Maison natale de Henry Meilhac : 2 rue de la Lingerie Photographie Charles Marville, 1865 [détail] |
D’une famille de la moyenne bourgeoisie, originaire
du village de Meilhac [prononcez « Mé-iak »], sur la commune de
Hautefage [Corrèze], Henry Meilhac est né le 23 février 1830 à Paris [Ier],
2 rue de la Lingerie, fils de François Meilhac, né à Argentat [Corrèze] le 9
floréal An VI [28 avril 1798], artiste peintre, et de Christine-Aimée Billaux (°
1808), mariés à Versailles [Yvelines], le 3 janvier 1837. Lors de leur mariage,
ces derniers reconnurent Henry pour leur enfant légitime, expliquant que
c’était « pour des motifs faciles à deviner » que sa mère avait été alors
appelée « Antoinette Chomé » dans l’acte de naissance.
[Henry Meilhac n’est pas né en 1831 –
ce que confirme son acte de naissance qui figure dans son dossier de
légionnaire -, comme l’ont prétendu les journaux contemporains de son décès,
date erronée que même Le Petit Larousse
illustré répète ! ; son père n’était pas libraire, contrairement à ce
qu’a affirmé Jules Claretie, sur la base d’une homonymie, dans La Vie à Paris -1899-, Paris, Eugène Fasquelle, 1900, p. 360]
Son grand-père paternel, Jean Meilhac, né le 17
août 1764 au village de Meilhac, fut reçu docteur en médecine de la Faculté de
Montpellier le 23 février 1789. Il exerça à Argentat et accueillit avec
enthousiasme les idées nouvelles de la Révolution ; il fut commissaire du pouvoir
exécutif près l’administration municipale. Le 2 brumaire An II [23 octobre
1793], il épousa, à Argentat, Jeanne Jourde, de dix ans sa cadette. A la
Restauration, il partit pour Paris, avec une carriole et un cheval, emportant
avec lui les livres les plus précieux de sa riche bibliothèque. Ces livres
constituèrent le premier fonds de l’échoppe de libraire qu’il installa provisoirement
entre les colonnades de l’École de médecine [VIe], puis, dès 1815, 11
rue du Cloître-Saint-Benoît [Ve, supprimée en 1855]. Ayant obtenu un
brevet de libraire le 20 juin 1820, il déménagea au 10 rue du
Cloître-Saint-Benoît, qui fut le rendez-vous des beaux esprits :
là se
réunissaient le chimiste François-Vincent Raspail (1794-1878), le mathématicien
Jacques-Frédéric Saigey (1797-1871) et autres savants de l’époque, dont Meilhac
fut l’éditeur et l’ami, Louis Hachette (1800-1864), le fondateur de la
librairie éponyme. En 1842, Meilhac acheta le fonds des ouvrages qu’avait
laissés le naturaliste Thomas-Edward Bowdich (1791-1824), célèbre par ses
voyages dans le nord-ouest de l’Afrique.
Installé au 14 rue du
Cloître-Saint-Benoît, Meilhac annonça son désir de cesser le commerce dans le Feuilleton du Journal de la librairie du
4 octobre 1845. Il vendit une partie de ses livres les mardi 20 et mercredi 21
novembre 1849 : Catalogue de livres
anciens et de quelques ouvrages modernes en nombre, provenant de la librairie de M. Meilhac. En 1853, à 89 ans, Meilhac
démissionna et vendit son fonds, du 28 avril au 12 mai, en 13 vacations : Catalogue des livres relatifs aux sciences
naturelles. Géologie, botanique, zoologie, médecine, et ouvrages divers,
qui composaient la librairie de M.
Meilhac (Paris, Delion, 1853, in-8, 104 p., 1.576 lots).
Après des études brillantes au collège
Louis-le-Grand, Henry Meilhac réussit volontairement à ne pas entrer à l’École
polytechnique et entra comme commis à la librairie de Louis Hachette, 12 rue
Pierre Sarrazin [VIe], puis au ministère des Finances, qu’il quitta
rapidement pour se consacrer au théâtre.
Le Journal pour rire, 20 novembre 1852 |
De 1852 à 1855, il donna dans Le Journal pour rire, sous le pseudonyme
de « Talin », des articles humoristiques agrémentés de croquis,
associé avec le dessinateur Abel Damourette (1812-1883).
En 1856, il débuta au théâtre du Palais-Royal par
des comédies : Garde-toi, je me garde !, La Sarabande du cardinal et Satania,
qui furent remarquées par plusieurs critiques. À propos de la première, Jules
Janin (1804-1874) écrivit, dans le Journal
des débats politiques et littéraires du 4 février 1856 :
« Il y avait dans cette salle, ordinairement
si remplie, assez peu de monde, et ce monde-là paraissait peu disposé à
s’amuser. Il y a comme cela des jours où le public boude, comme on dit, contre
son propre plaisir […].
