Heures du Moyen Âge Paris, Gruel et Engelmann, 1887 |
Fondateur d’une dynastie de relieurs qui exercèrent jusque 1967, Auguste-Pierre-Paul Gruel (Paris, 1er germinal an VIII [22 mars 1800] – 24 novembre 1846) avait repris en 1825, année de son mariage avec Éléonore-Marguerite Deforge (Paris, 1er janvier 1806 – 6 mars 1831), l’atelier que son beau-père, Gilles-Louis Deforge, avait fondé en 1811 rue Duphot (Ier). Il déménagea en 1834 rue Royale-Saint-Honoré (rue Royale, VIIIe), épousa en 1837 Catherine-Élisabeth-Aglaé Mercier (Montigny-en-Arrouaise, Aisne, 12 janvier 1813 – Fourdrain, Aisne, 3 octobre 1896) et spécialisa son entreprise dans la reliure de piété, confiant la dorure au jeune Marius Michel père (1821-1890).
Sa veuve se remaria en 1850 à l’imprimeur Jean Engelmann (Mulhouse, Haut-Rhin, 2 mars 1816 – Fourdrain, Aisne, 29 juillet 1875), fils de Godefroy Engelmann (1788-1839), introducteur de la lithographie en France et inventeur de la chromolithographie. L’atelier Gruel-Engelmann créa surtout des reliures de présent dans le style néo-gothique.
Léon Gruel et le relieur Emile Mercier (1855-1910) en janvier 1903 |
Veuve une seconde fois, Catherine Gruel-Engelmann s’associa à ses deux fils, Edmond-Jean-Godefroy Engelmann (Paris, 6 octobre 1851 – 11 janvier 1918) et Paul-Joseph-Léon Gruel (Paris, 14 mai 1841 –Cannes, Alpes-Maritimes, 7 novembre 1923).
Léon Gruel, à gauche, et le peintre-illustrateur Louis-Edouard Fournier (1857-1917) en mai 1913 (collection B. Hugonnard-Roche) |
Léon Gruel, premier président de la Chambre syndicale de la reliure fondée en 1889, resta le seul propriétaire en 1891 et accorda une place importante à la reliure d’art. Sa collection de reliures était célèbre. Il est l’auteur d’un Manuel historique et bibliographique de l’amateur de reliures (Paris, Gruel et Engelmann, 1887, 1.000 ex. numérotés ; Paris, Gruel et Leclerc, 1905, 700 ex. numérotés ; 2 vol. in-4). À la mort de sa femme, Caroline-Éléonore Cagniard (Saint-Quentin, Aisne, 2 mars 1844 – Paris, 8 janvier 1901), son fils Paul Gruel (Paris VIIIe, 7 juin 1864 – Paris, 16 avril 1954) lui succéda.
Il est curieux que vous ayez trouvé deux photos de Leon Gruel sur lesquelles il fait exactement le même geste de sa main droite à dix ans d'interval.
RépondreSupprimerLe geste auguste du relieur ?
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerPour votre information, je possède une reliure signée Deforge sur un volume de 1840. Cela confirme ce que suppose Fléty et je peux vous adresser une photo pour documentation (librairiedartigue@hotmail.fr)
Cordialement,
S. Dartigue
bonjour, je ne trouve pas de Isidore mais en revanche le beau-père de Gruel s'appelle Gilles Louis (né à Courtomer (61) le 28 octobre 1778). Avez vous une source concernant le prénom usuel d'Isidore qui ne figure sur aucun acte d'état civil ?
RépondreSupprimerVous avez raison : c'est Fabienne Le Bars qui s'est trompée (Dictionnaire encyclopédique du livre, t. II, p. 434). Je corrige. Merci !
Supprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Louis_Deforge#Famille page créée ce jour. Amicalement
SupprimerJ'étais en train d'y travailler et j'arrive évidemment aux mêmes résultats. On peut ajouter que Isidore disparaît du marché de la reliure en 1854, après avoir déménagé en 1847 de la rue Richepance (rue du Chevalier-de-Saint-George) pour le 23 rue Royale-Saint-Honoré (rue Royale). Nos prédécesseurs ont donc confondu le neveu et l'oncle, et Roger Devauchelle et Fabienne Le Bars n'ont rien vérifié ....
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