La reproduction des articles est autorisée à la condition que l'origine en soit citée.
Contrairement à la pratique d’un trop grand nombre de mes illustres prédécesseurs, à l’interprétation fertile et volontiers directive, je ne rapporte ici, comme ailleurs, que les dates, noms et prénoms trouvés dans les actes originaux de l’état civil.
Les ancêtres de Maurice Lebarbier de Tinan firent leur chemin dans l’administration des finances. La famille Barbier ou Le Barbier, puis Lebarbier de Tinan, était représentée vers la fin du XVIIe siècle par Nicolas Lebarbier [alias Jacques Barbier], qui serait né à Pontoise [Val-d’Oise] vers 1670, conseiller du Roi et receveur des finances à Pont-Audemer [Eure], où il épousa Anne de Tinan, fille de Jacques de Tinan, seigneur des Mares, dont le nom fut relevé par les Barbier au début du XIXe siècle faute de postérité mâle.
Leur fils Jean-François Barbier, né le 21 septembre 1698, fut baptisé le 27 en l’église Notre-Dame-du-Pré [ou du Sépulcre] de Pont-Audemer.
« L’église
Notre-Dame-du-Pré, à Pont-Audemer, était un joli monument du XIIe siècle,
d’un style simple et excellent, assez bien conservé. Elle servait, depuis le
commencement de ce siècle, de magasin à écorces. Elle a été vendue l’an
dernier, et le nouveau propriétaire, sans doute égaré par une fausse
esthétique, lui a fait subir les mutilations suivantes : le toit a été
enlevé ; les murs, les colonnes et les chapiteaux ont été grattés ;
quelques chapiteaux, la plupart des corbeaux sculptés que M. Canel signalait,
en 1838 [Bulletin monumental, p. 390], avec raison, comme remarquables,
ont été descellés, et l’on s’en est servi pour édifier, dans le jardin voisin
du propriétaire, - un jardin d’usine, - une construction très bizarre, qui
ressemble assez aux murailles d’un château de dominos. Faire de fausses ruines
avec des vraies, cette opération, qui aurait comblé de joie Bouvard et
Pécuchet, s’il leur eût été donné de s’y livrer, a été accomplie à
Pont-Audemer, en 1893, sans soulever d’objection. »
(Charles-Victor Langlois.
« Notre-Dame-du-Pré, à Pont-Audemer ». In Bibliothèque de l’École
des chartes, 1893, t. 54, p. 790-791)
Jean-François Barbier [alias
Jean-Joseph Barbier], d’abord sous-lieutenant au régiment de Navarre, devint
receveur des finances à Strasbourg où un oncle l’avait appelé en lui assurant
la survivance de sa charge. Il épousa en premières noces, à Thann [Haut-Rhin],
le 25 avril 1730, Marie-Élisabeth de Schwilgué, née à Thann le 24 juillet 1712
et décédée prématurément au même lieu le 22 juillet 1735. Le 11 mars 1737, il
épousa en secondes noces, en l’église Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg, une
cousine de sa première femme, Françoise-Élisabeth Grau, née sur cette paroisse
le 4 juin 1713. Ils eurent un fils unique, Jean-Jacques-François-Théodose [alias
Jean-Jacques-Théodose], né le 11 janvier 1738 sur la paroisse Saint-Étienne.
Jean-Jacques Barbier |
Jean-Jacques-Théodose Barbier, conseiller du Roi, épousa à Belfort, le 13 août 1765, Marie-Françoise-Xavière Noblat, née à Belfort le 27 décembre 1749, fille de Anne-Appolonie Schwilgué (1717-1797) et de François-Bernardin Noblat (1714-1792), commissaire des guerres et des limites du Rhin, prévôt de Belfort, dont la bibliothèque était répartie entre son château de Sévenans [Territoire de Belfort] et son hôtel à Belfort [ancien hôtel de Duras, 4 place des Bourgeois, École Jules Heidet].
Xavière Noblat |
Jean-Jacques-Théodose Barbier, devenu commissaire des
guerres à Strasbourg en 1768, publia quelques traductions et travaux
scientifiques et fut président de la Société des Amis de la Constitution à
Strasbourg en 1790.
Jean-Marie Barbier par Amélie d'Autel (1820) |
Le fils de Jean-Jacques-Théodose Barbier, Jean-Marie Barbier, est né à Strasbourg, sur la paroisse Saint-Étienne, le 18 avril 1771.