Nous-même, dont le métier est d’écouter, nous
écoutons distraits. Bon ! tout à coup un mot bien trouvé nous dit :
Soyez attentif ! Bientôt une phrase en bel accent français, une ironie,
une façon de tourner la pointe en l’air et de la laisser retomber en mille
petites sagettes sur le nez de l’auditoire… Oh ! oh ! disons-nous,
qu’est-ce ? Un nouveau venu, j’en suis sûr […]. J’entends une voix humaine
et j’entrevois un écrivain à travers ces bourdes, ces saillies, ces velléités
de comédie en sevrage ! A coup sûr l’homme est jeune qui a fait ces quatre
premières scènes, et qui plus est il sait écrire. »
À propos de la deuxième, Jules Janin écrivit le
16 juin 1856 :
« L’auteur de ce joli petit pamphlet est un
jeune homme, il est nouveau dans l’œuvre, il a nom M. de Meilhac ; il ne
sait pas encore, et Dieu merci, le truc et le fion de son métier. Mais il a le
bel esprit, et sur ce bel esprit il compte pour se faire pardonner son
inexpérience. Avant peu vous verrez, s’il persiste à rester seul à sa tâche,
que M. de Meilhac aura bien fait de n’admettre personne à l’aider. Il est de
ceux qui marchent seuls, parce qu’ils savent où ils veulent aller. »
À propos de la troisième, Jules Janin écrivit le 27
octobre 1856 :
« Ici je voudrais dire un mot à un jeune
homme d’un véritable esprit qui se désole et qui se lamente. Il a nom M.
Meilhac […]. Hier encore Satania, sa
pièce nouvelle, applaudie à outrance, elle a disparu trois jours après par
l’ordre absolu et capricieux du parterre élégant, difficile, aristo du Palais-Royal.
Eh bien ! sans nier l’obstacle, au
contraire, en reconnaissant tout ce que cette disgrâce a d’imprévu et de trop
réel, M. Meilhac aurait tort de se décourager et de s’abandonner aux impressions
mauvaises […].
Au contraire, ami (dirons-nous à M. Meilhac),
relevez la tête et montrez-vous ce que vous êtes, un esprit courageux. En vain
le parterre vous maltraite, en vain il dédaigne et rejette votre comédie, en
vain il crie, il s’irrite, il vous blesse, il vous écrase… ; il ne
prévaudra pas, soyez-en sûr, contre un esprit sincère, contre un talent réel,
contre une énergique volonté à toucher le but. »
Meilhac composa ensuite de nombreuses pièces qui
eurent du succès, soit seul, soit en collaboration : avec Arthur Delavigne
(1831-1899), Eugène Cormon (1810-1903), William Busnach (1832-1907), Charles
Nuitter (1828-1899), Émile de Najac (1828-1889), Jacques Redelsperger
(1847-1930), Albert Millaud (1844-1892), Arnold Mortier (1843-1885), Philippe
Gille (1831-1901), Jules Prevel (1835-1889), Henry Brougham Farnie (1836-1889),
Louis Ganderax (1855-1940), Albert de Saint-Albin (1843-1901) et surtout
Ludovic Halévy (1834-1908), rencontré en 1860.
Avec Offenbach à vélocipède |
Avec ce dernier, - couple qu’on
baptisa « les Grévins du théâtre » -, il écrivit le livret des opéras
bouffes de Jacques Offenbach (1819-1880), La
Belle Hélène (1864), La Vie
parisienne (1866), La Grande Duchesse
de Gérolstein (1867), ainsi que le livret de l’opéra-comique Carmen (1875) ; les comédies Froufrou (1869) et Tricoche et Cacolet (1872) naquirent également de leur association.
Photographie BnF |
La liste de ses opéras bouffes, de ses opérettes,
de ses livrets, de ses opéras comiques, de ses pièces en un acte, de ses
comédies légères et de ses comédies de mœurs contient 89 titres, qui le
classèrent parmi les premiers auteurs dramatiques de son temps.
La Vie parisienne, 2 mai 1863 |
À partir de 1863, il donna des articles à La Vie parisienne, hebdomadaire
illustré, fondé cette année-là par Marcelin, pseudonyme du caricaturiste Émile
Planat (1829-1887), et dirigé par lui.
Il fut nommé chevalier (1869), puis officier de
la Légion d’honneur (1884) et fut élu à l’Académie française en 1888,
successeur naturel d’Eugène Labiche (1815-1888).
« Meilhac ne quitte jamais le boulevard, il
lui faut le bruit, le mouvement, le cri, la chanson, la poussière, les odeurs,
l’air particulier de la ville, sa fausse verdure, son activité de vie enfin,
c’est le condiment obligé de son œuvre. Aussi travaille-t-il surtout dehors, en
voiture, au restaurant, où il dîne dans un coin réservé de la salle commune,
seul presque toujours ; ou bien au Cirque, à l’Hippodrome, partout enfin
où les yeux occupés laissent l’esprit libre. […]
Il a longtemps habité, pendant la belle saison,
un restaurant du bois, pour entendre encore le bruit de la ville.
