
Poésies de Antoni
Deschamps. Nouvelle édition, revue et
considérablement augmentée par l’auteur (Paris, H.-L. Delloye, 1841).
L’Âne mort, par Jules Janin. Sixième
édition (Paris, H.-L. Delloye, 1841).
Comédies de S. A. R. la princesse Amélie de Saxe, traduites de l’allemand
par M. Pitre-Chevalier (Paris, H. Delloye, 1841).
Œuvres de
Adam Miçkiewicz,
professeur de littérature slave au
Collège de France. Traduction nouvelle par Christien Ostrowski (Paris,
H.-L. Delloye, 1841, 2 vol.).
Suivant conventions verbales en date du 1er
août 1841, Delloye céda à Nicolas-Adrien-Édouard Tétu (° 3 mai 1814), libraire,
George, rentier, et Christophe-Denis Fouraut (° 4 janvier 1809), employé, la
partie de son établissement de librairie ayant pour spécialité les livres
élémentaires et d’éducation, et connue sous le titre de « Librairie
ecclésiastique, classique et élémentaire ». Ils formèrent une Société en
nom collectif sous la raison sociale « Ed. Tétu et Ce »,
pour l’exploitation de ce fonds, à partir du 1er août 1841. Leur
domicile commercial resta établi, provisoirement, 13 place de la Bourse,
Delloye continuant, comme éditeur-libraire, l’exploitation des autres parties
de son fonds à cette adresse.
Le lundi 11 octobre 1841, la « Librairie
ecclésiastique, classique et élémentaire » fut transférée à l’hôtel
Bullion [démoli en 1890], 3 rue J.-J. Rousseau [Ier].
Journal
écrit à bord de la frégate La Belle-Poule, par
Emmel Bon de Las Cases, membre de la mission de Sainte-Hélène, membre de la Chambre des députés, conseiller-d’État, commandeur
de la Légion d’honneur (Paris, H. L. Delloye, 1841, in-8).
Histoire de
la lutte des papes et des empereurs de la maison de Souabe, de ses causes et de ses effets […]. Par C. de Cherrier (Paris, H. L. Delloye, 1841, t. I seul).
Histoire de
la marine militaire de tous les peuples, depuis
l’Antiquité jusqu’à nos jours, par
Eugène Sue. Marine des peuples anciens. Marine ottomane (Paris, H.-L.
Delloye, 1841, t. I seul paru).
Une soirée
du Théâtre-Français,
24 avril 1841. Le Gladiateur – Le Chêne du Roi (Paris, H.-L. Delloye,
1841).
La Divine
Epopée, par Alexandre Soumet, de l’Académie française (Paris, H.-L.
Delloye, 1841).
Œuvres
complètes de Victor Hugo, de l’Académie
française. Poésie. IV. Les Feuilles d’Automne. Douzième édition (Paris, Delloye, 1841, in-8).
Désirant se consacrer uniquement à son activité
d’éditeur, mais sans vendre son fonds, Delloye passa un arrangement avec les
frères Garnier, au Palais-Royal, 215 bis péristyle Montpensier, et, à partir de
1845, 10 rue Richelieu [Ier] : Auguste Garnier (1812-1887) et
Hippolyte Garnier (1815-1911) furent chargés de vendre, à partir du 1er
octobre 1841, les ouvrages qu’il avait publiés et ceux qu’il publia par la
suite.
Histoire de
la royauté considérée dans ses origines, jusqu’à
la formation des principales monarchies de l’Europe ; par le Cte Alexis de Saint-Priest,
pair de France (Paris, H. L. Delloye,
Se vend chez Garnier frères,1842, 2 vol.).
Œuvres
complètes de Victor Hugo. Le Rhin (Paris, H. L. Delloye, Se vend chez Garnier
frères, 1842, 2 vol. in-8).
Esclavage
et liberté. Existence de l’homme et des sociétés en harmonie avec les lois universelles […]. Par Alph. Ride (Paris, H.-L. Delloye et
Garnier frères, 1843, 2 vol.).
Chants et
chansons populaires de la France. Première [Deuxième,
Troisième] série. 1843 (H.-L.
Delloye et Garnier frères, 3 vol. gr. in-8) ; seule la couverture de la troisième
série porte la date « 1844 ».
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Photographie BnF |
Vie de
Rancé, par M. le Vte de Chateaubriand.
Seconde édition, revue, corrigée et augmentée
(Paris, H.-L. Delloye, Se vend à la librairie Garnier frères, s. d. [1844]).
Lettres sur
l’Islande,
et poésies par X. Marmier. Troisième
édition (Paris, Delloye et Garnier frères, 1844).
En 1846, Delloye déménagea dans un appartement au
10 ter rue de Trévise [IXe].
Vies des
Saints, nouvellement écrites par une réunion
d’ecclésiastiques et d’écrivains catholiques, sous la direction religieuse
du comité nommé par Monseigneur l’Archevêque de Paris (Paris, H.-L.
Delloye, Garnier frères, Maison, Waille, Sagnier et Bray, St-Hilaire Blanc et Cie,
1846, in-fol.).
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Reliure de Lenègre |
Les Femmes
de la Bible,
collection de portraits des femmes
remarquables de l’ancien et du nouveau Testament (Paris, H. L. Delloye et
Garnier frères, 1846).
Souvenirs
des voyages de Monseigneur le duc de Bordeaux en Italie, en Allemagne et dans les États de l’Autriche. Par M. le comte de Locmaria
(Paris, H.-L. Delloye et Garnier frères, 1846, 2 vol.).
Henry-Louis Delloye mourut le 21 octobre 1846, en
sa demeure, qu’il avait achetée en 1831 à Ermont [Val-d’Oise]. L’inventaire
après décès de son appartement parisien eu lieu le 9 décembre 1846. Le 19 juin
1847, parut dans le Feuilleton du Journal
de la librairie l’annonce suivante :
« Les personnes qui auraient fait des dépôts
de leurs livres dans les magasins de M. H. L. DELLOYE, ancien Editeur, sont prévenues qu’elles devront
en faire la réclamation rue de Trévise, 10 ter,
avant le 25 juin courant, terme de
rigueur, passé lequel délai les volumes seront vendus en vente publique
pour le compte de qui il appartiendra. La remise des ouvrages réclamés aura
lieu contre la présentation du reçu qui en a été délivré par M. Delloye et le
payement des frais d’emmagasinage. »
Les frères Garnier firent l’acquisition du fonds
Delloye en 1847 : Impressions de
voyage. De Paris à Cadix, par
Alexandre Dumas (Paris, Ancienne maison Delloye, Garnier frères, 1847-1848,
5 vol.).
La veuve Delloye survécut jusqu’au 3 janvier
1865, date à laquelle elle mourut à Ermont.