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Descendant d’une famille de
cordonniers, Joseph-Charles-Thomas Rattier (1762-1821), fils d’un négociant et
fabricant de point d’Alençon [Orne], épousa à Paris, vers 1785, Marie-Angélique
Labitte, dont le père était marchand de draps, 52 rue Saint-Honoré [Ier,
détruit], au coin de celle des Prouvaires, à l’enseigne de la Croix d’Or,
fournisseur de tous les régiments étrangers au service de France.
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Magasin de Labitte, marchand de draps, auquel succéda un marchand de vin (1908) |
Devenu
successeur de son beau-père, Joseph-Charles-Thomas Rattier fut nommé
fournisseur ordinaire de la maison de Napoléon en 1804, avec le titre de « marchand
de draps de Sa Majesté l’Empereur et Roi », qui fut inscrit pendant dix
ans au-dessus de la porte de son magasin. De 1815 à 1817, il eut le jeune
peintre Camille Corot (1796-1875) comme commis coursier.
Son fils Adrien-Joseph Rattier,
né à Paris le 27 avril 1789, lui succéda avant de s’associer avec Jean-Louis
Guibal, né le 25 juin 1789, fils d’un manufacturier de draps à Castres [Tarn], pour
installer à la plaine Saint-Denis, en 1828, une usine de fabrication de tissus
caoutchoutés, et un magasin de vente au 4 rue des Fossés-Montmartre [rue
d’Aboukir, IIe].
Le premier emploi réellement industriel
du caoutchouc, pour rendre imperméables les vêtements, datait de 1791 : les
premiers essais, faits sur une très petite échelle, n’avaient pas donné de
grands résultats. Ce n’est qu’en 1823 que cette industrie commença à se
développer d’une façon sérieuse, grâce aux procédés du chimiste écossais
Charles Macintosh (1766-1843), dit « Mackintosh ». Rattier et Guibal
importèrent en France ces procédés, auxquels ils apportèrent des perfectionnements :
ils obtinrent, par ordonnance du 31 mars 1830, un brevet d’invention pour l’art
de réduire le caoutchouc en fil et d’en former des tissus élastiques
(bretelles, jarretières, ceintures, lacets, étoffes à corsets, etc.).
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Usine des Ternes
In L'Illustration, 26 avril 1856, p. 273 |
En 1847,
leur fabrique déménagea aux Ternes, rue de la Chaumière [rue Laugier, Paris
XVIIe] : Rattier demeurait alors au 98 rue Neuve-des-Mathurins
[42 ter rue des Mathurins, VIIIe], Guibal rue de l’Arcade, aux
Ternes [rue Bayen à partir de 1863, XVIIe].
Après la mort des deux
manufacturiers en 1854 – Adrien-Joseph Rattier le 31 mars, Jean-Louis Guibal le
16 septembre -, leurs fils formèrent une usine, chacun de leur côté : Jean-Joseph-Paul
Rattier (1819-1890) à Bezons [Val-d’Oise], avec un dépôt 4 rue des
Fossés-Montmartre ; Charles Guibal (1824-1905) à Ivry-sur-Seine
[Val-de-Marne], avec un dépôt 40 rue Vivienne [IIe]. En même temps
qu’il fondait en France l’industrie des câbles souterrains, Rattier était
appelé en 1859 à fabriquer, pour le compte de l’Administration française, les
câbles sous-marins nécessaires à la construction du réseau sémaphorique des
côtes de France.
Adrien-Joseph Rattier avait
épousé, en 1814, Françoise-Victoire Deterville, née à Paris en 1797, unique
héritière du libraire Jean-François-Pierre Deterville (1766-1842) et de Anne
Garnery (1773-1842).
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Château de Verveine |
Veuve depuis quatre ans, Françoise-Victoire
Deterville mourut le 13 novembre 1858, au château de Verveine
[Condé-sur-Sarthe, Orne], qu’elle laissa à ses trois enfants, ainsi qu’une
maison, 8 rue Hautefeuille [VIe], au coin de la rue des Poitevins,
en face de l’hôtel de Fécamp, et la ferme de Maisonville [Maisons-Alfort,
Val-de-Marne ; rasée en 1920].
Les enfants vendirent la maison
de la rue Hautefeuille et les collections de leur père en 1859, et la ferme de
Maisonville en 1862.
La collection d’objets d’art
d’Adrien-Joseph Rattier fut dispersée à l’Hôtel des commissaires-priseurs, 5
rue Drouot, salle n° 5, au 1er, du lundi 21 au jeudi 24 mars
1859 : Catalogue des objets d’art et de haute curiosité composant la collection
de feu M. Rattier (Paris, Mannheim et Rollin, 1859, in-8, 84 p., 479 lots),
dont Argent et Bijoux antiques, Armes, Bijoux et matières précieuses, Bronzes,
Émaux de Limoges, Faïences dites de Henri II, Fers ciselés, Grès de Flandre,
Manuscrits [de la collection Debruge Duménil, 1847], Médailles, Porcelaines de
Sèvres et autres, Sculptures, Terres cuites, Verres et Vitraux.
Ses estampes
furent vendues au même lieu, le vendredi 25 mars 1859 : Catalogue des
estampes, dessins, aquarelles, tableaux anciens et
modernes faisant partie de la collection de feu M. Rattier (Paris,
Ferdinand Laneuville et Blaisot, 1859, in-8, 12 p., 80 + 1 double [bis] = 81
lots). Les ventes rapportèrent 383.683 francs, dont 30.000 pour les estampes,
dessins, aquarelles et tableaux ; la collection n’avait pas coûté plus de
100.000 francs.