Marguerite Deris |
Elève commissaire des guerres en 1788, commissaire des
guerres en 1792, il demeurait à Paris, 465 rue Sainte-Croix, section de la
place Vendôme, quand il épousa, le 14 frimaire An IV [5 décembre 1795],
Marguerite Deris, née le 15 octobre 1780 à Charenton-Saint-Maurice [Saint-Mandé
depuis 1790, Val-de-Marne], fille de Auguste Deris, négociant demeurant à Paris
[IVe], rue des Écrivains [disparue en 1856]. Sous-inspecteur aux
Revues en l’An VIII et inspecteur en 1813, il devint chef de division au
ministère de la Guerre. Il fut autorisé à prendre le nom de Lebarbier de Tinan,
par jugement du Tribunal de première instance de Strasbourg du 5 novembre 1813.
Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, il fut fait chevalier
de la Légion d’honneur en 1804, officier en 1814 et commandeur en 1825. Devenu
intendant militaire, il fut créé baron héréditaire par lettres-patentes du 25
février 1830, avec règlement d’armoiries : « D’azur, au chevron d’or,
accompagné en chef de deux quintefeuilles du même, percées de gueules, et en
pointe, d’une tête de cerf contournée et arrachée d’or ». Il mourut à
Paris, 18 rue de la Ferme des Mathurins [IXe], le 17 novembre 1831.
Son épouse décéda à Paris le 25 juillet 1847.
Leur fils Marie-Joseph-Alfred Lebarbier de Tinan est né à Paris le 7 novembre 1808. Il fut d’abord percepteur à Menars [Loir-et-Cher], puis receveur particulier des finances dans plusieurs petites villes.
« Dans chaque chef-lieu d’arrondissement, se trouve un receveur particulier dans la caisse duquel les percepteurs de sa circonscription viennent verser, deux fois par mois, les sommes qu’ils ont recouvrées. Le receveur particulier centralise aussi les produits des recouvrements opérés dans l’arrondissement, par les diverses administrations financières de l’Etat, contributions indirectes, douanes, postes, forêts. Les receveurs particuliers reçoivent un traitement fixe […]. Ils ont droit, en outre, à des remises proportionnées au chiffre de leurs recettes. »
(Annales de l’Assemblée
nationale. Paris, 1873, t. XIX, « Annexes », p. 11)
Mercédès Merlin |
Alors qu’il était receveur
particulier des finances à Briançon [Hautes-Alpes], il épousa, à Paris, le 23
avril 1834, Marie de la Mercédès-Augusta Merlin, née le 23 août 1814 à
Commenchon [Aisne] : elle était la fille de l’illustre défenseur de
Mayence [Allemagne], le député Antoine Merlin (1762-1833), dit « de
Thionville » [pour le distinguer du député Philippe-Antoine Merlin
(1754-1838) dit « de Douai »], et de Amélie-Charlotte de Lepel
(1778-1825) ; son tuteur était son oncle, le lieutenant-général
Christophe-Antoine Merlin (1771-1839), époux de Maria de la Mercédès Santa-Cruz
y Montalvo (1789-1852).
De 1839 à 1844, à Château-Chinon
[Nièvre], Marie-Joseph-Alfred Lebarbier de Tinan a exercé cumulativement, avec
les fonctions de receveur des finances, la profession de banquier. Nommé
receveur des finances à Rambouillet, il fut destitué en 1849 pour avoir visité
Armand Barbès (1809-1870) dans le sombre donjon de la prison de Vincennes, où « le
Bayard de la démocratie » avait été emprisonné le 15 mai 1848. Il acheta
alors, dès 1850, une fabrique de papier à Angoulême, qui occupa 400 ouvriers.
Au mois de juin 1862, la ville d’Angoulême
fut le théâtre d’une lutte électorale assez animée à l’occasion de la
nomination d’un membre du Conseil général. Trois candidats étaient sur les
rangs : Angel Albert, fils de l’ancien député de la Charente ; Pierre-Jules
Gignac, médecin et maire de Champniers, soutenu par l’administration ; et
Marie-Joseph-Alfred Lebarbier de Tinan, membre du Conseil municipal, juge au
Tribunal de commerce, « homme très considéré et démocrate sincère ».
Aucun des candidats n’ayant obtenu la majorité au premier tour de scrutin, on a
dû recommencer l’épreuve. Un assez grand nombre d’amis de Lebarbier de Tinan,
désespérant du succès de sa candidature, firent triompher celle d’Albert en
reportant sur lui leurs suffrages.
