mardi 15 mars 2016

Charles-Louis Trudaine (1764-1794), victime de la barbarie terroriste de l'An II





Originaire d'une famille de tanneurs d'Amiens [Somme], dont les descendants s'étaient installés à Paris comme orfèvres, Charles Trudaine avait été baptisé le 3 janvier 1660 en l'église Saint-Nicolas-des-Champs [IIIe]. Il fut successivement conseiller au Parlement de Paris en 1684, maître des requêtes, intendant des généralités de Lyon et de Dijon, conseiller d'État. 

Plan d'intendance de Montigny (1777-1789)
Coll. A.D. Seine-et-Marne

La châtellenie-baronnie de Montigny-Lencoup [Seine-et-Marne] lui fut adjugée le 20 septembre 1694. Il épousa, le 4 février 1701, en l'église Saint-Eustache de Paris [Ier], Renée-Madeleine de Rambouillet de La Sablière (1680-1746), baptisée le 8 décembre 1680, fille de Nicolas de Rambouillet, seigneur de La Sablière [Saint-Germain-le-Gaillard, Eure-et-Loir], et de Louise-Madeleine Henry de Cheusse ; petite-fille de la célèbre Marguerite Hessein de La Sablière (1640-1693), qui donna l'hospitalité à La Fontaine, elle mourut à Paris, le 20 novembre 1746. Prévôt des marchands de Paris de 1716 à 1720, Charles Trudaine fut destitué par le Régent parce qu'il avait été « trop honnête homme » : il avait trop fermement défendu les intérêts municipaux contre les combinaisons financières de Law ! Il mourut à Paris, le 21 juillet 1721, âgé de 61 ans : « un abcès lui a crevé dans la tête ».

De son mariage étaient nés cinq enfants, dont Daniel-Charles Trudaine, dit plus tard « Le Grand Trudaine ».

Daniel-Charles Trudaine (1761)
par L. C. de Carmontelle
Né à Paris le 3 janvier 1703, Daniel-Charles Trudaine fut élevé au collège des Jésuites, fit son Droit et devint conseiller au Parlement de Paris en 1721. En 1727, il épousa, le 19 février, Marie-Marguerite Chauvin (1711-1734), née le 1er janvier 1711, fille de Michel Chauvin, conseiller au Parlement de Paris, et de Marie-Catherine de Bragelongne, puis acheta une charge de maître des requêtes. En 1729, il fut nommé intendant de la généralité d'Auvergne. En 1734, sa femme mourut à Clermont-Ferrand [Puy-de-Dôme] le 21 mars, âgée de 23 ans ; six mois plus tard, il fut fait intendant des Finances et administra ainsi les quatre départements importants des Fermes générales, du Commerce, des Manufactures et des Ponts-et-Chaussées. 


Cette même année 1734, il fit planter, dans le parc du château de Montigny, un cèdre que le botaniste Bernard de Jussieu (1699-1777) lui avait rapporté du Liban. Daniel-Charles Trudaine aimait les sciences et se plaisait dans la société des gens de lettres et des savants ; il fut admis à l'Académie des sciences en 1743. Il créa un bureau de dessinateurs pour dresser les plans des grands chemins de France [« Atlas de Trudaine », 1745-1780, 62 vol. grand in-fol. contenant plus de 3.000 planches manuscrites aquarellées], puis fonda l'École des Ponts-et-Chaussées en 1747. Il fit reconstruire, en 1749, le vieux manoir de Montigny. Il mourut à Paris le 19 janvier 1769. Il avait eu trois enfants.

Jean-Charles-Philibert Trudaine
gravé par Augustin de Saint-Aubin (1774)
d'après C. N. Cochin
Jean-Charles-Philibert Trudaine, né le 19 janvier 1733 à Clermont-Ferrand, fut adjoint à son père dès 1757, avec promesse de survivance ; il lui succéda dans tous ses emplois. En 1777, la charge d'intendant des Finances ayant été supprimée par Necker, il se retira dans la vie privée. Il aimait les lettres et recherchait ceux qui les cultivaient, et avait, dans son château de Montigny, un laboratoire où il s'occupait d'expériences de physique et de chimie. Le 5 août 1777, il succomba subitement dans sa voiture, alors qu'il visitait son domaine, sur le chemin conduisant du château de Montigny à la ferme de Grand-Champ [Villeneuve-les-Bordes, Seine-et-Marne]. 