L’ainée des enfants de Adrien-Joseph Rattier et de Françoise-Victoire
Deterville, Anne-Clémentine Rattier, était née le 15 juillet 1815. Le 18
août 1836, à Paris, elle épousa Roch-Romain Ledoux, négociant, né le 11
frimaire An VI [1er décembre 1797], à Paris, rue de Buci [VIe],
fils de Louis-Thomas-Romain Ledoux, papetier, et de Anne-Marie Collemberg. Veuve
depuis le 5 juin 1849, Anne-Clémentine Rattier épousa, en secondes noces, le 18
décembre 1851, à Paris, Charles-Jean Crapelet,
imprimeur, né le 12 septembre 1819, fils de Georges-Adrien Crapelet
(1789-1842), imprimeur, et de Madeleine-Fortunée Mérault. Le couple habita
d’abord 98 rue Neuve-des-Mathurins, puis 74 boulevard Maillot, à
Neuilly-sur-Seine [Hauts-de-Seine]. Associé depuis 1842 avec son beau-frère
Charles-Auguste Lahure (1809-1887), Charles-Jean Crapelet renonça en 1855 à sa
profession, pour travailler avec son autre beau-frère, Jean-Joseph-Paul
Rattier : ce fut Crapelet qui, le 1er décembre 1855,
représentant les sieurs Rattier et Compagnie, déposa au secrétariat de la
préfecture du département de la Seine une demande de brevet d’invention de
quinze ans pour la fabrication d’une matière dite « éléocomme ».
Fille de Roch-Romain Ledoux et
de Anne-Clémentine Rattier, Marthe Ledoux, née le 2 août 1837, épousa, le 29
juin 1858 à Paris, le banquier Adolphe-Ernest Fould (1824-1875), d’une famille
originaire de Metz [Moselle], fils de Achille-Marcus Fould (1800-1867),
ministre d’État, et de Henriette Goldschmidt (1800-1870). Elle mourut
prématurément, à l’âge de 26 ans, le 10 janvier 1864, en son domicile du 133
rue du Faubourg-Saint-Honoré [VIIIe].
Anne-Clémentine Rattier décéda
le 12 avril 1869, en son domicile de Neuilly-sur-Seine.
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Jean-Joseph-Paul Rattier |
Son frère cadet, Jean-Joseph-Paul
Rattier, était né le 10 mai 1819. Le 20 décembre 1855, à Paris, il épousa
Marie-Charlotte-Élisabeth Damaison, veuve en premières noces de
Jean-Jacques-Édouard Valentin. Le couple demeura 56 rue Bayen. Jean-Joseph-Paul
Rattier devint conseiller municipal du XVIIe arrondissement de Paris
en 1859. Veuf, il décéda en son domicile, le 9 juin 1890.
Ses collections d’objets
d’art furent vendues à l’Hôtel Drouot, salle n° 2, les lundi 13 et mardi 14
avril 1891 : Catalogue des objets d’art et de curiosité, monnaies
antiques, médailles de la Renaissance et du XVIIe siècle, miniatures
et tableaux, bas-reliefs des Della Robbia, armes, bronzes
du XVIe siècle, porcelaines
du Japon, couteaux en porcelaines tendres et de Saxe, meubles,
dépendant de la succession de M. Paul Rattier (Paris, Rollin et
Feuardent, Charles Mannheim, B. Lasquin, 1891, in-8, 71-[1 bl.] p., 207
lots).
Le benjamin des enfants de
Adrien-Joseph Rattier et de Françoise-Victoire Deterville, Victor-Léon Rattier,
était né le 21 juin 1824.
Il fut nommé sous-préfet à Doullens [Somme], le 8
décembre 1849. Le 3 septembre 1851, à Neufchâteau [Vosges], il épousa
Émelie-Bathilde-Fédora Henrys, née le 11 mai 1827 à Bourg-Sainte-Marie
[Haute-Marne], fille de Émile-François Henrys (1799-1875), inspecteur des
forêts, et de Eugénie-Louise-Constance Labille (1807-1876) ; parmi les
témoins se trouvait Pierre-Antoine-Victor Huot (1783-1857), député des Vosges,
oncle de l’épouse et des frères Goncourt.
Dès 1858, Léon Rattier et Fédora
Henrys devinrent propriétaires du château de Jeand’heurs [L’Isle-en-Rigault, Meuse].
Jeand’heurs avait été d’abord
une abbaye de l’Ordre des chanoines réguliers de Prémontré, qui datait du XIIe siècle.
En 1791, Mathieu, maître de forges à Bayard-sur-Marne [Haute-Marne], l’avait achetée
comme bien national. Pour 100.000 livres, Nicolas-Charles Oudinot (1767-1847), maréchal
d’Empire et duc de Reggio, l’avait acquise en 1808. Il y avait fait des
aménagements considérables, avait reboisé les côteaux, avait entouré tout le
domaine d’un mur de 9 km de long et avait régularisé le cours de la Saulx. Une bibliothèque
riche de trois mille volumes, dont un grand nombre d’éditions de luxe, formée
par le maréchal lui-même, fervent bibliophile, avait été la gloire d’une partie
du premier étage. En 1839, nommé grand chancelier de la Légion d’honneur,
Oudinot s’était établi à Paris et n’était plus venu à Jeand’heurs que par
congé. Après la mort du maréchal, la bibliothèque avait été dispersée le 26
septembre 1851 et le domaine avait été vendu en plusieurs lots. La papeterie,
qui avait été fondée en 1826 sur le site de l’un des premiers moulins à papier
lorrain du XIVe siècle et où avait été
installée une des deux premières machines à papier en continu conçues par Léger
Didot (1767-1829) [25 rue Henri Chevalier, L’Isle-en-Rigault, mise en
liquidation en 2001], fut acquise par Gabriel Varin-Bernier, banquier à
Bar-le-Duc. La Vieille-Forge avait été acquise par Jules Deschamps, de Paris,
la ferme par Pérardel et les bois par de Benoist. Le château avait été acheté
par Morel-Quentin, négociant de Versailles, qui l’avait cédé peu après à Émile-François
Henrys (1799-1875), beau-père de Léon Rattier.
Celui-ci, dont les goûts étaient
servis par une fortune considérable, embellit le château et le parc, ajouta une
aile, combla les douves et les remplaça par une balustrade, orna une des
façades de balcons et de pilastres, décora l’intérieur, construisit une orangerie
et agrandit un pavillon du parc.
À partir de 1877, Edmond de
Goncourt (1822-1896) fit chaque année, à la fin de l’été, un séjour au château
de Jeand’heurs :
« Un parc qui rappelle en
grand le Petit Trianon, et dans lequel coule une vraie rivière, une cour d’honneur
digne d’un Marly, des amas de curiosités, parmi lesquelles il y a une
collection de livres et de reliures qui vaut plus d’un million, des armoires toutes
pleines de vieilles dentelles »
(Journal des Goncourt.