Marie-Joseph-Alfred Lebarbier de Tinan mourut le 19 décembre 1876, 19 rue Oudinot, à Paris [VIIe]. Son épouse, devenue l’amie de George Sand, décéda le 11 décembre 1891, 62 rue de Provence [IXe] : son décès fut déclaré par son fils Maurice Lebarbier de Tinan, rentier demeurant alors 42 rue Cambon, et Léon Conquet, libraire 5 rue Drouot ;
ses obsèques eurent lieu à l’église de la Trinité
le lundi 14 décembre et elle fut inhumée dans le caveau de son père, au
cimetière du Père Lachaise [Division 29].
Eugène-Jean-Marie-Maurice-Théodose
[alias Théodore] Lebarbier de Tinan, fils de Marie-Joseph-Alfred Lebarbier de
Tinan et de Marie de la Mercédès-Augusta Merlin, naquit à Château-Chinon, le 5
septembre 1842. Il était le neveu du vice-amiral Marie-Charles-Adelbert
Lebarbier de Tinan. Le 27 février 1873, à Paris [XVIe], alors commis
d’agent de change, il épousa Marie-Valentine Derval, née à Argagnon
[Pyrénées-Atlantiques], fille de Justine Derval, mère célibataire.
Maurice Lebarbier de Tinan était « un amateur de haut goût, bien connu par son amour pour les exemplaires di primo cartello, pour les belles reliures, les romantiques les plus illustres, les plus étranges et les plus impossibles » (Paul Eudel. « L’Hôtel Drouot et la curiosité ». In Le Figaro, mardi 13 janvier 1885, p. 2).
88 rue de l'Université Photographie Eugène Alget |
Il était expert près les tribunaux pour les ameublements, les objets d’art et les tapisseries, et demeurait à Paris, 88 rue de l’Université [VIIe], où habita Lamartine en 1848.
Maurice Lebarbier de Tinan s’était
fait faire deux ex-libris : l’un [31 x 22 mm] représente un satyre appuyé
contre un arbre et debout sur une banderole portant la devise « FAIRE SANS
DIRE », qui tient un écu de fantaisie aux initiales entrelacées « M
T » ; l’autre, avec la légende « EX-LIBRIS LEBARBIER DE
TINAN », représente un satyre debout sur une banderole portant la devise
« FAIRE SANS DIRE », qui tient un écu de fantaisie à ses armes.
Maurice Lebarbier de Tinan vendit ses livres pour former une collection de bois sculptés, d’outils en fer et en bois et autres objets variés.
La vente eut lieu en 4
vacations, du lundi 9 au jeudi 12 mars 1885, à l’hôtel Drouot : Catalogue
d’un joli choix de livres anciens et modernes, en très belle
condition de reliure, composant la bibliothèque de M. L. de T*** [Lebarbier
de Tinan] (Paris, Ch. Porquet, 1885, in-8, VIII-140 p., 481 lots). Elle rapporta
76.520 francs. On n’avait jamais vu les romantiques obtenir des prix supérieurs
à ceux de cette vente : les éditions originales des œuvres de Victor Hugo,
entre autres, firent des prix élevés.
« C’est un fanatique de
l’école de 1830. Il a pour Victor Hugo une passion véritable, comme bien
d’autres bibliophiles que Jules Janin a entraînés à sa suite. […]
M. de Tinan n’est pas de ceux
qui collectionnent indifféremment toutes les premières œuvres du maître. Il ne
recherche que les plus rares : les Odes par exemple, les Orientales,
les Feuilles d’automne, Han d’Islande, Notre-Dame et comme
pièces de théâtre Angélo et Marie Tudor. Encore faut-il que ces
livres n’aient été ni coupés, ni rognés, ni lavés, ni salis par des pouces
maladroits. […]
Mais si grand que fut son goût
pour l’école de Victor Hugo, M. Lebarbier de Tinan ne s’est pas cantonné dans
les romantiques : les livres anciens trouvent encore une place importante
dans sa bibliothèque ; sans cela il n’eût pas été reconnu bibliophile par
tous les gens de goût. […]
La théologie y est représentée
par de magnifiques Provinciales portant sur les plats les armes du comte
d’Hoym, - un bibelot charmant ! – l’histoire naturelle par ce délicieux
volume du Chroa Genesie ou Génération des couleurs, aux armes de
la marquise de Pompadour ; les beaux-arts par un superbe Almanach-iconologique,
orné des figures de Gravelot, de premier tirage, avec leur explication, et
surtout par la Misère de la guerre, de Jacques Callot, un recueil de
sièges, de batailles et de férocités qui devrait être sur la table du conseil à
l’Élysée le jour où on y parle du Tonkin. Ce volume contient une suite
d’épreuves d’un premier état non décrit et passe pour une grande rareté.
