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Blainville-sur-Mer [Manche] est le berceau de la famille de Léon Boivin.
Son trisaïeul, Julien Boivin, laboureur, épousa Perrine Asselin à La Vendelée [Manche], le 17 octobre 1702 ; il mourut à Blainville le 17 octobre 1748, à l’âge d’environ 77 ans, et fut inhumé le même jour sous la voûte de la tour de l’église Saint-Pierre ; son épouse décéda au même lieu le 31 mars 1752, âgée d’environ 70 ans, et fut inhumée le même jour dans la nef de l’église.
Leur fils Pierre Boivin, officier
marinier, fut baptisé en l’église de Blainville le 17 novembre 1713, mourut le
4 septembre 1791 et fut inhumé le lendemain dans le cimetière de l’église. Le 1er
juin 1745, il avait épousé Barbe-Michelle Tanquerey à Agon-Coutainville
[Manche], où elle était née le 4 septembre 1724 ; elle mourut à Blainville
le 12 mars 1785 et fut inhumée le lendemain dans le cimetière de l’église.
Cultivateur, Simon-Pierre Boivin était né à Blainville le 10 mai 1768. Le 30 brumaire An VIII [21 novembre 1799], il épousa une Blainvillaise, Marie-Charlotte Tanqueray, née le 7 janvier 1780. Ce fut à Blainville qu’il mourut, le 5 août 1843, ainsi que son épouse, le 26 novembre 1851.
Charles Boivin, marchand et éditeur d’estampes, 23 boulevard Poissonnière à Paris II, et 3 rue de Valois, au Palais-Royal, pour la vente de la photographie, Paris I, est né à Blainville le 6 mars 1820. Le 1er mai 1858, à Montsurvent [Manche], il épousa Caroline-Marie Durand, née à Paris le 6 février 1836, fille de Pierre-Magloire Durand (° 1801), libraire, 11 rue Louis-le-Grand à Paris II, et de Caroline-Éphrosine Leclerc (° 1804), cultivatrice à Montsurvent.
A la cessation de son commerce, il vendit son fond à l’Hôtel des Commissaires-Priseurs, 5 rue Drouot, salle n° 4, au 1er étage, le samedi 15 février 1879 : Notice des planches gravées & lithographiées Composant le fond d’éditeur-marchand d’estampes de M. Ch. Boivin (Paris, Maurice Delestre, Danlos fils et Delisle, 1879, in-8, [4] p., 9 lots) ; et les lundi 10 et mardi 11 mars 1879 : Catalogue d’un très-beau choix d’estampes (Paris, Maurice Delestre, Danlos fils et Delisle, 1879, in-8, [2]-57-[1 bl.] p., 575 lots).
Les Epaisses (mai 2023)
Il mourut à Montsurvent, au
village Les Épaisses, le 9 août 1880 ; son épouse mourut aussi à
Montsurvent, le 13 avril 1920.
Leur fils Léon-Edmond Boivin naquit 3 rue de Valois, le 2 janvier 1863. Le 28 janvier 1889, à Paris VIII, il demeurait 9 rue de l’Université, à Paris VII,
3 et 5 rue Palatine, Paris VI (juin 2022) |
et était employé de librairie chez son cousin Jean-Baptiste-Alexandre Jouvet (1833-1912), 5 rue Palatine, à Paris VII, du côté sud de l’église Saint-Sulpice, quand il épousa Jeanne-Louise Tanquerey, née 22 rue du Sentier, à Paris II, le 19 mars 1867, fille de Frédéric-Messie Tanquerey, négociant, et de Louise-Stéphanie Gihaut.
Après la mort de Charles Furne (1794-1859), libraire au 45 rue Saint-André-des-Arts, à Paris VI, une société en nom collectif avait été établie entre la famille Furne et Pierre Maubanc (1802-1864), directeur de la maison depuis 1848, pour la continuation de la maison de commerce.