Aujourd’hui, il va jusqu’à Saint-Germain :
il occupe, au pavillon Henri IV, l’appartement où M. Thiers a rendu
l’âme ; la terrasse est son boulevard d’été. Bien que des amis de choix
partagent son court exil, il vient souvent dîner à Paris, presque toujours en
voiture ; il exècre le chemin de fer et son exactitude brutale. Il rentre
coucher à Saint-Germain pour travailler au réveil.
Au fond, Meilhac a horreur de la vie des champs,
il est de ceux qui prennent froid à la vue d’un pot de fleurs sur leur
fenêtre. »
(Adrien Chabot. « Henry Meilhac ». In Revue illustrée. Paris, Ludovic Baschet,
1888, t. V, p.223-224)
Henry Meilhac au billard |
Meilhac a changé trois fois de domicile, avec son
billard légendaire – qu’il vendit en septembre 1896, pour agrandir sa
bibliothèque - et ses livres.
10 cité de Trévise [deuxième immeuble à partir de la gauche] |
Il a longtemps occupé un entresol 10 cité de
Trévise [IXe], devant la fontaine. L’âge et la fortune l’ont conduit
30 rue Drouot [IXe], dans un logement plus vaste : là, pendant
neuf ans, il a complété sa superbe collection de livres. Le nombre de ces
derniers augmentant toujours, il a dû se transporter 10 place de la Madeleine
[VIIIe], à l’angle du boulevard du
même nom, au 2e étage, dans un immeuble de six étages
construit en 1815, dont le 5e était occupé par le
« grenier » de Jules Simon (1814-1896) et le rez-de-chaussée par un
bar. Au numéro 8 voisin se trouvaient la Pharmacie Virenque et les corsets de
Madame Léoty.
[Le domicile de Meilhac et de Simon est
bien le n° 10 place de la Madeleine – ce que confirment leurs actes de décès -,
et non le n° 7, comme l’a prétendu le marquis de Rochegude dans ses Promenades dans toutes les rues de Paris par
arrondissements (Paris, Hachette et Cie, 1910, VIIIe
Arrondissement, p. 11-12)]
Angle sud-est de la place de la Madeleine, avant 1903 |
Angle sud-est de la place de la Madeleine, après 1903 |
Statue de Jules Simon, devant les premier et deuxième étages du 10 et du 8 place de la Madeleine (après 1903) |
De G à D : deuxième étage des 10 et 8 place de la Madeleine (avril 2018) |
De son appartement, à l’angle sud-est de la
place, il avait vue sur l’entrée de l’église de la Madeleine et sur la fontaine
de Davioud, qui sera remplacée en 1903 par la statue de Simon : celle-ci fut
transférée en 1933 place du Guatémala [VIIIe], à l’arrière de
l’église Saint-Augustin.
Intérieur du restaurant Durand (1911) |
Pendant trente années, Meilhac prit ses repas au
restaurant Durand, 2 place de la Madeleine, fondé en 1836.
Les abords du restaurant Durand au moment de la sortie du général Boulanger, à 1 h. du matin, le 28 janvier 1889 Dessin de Louis Tynaire (1861-1942). In Le Monde illustré, 2 février 1889 |
Célèbre par
la visite du général Georges Boulanger (1837-1891), il ferma en 1914, après la reconstruction de l'immeuble en 1900.
Henry Meilhac chez lui, place de la Madeleine Photographie par Paul Cardon (1858-1941), dit "Dornac", v. 1890 |
« Le cabinet de travail de Meilhac est situé
au point le plus bruyant de Paris ; de sa fenêtre, il peut voir passer la
ville, on pourrait dire le monde.
La pièce, vaste, tendue de drap rouge, est
entourée de bibliothèques d’ébène, bourrées d’éditions rares. Il a, entre
autres, soigneusement enfermées dans un coffret d’émail, les premières éditions
de Molière et la collection de lithographies de Gavarni avec annotations et le
bon à tirer.
La petite table de marqueterie sur laquelle pose
sa main, dans le portrait de Delaunay, est une amie de jeunesse. Sur elle,
Meilhac a écrit toutes ses pièces, au mépris du grand bureau Louis XIV, qui
reste encombré de manuscrits et de livres dans un désordre pittoresque.
Il écrit sur de grandes feuilles de papier blanc
non rayé, toujours avec des plumes d’oie ; son écriture est franche,
nette, très lisible ; un peu dans la forme des écritures du dix-huitième
siècle.
Il n’est jamais entré chez lui, ni plume
métallique, ni timbre-poste, ni une lampe à huile. Il s’éclaire constamment
avec un candélabre à cinq bougies. Le papier à lettre, dont il fait grand
usage, porte en jarretière autour du chiffre : Lente dies, celeriter anni.
