samedi 4 décembre 2021

Arthur Dinaux (1795-1864), l’un des hommes les plus érudits du nord de la France

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Valenciennes, rue du Grand Fossart (septembre 2020)

Arthur-Martin Dinaux vit le jour à Valenciennes [Nord], rue du Grand Fossart, le 24 fructidor An III [10 septembre 1795]. Il est parfois confondu avec son frère cadet, Jules-André, qui épousa Marie-Françoise des Arsis et qui, dès lors, se fit appeler « chevalier Dinaux des Arsis » et demeura au château du Ronceray, à Marigné-Laillé [Sarthe].


Leur mère, Félicité-Aimée Tribou, née à Cambrai [Nord] en 1769, mourut à Valenciennes, 16 et 17 rue des Foulons, le 15 juillet 1846. On a conservé d’elle un vaudeville en un acte intitulé Le Panache blanc, ou la Fête de la reconnaissance (Valenciennes, Lemaître, 1824, in-8), composé à l’occasion des victoires remportées en Espagne par l’armée française, et représenté pour la première fois sur le théâtre de Valenciennes, le 18 février 1824, pour l’entrée en cette ville du régiment des hussards du Jura, revenant d’Espagne.

Leur père, Martin-Antoine-Joseph Dinaux, était né aussi à Cambrai, le 22 avril 1769, fils de Augustin-Joseph Dinaux, greffier de l’archevêché, et de Françoise-Pélagie-Joseph Dechy. Il fut baptisé le lendemain de sa naissance en l’église Saint-Aubert de Cambrai, détruite en 1792. Il vint s’établir à Valenciennes pour faire le commerce de batistes [toiles de lin utilisées en lingerie, du nom de leur inventeur, Baptiste de Cambrai], devint adjoint au maire, juge suppléant au tribunal de commerce et membre de la chambre consultative de commerce, avant d’être nommé chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur le 12 août 1823. Il mourut à Valenciennes, 15 rue des Foulons, le 15 octobre 1851.

Bibliothèque et Collège, Cambrai

Le jeune Arthur Dinaux fit ses études à Cambrai, au collège communal dirigé par l’abbé Charles Desenne, chanoine de la cathédrale et oncle du dessinateur Alexandre Desenne (1785-1827), lui-même fils d’un libraire. Dinaux obtint le prix d’algèbre en 1810 et reçut un exemplaire en veau marbré de Le Plutarque de la jeunesse, ou Abrégé des vies des plus grands hommes de toutes les nations (Paris, Le Prieur, 1806, 2 vol. in-12, 212 portraits).

Devenu négociant à Valenciennes, Dinaux épousa, le 24 novembre 1817, Désirée-Augustine Thomas, née à Paris le 14 floréal An VIII [4 mai 1800], fille d’un négociant fortuné, Nicolas-Toussaint Thomas, qui était décédé à Paris le 11 février 1814, et de Madeleine-Suzanne Fourneret. Le couple s’installa au 12 rue Bracquemart [rue Henri Lemaire], dans « une très-belle et spacieuse maison […] proche de la rue Delsault, centre du commerce, avec grande cour, porte cochère, écuries et beaux batimens nouvellement et solidement construite, composée de plusieurs grandes caves ; au rez-de-chaussée, d’un achat, grand magasin, cuisine, salle d’entrée, salle à manger, salon, tous en partie planchéiés, tapissés et lambrissés, ainsi que huit chambres hautes, avec différentes alcoves, armoires après-place, bas de buffet, cheminées et appuis de fenêtre en marbre, boiseries de cheminée, quatre mansardes, un vaste grenier » [sic] (Feuille de Valenciennes. Valenciennes, J. B. Henry, 1807, t. II, p. 51).

Désirée-Augustine Thomas eut trois enfants : Alix-Suzanne-Augustine et Alexandre-Arthur-Martin naquirent rue Bracquemart, respectivement le 14 mars 1819 et le 26 février 1821 ; Rose-Berthe-Félicité-Clémentine-Blanche est née le 7 avril 1826 rue des Foulons.

Dégagé des soucis matériels de l’existence par sa fortune, le jeune négociant put se livrer à ses goûts littéraires, qu’il tenait de sa mère.


Photographies Médiathèque de Valenciennes

Le samedi 1er décembre 1821, il fit paraître le premier numéro d’un journal intitulé Petites Affiches, qu’il avait fondé avec Aimé Leroy (1793-1848), homme de lettres et futur bibliothécaire de la ville, et Stanislas Dubois (1797-1869), avocat : le journal paraissait les mercredis et les samedis de chaque semaine ; il fit place à L’Echo de la Frontière, le 4 mars 1829.

Photographie Christophe Hüe

En 1822, Dinaux présenta à la Société d’Émulation de Cambrai sa Bibliographie cambrésienne, ou Catalogue raisonné des livres et brochures imprimés à Cambrai, suivant l’ordre chronologique des imprimeurs de cette ville (Douai, Wagrez aîné, 1822, in-8), qui lui valut une médaille d’or de la valeur de 200 francs.

Ce fut Dinaux qui dirigea les premières fouilles archéologiques faites à Famars [Nord], de 1822 à 1825, et à Bavay [Nord], de 1824 à 1829. 

Photographie Librairie Archives du Nord

Sa Notice historique et littéraire sur le cardinal Pierre d’Ailly, évêque de Cambrai au XVe siècle (Cambrai, S. Berthoud, décembre 1824, in-8) remporta une médaille d’or dans le concours proposé par la Société d’Émulation de Cambrai.

En 1827, Dinaux donna L’Indicateur valenciennois, almanach historique, statistique, administratif, judiciaire et commercial de l’arrondissement de Valenciennes (Valenciennes, Lemaître, 1827-1831, 3 vol. in-12).