Après le décès de Pierre Maubanc, Jean-Baptiste-Alexandre Jouvet, s’était associé dès 1865 à la maison Furne, qui devint « Furne, Jouvet et Cie, Libraires-Éditeurs ».
Jouvet était né le 6 août 1833 à
Blainville, fils de Louis-Alexandre Jouvet (1798-1879), cultivateur, et de
Sophie-Léocadie Labbé (1793-1864). Le 22 juin 1869, à Paris IX, il avait épousé
Marie-Louise Boivin (1849-1922), née le 5 avril 1849 dans la capitale et
décédée le 28 mars 1922 à Gouville-sur-Mer [Manche], fille de Louis-Auguste
Boivin, négociant en soie, né à Blainville le 18 novembre 1804 et décédé le 3
avril 1870 au 62 avenue de l’Impératrice, à Paris XVI, époux le 6 septembre
1841 de Louise-Joséphine Aubert, née à Paris le 3 juin 1806 et décédée le 14
décembre 1849 au 15 rue des Fossés Montmartre [rue d’Aboukir, Paris II] ;
Marie-Louise Boivin était la petite-fille du frère aîné de Simon-Pierre Boivin,
Jean-Baptiste Boivin, laboureur et navigant, né et décédé à Blainville,
respectivement le 18 avril 1862 et le 5 octobre 1834.
Après son mariage, Jouvet avait déménagé la librairie au 5 rue Palatine.
Il fut mis en liquidation judiciaire le 30 septembre 1897, et la librairie devint « Ancienne Librairie Furne, Combet & Cie Éditeurs » en 1898.
En 1906, Léon Boivin racheta la librairie, qui devint « Boivin & Cie, Editeurs ».
Sa marque d’éditeur fut dessinée par l’illustrateur Maurice Lalau (1881-1961).
Parmi les collections qui firent
sa réputation, on compte en particulier :
- Des livres d’histoire et des livres de contes, dont les cartonnages sont signés par Engel
1907 |
1908 |
1909 |
1910 |
1912 |
1917 |
1921 |
1921 |
1923 |
1924 |
1925 |
1926 |
1931 |
1932 |
1934 |
1936 |
1937 |
- « Les Vieilles Provinces de France »
1912 |
- « Voyages excentriques »
1917 |
- « Nouvelle Bibliothèque littéraire »
- « Collection médiévale »
1922 |
- « Les Romans de la jeunesse »
1925 |
- « Ce Qu’il Faut Connaître »
1927 |
- « Classiques populaires »
1929 |
- « Bibliothèque de la Revue des Cours et Conférences »
1931 |
Revue des Cours et Conférences, n° 1, 15 décembre 1921 |
La publication de la Revue des Cours et Conférences, fondée le 22 décembre 1892 par Lecène Oudin et Cie, éditeurs, 17 rue Bonaparte, à Paris VI, avait été suspendue pendant la Première Guerre mondiale : Léon Boivin reprit cette publication le 15 décembre 1921.
Jouvet était mort le 4 novembre 1912, en son château des Forges, à Linverville [Gouville-sur-Mer, Manche].
Au Congrès national du livre, qui
s’était tenu à Paris du 11 au 17 mars 1917, Léon Boivin avait présenté un impressionnant
rapport intitulé « La Technique du livre illustré moderne » (Congrès
national du livre. Paris, Cercle de la librairie, 1917, t. I, p. 131-166),
comportant en particulier une liste des principaux ouvrages illustrés de 1826 à
1916.
Chevalier de la Légion d’honneur en 1925, fondateur et président de l’Association des Coutançais de Paris, et hôte assidu du Souper des Vikings, banquet normand dont le premier a eu lieu à Coutances en 1933,
49 rue du Four, Paris VI (mai 2023) |
Léon Boivin mourut le 8 décembre 1937, 49 rue du Four, Paris VI ; son épouse mourut à Montsurvent le 13 janvier 1951.