Deux tableaux dans la pièce, un portrait de
femme, tout un drame, et un Diaz argenté, souvenir du Petit Duc. […]
Meilhac n’observe en rien les principes de M. de
Buffon ; il n’a pas comme lui, en écrivant, le respect de ses
manchettes ; en pantoufles, à peine vêtu, il travaille en tordant
nerveusement le bouton d’or de sa manche, ou la patte de sa chemise,
s’interrompant souvent pour courir au téléphone ou caresser un chat couché sur
la cheminée, au pied de la pendule silencieuse.
A partir de quatre heures, le travail cesse, la
porte s’ouvre, le whist et le billard commencent. Du haut de la cheminée de la
salle, Molière, de son doux œil de bronze, semble contempler son confrère et
sourire aux carambolages qu’il manque.
La soirée s’achève au théâtre, toujours dans une
avant-scène, ou chez des amis sévèrement triés ; personne n’est moins
banal que lui. » (Ibid., p.
224-225)
Meilhac achetait souvent des livres en se rendant
aux Variétés ou au Palais-Royal, chez Fontaine, chez Morgand ou chez Conquet.
Il avait été un des premiers à courir après les Rétif
de la Bretonne et avait revendu son fameux Rétif complet au vicomte François-Joseph
Toustain de Richebourg (1780-1868), fils du censeur royal et ami de Rétif. Il
se sépara aussi de sa collection de toutes les pièces originales de Molière,
placées dans un somptueux coffret, surmonté d’un petit buste de Molière :
le coffret était resté en place, mais vide.
Son ex-libris circulaire [45 mm], gravé par
Stern, présente ses initiales « H M » superposées, entourées d’un
ceinturon portant la légende « • LENTE • DIES • CELERITER • ANNI • » [L’heure
est lente, les années passent vite].
Membre de la Société des Amis des livres à partir
de 1888, il fut l’auteur de l’une des onze notices de Paris qui crie. Petits métiers (Paris, Amis des livres, 1890, pet.
in-4, 30 dessins en couleurs de Pierre Vidal, tir. 120 ex.), publié par les
soins de Eugène Paillet (1829-1901).
Henry Meilhac mourut, célibataire, le mardi 6
juillet 1897, en son domicile de la place de la Madeleine :
« Depuis quelques mois, il ne quittait plus
que rarement son appartement. MM. Weill et Dieulafoy, ses médecins, le lui
avaient interdit, bien que le malade dût en souffrir dans ses vieilles
habitudes d’activité. Après avoir eu, au mois de novembre, une attaque
d’urémie, des soins empressés l’avaient pour une fois mis hors de péril, mais
un long repos était indispensable.
M. Henri Meilhac s’y résigna, et cette docilité
eut d’heureux résultats ; déjà l’on escomptait sa guérison
prochaine : le malade avait pu faire quelques sorties et notamment
assister, en qualité de directeur de l’Académie française, au service funèbre
du duc d’Aumale ; car, malgré sa faiblesse, il avait tenu à rendre hommage
à son illustre collègue.
Quelques jours après, M. Henri Meilhac était de
nouveau frappé par une attaque d’apoplexie, avec aphasie et paralysie du côté
droit. Un traitement énergique, auquel il se soumit sans résistance, parut
triompher encore de la maladie. M. Henri Meilhac se rétablit avec une rapidité
extraordinaire ; il fit quelques promenades au Bois et décida de partir
pour Saint-Germain, où une villa avait été louée pour lui par M. Ganderax.
Dimanche, après un repas très léger pris d’un
excellent appétit, le malade, dont la bonne humeur s’était accrue au reçu d’une
dépêche de Mme Réjane disant : “ Grand succès pour Froufrou. Heureuse d’en faire part à mon
cher patron, que je suis enchantée de savoir convalescent ”, décida de faire
une courte promenade en voiture. Mais, au moment de partir, un frisson subit le
saisit. Il dut s’aliter aussitôt.
Le docteur Weill appelé, se montra tout de suite
très inquiet. La nuit fut, en effet, fort mauvaise, car le mal faisait des
progrès rapides. Lundi, le docteur Dieulafoy fut appelé à son tour en
consultation ; mais les moyens énergiques employés pour soutenir le malade
furent inutiles, l’état de H. Meilhac s’aggravait toujours ; il fallut
enfin perdre tout espoir, le malade s’affaiblissait de plus en plus ; à
onze heures du soir [le mardi], il rendait le dernier soupir, sans paraître
souffrir, sans avoir repris connaissance. » (Le Monde artiste illustré, 11 juillet 1897, p. 437-438)
Après la messe en l’église de la Madeleine,
l’inhumation fut faite au cimetière Montmartre [21e division].
En
1900, sa sépulture fut ornée d’une statue de pleureuse, œuvre du sculpteur
Albert Batholomé (1848-1928).