Photographie Edmée Librairie


En 1829, il fonda, avec Aimé Leroy et le Docteur André Le Glay (1785-1863), les
Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique (Valenciennes, Bureau des Archives, 1829-1860, 18 vol. in-8), dans lesquelles il publia de très nombreux articles, dont « Trouvères cambrésiens » (1833, t. III, p. 128-182), première partie des Trouvères, jongleurs et ménestrels du nord de la France et du midi de la Belgique, dont la quatrième et dernière partie ne fut publiée qu’en 1863 : I. Les Trouvères cambrésiens (Paris, Techener, 1837), II. Les Trouvères de la Flandre et du Tournaisis (Paris, Techener, et Valenciennes, Bureau des Archives du Nord, 1839), III. Les Trouvères artésiens (Paris, Techener, et Valenciennes, Bureau des Archives du Nord, 1843), IV. Les Trouvères brabançons, hainuyers, liégeois et namurois (Paris, J. Techener, et Bruxelles, F. Heussner, 1863).

Dans le Bulletin du bibliophile (n° 18, octobre 1841, p. 810-819 ; n° 20, décembre 1841, p. 912-917 ; n° 1, janvier 1842, p. 14-19 ; n° 2 et 3, février et mars 1842, p. 63-68), Dinaux publia « Voyage dans une bibliothèque de province » :

« Le prix d’une bibliothèque est donc d’un double avantage en province, où la rareté des gens de mérite se fait de plus en plus sentir depuis que Paris absorbe la fleur de toutes les spécialités et écrême, pour ainsi dire, à son profit, les populations des départemens. C’est pour contre-balancer, autant qu’il a été en nous, cet inconvénient de la vie provinciale, que nous avons depuis long-temps réuni une bibliothèque assez vaste pour nous représenter des mérites de tous les genres, et assez variée pour satisfaire notre amour du changement. Nous ne passons pas un jour sans faire plusieurs promenades dans trois vastes salles qui contiennent nos livres imprimés et manuscrits, et non sans en palper et en feuilleter un grand nombre. Les uns nous occupent par leur âge, leur forme, leur origine, leurs illustrations et leurs possesseurs, les autres par leur contenu, purement et simplement. Il y a toujours pour nous un nouveau plaisir à goûter, dans ces promenades, au milieu de toute cette foule choisie et rassemblée péniblement par nous : notre imagination ressuscite les auteurs, rebâtit les siècles, rapproche les distances, et nous voyageons, parcourons les âges et le monde avec une facilité que la vapeur n’a pas encore la puissance de nous donner. » [sic] (Bulletin du bibliophile, n° 18, octobre 1841, p. 812-813)


 

Sa Description des fêtes populaires données à Valenciennes les 11, 12 et 13 mai 1851, par la Société des Incas parut en 1856 (Lille, Ernest Vanackere, gr. in-8, grav.).

Dinaux fit partie de plusieurs Sociétés littéraires de la France et de la Belgique : Société d’Émulation de Cambrai (1823), Académie de peinture, sculpture et architecture de Valenciennes (1824), Société des Antiquaires de France (1825), Société d’Agriculture, Sciences et Arts de Valenciennes (1833), Société des Antiquaires de la Morinie (1833), Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut (1834), correspondant du ministère de l’Instruction publique pour les recherches historiques (1834), Société des Bibliophiles belges (1835), Société des Antiquaires de Picardie (1836), Société d’Agriculture, Sciences et Arts de Douai (1838), Commission historique du Nord (1839), Société des Belles-Lettres de Saint-Quentin (1844), Société d’Agriculture, Sciences et Arts de Lille (1844), Académie royale de Belgique (1846), Société de l’Histoire de France (1849), Société d’Histoire et d’Archéologie de Chalon-sur-Saône (1850), Société académique d’Arras (1851), Société archéologique de l’arrondissement d’Avesnes (1852), Société dunkerquoise (1853), Académie des Sciences et Belles-Lettres de Bordeaux (1855), Académie d’Archéologie, Sciences et Arts de l’Oise (1858), Cercle archéologique de Mons (1858), Société liégeoise de littérature wallonne (1858), Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (1858), Institut archéologique liégeois (1860).

Photographie BnF

Il fit partie de la Société bruxelloise « Les Agathopèdes » [Bons Enfants], fondée en 1846 : Société de gens d’esprit qui se réunissaient périodiquement « pour dire des folies et mourir de rire ». En entrant dans cette société, on choisissait un nom d’animal : le grand maître était le « cochon ». Quoique leur Annulaire [Annuaire] porte « Cycle IV » [1850], il n’a été précédé par aucun autre.  

Arthur Dinaux, par Louis-Eugène Coedes (1810-1906)

 
Dinaux avait commencé ses achats de livres dès 1814, à Paris, en Belgique, en Hollande, en Allemagne, et jusqu’en Espagne.

« 1.° Ma bibliothèque contient 18,000 à 20,000 volumes, parmi lesquels je compte environ 100 manuscrits.

2.° J’ai quelques incunables, une assez grande quantité de livres imprimés dans le 15.e siècle, entr’autres trois opuscules sortis des presses de Jehan de Liège, à Valenciennes, goth. sans date, mais de 1499-1500, premiers monuments typographiques élevés dans tout le nord de la France et la zone méridionale de la Belgique. Je possède plusieurs centaines d’Elzevirs, soit qu’ils portent le nom de cette famille célèbre, soit que, sous des noms de libraires de Hollande ou de Belgique, ils soient seulement sortis de leurs presses, ce qui reconnaissable par les marques, fleurons, lettres grises et l’œil même du caractère. J’ai également des volumes sortis des presses Aldines, en caractères carrés et en lettres italiques. Je possède des Bodoni en italien et en français, des Didot, des Barbou, des Baskerville, des Brindley, des Foulis, et autres curiosités bibliographiques dont l’énumération serait un peu longue. Beaucoup d’exemplaires en grand papier ou en papier de Hollande.