Paris, Charpentier, 1891, t. V, p. 337)
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Photographie Bertrand Hugonnard-Roche |
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Photographie B.M. Lyon |
Pour ses livres, Léon Rattier
utilisait deux types – polylobé ou triangulaire - d’un ex-libris [23 x 27 mm]
doré sur cuir rouge, portant deux écus accolés : à dextre, aux armes de
l’abbé François, abbé de Jeand’heurs [« D’azur à la fasce d’argent
accompagnée en chef de deux roses de même et en pointe d’un Agnus Dei
d’argent »] ; à sénestre, les armes de l’abbaye [« De gueules à
une Vierge Mère d’argent couronnée d’un diadème d’or, ayant à sa main droite
une croix et sur le bras gauche l’enfant Jésus couronné de même »] ; le premier type porte au-dessous,
un listel avec « ABBATIA JANDURIARUM »,
et au-dessus, un listel avec « EX LIBRIS
LEON RATTIER » :
c’est l’inverse sur le second type.
Fédora Henrys mourut au château
de Jeand’heurs, le 8 février 1902, avant son mari. Léon Rattier, décéda au même
château, le 29 octobre suivant. Son héritage, comprenant aussi le château de
Verveine, échut à son petit-neveu, Charles-Achille Fould (1861-1926), député
des Hautes-Pyrénées.
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Charles-Achille Fould |
Né à Paris [VIIIe], 129
rue du Faubourg-Saint-Honoré, le 10 août 1861, Charles-Achille Fould avait
épousé, à Saint-Julien-Beychevelle [Gironde], le 22 janvier 1890,
Claire-Blanche-Marie-Louise Heine, née à Paris [IIe], 12 rue de la
Paix, le 12 août 1865, fille de Armand Heine, banquier, et de Marie-Amélie
Kohn.
Il mit en vente une première
partie de la bibliothèque du château de Jeand’heurs, du mardi 3 au jeudi 5 juin
1913, en 3 vacations, à l’Hôtel Drouot, salles 8 et 10 : Livres anciens
rares et précieux provenant de la bibliothèque de feu M. R*** [Rattier] (Paris,
Henri Leclerc, 1913, in-8, 359 lots). La vente rapporta au total 114.837
francs.
1. Columna
(Franciscus). Hypnerotomachia Poliphili, Venise, Alde Manuce, décembre 1499,
in-fol., mar. bleu (Bozerian Jeune), première édition. Exemplaire Yemeniz
[1867, n° 2.249]. 4.500 fr. [Christie’s New York, 23 avril 2001 : 358.000
$]
3. Chronique
de Saint-Denis (1514). 2.020 fr.
13. Doni (Anton
Francesco). Les Mondes, célestes, terrestres et infernaux. Lyon, Barthelemy
Honorat, 1578, in-8, 14 fig., mar. bleu nuit, dos à nerfs orné, triple filet
doré encadrant les plats, coupes filetées or, dent. int., tr. dor. sur
marbrures (Duru). Ex. Yemeniz [1867, n° 2.201]. 61 fr. [Drouot, 16 décembre
2016 : 3.384 €]
31.
Rabelais (François), Œuvres, fig. de B. Picart, Amsterdam, 1741, 3 vol. in-4
(Rel. anc.), exemplaire sur grand papier, dans une reliure de Bradel aîné.
6.055 fr.
41. Tasse
(Le), Jérusalem délivrée, traduit par Le Brun, Paris, An XI-1803, 2 tomes en 1
vol. in-8 (Thouvenin), exemplaire contenant les dessins originaux de Le Barbier
et Chasselat. 3.305 fr.
44. Billaut
(Adam). Le Vilebrequin de Me Adam, menuisier de Nevers. Paris, Guillaume de
Luyne, 1663. In-12, maroquin bleu, triple filet doré, dos orné, filets sur les
coupes, dentelle intérieure, tranches dorées (Capé). 17 fr. [Paris, salle
Rossini, 16 octobre 2015]
58.
Desportes (Philippe), Les Premières Œuvres, Paris, Mamert Patisson, 1600, in-8,
mar. rouge, décor à la fanfare avec au centre motif dit « à la rose »,
dos à nerfs orné, roulette et filets dorés intérieurs, tranches dorées sur
marbrure (Trautz-Bauzonnet). 2.210 fr. [Paris, Salle Rossini, 3 novembre
2010 : 6.000 €]
71.
Marguerites de la Marguerite des princesses, très illustre royne de Navarre,
Lyon, 1547, 2 tomes en 1 vol. in-8 (Niedrée, 1848). 2.500 fr.
93. Le
Grant Testament Villon entre 1495 et 1500, gr. in-8 goth. (Niedrée, 1846).
3.600 fr.
106. La Mort
de Pompée. Paris, Antoine de Sommaville et Augustin Courbé, 1644, in-4, mar.
rouge janséniste, dent. int., tr. dor. (Belz-Niedrée). 265 fr. [Drouot, 14 juin
2019 : non vendu]
124. Sertorius,
tragédie. Rouen et Paris, Augustin Courbé, Guillaume de Luyne, 1662. In-12,
maroquin janséniste rouge, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure
(Allô). Seconde édition, parue à la même date que l’originale. 50 fr. [Drouot,
16 mai 2009 : 600 €]
162. Psiché,
tragédie-ballet par J.-B.-P. Molière (en collaboration avec P. Corneille et
Quinault). Et se vend pour l’autheur à Paris, chez Pierre Le Monnier, 1671,
in-12 (Trautz-Bauzonnet), édition originale. 2.420 fr.
168.
Molière. Le Malade imaginaire. Cologne, Jean Sambix, 1674, in-12, mar. rouge,
filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fleurons dorés, roulette sur les
coupes et roulette int., tr. dor. (Masson-Debonnelle). 25 fr. [Sotheby’s,
Paris, 21 novembre 2018, 1.125 €]
178. Racine
(Jean). La Thebayde ou les Frères ennemis. Paris, Gabriel Quinet, 1664, in-12,
mar. rouge jans., dos à nerfs, double filet doré sur les coupes, dent. int.,
tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). [Drouot, 20 février 2020]
211.