Tout aussi rares sont les Fables
nouvelles, de Dorat, qui figurent au chapitre de la poésie à côté des Œuvres
de Clément Marot, des Satires de Régnier et des Fables de La Fontaine.
Le Dorat avec les tirages hors
texte est le seul à peu près complet qui soit connu avec celui que possède M.
Paillet. M. Lebarbier de Tinan a mis vingt ans à réunir cette série. C’est un
véritable joyau, comme le Montaigne relié en vélin, avec quatre pages d’envoi
d’auteur, de la bibliothèque de M. de Lignerolles.
Montaigne disait : “ Les
livres sont la meilleure nourriture de l’esprit ”, mais il ne défendait pas
cependant aux bibliophiles d’aimer la bonne chère : aussi la cuisine
a-t-elle sa place dans le catalogue qui nous occupe avec Grimod de la Reynière,
Brillat-Savarin, les calendriers nutritifs, les traités sur les indigestions, l’Art
de ne jamais déjeuner chez soi et de dîner toujours en ville, les
différents manuels des amateurs de café, huitres, melons, truffes,
et de l’amateur de fromages. Quel régal pour les gourmands et les
gourmets littéraires !
Que dire maintenant du Paul
et Virginie, édition originale tirée sur papier vélin d’Essonnes, et ornée
des figures de Moreau et de Vernet ? Quand M. Lebarbier le porta à
Trautz-Bauzonnet pour le faire habiller, il choisit un maroquin bleu d’une
adorable couleur que le grand relieur appela dans la suite le bleu de Tinan
[…].
Dans la section ancienne, que
j’ai seulement effleurée, il en est d’autres qui mériteraient mieux qu’une
mention. Mais je me contenterai de dire qu’ils portent les armes de Marie-Thérèse
de Savoie, de Louis XV, de Madame Adélaïde de France, sœur de Louis XVI, de
Lamoignon, de de Thou, et qu’ils ont été recouverts par les premiers
maroquiniers du temps.
Et à ce sujet, s’il vous tombe
sous la main un petit volume portant comme ex libris un satyre armé pour
la guerre d’amour avec cette devise discrète au pied d’un chêne : Faire
sans dire, n’hésitez pas à le prendre. C’est la marque de M. Lebarbier de
Tinan, un homme mystérieux qui raffole des choses macabres. Le
croiriez-vous ? Il vend ses livres pour se consacrer à cette collection
bizarre. Comme Henri III, il aime les têtes de mort. Il est passionné pour les
squelettes en bois, les tibias en bronze et les crânes en ivoire sculpté du
quinzième siècle. […]
M. Lebarbier de Tinan aime
encore passionnément les vieux cuirs. Il soutient avec juste raison que les
relieurs du seizième siècle étaient des gainiers de première force. […]
Mais M. Lebarbier de Tinan est
aussi et surtout un homme d’esprit. Il a le trait brillant et la pointe facile.
Je lui demandais naguère pourquoi il ne faisait partie d’aucune des deux
sociétés de bibliophiles.
-
C’est que, me répondit-il avec un malin sourire,
pour en faire partie, il faut avoir vendu ses livres.
A ce compte-là, M. Lebarbier de
Tinan sera demain du petit cénacle. Il en est digne assurément.
PRIX PRINCIPAUX. - Les Provinciales, de Pascal, 1684,
reliées en maroquin bleu, aux armes du comte d’Hoym, 2,500 francs.
Les Métamorphoses,
d’Ovide, 1767-1771, avec vignettes et culs-de-lampe, par Boucher, Moreau,
Eisen, Gravelot, Monnet, 1,450 francs.
Les Fables, de Dorat,
reliées en maroquin vert par Cuzin, et avec des épreuves avant la lettre, 6,100
francs.
Les Contes, de La
Fontaine, édition des Fermiers généraux, 1762, 2,110 francs.
Les Amours de Daphnis et Chloé, édition
dite du Régent, aux armes de Ch.-Fr. de Montmorency, duc de Luxembourg,
et de N. de Colbert-Seignelay, sa femme, 1,315 francs.