3.° Je n’ai d’imprimés sur vélin que les livres d’heures chargés de vignettes, gravures sur bois et encadrements, à l’usage des fidèles du commencement du 16.e siècle, et imprimés par Simon Vostre et autres éditeurs parisiens, et quelques ouvrages récents, faits par moi, tirés sur vélin comme exemplaires uniques d’auteur. Telle est ma Notice sur mademoiselle Duchesnois, etc. J’ai beaucoup de livres sur papier de couleur, quelques-uns sur papier de Chine, papier de paille et autres singularités qui, selon moi, valent assez peu d’être mentionnées.

4.° Mes manuscrits consistent en quelques-uns de ces livres classés dans les preces piæ, avec des enjolivements et ornements dorés et rehaussés d’azur, et en plusieurs livres sur l’histoire du pays […]. Mais les manuscrits les plus curieux que je possède, tous sur vélin, sont ceux que j’ai achetés à la vente du doyen de Saint-Amand, ancien prieur de l’abbaye de Saint-Martin, de Tournai, qui en avait sauvé les manuscrits. […]

5.° Ma collection la plus nombreuse consiste en livres sur l’histoire de la contrée, y compris les Pays-Bas, l’Artois, etc. J’ai cherché à rassembler tout ce qui a été écrit sur ces pays et mes recherches se sont étendues sur les œuvres même des hommes du pays (bien que sur des matières étrangères), imprimées et manuscrites. Ma collection la plus complète qui vient ensuite est celle des livres d’emblèmes et devises, que je regarde comme la plus considérable qu’un amateur ait pu réunir. Je possède 5 à 600 volumes de ce genre, en toutes langues, et que j’ai recueillis moi-même en tous lieux, depuis le centre de l’Espagne jusqu’au fond de la Hollande. J’ai même des emblèmes en manuscrits. J’ai une réunion assez curieuse de livres à figures, de mélanges de littérature, de proverbes, de facéties et en général de livres dont les titres, la matière traitée, la singularité personnelle des auteurs, offrent quelque chose d’excentrique et de bizarre. Ma bibliothèque est plutôt composée de petits livres que d’in-folio que je trouve plus volontiers dans les bibliothèques publiques où je vais les consulter. Je n’ai de ce format que les livres indispensables pour le travail journalier. Je possède une assez grande quantité de productions espagnoles imprimées dans les Pays-Bas, pendant la domination des successeurs de Charles Quint. Une réunion de livres que je chéris encore parmi mes petites collections, c’est celle des volumes qui ont appartenu à de grands personnages et qui portent des traces écrites de leur séjour dans leurs mains, ou au moins les armes de leurs nobles maisons. J’ai beaucoup de ces espèces de reliques.

6.° Je n’ai pas de catalogue. Mes livres sont rangés suivant l’ordre méthodique bibliographique adopté par Brunet, avec quelques modifications qui m’appartiennent, de manière que je puisse trouver instantanément la moindre brochure. Beaucoup d’entr’eux et les plus curieux surtout sont annotés de ma main sur des gardes et ont reçu quelques indications sur leur origine, leur rareté ou sur les diverses éditions qui en ont été faites.

Enfin j’ai des livres provenant des bibliothèques du cardinal de Bourbon, dit roi de la Ligue, sous le nom de Charles X, de De Thou, de Fouquet, de Colbert, de Philippeaux, du duc de La Vrillière, de Bignon, de Balesdens, de Baluze, de Gui Bertin, de Gui Coquille, de Tournefort, de Naigeon, des familles de Soubise, de Croy, d’Aremberg, de Saint-Aignan, et de la Malmaison, etc., etc., tous avec des signatures et quelquefois des notes, et de plus quelques volumes remarquables par l’antiquité ou l’originalité et la richesse des reliures. » [sic]

(« Bibliothèque de M. Arthur Dinaux ». Dans Annuaire statistique du département du Nord. Lille, L. Danel et Vanackere, 1844, p. 74-76)

À Valenciennes, les Dinaux étaient séparés de toute leur famille : en 1857, ils choisirent de se rapprocher de leurs deux filles, mariées et demeurant à Paris. Ne voulant pas habiter la capitale, ils choisirent Montataire [Oise], où Arthur Dinaux, chevalier de la Légion d’honneur depuis le 1er janvier 1853, termina son existence le 15 mai 1864.

Eugène Bouly (1804-1884), l’historien de Cambrai, lui avait écrit, lors de son déménagement de Valenciennes à Montataire : « Bon courage, mon cher compatriote ! Emballez, emballez vos livres, c’est là un vrai travail d’Hercule. Je plains la ville de Valenciennes, je plains le département du Nord qui perdent, sans contredit, la plus précieuse Bibliothèque particulière qui s’y soit jamais trouvée, et qui certainement ne verront plus rien de semblable se former dans leur sein. » [sic]

La bibliothèque, les estampes et la collection de lettres autographes de Dinaux furent dispersées après sa mort en plusieurs ventes publiques successives.


 

La première partie de la bibliothèque fut dispersée du jeudi 20 octobre au samedi 19 novembre 1864, en 26 vacations, à la Maison Silvestre, salle n° 1, 28 rue des Bons-Enfants : Catalogue de la bibliothèque de feu M. Arthur Dinaux, chevalier de la Légion d’honneur, membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, de la Société des Antiquaires de France et d’un grand nombre de Sociétés savantes. – Première partie (Paris, Mme Bachelin-Deflorenne, 1864, in-8, XVI-436 p., 4.500 + 18 doubles [bis] + 1 triple [ter] = 4.519 lots), dont Théologie [541 lots = 11,97 %], Jurisprudence [12 lots = 0,26 %], Sciences et Arts [464 lots = 10,26 %], Beaux-Arts [562 lots = 12,43 %], Emblèmes [540 lots = 11,94 %], Mélanges [104 lots = 2,30 %], Belles-Lettres [225 lots = 4,97 %], Poésie [1.042 lots = 23,05 %], Histoire [1.029 lots = 22,77 %]. Avec une notice par Gustave Brunet (1805-1896).