De G à D : Ganderax et Meilhac (1889) |
Henry Meilhac avait institué Louis Ganderax son
légataire universel : il hérita donc de la fortune du maître, de ses
droits d’auteur et de sa bibliothèque.
Cette bibliothèque fut vendue en 1922 par
Ganderax, qui n’y avait apporté aucune modification, du mardi 25 au samedi 29
avril, en 5 vacations, dans une des salles des Galeries Georges Petit, 10 rue
de Sèze [IXe] : Bibliothèque
de feu Henry Meilhac, de l’Académie
française ([Paris], Lair-Dubreuil et Jules Meynial, [1922], in-8, [4]-148-[1]-[1 bl.]-[1]-[1 bl.] p., 787 + 2 doubles [bis] + 1
triple [ter] = 790 lots), dont Livres anciens [173 lots = 21,89 %], Romantiques
[270 lots = 34,17 %] et Livres modernes [347 lots = 43,92 %].
« On va vendre la bibliothèque de
Meilhac ; ce qui m’étonne, ce n’est pas qu’on la vende, c’est qu’il y
reste des livres ! Le bon Meilhac était l’homme le plus obligeant de la
terre, et pareil à plus d’un de ses héros, il ne savait rien refuser aux jeunes
femmes ; il en recevait une foule, dans son appartement de la place de la
Madeleine, et il était rare qu’une de ces jolies visiteuses n’empruntât pas
plusieurs bouquins. Vous connaissez la phrase : “ Je vous le rendrai, car,
moi, je rends les livres ! ” Meilhac souriait, il savait par expérience
qu’on rend parfois l’argent emprunté, mais qu’on ne restitue jamais les volumes
prêtés.
L’auteur de Ma
Camarade était trop heureux de voir évoluer autour de lui ces frivoles
créatures, ses modèles favoris, les bergères des Folies, dont il fut le
Watteau, et il leur pardonnait leurs larcins. De là vient sans doute que cette
bibliothèque ne comprenne que 700 numéros, mais ce sont des numéros de choix,
qui nous révèlent un Meilhac bibliophile : des éditions originales pour la
plupart. »
(Pierre Veber. « Les Livres de
Meilhac ». In Le Gaulois, 9
avril 1922)
Photographie Librairie Camille Sourget |
7. Beaumarchais. La Folle
Journée ou le Mariage de Figaro. Imprimerie de la Société typographique et
Paris, Ruault, 1785, in-8, 5 fig. de Saint-Quentin, mar. r., 3 fil., dos orné,
dent. int., tr. dor. sur bro. (Chambolle-Duru). 1.200 fr.
9. Boccace. Le Decameron.
Londres (Paris), 1757-1761, 5 vol. in-8, 5 front., portr., 110 fig. et 97
culs-de-lampe, mar. vert, 3 fil., dos orné de pointillé croisé, dent. int., tr.
dor. (Rel. anc.). 18.400 fr.
11. Bon Genre. Observations
sur les modes et les usages de Paris pour servir d’explication aux 115
caricatures publiées sous le titre de Bon Genre depuis le commencement du
dix-neuvième siècle. Paris, (La Mésangère), 1822, in-fol., 115 pl. grav. et
coloriées à la main, demi-veau brun, non rogné (Bauzonnet). De la bibliothèque
de P. Desq. 7.100 fr.
Photographie Librairie Camille Sourget |
22. Choderlos de Laclos. Les
Liaisons dangereuses. Londres, 1796, 2 vol. in-8, 2 front. et 13 fig., veau
granit, dent., dos orné, dent. int., tr. dor. (Rel. anc.). Pap. vélin. 4.000
fr.
24. Constant. Adolphe.
Paris, Treuttel et Würtz, Londres, Colburn, 1816, in-12, dos et coins mar.
vert, tête dor., non rog. (David). Grand pap. 720 fr.
38. Dorat. Les Baisers. La
Haye, Paris, Lambert et Delalain, 1770, in-8, mar. r., 3 fil., dos orné, doublé
de mar. bleu, large dent., tr. dor., étui (Thibaron-Joly). 2.800 fr.
46. Fénelon. Les Aventures
de Télémaque. Imprimerie de Monsieur, 1785, 2 vol. in-4, mar. vert, fil.,
fleurons d’angles, dos ornés à petits fers, dent. int., tr. dor. (Rel. anc.).
3.450 fr.
50. Galerie dramatique par Joly (Petite). Paris, Martinet, 11 vol. in-8, 1.637 pl., dos et coins veau fauve, dos ornés, non rog. (Champs). 2.450 fr.
53. Goya. Les Caprices.
(Madrid, 1799), 80 pl., in-4, mar. grenat, 3 fil., dos orné, dent. int., tr.
dor., sur bro. (Chambolle-Duru). 5.200 fr.
58. Histoire du vieux et du
nouveau Testament. Anvers, Mortier, 1700, 2 vol. in-fol., mar. r. à long grain,
petite grecque et dent. de lotus, dos orné à petits fers et de mosaïque de mar.
vert, doub. et gardes de moire vert d’eau, tr. dor. (Bozerian). Grand pap.,
avant les clous. 3.550 fr.