Nouvelles en vers, tirée [sic] de Bocace et de l’Arioste, par M. de L.
F. ; à Paris, chez Claude Barbin, 1665 (Trautz-Bauzonnet). 2.060 fr.
212. Contes
et nouvelles en vers de M. de La Fontaine ; à Paris, chez Claude Barbin,
1665. Deuxiesme partie des Contes et nouvelles en vers de M. de La
Fontaine ; à Paris, chez Louis Billaine, 1646 [i.e. 1666],
(Trautz-Bauzonnet), édition originale. 2.500 fr.
229. Elégie (Lortic),
édition originale de cette Elégie aux Nymphes de Vaux ; cet exemplaire a
appartenu au fameux surintendant ; au haut de la première page, on
lit : M. Fouquet, envoi écrit de la main même du grand poète ; on a
ajouté un précieux autographe de La Fontaine ; c’est le brouillon de son
Ode pour la paix, qui a paru pour la première fois en 1671. 2.380 fr.
276.
Marivaux. L’Ecole des mères. Paris, Pierre Prault, 1732, in-12, mar. rouge
jans., dos à nerfs, dent. dorée int., double filet doré sur les coupes, tr.
dor. sur marbrure (Thivet). Edition originale. 60 fr. [Paris, hôtel Ambassador,
18 octobre 2019 : 450 €]
277.
Marivaux. Le Legs. Paris, Prault fils, 1736, in-12, mar. vert jans., dent.
int., tr. dor. sur marbrure (Allô). Edition originale. 271 fr. [Paris, salle
Rossini, 16 octobre 2015 : 400 €]
345. Libri
de re rustica, M. Catonis, Terentii Varronis, Columellae, 1533, rel. anc. 3.052
fr.
Une deuxième vente se déroula du
jeudi 17 au mercredi 23 juin 1920, en 6 vacations, à l’Hôtel des
commissaires-priseurs, 9 rue Drouot, salle n° 9 : Bibliothèques de MM.
Achille Fould et Léon Rattier. Première partie. Livres anciens. Très beaux
livres illustrés du XVIIIe siècle
et du début du XIXe.
Dessins originaux de Cochin, Le Barbier, Marillier, Monnet,
Moreau, etc., etc. Très beaux livres illustrés de
l’époque romantique et contemporains. Riches reliures de Allo, Capé,
Chambolle-Duru, Cuzin, David, Duru, Gruel, Marius
Michel, Niédrée, Trautz-Bauzonnet, etc., etc.
(Paris, Henri Leclerc, 1920, in-4, [3]-[1 bl.]-215-[1] p., 915 + 4 doubles
[bis] = 919 lots), dont Livres anciens dans tous les genres [252 lots = 27,42
%], Livres illustrés des XVIe et XVIIe siècles
[16 lots = 1,74 %], Livres illustrés du XVIIIe et du
début du XIXe [278
lots = 30,25 %], Collections [58 lots = 6,31 %], Livres illustrés de l’époque
romantique et du milieu du XIXe siècle
[60 lots = 6,52 %], Livres illustrés contemporains [255 lots = 27,74 %].
Le
catalogue était accompagné d’un album portant le même titre et renfermant 20
héliogravures par Léon-Victor Marotte. La vente rapporta au total 771.757
francs.
26. Choisy.
La Vie de Mr l’abbé de Choisy de l’Académie françoise. Lausanne & Genève,
Marc-Michel Bousquet & Cie, 1742, in-8, mar. rouge, fil., dos orné, dent.
int., tr. dor. (Cuzin). Deux dessins originaux ajoutés. 100 fr.
85. Jodelle
(Étienne). Œuvres et meslanges poétiques. Paris, Robert Le Fizelier, 1583, pet.
in-12, mar. citron, plats entièrement couverts de compart. à la Grolier de mar.
noir entrelacés, remplis de petits fers dorés, dos orné de même, doublé de mar.
rouge, encadrement de filets avec chiffre de Rattier aux angles, doubles
gardes, tr. dor. (Rel. moderne). 2.020 fr.
88. La
Fontaine. Fables. Paris, Didot l’Aîné, 1789, 2 vol. in-8, mar. rouge, large
encadr. orné, dos orné, dent. int., doubl. et gardes de tabis bleu, tr. dor.
(Bradel). Un des 6 ex. sur peau de vélin. 2.100 fr. [Paris, Christie’s, 21 mai
2003 : 18.212 €]
106.
Marivaux. La Voiture embourbée. Paris, Prault, 1714, in-12, mar. violet foncé à
longs grains, fil. à froid, dent. int., tr. dor. Edition originale. 110 fr.
[Paris, hôtel Ambassador, 25 novembre 2015 : 400 €]
117.
Molière. Œuvres. Paris, Denys Thierry & Claude Barbin, 1674, 7 vol. in-12,
mar. rouge, fil., dos orné, pet. dent. int., tr. dor. (Rel. anc.). Ex. Léopold
Double (1881). 6.950 fr.
142.
Quinault. Théâtre. Suivant la copie imprimée à Paris (Amsterdam, Wolfgang),
1663, 2 vol. pet. in-12, front. gravés, mar. citron, dos et plats entièrement
couverts de compartiments de filets droits et courbes remplis de petits fers au
pointillé et de parties de mar. rouge et noir, dent. int., tr. dor. (Capé). 1.300
fr.
146. Recueil
de diverses pièces comiques, gaillardes et amoureuses. Suivant la copie
imprimée à Paris, [Bruxelles], Jean-Baptiste Loyson, 1671, pet. in-12, mar.
citron, fil., dos orné, dent. int., tr. dor. (Bauzonnet-Trautz). 255 fr.
[Librairie Amélie Sourget : 2.900 €]
152. Rousseau
(Jean-Jacques). Du contrat social ou Principes du droit politique. Paris, Impr.
Didot Jeune, An IV (1795), in-fol., mar. rouge, encadr. à la grecque, dos orné
à petits fers, doubl. et gardes de tabis bleu ciel avec guirlande dorée formant
encadrement, tr. dor. (Bozerian). Sur peau de vélin. Portrait et lettre
autographe ajoutés. 6.100 fr.