46. Saint Augustin. De la cité de Dieu. Abbeville, Jehan Dupré et Pierre Gérard, 1486, gr. in-fol. goth., peau de truie gauff., fig. sur bois. Premier livre français imprimé à Abbeville. Il faudrait un deuxième vol. d’une autre date.

Photographie Université de Liège

146. Stimulus divini amoris. Paris, Georges Mittelhus, 1493, in-8 goth., dem.-rel. Avant les rubriques, c’est-à-dire avant que les lettres rouges aient été appliquées par le rubricateur.

Exemplaire Dinaux.
Christies, Paris, 27 avril 2015 : 1500 €

231. Cy cõmence le livre intitulé le Fagot de Myerre [myrrhe], presché en léglise de saincte croix en la cité Dangiers. Paris, Yolande Bonhomme, veuve Thielman Kerver, 1525, in-8 goth., mar. br., fil., tr. dor. Fig. sur bois sur le titre, ex. réglé.

Photographie L'Intersigne

238. Code religieux et moral des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu, par J. B. Chemin. Paris, An VI, in-12, v.



661. Mémoire sur une nouvelle machine à plonger, appelée Triton, par Frédéric de Drieberg. Paris, Didot, 1811, br., in-4, fig.

Photographie B. M. Besançon


674. Trésor de Évonime Philiatre : Des remèdes secretz, livre physic, médical, alchymic et dispensatif de toutes substantiales liqueurs et appareil de vins. Lyon, 1555, in-4, v., fig.  

Photographie B. M. Lyon


718. L’Agriculture et la Maison rustique de M. Charles Estienne, plus un brief recueil de la chasse et de la fauconnerie. Paris, 1564, in-4, vélin. Première édition très rare.



731. Le Thrésor des parterres de l’univers, contenant les figures et pourtraits des plus beaux compartimens, cabanes, & labyrinthes des jardinages, tant à l’allemande qu’à la françoise, par D. Lorris. Genève, 1629, in-4, dem.-rel., fig. sur bois.

Photographie B. I. U. Santé


777. La Science du poulx, le meilleur et plus certain moyen de juger des maladies. Lyon, Jean Saugrain, 1568, in-8, dem.-rel., v. fauve. Traité dans lequel on trouve la musique du poulx, avec les pulsations notées pour la première fois.



815. Traité de la peste, recueilli des meilleurs auteurs anciens et modernes, par le Sieur Mangel. Genève, 1721, 2 tomes en 1 vol. in-12, v.



828. Traité d’horlogiographie contenant plusieurs manières de construire toutes sortes de lignes horaires. Par Dom Pierre de Sainte-Marie-Magdeleine d’Abbeville. Paris, 1657, in-8, v. fauve, fig.



878. Recueil de plusieurs machines militaires et feux artificiels pour la guerre et récréation […] avec le moyen d’écrire la nuit à son ami absent, par François Thybourel et Jean Appier dit Hanzelet. Pont-à-Mousson, 1626, in-4, vélin, front. grav.



890. Polygraphie et universelle écriture cabalistique de M. J. Trithème, abbé, traduite par Gabriel de Collange, natif de Tours en Auvergne. Paris, Jacques Kerver, 1561, in-4, v., titre gravé, portr. Ex. réglé.



907. La Démonomanie des sorciers, par J. Bodin, Angevin. Paris, 1598, in-12, demi.-rel., v.



943. De miraculis rerum naturalium libri IIII, Jo. Baptista Porta auctore. Antverpiæ, Ch. Plantin, 1560, in-8, v. fauve, titre grav. Éd. en caractères italiques.



963. Révélation des mystères des teintures essencièles des sept métaux et de leurs vertus médicinales, trad. de l’allemand de Basile Valentin par J. Israël. Paris, 1646, in-4, vélin, vign. sur le titre.

Photographie B. M. Blois


1.008. Champ fleury. Paris, 1529, in-8, v. br. gaufr. Première éd. Ex. avec témoins.



1.432. Den Nieuwen Verbeterden Lust-of. l’Amstelredam, 1607, pet. in-4, obl., dem.-rel., titre grav., fig.

Photographie BnF


1.449. Mascarades recueillies et mises en taille-douce par Robert Boissart, Valentianois. 1597, in-fol., dem.-rel. veau vert, 24 pl. Vendu 105 fr. chez White Knights Library, Londres.



1.584. Ésope en belle humeur. Bruxelles, Fr. Foppens, 1700, 2 vol. in-12, v. m., fil., fig.

Photographie BnF

1.633. Atalanta fugiens, hoc est : Emblemata nova de secretis naturæ chymica […] authore Michaele Majero. Openheimii, sumptibus Joh. Th. de Bry, 1618, in-4, fig., cart. Première éd. du plus rare des ouvrages de Maïer. 



1.662. Achillis Bocchii Bonon. Symbolicarum quæstionum. Bononiæ, 1574, in-4, fig., v. f., fil. La fatale machine d’exécution remise en usage en 1790 sous le nom de guillotine (p. 40).



1.818. Le Tableau de Cebes de Thèbes, ancien philosophe et disciple de Socrate. Paris, Gilles Corrozet, 1543, pet. in-8, v. fauve, fig. sur bois.

Photographie BnF


1.948. Le Centre de l’amour découvert soubs divers emblesmes galans et facétieux. Paris, Cupidon, 1680, pet. in-4 obl., dem.-rel., v., titre grav. Vendu 60 fr. chez Nodier.



1.965. Symbola et emblemata. Amstelodami, 1705, in-4, v., front. grav., fig. Contient 840 emblèmes sur 140 planches. Exécuté en Hollande par les ordres et aux dépens du tsar Pierre le Grand. Extrêment rare : le vaisseau qui en portait l’édition en Russie fit naufrage et on ne sauva qu’un petit nombre d’exemplaires.