Exemplaire de Henry Meilhac, avec son ex-libris Photographie Librairie Le Feu follet |
62. Imbert. Le Jugement de Pâris,
poëme en IV. chants. Amsterdam, 1772, in-8, titre et 4 fig. par Moreau, mar.
bleu, fil., dos orné, dent. int., tr. dor. (Chambolle-Duru). Grand papier.
65. La Bruyère. Les
Caractères de Théophraste, traduits du grec. 9e édition. Paris,
Estienne Michallet, 1696, in-12, mar. r. jans., dent. int., tr. dor.
(Trautz-Bauzonnet). 620 fr.
68. La Borde. Choix de
chansons. Paris, De Lormel, 1773, 4 tomes en 2 vol. in-8, 4 front., portr., 109
fig., mar. bleu, dent., dos orné, doublé de mar. fauve, dent., tr. dor.
(Cuzin). 12.000 fr.
70. La Fayette. La Princesse
de Clèves. Paris, Claude Barbin, 1678, 4 parties en 2 vol. in-12, mar. vert,
comp. de fil. à la Duseuil, dos orné, dent. int., tr. dor. (Capé). Ex. de
Bancel. 2.820 fr.
72. La Fontaine. Œuvres
complettes. Paris, Lefèvre, 1814, 6 vol. in-8, mar. bleu à long grain, comp. de
fil. et dent., dos ornés, dent. int., tr. dor. (Thouvenin). Un des 30 ex. sur
gd. pap. vélin, fig. de Moreau avant la lettre. 2.800 fr.
Le Rat de ville et le Rat des champs [détail] |
74. La Fontaine. Fables
choisies. Paris, Desaint et Saillant, 1755-1759, 4 vol. in-fol., front. et 275
fig. par Oudry, mar. gris bleu, 3 fil., dos orné, dent. int., tr. dor. (Derome
le père). Premier tirage sur grand papier dit « Royal », tiré à 50
ex. 15.500 fr.
Les Lunettes [détail] |
75. La Fontaine. Contes et
nouvelles en vers. Amsterdam, 1762, 2 vol. in-8, mar. r., fil. et pointillé,
milieux dor., mosaïque de mar. bleu aux angles et aux milieux avec orn. dor.,
dos orn., dent. int., tr. dor. (Thibaron). Éd. des Fermiers généraux. 3.100 fr.
76. La Fontaine. Contes et
nouvelles en vers. Paris, Didot, 1795, 2 vol. in-4, grand pap. vélin, mar. r.,
3 fil., dos orn., dent. int., têtes dor., non rog. (Meyer). 4.000 fr.
78. La Rochefoucauld. Réflexions
ou sentences et maximes morales. Paris, Claude Barbin, 1665, in-12, front.,
mar. brun, 3 fil. à froid, dent. int., tr. dor. (Dumergue). 785 fr.
81. Le Sage. Histoire de Gil
Blas de Santillane. Dernière édition. Paris, Libraires associés, 1747, 4 vol.
in-12, 32 fig., mar. r., 3 fil., dos orné, dent. int., tr. dor.
(Chambolle-Duru). 560 fr.
86. Longus. Les Amours
pastorales de Daphnis et Chloé. S. l. (Paris, Quillau), 1718, in-8, mar. r.,
fil., dos orné, dent.int., doublures et gardes de soie bleue, tr. dor. (Rel.
anc.). 4.000 fr.
89. Marguerite de Navarre.
Les Nouvelles de. Berne, Nouvelle Société typographique, 1780, 3 vol. in-8,
mar. vert, 3 fil., fleur d’angles, dos orn., dent. int., non rog. (Thibaron-Joly).
Ex-libris Saint-Geniès. 1.800 fr.
100. Molière. Les Œuvres.
Paris Étienne Loyson et Charles de Sercy, 1666, 2 vol. in-12, 2 front., mar. r.
jans., doublé de mar. bleu, fil. et dent., fleurons d’angles, tr. dor. (Motte).
3.480 fr.
101. Molière. Œuvres. Paris,
Denys Thierry et Claude Barbin, 1674-1675, 7 vol. in-12, mar. r., comp. de fil.
à la Duseuil, dos orné, dent. int., tr. dor. (Capé). 3.450 fr.
102. Molière. Œuvres. Paris,
1734, 6 vol. in-4, portr., fleuron, 33 fig., 198 vign. et culs-de-lampe, mar.
r., 3 fil., dos orné, dent. int., tr. dor. (Capé-Masson Debonnelle). 4.900 fr.
103. Molière. Œuvres, avec
des remarques grammaticales, des avertissements et des observations sur chaque
pièce, par Bret. Paris, Compagnie des libraires associés, 1773, 6 vol. in-8,
portr. et fig., mar. vert, 3 fil., dos orné, dent. int., tr. dor. (Derome).