Il fut inhumé le 7 août dans le chœur de l'église Sainte-Geneviève de Montigny.

La bibliothèque de Jean-Charles-Philibert Trudaine fut dispersée à partir du lundi 17 novembre suivant, en son hôtel parisien de la rue des Vieilles Audriettes [rue des Haudriettes, IIIe] : Notice des douze premières vacations des livres de la bibliothèque de feu M. Trudaine, conseiller d'Etat & conseiller aux Conseils royaux des Finances et du Commerce (Paris, Mérigot l'aîné, 1777, in-8, 234 p.) ; la deuxième partie du catalogue a une page de titre propre : Notice des quatorze premières vacations des livres de la bibliothèque de feu M. Trudaine. Veuf en premières noces de Françoise Gaigne de Périgny, fille de Jean-Antoine Gaigne de Périgny, maître des requêtes, qu'il avait épousée le 21 mars 1756, Trudaine était veuf en secondes noces d'Anne-Marie-Rosalie Bouvart de Fourqueux (1747-1776), fille de Michel Bouvart de Fourqueux [Yvelines], intendant des Finances, et de Marie-Louise Auget de Monthyon, qu'il avait épousée le 9 janvier 1762 et qui était décédée à Paris le 26 septembre 1776 ; il en avait eu deux fils.

Charles-Louis Trudaine (1794)
par Joseph-Benoît Suvée
Musée des Beaux-Arts, Tours
Marie-Joseph-Louise Micault de Courbeton
par J. L. David
Musée du Louvre
Charles-Louis Trudaine de Montigny, né à Paris le 18 septembre 1764, épousa, le 16 juin 1789, en l'église Saint-Sulpice, une de ses parentes, Marie-Joseph-Louise Micault de Courbeton (1769-1802), fille de Jean-Vivant Micault de Courbeton [Seine-et-Marne], conseiller général des Poudres et Salpêtres du royaume, et de Marie-Françoise Trudaine. Charles-Michel Trudaine de La Sablière, né à Paris le 2 mai 1766, resta célibataire.
Élevés au collège de Navarre, les deux frères furent les condisciples du poète André Chénier (1762-1794), avec lequel ils eurent toujours les rapports de la plus étroite amitié. D'abord avocats du Roi au Châtelet de Paris, ils furent ensuite conseillers au Parlement.
Charles-Louis Trudaine avait formé une riche bibliothèque. Ami des lettres et des arts, il était lié avec un grand nombre de savants et d'artistes, au nombre desquels se trouvaient plusieurs des anciens amis de son père. 

La Mort de Socrate
par J. L. David
Metropolitan Museum of Art, New York
En 1787, le peintre Jacques-Louis David fit le tableau « La Mort de Socrate » pour les frères Trudaine. En 1793, les deux frères quittèrent Paris et vinrent fixer leur résidence à Montigny, où ils s'occupèrent d'agriculture.
Le 27 germinal an II [16 avril 1794], Jean-Vivant Micault de Courbeton, devenu président au Parlement de Dijon, beau-père de Charles-Louis Trudaine, tombait sous la hache révolutionnaire, accusé de « tentative d'émigration ».
À son tour, Charles-Louis Trudaine fut arrêté à Montigny, avec son beau-frère Joseph-Vivant Micault de Courbeton : 

L'Appel des dernières victimes de la Terreur à la prison Saint-Lazare (7 thermidor an II)
par Charles-Louis Muller
Musée des Beaux-Arts, Carcassonne
ils arrivèrent à Paris le 13 prairial an II [1er juin 1794] et furent conduits à Saint-Lazare, où Charles-Michel Trudaine les rejoignit. Un ancien ami du père des deux frères sollicita en leur faveur le peintre David, membre du Comité de sûreté générale : protégé autrefois par les deux frères, David refusa de s'intéresser à ses anciens amis.
Le 8 thermidor an II [26 juillet 1794], au lendemain de l'exécution d'André Chénier et la veille de celle de Robespierre, les frères Trudaine et Micault de Courbeton furent condamnés comme « complices d'une conspiration dans les prisons de Saint-Lazare » 