244. Irène,
tragédie de M. de Voltaire représentée pour la 1re fois le 16 mars
1778. Paris, s. n., 1779, in-8, mar. rouge jans., dent. int., tr. dor. (David).
2e édition. 35 fr.
255. Gilles
(Nicole). Les Très Élégantes et Copieuses Annales des très preux, très nobles,
très chrestiens et excellens modérateurs des belliqueuses Gaulles. On les vend
à Paris, en la rue Neufve Nostre-Dame, à l’enseigne Sainct Jehan Baptiste,
1541, 2 tomes en 1 vol. in-fol. goth., titres dans un encadr. gravé sur bois,
mar. La Vallière, compart. de bandes de mar. noir à la Grolier serties de fil.
dor., titre et date sur cartouches de mar. noir au centre des plats, dos orné
et mosaïqué, dent. int., tr. dor. (Capé). Nombreuses fig. gravées sur bois.
2.510 fr.
256. Lorris
(G. de) et Jean de Meung. Le Rommant de la Roze. Paris, s. d. [v. 1497],
in-fol. goth. à 2 col., mar. rouge, plats entièrement recouverts de riches
compartiments de fil. droits et courbes avec entrelacs et ornements de
feuillages, dos orné à petits fers, dent. int., tr. dor. (Capé). Nombreuses
figures sur bois. Incomplet des feuillets a1, a4, a5 et z6, dont le premier et
le dernier, ornés de la marque de Jehan Petit et du portr. de Jehan de Meung,
ont été refaits en fac-similés. 2.050 fr.
277. Basan.
Dictionnaire des graveurs anciens et modernes depuis l’origine de la gravure.
Seconde édition. Paris, J. J. Blaise, 1809, 2 tomes en 4 vol. in-8, remontés in-4,
dos et coins de mar. La Vallière, non rognés, 210 fig. Portrait et lettre
autographe ajoutés. 12.450 fr.
286. Bessa
(P.). Fleurs et fruits, in-4, mar. rouge, dos et plats entièrement couverts de
compart. de filets droits et courbes, d’entrelacs, ornements de feuillage, et
arabesques au pointillé, doublé de mar. vert foncé, très large dent. à petits
fers, gardes de tabis vert, tr. dor. (Capé). Recueil de 68 petites aquarelles
exécutées sur peau de vélin et montées sur bristol. 1.350 fr.
289. Bitaubé
(Joseph). 4e édition. Paris, Impr. Didot l’Aîné, 1786, 2 vol. pet.
in-8, mar. rouge, cadre de fil. pleins et au pointillé, motif à petits fers aux
angles, dos orné, doublés de mar. rouge, large dent. à petits fers, doubles
gardes, tr. dor. (Cuzin). Impr. sur peau de vélin. Dessins, fig., gouaches,
portr. et lettre autographe ajoutés. Ex. des bibliothèques Renouard, Léopold
Double et Benzon, relié depuis par Cuzin. 8.100 fr.
311.
Chateaubriand. Atala. René. Paris, Le Normant, 1805, in-12, mar. rouge, filets,
dos orné, dent. int. tr. dor. (Chambolle-Duru). Première édition des deux
ouvrages réunis. Portrait, dessins originaux, gravure, note autographe ajoutés.
980 fr. [Drouot, 8 novembre 2016 : 3.133 €]
313.
Colardeau. Le Temple de Gnide. Paris, Lejay, 1773, in-8, mar. bleu, fil., dos
orné, dent. int., tr. dor. (Petit). Dessin original de Monnet ajouté. 690 fr. [Paris,
hôtel Ambassador, 17 juin 2019 : 3.500 €]
324.
Demoustier (C.-A.). Œuvres. Paris, Antoine-Auguste Renouard, 1804-1809, 11 vol.
in-12, mar. rouge à longs grains, dent. de fers à froid et dor., dos orné de
petits fers et semis de petits points dorés, dent. int., doubl. et gardes de
moire violette, non rognés (Bozerian). Ex. de Renouard, le seul imprimé sur
peau de vélin. Dessins originaux de Monnet et de Huber, fig. et lettre
autographe ajoutés. 15.000 fr.
340. Fabliaux
ou contes, fables et romans du XIIe et XIIIe siècle,
traduits ou extraits par Legrand d’Aussy, 3e édition. Paris,
Renouard, 1829, 5 vol. gr. in-8, mar. bleu foncé, fil., milieu orné de compart.
de fil. entrelacés et fers azurés, dos ornés, dent. int., doubl. et gardes de
moire cerise, tr. dor. (Allô). Seul exemplaire sur pap. de Chine. Dessin original
et figures ajoutés. 2.300 fr. [Paris, Sotheby’s, 18 juin 2019 : 2.250 €]
343.
Fénelon. Les Aventures de Télémaque fils d’Ulysse. Paris, Didot l’Aîné, 1781, 4
vol. in-18, mar. bleu, plats entièrement couverts de filets formant de petits
losanges avec pet. fers au milieu, le tout compris dans un encad. d’une
guirlande de vigne et de grappes de raisin, dos orné au pointillé, pet. dent.
int., doubl. et gardes de tabis jaune serin, tr. dor. (Bozerian). Suite des 24
fig. de Queverdo, celle du portrait gravé par Delvaux d’après Vivien, et des 24
fig. de Lefebvre. 6.900 fr.
357. Gessner
(Salomon). Œuvres. Paris, Veuve Hérissant et Barrois l’Aîné, s. d. [1786-1793],
3 vol. gr. in-fol., mar. rouge, encadr. de 7 fil. et d’une petite dent., dos
ornés, doublés de mar. bleu, dent., grande marguerite aux angles, doubles
gardes, tr. dor. (Cuzin). Gr. pap. Dessins originaux, fig., portr. ajoutés.
8.100 fr.
360.
Grafigny (Mme de). Lettres péruviennes. Paris, Didot l’Aîné, 1781, 2 vol.
in-18, mar. bleu à longs grains, plats entièrement couverts de filets
vermiculés au pointillé dor., encadr. de feuillages, dos orné à la rose, dent.
int., doubl. et gardes de moire vieux rose, tr. dor. (Bozerian). Deux
portraits, 8 figures et 1 pièce de vers autographe de l’auteur ajoutés. 11.100
fr.