2.003. Traitté de l’aiman. Liège, 1691, in-4, fig., dos et coins de v. bl.

Photographie BnF


2.063. Le Tableau des riches inventions couvertes du voile des feintes amoureuses, qui sont représentées dans le songe de Poliphile, desvoilées des ombres du songe et subtilement exposées par Béroard. Paris, 1600, in-4, v., fig.



2.091. J. W. Romæ animale exemplum. S. l., 1678, in-18, dem.-rel., m. v., front. et 42 fig. Critique acerbe contre Rome papale.



2.155. La Vénerie royale, divisée en quatre parties, qui contiennent les chasses du cerf, du lièvre, du chevreuil, du sanglier, du loup et du renard, avec le dénombrement des forests et grands buissons de France, par Robert de Salnave. Paris, 1655, in-4, vél., front. grav.


Exemplaire Dinaux


2.530. La Muse nouvelle, ou les Agréables Divertissemens du Parnasse, par T. de Lorme, A. E. P. [Avocat En Parlement]. Lyon, 1665, pet. in-12, v. br. Extrêmement rare.



3.080. Discours de l’yvresse, et yvrongnerie. Toul, 1612, in-8, vélin.



3.114. Merdiana, ou Manuel des chieurs. Merdianopolis [Lille], s. d., in-12, dem.-rel., fig.



3.132. Polissonniana, ou Recueil de turlupinades, quolibets, jeux de mots, allusions. Amsterdam, 1725, in-12, dem.-rel., v.



3.147. L’Homme dans la Lune, ou le Voyage chimérique fait au monde de la Lune, nouvellement découvert par Dominique Gonzales, advanturier espagnol, autrement dit Le Courrier volant. Paris, François Piot et I. Guignard, 1648, in-8, v., front. grav.



3.178. Les Bigarrures du seigneur des Accords. Rouen, Jean Bauchu, 1591, in-12, vélin. Le dernier feuillet contenant la gravure L’Un et l’Autre, qui manque souvent, se trouve à cet exemplaire.



3.195. L’Art de procréer les sexes à volonté. Paris, 1802, in-8, dem.-rel., v. rose, n. rog., 8 planches.



3.250. Les Triumphes de la noble dame amoureuse, & d’honnestement aimer, composés par le Traverseur des voies périlleuses [Jehan Bouchet]. Lovain, Jean Bogard, 1563, in-8, dem.-rel.



3.257. Les Tétons, ouvrage curieux, galant et badin, composé pour le divertissement d’une Dame de qualité [par Jean-Pierre-Nicolas du Commun]. Amsterdam, Jean Pauli, 1734, in-8, v., fig. Les Yeux et Le Nez se trouvent à la suite.



3.352. Le Fort inexpugnable de l’honneur du sexe féminin, construit par François de Billon, secrétaire. Paris, Jan d’Allyer, 1555, in-4, vél., fig.



3.353. Les Quatre Heures de la toilette des dames, poème érotique en quatre chants, dédié à la princesse de Lamballe, par M. de Favre. Paris, Bastien, gr. in-8, br. Ex. en grand papier.



3.491.
Cérémonies observées au sacre et coronement du tres-chrestien et tres-valeureux Henry IIII, roy de France et de Navarre. Paris, 1594, in-4, vélin, tr. dor., réglé.



3.651. Le Brillant de la royne. Lyon, 1613, pet. in-8, v. br., front. gravé. Dédié à la reine Marie de Médicis, pour laquelle il fut composé.



4.095. Les Antiquitez, raretez, plantes, minéraux et autres choses considérables de la ville et comté de Castres d’Albigeois. Castres, 1649, in-8, dem.-rel., v. br.


Photographie BnF

4.195.
Catalogue des chevaliers, commandeurs et officiers de l’Ordre du Saint-Esprit. Paris, 1760, in-fol., v., fil., tr. dor., aux insignes de l’Ordre.

Photographie BnF


4.208. Mercure armorial, enseignant les principes et éléments du blason, des armoiries, selon l’ordre et les termes qui se pratiquent en cette science, par C. Lecoing, Orléanais. Paris, 1649, in-4, front. gravé et fig.

Le succès de la vente dépassa l’attente du Bibliophile Julien [Jean-Antoine Bachelin (1835-1896)] : tout fut vendu. Au reproche de ne pas avoir assez divisé le catalogue, il répondit :

« Il est vrai que les critiques, - et certes il n’en manque pas dans le monde de ceux qui n’ont rien de mieux à faire, - ajoutent que les amateurs ne peuvent faire un choix assez méthodiquement pour leurs spécialités. D’abord, nous ne croyons pas aux spécialistes en fait de bibliophiles. L’intelligence des amateurs ne se parque pas dans la sphère étroite de tel ou tel genre. Tous les livres sont bons, hors les livres ennuyeux ; et puis, qui peut assigner des limites définitives pour les subdivisions bibliographiques ? Ensuite, nous sommes parfaitement autorisé à croire que les amateurs sérieux savent lire un catalogue, quelque considérable qu’il soit, et en noter rapidement les articles qui peuvent les intéresser. »    

(« Avertissement ». Dans Catalogue de la bibliothèque de feu M. Arthur Dinaux, 2e partie, p. VI-VII)

Photographie Librairie du Cardinal

Suivit la vente des estampes, à l’Hôtel des Commissaires-Priseurs, 5 rue Drouot, salle n° 3, au premier, du mardi 25 au samedi 29 octobre 1864, en 5 vacations : Catalogue des estampes sur l’histoire du nord de la France et de la Belgique. Écoles des Pays-Bas, anglaise, allemande, italienne et française. Dessins, cuivres. Formant le cabinet de feu M. Arthur Dinaux, chevalier de la Légion d’honneur, membre correspondant de l’Institut et d’un grand nombre de Sociétés savantes (Paris, Vignères, 1864, in-8, [2]-81-[1 bl.] p., 911 – 1 manquant = 910 lots).