Figures de Moreau le Jeune avant la lettre. De la vente Gosford (1882, 7.800
fr.). 40.500 fr.
108. Montaigne. Essais.
Bourdeaux, P. S. Millanges, 1580, 2 vol. in-8, vélin, tr. rouge. Court de
marges. 4.700 fr.
Marque au titre |
109. Montaigne. Les Essais.
Paris, Michel Sonnius, 1595, in-4, mar. brun jans., dent. int., tr. dor.
(Chambolle-Duru). Ex. avant le carton. 3.500 fr.
116. Ovide. Les Métamorphoses
en latin et en françois. Paris, Barrois, 1767-1771, 4 vol. in-4, mar. bleu,
fil., dos orn., dent. int., tr. dor. (Chambolle-Duru). 3.250 fr.
117. Pascal. Les
Provinciales. Cologne, Pierre de la Vallée, 1657, in-4, mar. olive jans., dent.
int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Lettres et pièces ajoutées. Ex. de J. H.
Basse. 1.005 fr.
Photographie BnF |
126. Pigal, Pajou et Arago.
Anciens proverbes. Paris, Noël et Dauty, in-4, 66 feuilles de texte explicatif
et 66 pl. lith. et coloriées, toile, tr. jasp. 390 fr.
127. Plaisirs de l’Isle
enchantée (Les). Paris, Imprimerie royale, 1673, 9 pl. – Relation de la feste
de Versailles du 18 juillet 1668. Paris, Impr. royale, 1679, 5 pl. – Les
Divertissemens de Versailles donnez par le Roy à toute sa cour au retour de la
conqueste de la Franche-Comté en 1674. Paris, Impr. royale, 1676, 6 pl.
Ensemble en 1 vol. in-4, mar. r., 3 fil., comp. de fil. à la Duseuil, chiffre
aux angles, dos orn., dent. int., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Louis XIV.
2.700 fr.
129. Prévost. Mémoires et
avantures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde. Amsterdam, Aux
dépens de la Compagnie, 1731, 7 tomes en 4 vol. in-12, mar. bleu jans., doublé
de mar. brun, large dent., tr. dor. (Thibaron-Joly). Le tome VII contient
l’édition originale de Manon Lescaut. 1.700 fr.
131. Prévost. Histoire de
Manon Lescaut et du chevalier Des Grieux. Paris, Didot, 1797, 2 vol. in-18,
mar. r., 3 fil., dos orn., doubl. mar. bleu, fil. et large dent., tr. dor.,
étui (Cuzin). 1 des 100 sur grand papier. 2.600 fr.
136. Racine. Œuvres
complètes. Paris, Agasse, 1807, 7 vol. in-8, mar. r. à long grain, comp. de
fil. et dent., dos orn., dent. int., tr. dor. (Bozerian Jeune). Au chiffre de
Caroline-Ferdinande-Louise de Bourbon, duchesse de Berry. 2.500 fr.
138. Regnard. Œuvres. Paris,
Pierre Ribou, 1708, 2 vol. in-12, front., fig., mar. r., milieux dorés, doublé
de mar. bleu, large dent., tr. dor. (Thibaron). 755 fr.
141. et 142. Rétif de la Bretonne. Le Paysan perverti. La Haie, Esprit,
1776, 4 vol. in-12. – La Paysanne pervertie. La Haie et Paris, Veuve Duchesne,
1784, 4 vol. in-12. Mar. rouge, 3 fil., dos orn., dent. int., tr. dor. (David).
2.500 fr.
161. Térence. Les Comédies.
Paris, Jombert, 1771, 3 vol. in-8, front. et 6 fig. de Cochin, mar. r., fil.,
dos orné, dent. int., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Calabre. Grand pap.
3.850 fr.
166. Vernet (Horace). Incroyables et merveilleuses. (Paris, v. 1820). 33 pl. grav. par Gatine et coloriées, in-fol., demi-mar. vert (Rel. anc.). 2.000 fr.
169. Voltaire. Œuvres
complètes. (Kehl), Société typographique, 1785-1789, 70 vol. in-8, front. par
Moreau, portr., 93 fig. et 12 portr. par Moreau, mar. vert, fil., dos orné,
dent. int., tr. dor. (Rel. anc.). 3.920 fr.
171. Voltaire. Romans et
contes. Bouillon, Société typographique, 1778, 3 vol. in-8, veau marbr., dent.,
dos orn., dent. int., tr. dor. (Rel. anc.). Avant les numéros. 3.500 fr.
172. Voltaire. Zadig ou la
destinée. Paris, Amis des livres, 1893, in-4, ill. couleurs, debr., couv. 1 des
115 ex. 2.000 fr.
173. Watteau. Figures de
différents caractères de paysages. Paris, Audran, s. d. (v. 1735), 2 tomes en 1
vol. in-fol., veau marbré, dent., dos orné, tr. marbrée (Rel. anc.). 14.500 fr.