375. Laborde
(Benjamin de). Choix de chansons mises en musique, ornées d’estampes par J. M.
Moreau. Paris, de Lormel, 1773, 4 tomes en 2 vol. gr. in-8, mar. vert, large
dent. à petits fers, dos orné, dent. int., tr. dor. (Capé). Portr. de Laborde
par Moreau ajouté. 12.000 fr.
388. La
Fontaine. Contes et nouvelles. Paris, Paris, P. Didot l’Aîné, 1795, 2 vol.
in-4, mar. vert, large dent. à petits fers, dos ornés, large dent. int., doubl.
et gardes d’étoffe brochée, tr. dor. (Marius Michel). Ex. imprimé sur pap. vélin
contenant la figure de La Fiancée du roi de Garbe avant le numéro. Dessins,
estampes, figures et gravures ajoutés. 6.100 fr.
389. La
Fontaine. Contes et nouvelles en vers. Paris, Tillard, 1809, 2 vol. gr. in-4,
mar. vert, encadr. de deux bandes de mar. bleu et de mar. rouge sur les plats
et les dos, bordure int. de mar. avec dent., doubl. et gardes de soie brochée,
doubles gardes, tr. dor. (Marius Michel et fils). Estampes, dessins originaux,
gravures et figures ajoutés. 7.000 fr.
407. Longus.
Les Amours pastorales de Daphnis et de Chloé (traduites du grec par Amyot) avec
figures. S. l. [Paris, Quillau], 1718, pet. in-8, mar. rouge, large dent. à
petits fers, dos orné, tr. dor. (Rel. anc.). Edition dite « du
Régent », front. et 28 fig., avec celle des « petits pieds ».
Exemplaire de Viollet-le-Duc. 7.600 fr.
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Distraction du doreur ... |
408. Longus.
Les Amours pastorales de Daphnis et de Chloé. S. l. s. n. [Paris, Coustelier],
1731, in-12, mar. rouge jans., dent. int., tr. dor. (Marius Michel), non rogné.
135 fr.
441. Ovide.
Métamorphoses. Paris, Gay, Guestard, 1806, 4 vol. gr. in-4, mar. rouge, fil.,
dos ornés, dent. int., tr. dor. (Cuzin). Gr. pap. vélin. Figures et dessins
originaux ajoutés. 9.700 fr.
443. Perrault
(Charles). Histoires ou Contes du tems passé, avec des moralités. La Haye,
1742, in-18, mar. vert, fil., fleur aux angles, dos orné, dent. int., tr. dor.
(Trautz-Bauzonnet). Billet autographe de l’auteur ajouté. 680 fr. [Librairie
Faustroll, 2020 : 10.000 €]
455. Prévost
(Abbé). Histoire de Manon Lescaut et du chevalier des Grieux. Paris, Didot
l’Aîné, An V [1797], 2 vol. in-12, mar. bleu, large dent. aux petits fers et au
pointillé encadrant les plats, dos ornés, doublés de mar. rouge, semis du
chiffre de L. Rattier, gardes de tabis rouge, non rognés (Capé). Impr. sur peau
de vélin, 8 dessins à la sépia ajoutés. 7.700 fr.
470.
Rousseau (J.-J.). Œuvres. Paris, Defer de Maisonneuve, Didot le Jeune,
1793-1800, 18 vol. gr. in-4, mar. rouge, large dent. à petits fers, dos ornés,
chiffre de L. Rattier aux angles des plats, dent. int., tr. dor. (Capé). 35
fig., 24 pl. de musique et 1 fac-similé d’autographe. Ex. sur papier vélin,
auquel on a ajouté les 35 dessins originaux des fig., autres fig. et dessins,
lettre autographe. 61.000 fr.
471. Sacre
de Louis XV (Le) roy de France & de Navarre, dans l’église de Reims, le
dimanche XXV octobre 1722 (Paris, 1723), gr. in-fol., mar. bleu foncé, large
dent. et armes royales sur les plats, chiffre de Louis XV aux angles et sur le
dos, dent. int., tr. dor. (Padeloup). 7.800 fr.
476.
Saint-Pierre (Bernardin de). Paul et Virginie. Paris, P. Didot l’Aîné, 1806,
gr. in-fol., mar. bleu vert, plats entièrement couverts d’une riche composition
d’ornements et de rinceaux de mar. de diverses couleurs et de serpents, en cuir
imitant la peau de ces reptiles, le tout serti de fil. dorés, dos orné de
rinceaux de couleurs diverses, doublé de mar. rouge, entièrement couvert de
compart. de fil. entrelacés, de clochettes et de motifs en fers azurés, gardes
de moire marron clair, tr. dor. et ciselée, boîte de mar. rouge, ornée de 9
fil., dos orné de fil., fermoirs (Rel. de Petit, dorée par Wangflug). Fig.
ajoutées, lettre autographe de l’auteur. 4.080 fr.
494. Vadé.
Œuvres poissardes, suivies de celles de L’Écluse. Paris, Defer de Maisonneuve,
Impr. Didot le Jeune, 1796, in-4, mar. rouge à longs grains, pet. dent., dos
orné, bordure int. à la grecque, tr. dor. (Rel. anc.). Un des 100 impr. sur
pap. vélin, avec les ill. avant les numéros. Lettre de Vadé ajoutée. 12.010 fr.
504.
Voltaire. Œuvres complètes. Kehl, Société littéraire typographique, 1785, 92
vol. gr. in-12, mar. rouge, fil., dos orné, dent. int., tr. dor. (Capé). Impr.
sur pap. vélin. Fig., portr., dessins originaux ajoutés. 22.200 fr.
558. Cazin
(Collection) & éditions similaires. 213 vol. in-18 et 1 album, dont 206
reliés en mar. bleu foncé, compart. de filets à la Duseuil, dos ornés au
pointillé, dent. int., tr. dor. (Allô), 5 en mar. rouge, filets, dos ornés au
pointillé, dent. int., tr. dor. (Arnaud) et 2 en mar. bleu, filets, dos ornés,
dent. int., tr. dor. (Cuzin). 6.750 fr.