Paul et Virginie, de
Bernardin de Saint-Pierre, sur papier vélin d’Essonnes, avec épreuves avant la
lettre, relié en maroquin bleu, par Trautz-Bauzonnet, 3,000 francs.
Les Grâces, par l’abbé
Massieu, 1769, dans une reliure en maroquin orange de Trautz-Bauzonnet, et avec
des épreuves en double état et avant la lettre, 1,325 francs.
Annales du règne de
Marie-Thérèse, aux armes de Marie-Thérèse de Savoie, comtesse
d’Artois, 1775, exemplaire en grand papier, 1,600 francs.
Dans la partie moderne :
Les Contes rémois, par le
comte de Chévigné [sic], sur papier de Hollande, dans une reliure en maroquin bleu
de Cuzin, 1,030 francs.
Les Châtiments, de Victor
Hugo, 1853, reliure en maroquin rouge janséniste de Thibaron, 510 francs.
Marion Delorme [sic],
de Victor Hugo, édition originale, reliure de Cuzin, 430 francs.
Marie Tudor, du
même auteur, édition originale, reliure de Cuzin, 420 francs. »
(Paul Eudel. L’Hôtel Drouot
et la Curiosité en 1884-1885. Paris, G. Charpentier et Cie,
1886, p. 279-285)
Le fils de Maurice Lebarbier de
Tinan et de Valentine Derval, Jean Lebarbier de Tinan, était né à Paris [VIIe],
16 rue de l’Université, le 19 janvier 1874. Il entra dans le monde littéraire
en publiant Un document sur l’impuissance d’aimer (Paris, Librairie de
l’Art indépendant, 1894, in-12, front. de Félicien Rops, 310 ex.), tandis qu’il
était à l’École d’agronomie de Montpellier [Hérault]. Toxicomane, il mourut
prématurément le 18 novembre 1898 et fut inhumé dans le caveau de son
arrière-grand-père maternel, Antoine Merlin « de Thionville », au
cimetière du Père Lachaise [Division 29].
Maurice Lebarbier de Tinan est
décédé à Tours [Indre-et-Loire], 17 rue Nationale, le 22 juillet 1918 et fut
inhumé auprès de sa mère, dans le caveau de son grand-père maternel, Antoine
Merlin « de Thionville », au cimetière du Père Lachaise [Division
29].
N° 9. Frontispice pour l’Impuissance d’aimer, de Jean de Tinan. Dessin, plume et crayon avec lavis d’encre de Chine. Signé. 1.360 fr. |
Les vendredi 7 et samedi 8 mars
1919, sa collection d’objets d’art fut dispersée à l’Hôtel Drouot, salle n° 10 :
Catalogue des objets d’art, bois sculptés, cuirs – objets
variés – armes – outils – faïences – porcelaines – tapisserie – étoffes –
tableaux – dessins – livres, principalement des XVe et XVIe siècles, dessin
- estampes & autographes, par F. Rops, composant la
collection de feu M. Lebarbier de Tinan (Paris, s. n., 1919, in-8, 45-[1]
p. dont 1 pl., 335 lots, 4 pl. h.-t. ), dont Dessins et Estampes modernes [17
lots = 5,07 %], Tableaux [9 lots = 2,68 %], Livres [14 lots = 4,17 %], Cuirs
[30 lots = 8,95 %], Objets variés [47 lots = 14,02 %], Armes [8 lots = 2,38 %],
Outils en fer et en bois [56 lots = 16,71 %], Céramique [22 lots = 6,56 %],
Sculptures [20 lots = 5,97 %], Bois sculptés [78 lots = 23,28 %], Tapisseries. Étoffes
[12 lots = 3,58 %], Meubles et Sièges [22 lots = 6,56 %].
Valentine Derval mourut le 10
juin 1923, en son domicile du 88 rue de l’Université, et fut inhumée dans le
caveau Derval, au cimetière du Père Lachaise. Sa collection d’objets d’art fut
vendue le 21 novembre 1923, à l’Hôtel Drouot, salle n° 11 : Catalogue
des objets d’art et de curiosité, tableaux, dessins, gravures,
livres, faïences, porcelaines, grès, argenterie,
bronzes, cuivres, étains, objets variés. Meubles
et sièges. Tapisseries anciennes (Paris, s. n., 1923, in-8, 19-[1 bl.] p.).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire