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Malgré les recherches de Max
Rooses (1839-1914), conservateur du musée Plantin-Moretus d’Anvers [Christophe
Plantin, imprimeur anversois. Anvers, Jos. Maes, 1882 ; 1896, 2e
édition], nous connaissons peu la jeunesse du célèbre imprimeur français,
installé en Belgique en 1549.
L’inscription sur la pierre
sépulcrale de Plantin à la cathédrale Notre-Dame d’Anvers, composée par
l’humaniste flamand contemporain Juste Lipse (1547-1606), indique qu’il naquit
en Touraine.
La date et le lieu de sa naissance ne sont pas exactement connus, les registres paroissiaux du début du XVIe siècle n’existant plus.
L’historien de l’imprimerie Jean
de La Caille [Histoire de l’imprimerie et de la librairie. Paris, 1689,
p. 46-47] le fait naître, sans apporter de preuve, à Montlouis-sur-Loire
[Indre-et-Loire], à 5 kilomètres à l’est de Tours.
D’autres biographes le font
naître à Saint-Avertin [Indre-et-Loire], à 2 km au sud-est de Tours, où on
rencontre le patronyme Plantin à la fin du XVIe siècle.
Une note manuscrite du petit-fils
de Plantin, François Rapheleng (° 1566) [souvent confondu avec son père
homonyme], sur un exemplaire du portrait gravé par Jean Wierix en 1588, indique,
sans preuve, Chitré [Vouneuil-sur-Vienne, Vienne], à 8 km au sud de
Châtellerault : nous ne sommes plus en Touraine, mais en Poitou.
L’épitaphe de Juste Lipse indique que Plantin naquit en 1514 :
« Vixit ann. LXXV, desit
hic vivere kal. Quinctil, Anno Christi CIↃ. IↃ.
XXCIX. »
C’est aussi la date fournie par
son portrait gravé en 1588 par Jean Wierix (1549-1620) :
« Æt. LXXIIII Christophorus
Plantinus MDXXCIIX. »
La même date est fournie par un
portrait gravé en 1589 par Hendrick Goltzius (1588-1617).
La conviction, sans preuve, du
petit-fils de Plantin, qui pense que son grand-père est né au mois de mai 1520,
nous laisse songeur.
Certes, des actes signés par
Plantin et mentionnant son âge confirmeraient cette époque [entre 1518 et 1525],
mais on sait la précision des déclarations d’âge dans les actes du XVIe
siècle !
Photographie University Library, Leiden |
Peut-être plus convaincante serait l’inscription sur un portrait de Plantin, par un anonyme du XVIe siècle : « Anno 1584 ætatis 64 » ?
Fuyant une épidémie de peste, dont fut victime sa mère, Plantin se trouva, avec son père, successivement à Lyon, Orléans et Paris, entouré d’hommes d’Église. Mais on ne sait rien de son éducation, ni de ses études. Il attestera lui-même qu’il était devenu relieur par manque de moyens pour étudier. Il aurait voulu être poète ou maître d’école.
Jeanne Rivière, d'après Rubens Musée Plantin-Moretus, Anvers |
Vers 1535, il se rendit à Caen, chez Robert Macé, où il apprit la reliure et la typographie, et où il rencontra Jeanne Rivière qu’il épousa vers 1545.
Reconstitution du collège de Cambrai à la fin du Moyen Âge Dessin J.-C. Golvin |
Peu après son mariage, Plantin
se fixa à Paris, rue Saint-Jean-de-Latran [disparue, Ve], devant le Collège de Cambrai [Collège royal, puis Collège de France], où naquit l’aînée de ses enfants, Marguerite, en 1547, et
où il fréquenta vraisemblablement l’importante colonie flamande.
La Fête à Anvers au XVIe siècle Par Hendrik-Frans Schaefels (1827-1904) |
Première marque typographique de Plantin (1555) Deuxième marque typographique de Plantin (1556) |
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