179. Balzac. Les Cent Contes
drolatiques colligez ès abbaïes de Touraine. Paris, Charles Gosselin, 1832 et
1833, 2 vol. in-8, couv. impr. avec encadr. rouge sur papier quadrillé. –
Paris, Éd. Werdet, 1837, in-8, couv. jaune [non citée par Vicaire]. Ensemble 3
vol. in-8, mar. grenat, 6 fil., dos orn., 6 fil. int., tr. dor. sur bro., couv.
cons. (Chambolle-Duru). 1.800 fr.
180. Balzac. Les Contes
drolatiques. 5e ed. Paris, Société générale de librairie, 1855,
in-8, fig., mar. vert, fil. gras et maigre, comp. de 5 fil., dos orn., dent.
int., tr. dor. sur bro. (Cuzin). 1er tirage sur papier de Chine à
quelques ex. 7.000 fr.
211. Chénier (André).
Poésies. Paris, Baudouin, 1820, in-12, cuir de Russie, fil. gras et maigre,
dent. à froid, dos orn., dent. int., tr. dor. (Lefebvre). Des bibliothèques
Nodier, Pixerécourt, A. Martin et G. Bolle où Meilhac l’a payé 50 fr. en mai
1849. 6.800 fr.
242. Gautier (Théophile).
Mademoiselle de Maupin. Paris, Renduel, 1835-1836, 2 vol. in-8, mar. r. jans.,
dent. int., tr. dor. (Reymann). Édition originale. 1.900 fr.
308. Mérimée. Carmen. Paris,
Michel Lévy, 1846, in-8, mar. orange jans., dent. int., tête dor., non rog.,
couv. cons. (Canape rel., Domont dor.). Édition originale. La couv. porte 1847.
Ex. de J. Noilly. 5.600 fr.
362. Stendhal. Le Rouge et le
Noir. Paris, Levavasseur, 1831, 2 vol. in-8, vign. sur les titres, dos et coins
veau rouge, dos ornés, têtes jasp., tr. ébarb. (Rel. romantique). Édition
originale. 2.030 fr.
364. Stendhal. La Chartreuse
de Parme. Paris, Ambroise Dupont, 1839, 2 vol. in-8, demi-veau fauve, dos
ornés, tr. marbr. (Rel. romantique). Édition originale. 3.000 fr.
Photographies Librairie Camille Sourget |
388. Caricature (La). Journal
fondé et dirigé par Ch. Philipon. Paris, Aubert, 1831-1835, 10 vol. in-fol.,
524 pl. coloriées ou en noir, demi-toile r., non rog., couv. cons. 6.000 fr.
390. Daumier (H.). Les Cent
Robert Macaire. Paris, Aubert, 100 lith. montées sur onglets, in-fol., dos et
coins mar. rouge. 2.200 fr.
L'Atelier du lithographe |
440. Gavarni. Œuvre composée
de 5.000 pièces de divers tirages. Ensemble 25 vol. demi-rel. (Petit) et le
reste en feuilles. Provenant en partie de Édouard Bocher. 19.100 fr.
473. Baudelaire (Charles).
Quinze histoires d’Edgar Poë. Ill. de Louis Legrand. Paris, Amis des livres,
1897, in-4, mar. vert à long grain, dos et coins, non rog., couv. cons. (Paul
Vié). 1 des 50 ex. des membres titulaires. 2.500 fr.
555. Flaubert. Salammbô.
Paris, Michel Lévy, 1863, in-8, dos et coins mar. rouge, dos orn., tête dor.,
non rog. (Raparlier). Éd. originale sur pap. de Holl. Envoi de l’auteur à
Meilhac. 2.050 fr.
556. Flaubert. L’Éducation
sentimentale. Paris, Michel Lévy, 1870, 2 vol. in-8, dos et coins mar. brun,
têtes dor., non rog. (Raparlier). Édition originale sur papier de Hollande,
avec sur le faux titre du tome I cet envoi autographe : « mauvais
titre ? Le véritable titre aurait dû être “ Les Fruits secs ” ? Je
soumets cette observation au confrère Meilhac qui s’entend aussi bien à nommer
les œuvres qu’à les faire. son tout dévoué G. Flaubert. ». 2.750 fr.
681. Maupassant. La Maison
Tellier. Paris, Victor Havard, 1881, in-12, mar. r., 3 fil., dos orn., dent.
int., doublé de mar. vert, comp. de fil. et fleurons d’angles, gardes de soie,
broch., tr. dor. sur broch. (Marius Michel). Éd. originale. 1 des 25 sur pap.
de Hollande. 3.000 fr.
688. Maupassant. Monsieur
Parent. Manuscrit autographe signé, de 41 feuillets écrits recto, in-4, vélin,
fil. et fleurons dor. 6.700 fr.
La vente s’est terminée sur un total de 465.152
francs.
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