La vente de la deuxième partie de la bibliothèque eut lieu du mercredi 14 au jeudi 29 décembre 1864, en 14 vacations, à la Maison Silvestre, salle n° 3, 28 rue des Bons-Enfants : Catalogue de la bibliothèque de feu M. Arthur Dinaux, chevalier de la Légion d’honneur, membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, de la Société des Antiquaires de France et d’un grand nombre de Sociétés savantes. – Deuxième partie (Paris, Mme Bachelin-Deflorenne, 1864, in-8, VII-[1 bl.]-260 p., 2.670 + 6 doubles [bis] + 1 triple [ter] – 10 manquants = 2.667 lots), dont Ouvrages reliés en maroquin ancien et aux armes [610 lots = 22,87 %], Théologie [43 lots = 1,61 %], Jurisprudence [10 lots = 0,37 %], Sciences et Arts [238 lots = 8,92 %], Beaux-Arts [36 lots = 1,34 %], Belles-Lettres [538 lots = 20,17 %], Histoire [534 lots = 20,02 %], Paralipomènes [Compléments] historiques [238 lots = 8,92 %], Dictionnaires. Articles omis [51 lots = 1,91 %], Mélanges [369 lots = 13,83 %]. Avec un « Avertissement » par Le Bibliophile Julien. Erreurs de transcription de titres et de dates d’édition.



 

1. Les Images ou Tableaux de platte peinture des deux philostrates sophistes grecs et ses statues de callystrate. Paris, Veuve Abel L’Angelier et Veuve M. Guillemot, 1615, in-fol., 70 fig., mar. r., fil., tr. dor. Aux armes de la marquise de Pompadour, surmontées de la légende « Menus plaisirs du Roy » (Derome).



14. Histoire de l’établissement des moines mendiants. Avignon, Libraires Associés, 1767, in-12, mar. r., fil., tr. dor. Aux armes de la famille Du Barry, avec la fameuse devise.



28. Histoire de Zénobie, impératrice-reine de Palmyre. Paris, Frères Estienne, 1758, in-12, mar. citr., fil., tr. dor. (Derome). Aux armes de Madame Sophie de France.


Exemplaire Dinaux


100. L’Aveugle par amour [Fanny de Beauharnais]. Amsterdam et Paris, Gueffier, 1781, in-8, mar. r., semé d’abeilles, fil., tr. dor. (Meslant). Édition originale. Aux armes de Napoléon Ier.



290. L’Écuyer des dames, ou Lettres sur l’équitation […] par L. H. Pons-d’Hostun. Paris, Imprimerie de Madame Huzard, 1806, in-8, mar. vert, dent., tabis, tr. dor. Aux armes de l’empereur de Russie Alexandre Ier.



541. Fêtes des bonnes-gens de Canon et des rosières de Briquebec. Avignon et Paris, Abbé Le Monnier, Prault, Frères Jombert et Cellot, Veuve Vallat-la-Chapelle, 1777, in-8, mar. vert, fil., tr. dor. Aux armes de Louis-Ange-François de Talaru de Chalmazel. Front. de Moreau le Jeune avant la lettre.



557. Augustini Mascardi silvarum libri IV. Antverpiæ, Ex officina Plantiniana, 1622, in-4, v. fauve, fil., tr. dor., fig. Aux armes de Philippe de Croy.

Photographie BnF


569. Le Bombardier françois, ou Nouvelle Méthode de jetter les bombes avec précision. Paris, Imprimerie royale, 1731, in-4, mar. r., fil., tr. dor., fig. Aux armes de Condé.


Photographie BnF

607.
La Pucelle ou la France délivrée. Poëme héroïque. Paris, Augustin Courbé, 1656, in-fol., fig. et portr., mar. r., fil., tr. dor. Grand papier. Aux chiffres entrelacés de Louis XIV et de Marie-Thérèse, surmontés de la couronne royale.



767. Histoire des drogues, espisceries, et de certains médicamens simples, qui naissent és Indes & en l’Amérique. Lyon, Jean Pillehotte, 1619, in-8, dem.-rel., v., fig. en bois.



781. Recueil d’ouvrages curieux de mathématique et de mécanique, ou Description du cabinet de Monsieur Grollier de Servière. Lyon, David Forey, 1733, seconde édition, in-4, v., 88 pl.



803. [Cheiroplothēkē], seu D. Joannis Sculteti, physici & chyrurgi apud Ulmenses olim felicissimi armamentarium chirurgicum XLIII. Hagæ-Comitum, Adriani Vlacq, 1656, in-8, v., fig.



839. Le Parfaict Ioaillier, ou Histoire des pierreries. Lyon, Jean-Antoine Huguetan, 1644, in-8, v., fil., fig.

Photographie BnF


840. Le Gouvernement de la cavallerie légière […]. Par Ierosme Sirtori Milanois […]. Traduit à présent en langue Françoise, & engravé en cuivre par Iean Théodore de Bry. Hanaw, 1614, in-fol., v. m., pl.



862. Traitez nouveaux & curieux du café, du thé et du chocolate […]. Par Philippe Sylvestre Dufour. Lyon, Jean Girin et B. Rivière, 1685, in-8, v. fauve, fil., tr. dor., fig.



893. Traité de la viole […]. Par Iean Rousseau, Maître de Musique & de Viole. Paris, Christophe Ballard, 1687, in-8, v. br., fig.



901. Le Temple des arts ou le Cabinet de M. Braamcamp. Amsterdam, Marc-Michel Rey, 1766, in-4, dem.-rel., v., fig., portr.



920. Cefalogia fisonomica. Bologna, Dozza, 1670, in-4, vél., fig. sur bois. Ouvrage le plus complet sur la physionomie jusqu’à Lavater.



1.128. Les Pléiades du S. de Chavigny Beaunois. Lyon, Pierre Rigaud, 1603, in-8, dem.-rel., v. br.



1.138. Le Comte de Soissons. Nouvelle galante. Cologne, Pierre le Jeune, 1706, in-12, v. Aux armes de la comtesse de Verrue.



1.201. La Secchia rapita. Poema eroicomico di Alessandro Tassoni. Parigi, Lorenzo Prault et Pietro Durand, 1766, 2 vol. gr. in-8, v. m., fig. de Gravelot.



1.296. Traité historique sur les Amazones. Leide, J. A. Langerak, 1718, 2 tomes en 1 vol. in-12, v., fig., front.



1.598. Description de l’Afrique […]. Traduite du Flamand d’O. Dapper, D. M. Amsterdam, Wolfgang, Waesberge, Boom et Van Someren, 1686, in-8, v. m., fig.



1.601. Voyage à l’Isle de France, à l’Isle de Bourbon, au cap de Bonne-Espérance, &c. Amsterdam, et se trouve à Paris, Merlin, 1773, 2 vol. in-8, v. br., fil., fig. Exemplaire de Anquetil du Perron.



1.607. Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, autrement dite Amérique […]. Le tout recueilli sur les lieux par Iean de Lery, natif de la Margelle, terre de Sainte Sene, au duché de Bourgongne. Genève [et non La Rochelle], Antoine Chuppin, 1580, in-8, v., fil., fig.



1.786. Consolations de ma captivité, ou Correspondance de Roucher. Paris, H. Agasse, An VI (1797), in-8, demi-rel., v., portr.



1.965. La République des Suisses […]. Descrite en Latin par Iostas Simler de Zurich, & nouvellement mise en François. Paris, Jacques du Puys, 1578, in-8, v. br., fig.



2.080. La France métallique […]. Par Iacques de Bie Calcographe. Paris, Jean Camusat, 1636, in-fol., v. f., fig.


  

La troisième partie de la bibliothèque fut vendue du jeudi 23 février au samedi 11 mars 1865, en 14 vacations, à la Maison Silvestre, salle n° 2, 28 rue des Bons-Enfants : Catalogue de la bibliothèque de feu M. Arthur Dinaux, chevalier de la Légion d’honneur, membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, de la Société des Antiquaires de France et d’un grand nombre de Sociétés savantes. – Troisième partie. Ouvrages relatifs au nord de la France et au midi de la Belgique (Paris, Mme Bachelin-Deflorenne, 1865, in-8, VIII-255-[1 bl.] p., 2.778 + 6 doubles [bis] – 11 manquants = 2.773 lots), dont Manuscrits [62 lots = 2,23 %], Théologie [207 lots = 7,46 %], Jurisprudence [36 lots = 1,29 %], Sciences et Arts [88 lots = 3,17 %], Beaux-Arts [42 lots = 1,51 %], Belles-Lettres [254 lots = 9,15 %], Polygraphes [20 lots = 0,72 %], Mélanges [75 lots = 2,70 %], Histoire [76 lots = 2,74 %], Histoire Belgique [329 lots = 11,86 %], Histoire du nord de la France [1.584 lots = 57,12 %]. Avec un avertissement par Le Bibliophile Julien. Quelques numéros mal chiffrés et erreurs de transcription de titres et de dates.

(p. 76)

 

90. Histoire miraculeuse de Nostre-Dame de Liesse. Paris, Jean Piot, Jean Guignard et Rolin de La Haye, 1657, in-12, v. m., fig.

Photographie BnF


188. Histoire véritable et mémorable de ce qui c’est [sic] passé sous l’exorcisme de trois filles possédées és païs de Flandre. Paris, Olivier de Varennes, 1623, 2 vol. in-8, dem.-rel., v. br. L’évêque de Tournai en défendit la lecture, et les habitants de Lille durent remettre les exemplaires qu’ils possédaient.



341. Traicté de la goutte. Paris, Galiot du Pré, 1573, in-8, dem.-rel., v. f.

La Picarde


402. Omnium fere Gentium, nostræq ; ætatis Nationum, Habitus & Effigies. Antverpiæ, Apud Joannem Bellerum, 1572, 121 pl. en bois. De la bibliothèque de La Mésangère, fondateur du Journal des modes.

Photographie Librairie L'Oiseau Lire


641. Le Guersillon. Mons, Typographie d’Ad. Mathieu, 1844, in-8, mar. vert, fil., coins. Six numéros d’une satire contre la municipalité de Mons. Exemplaire en papier de couleur.

(p. 64)


785. Le Tresdevot Voyage de Ierusalem, avecq les Figures des lieux saincts, & plusieurs autres, tirées au naturel. Faict & descript par Iean Zuallart, Chevalier du Sainct Sepulchre de nostre Seigneur, Mayeur de la Ville d’Ath en Haynnaut. Anvers, Arnould s’Conincx, 1608, in-4, vélin, fig.



799. Le Voyage du prince Don Fernande, infant d’Espagne, cardinal, depuis le douzième d’avril 1632. qu’il partit de Madrit [sic] […] jusques au jour de son entrée en la ville de Bruxelles. Anvers, Jean Cnobbaert, 1635, in-4, vél., fig.



803. Abrégé du Théâtre d’Ortélius. Anvers, Jean-Baptiste Vrients, 1602, in-8 obl., dem.-rel., mar. vert, cartes.



924. Les Délices des Païs-Bas ou Description générale de ses dix-sept Provinces, de ses principales Villes & de ses lieux les plus renommez. Brusselle, François Foppens, 1697, in-12, v., fig.



929. Description de tous les Pays-Bas, autrement appellez la Germanie Inférieure ou Basse Allemagne ; par Loys Guicciardin Gentil-Homme Florentin. Amstelodami, Apud Joannem Jansonium, 1625, in-fol., dem.-rel., v., fig.



931. Le Sacré Mausolée, ou les Parfums exhalants du tombeau de la Sérénissime Princesse Isabelle, Claire, Eugénie, figuré sur le Sépulchre du Roy David. Bruxelles, François Vivien, 1634, in-12, vél., front. et portr.



1.696. Le Chemin frayé et infaillible aux accouchemens, Qui servira de flambeau aux sages-femmes, pour les éclairer en leurs Opérations, cachées dans les plus obscures cavernes de la Matrice. Lille, François Fiévet, 1689, in-8, v., front. et 16 fig. gravées par T. Hourier.



1.836. Numismatique lilloise […]. Essai par Ed. Vanhende, 1858, in-8, 80 pl., dem.-rel., mar. viol., fil. et coins, n. rog. Exemplaire d’offrande à Dinaux.



1.990. La Vie meslée ou la Vie de Damoiselle Ieanne Biscot. Valenciennes, Gabriel François Henry, 1692, in-8, v., fil., portr.



2.204. Histoire de la ville de Mons, ancienne et nouvelle […]. Par Gilles-Joseph de Boussu, Ecuyer, Licencié en Droit. Mons, Jean-Nicolas Varret, 1725, in-4, dos et coins, mar. br., fil., front., fig.



2.374.
Les Généalogies et anciennes descentes des Forestiers et Comtes de Flandre. Anvers, Jean Baptiste Vrints, s. d. [1598], pet. in-fol., dos et coins de v. f., tr. dor., fig.



2.525. Ordonnance, statut et edict provisionnakl du Roy nostre Sire, sur le faict & conduyte des Imprimeurs, Libraires & Maistres d’escolle. Bruxelles, Michiel de Hamont, 1570, in-4, br.


Les lettres autographes furent vendues le samedi 18 mars 1865, à la Maison Silvestre, 28 rue des Bons-Enfants, salle n° 4 : Catalogue de la collection de lettres autographes, écrits des littérateurs et savants du nord de la France et documents sur cette province, provenant de la succession de feu M. Arthur Dinaux, chevalier de la Légion d’honneur, membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, de la Société des Antiquaires de France et d’un grand nombre de Sociétés savantes (Paris, Charavay, 1865, in-8, [2]-16 p., 172 lots).


 

La vente du mardi 18 au jeudi 27 avril 1865, en 9 vacations, à la Maison Silvestre, salle n° 1, 28 rue des Bons-Enfants, fut la dernière pour la bibliothèque : Catalogue de la bibliothèque de feu M. Arthur Dinaux, chevalier de la Légion d’honneur, membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, de la Société des Antiquaires de France et d’un grand nombre de Sociétés savantes. – Quatrième partie (Paris, Mme Bachelin-Deflorenne, 1865, in-8, [4]-136 p., 1.674 + 3 doubles [bis] – 2 manquants = 1.675 lots), dont Théologie [22 lots = 1,31 %], Jurisprudence [11 lots = 0,65 %], Sciences et Arts [113 lots = 6,74 %], Beaux-Arts [43 lots = 2,56 %], Belles-Lettres [482 lots = 28,77 %], Polygraphes [110 lots = 6,56 %], Histoire [103 lots = 6,14 %], Histoire de France [221 lots = 13,19 %], Histoire des pays étrangers [146 lots = 8,71 %], Paralipomènes [Compléments] historiques [295 lots = 17,61 %], Mélanges [57 lots = 3,40 %], Supplément [72 lots = 4,29 %]. Avec quelques numéros mal chiffrés et une « Table des divisions de ce catalogue » fautive.


 

85. Künstliche und rechtschaffene Fewerwerck zum Schimpff [Feux d’artifice artistiques et bien faits pour le divertissement] […]. Durch Johannem Schmidlap von Schondorff. Nurnberg, 1564, in-12, v él., fig. en bois.

Photographie BnF


86. La Manière d’amolir les os, et de faire cuire toutes sortes de viandes en fort peu de temps, & à peu de frais […]. Par Mr Papin, Docteur en Médecine. Paris, Estienne Michallet, 1682, in-12, v. br., fig. Édition originale.



101. L’Art de la verrerie […]. Par M. Haudicquer de Blancourt. Paris, Claude Jombert, 1718, 2 vol. in-12, v., fig.



223. Traduction nouvelle de L’Art d’aimer d’Ovide. Paris, Imprimerie de Valade, et se trouve à Reims chez Cazin, 1783, in-18, v. mb., fil., tr. dor., front.



825. Voyage d’Alep à Jerusalem, à Pâques en l’année 1697. Par Henri Maundrell. Utrecht, Guillaume van Poolsum, 1705, in-12, v. gr., front., fig.



827. Nouvelle Relation d’un voyage fait aux Indes orientales […]. Par Mr. Dellon, Docteur en Médecine. Amsterdam, François Marret, 1699, in-12, v., fig.



892. Plans des principales places de guerre et villes maritimes frontières du royaume de France. Paris, Didot, Quillau et Nully, 1736, in-8, v. br., fig. Précieux pour les armoiries des petites villes peu connues.



1.277. Théorie des sentimens agréables. Paris, Debure Père, 1774, in-8, v. mb., front., fig.



1.485. Rousseau juge de Jean Jacques. Dialogue. Londres, 1780, in-8, v. mb. Considéré comme introuvable quand on en a trouvé un sur les quais en 1841 : interrogé, Charles Nodier déclara n’en avoir jamais vu.  


Un ouvrage posthume de Dinaux, revu et classé par Gustave Brunet, fut publié sous le titre Les Sociétés badines, bachiques, littéraires et chantantes. Leur histoire et leurs travaux (Paris, Bachelin-Deflorenne, 1867, 2 vol. in-8), avec un portrait de l’auteur à l’eau-forte par Gustave Staal (1817-1882).

Désirée-Augustine Thomas mourut en son domicile parisien, 17 avenue Beaucourt [VIIIe], le 18 novembre 1872.

                                                             

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