583. La
Fontaine. Fables. Paris, Didot, 1813, 2 vol. in-18, mar. vert, fil., dos ornés,
doublés de mar. rouge, dent., milieux et coins ornés, doubles gardes, tr. dor.
(David, rel. – Domont, dor.). Impr. sur peau de vélin. 662 fr. [Paris,
Christie’s, 28 avril 2008 : 7.450 €]
593. Montesquieu.
Considérations sur les causes de la grandeur des Romains, et de leur décadence.
Paris, Didot, An XI [1803], in-18, mar. grenat, fil., dos orné, doublé de mar.
tête de nègre, large dent. à petits fers, tr. dor. (Marius Michel). Impr. sur
peau de vélin. 400 fr. [Paris, Christie’s, 30 avril 2014 : 4.000 €]
642. Moreau
(Hégésippe). Le Myosotis, petits contes et petits vers. Paris, Desessart, 1838,
gr. in-8, mar. brun, premier plat orné d’un grand encadr. de fleurs et de
rinceaux mosaïqués, une composition en veau ciselé : branche de laurier
entourant une lyre ; le second plat orné d’un cadre de 2 fil. avec motif
d’angle mosaïqué, dos orné et mosaïqué, doublé de mar. bleu, compart. de 11
fil., gardes de soie brochée, tr. dor. sur témoins, couverture, étui (Gruel).
Enrichi de 24 aquarelles originales de A. Robaudi. 1.850 fr.
645. Nodier
(Charles). Journal de l’expédition des Portes de fer. Imprimerie royale, 1844,
gr. in-8, mar. rouge, les plats recouverts de caissons de fil. et de pet. fers
dor. renfermant des fleurs de lis mosaïquées en mar. vert ou bleu sur le fond
de mar. rouge, doublé de mar. bleu, semé de fleurs de lis et bordé de
feuillages laurés, gardes de moire bleue, tr. dor. et ciselées (Lortic). Armes
de la famille d’Orléans. 4.020 fr.
646. Papon
(Loys). Œuvres du chanoine Loys Papon, poète forésien du XVIe siècle.
– Supplément aux œuvres du chanoine Loys Papon. Lyon, Perrin, 1857-1860, 2 vol.
in-8, mar. rouge, riches compart. de fil. entrelacés à la Grolier, couvrant
entièrement les plats, dos ornés, tr. dor., fermoirs au premier volume
(Trautz-Bauzonnet). Tiré à petit nombre, H. C. Impr. sur peau de vélin, reliés
au chiffre de Yemeniz. 5.000 fr.
671. Aumale
(Duc d’). La Bataille de Rocroy. Paris, Rahir et Cie, 1899, pet. in-4, mar.
bleu, grande composition de bandes de mar. violet foncé, branches de laurier en
mar. mosaïqué, armes du duc d’Aumale sur mar. bleu clair avec son chiffre
répété 6 fois, dos orné et mosaïqué, doublé de mar. citron, semé de fleurs de
lis dor., gardes de soie citron, doubles gardes, tr. dor., couverture (Marius
Michel). Publié par les Bibliophiles françois à 144 ex. 1.300 fr.
708.
Chateaubriand. Les Aventures du dernier Abencérage. Paris, Pelletan, 1897,
in-4, mar. vert foncé, large cadre de rinceaux et fleurons mosaïqués et sertis
à froid, dos orné, riche doublure couverte de compart. de bandes de mar. de
diverses couleurs, de petits médaillons et de petits fers à répétition dor. et
mosaïqués, gardes de faille [étoffe de soie à gros grain] brune, doubles
gardes, tr. dor. sur témoins, couverture (Chambolle-Duru). Un des 15 ex. sur
pap. ancien du Japon, au nom de L. Rattier. Aquarelle de D. Vierge et lettre
autographe de l’auteur ajoutées. 3.900 fr.
725. Daudet
(Alphonse). Sapho, mœurs parisiennes. Paris, Quantin, 1888, gr. in-8, mar.
rouge, double encadr. de 2 fil. avec pet. fers au milieu, fleurons aux angles,
dos orné, fil. int. avec fleurons aux angles, doubl. et gardes de soie jaune,
doubles gardes, tr. dor. sur témoins, couverture (Marius Michel). Un des 50 ex.
sur pap. du Japon. Lettre autographe de Daudet ajoutée. 410 fr. [Fontainebleau,
18 mai 2019 : 500 €]
801.
Lamartine. Raphaël, pages de la vingtième année. Paris, Quantin, s. d. [1887],
pet. in-4, mar. bleu, double encadr. de 4 fil. contenant de petits fers au
milieu, fleurons aux angles, dos orné, fil. int. avec fleurons aux angles,
doubl. et gardes d’étoffe brochée, doubles gardes, tr. dor., couverture (Marius
Michel). Un des 50 ex. sur Japon. Lettre autographe ajoutée. 455 fr.
819.
Maupassant (Guy de). Le Rosier de Madame Husson. Paris, Quantin, 1888, pet.
in-4, mar. vert, encadr. de fil. avec roses aux angles, dos orné, dent. int.,
tr. dor. sur témoins, couverture (Marius Michel). Edition originale. Ex. sur
pap. du Japon. 220 fr.
868. Sand
(George). Mauprat. Dix compositions par Le Blant, gravées à l’eau-forte par H.
Toussaint. Paris, Quantin, 1886, pet. in-4, mar. rouge, double encadr. de fil.
ornés de petits fers au milieu, fleurons aux angles, dos orné, fil. int. avec
fleurons aux angles, doubl. et gardes de faille vert foncé, doubles gardes, tr.
dor. sur témoins, couverture (Marius Michel). Un des 100 ex. sur pap. du Japon.
Lettre autographe ajoutée. 340 fr.
869. Sand
(Maurice). L’Augusta. Compositions de Georges Rochegrosse, gravées à
l’eau-forte par Champollion. Paris, Floury, 1900, in-8, mar.
bleu, encadr. de 12 filets droits et courbes, entrelacés, dos orné, doublé de
mar. rouge, large bordure mosaïquée en mar. bleu foncé et vert clair, gardes de
moire bleu foncé, doubles gardes, tr. dor. sur témoins, couverture (Cuzin). Un
des 100 ex. sur pap. du Japon. 750 fr.
888.
Théocrite. Les Syracusaines, texte grec avec une traduction nouvelle et un
avant-propos de M. André Bellesort. Paris, Pelletan, 1900, in-4, mar. tête de
nègre, riche décor de bandes de mar. formant cadre et motifs mosaïqués en mar.
de diverses couleurs, dos mosaïqué, doublé de mar. bleu, encadr. de 7 filets
dorés, gardes de faille vieux rouge, tr. dor. sur témoins, couverture (Gruel). Ex.
n° 3 pour L. Rattier sur Japon ancien. Aquarelle originale de Marcel Pille.
2.000 fr.
898. Types
de Paris (Les). Paris, Plon, Nourrit et Cie, s. d. [1889], in-4, cartonn. de
mar. bleu jans., ébarbé, couvertures ill. des livraisons et couverture générale
(Champs). Un des 40 ex. sur pap. du Japon. Dessin original et eau-forte
ajoutés. 360 fr. [Librairie Victor Aizenman, Buenos Aires, 2020 : 3.900 $]
904. Vigny
(Alfred de). Stello, avec une introduction de Jules Case. Paris, Société artistique
du livre illustré, 1901, in-4, mar. bleu, grand cadre formé de fil. et fers
dorés, refermant sur le premier plat une grande composition en veau
ciselé : harpe et branche de gui, dos orné, 7 fil. int. servant de cadre à
une décoration peinte sur vélin, gardes de soie bleue, tr. dor. (Gruel). Un des
20 ex. sur pap. du Japon. Aquarelle de G. Scott et deux dessins ajoutés. 4.000
fr.
906. Villon
(François). Les Ballades. Soixante-dix illustrations de A. Gérardin gravées par
Julien Tynaire. Paris, Pelletan, 1896, in-4, mar. vert olive, plats couverts
d’une grande composition de bandes de mar. de diverses couleurs et de chardons
sertis à froid ; sur le premier plat, titre de l’ouvrage en lettres gothiques,
doublé de mar. rouge, entièrement couvert d’une grande composition de fil. à
froid et dorés, gardes de faille vert foncé, tr. dor. sur témoins, couverture
(Marius Michel). Ex. n° 3 au nom de L. Rattier sur pap. du Japon ancien. 4.300
fr.
915.
Bibliothèque elzévirienne. 151 vol. in-16, publiés chez Jannet et Frank de 1853
à 1878, mar. rouge, compart. de fil. à la Duseuil, fleurons aux angles, dos
ornés au pointillé, dent. int., tr. dor. (Masson-Debonnelle). Impr. sur pap. de
Chine. 6.800 fr.
La troisième vente de la
bibliothèque du château de Jeand’heurs eut lieu à l’Hôtel Drouot, salle 7, du samedi
8 au jeudi 13 avril 1922 : Bibliothèques de MM. Achille Fould et Léon
Rattier. Deuxième partie. Livres anciens […]. Livres modernes […].
Bibliographie. Reliures […] (Paris, Henri Leclerc, 1922, in-4, 187-[1] p., 1.152
lots chiffrés 916 à 2.067). La vente rapporta au total 153.128 francs.
« Enfin, comme dans
toute vente un peu importante, il y a eu à signaler, dans celle-ci, des surprises,
j’entends des surprises en plus ou en moins.
C’est ainsi que personne ne
comprendra jamais pourquoi le Télégraphe de Victor Hugo
qui, à la vente Claretie, atteignait péniblement cent francs, a dépassé, dans
la vente Rattier, près de deux mille francs ; pourquoi un amateur a payé
deux cent cinquante francs César Birotteau, un des ouvrages les plus
communs de Balzac, tandis que des romans bien plus rares comme une Fille
d’Ève, Pierrette, Les Deux Frères s’adjugeaient entre trente
et soixante-quinze francs ; pourquoi Paris de Vigny, qui se
rencontre dans toutes les ventes, a fait sept cents francs, tandis que la Bouteille
à la mer, plaquette quasi introuvable, un des plus beaux poèmes de l’auteur
et orné en sus d’une dédicace autographe, n’obtenait preneur qu’à six cents
francs, et ainsi de suite.
Mais, sans contredit, la plus
grosse surprise des vacations, c’est la Carmen de Mérimée qui nous
l’a fournie. Cet exemplaire était manifestement, avec le Conservateur
littéraire, le grand numéro, la perle de la vente. Il avait pour lui la
haute valeur littéraire du texte, Carmen n’étant pas seulement un des
chefs-d’œuvre de notre roman mais le livre capital de l’auteur, le seul même
peut-être, par lequel Mérimée durera. Il offrait en outre cette précieuse
particularité de se présenter sous forme d’une édition inconnue à tous les
bibliographes, n’ayant jamais paru dans aucune vente, et constituant la
véritable originale de l’ouvrage. Enfin il était rehaussé de la plus savoureuse
dédicace adressée en grec au célèbre helléniste Boissonnade. Bref, le type du
livre unique, de ce que l’on nomme le livre sans prix et au sujet duquel toute
enchère eût semblé possible, aucune absurde.
L’exemplaire, cependant, n’a
atteint que huit cents francs nets, cent francs de moins que, quelques numéros
plus loin, Cinq Mars, roman plutôt médiocre et dont
l’originale court les rues.
Il faut croire qu’il y a des
jours comme cela, où les Mériméens ne sont pas très lucides et les bibliophiles
pas très réveillés. » [sic]
(Fernand Vandérem. « La
Collection Fould-Rattier ». In Bulletin du bibliophile et du
bibliothécaire. Paris, Henri Leclerc, 1922, p. 116-117)
Charles-Achille Fould décéda à
Paris [XVIe], le 15 février 1926, Claire-Blanche-Marie-Louise Heine,
le 11 avril 1940, au château Beychevelle, à Saint-Julien-Beychevelle : ils
furent inhumés au cimetière du Père-Lachaise [4e division].
Des exemplaires provenant de la
bibliothèque de Léon Rattier furent vendus à la Galerie des ventes de Morlaix
[Finistère], le lundi 19 novembre 1979 : éditions rares, reliures de
maîtres, illustrations originales, livres anciens.