La guillotine à la barrière du Trône-Renversé (8 thermidor an II)
et exécutés à la barrière d'octroi du Trône-Renversé [la guillotine avait été dressée à l'emplacement du 79 boulevard de Picpus, XIIe] ; ils furent enterrés dans les deux fosses du cimetière de Picpus [35 rue de Picpus, XIIe]. Charles-Louis Trudaine, 29 ans, n'avait pas d'enfant ; son frère, 28 ans, était célibataire : avec eux finit cette famille dont le nom respecté depuis plusieurs générations, rappelait constamment le souvenir de la probité et de la justice.

La veuve de Charles-Louis Trudaine habita encore quelques années le château de Montigny. Elle donna à l'abbé Sieyès la riche et remarquable collection d'histoire naturelle et d'instruments de physique formée par son mari à Montigny et mit en vente une première partie de sa bibliothèque, en sa maison parisienne du 31 rue Taitbout [IXe], du 14 au 29 nivôse an X [4 au 19 janvier 1802] : Catalogue des livres de la bibliothèque de feu Charles-Louis Trudaine l’aîné (Paris, Bleuet fils aîné, an X [1801], in-8, viij-194-[2] p., 1.424 lots).

La liquidation de la succession des frères Trudaine, compliquée par l'intervention de l'État représentant les héritiers émigrés, dura près de sept ans. Leurs biens [Montigny et La Sablière], estimés 2.888.700 livres, furent séquestrés et administrativement dévolus moitié aux descendants de la ligne paternelle, moitié aux descendants de la ligne maternelle des suppliciés. La moitié dévolue à la ligne maternelle fut attribuée à une unique héritière, Adélaïde-Agnès Bouvart de Fourqueux (1745-1813), tante maternelle des défunts, épouse d'Étienne Maynon d'Invault (1721-1801), contrôleur général des Finances : il lui fut attribué le château de Montigny et ses dépendances.

Malade, la veuve de Charles-Louis Trudaine alla mourir à Genève, le 11 brumaire an XI [2 novembre 1802], à l'âge de 33 ans : son corps fut ramené à Montigny et inhumé le 22 brumaire an XI [13 novembre 1802] dans le chœur de l'église, auprès de celui de son beau-père.


La bibliothèque de son mari fut dispersée du lundi 25 nivôse an XII [16 janvier 1804] au vendredi 11 ventôse an XII [2 mars 1804], en sa maison, rue Taitbout, au coin du boulevard des Italiens : Catalogue des livres et manuscrits précieux, provenant de la bibliothèque de Ch.-L. Trudaine, après le décès de Mme sa veuve (Paris, Bleuet, An XII-1803, in-8, [2]-x-467-[1 bl.] p., 3.066 + 2 bis = 3.068 lots). Théologie [260 lots = 8,47 %], jurisprudence [110 lots = 3,58 %], sciences et arts [963 lots = 31,38 %], belles-lettres [645 lots = 21,02 %], histoire [1.090 lots = 35,52 %].

« A la fin de cette [dernière] Vacation, on vendra deux Corps de Bibliothèque d'ébénisterie, en forme d'Armoires, faits par BOULE.
Chaque Corps, ouvrant à deux vanteaux, portes pleines par le bas, et grillagées par le haut, garnies d'excellentes serrures à bascules, a 8 pieds 6 pouces de hauteur, 5 pieds de largeur, et 18 pouces de profondeur.
Ces Bibliothèques, sont d'acajou, plaquées en ébéne, enrichies de grotesques en cuivre et écaille coloriée, formant partie et contre-partie : le tout parfaitement conservé. Le bon goût qui règne dans ces sortes de meubles, et le fini précieux que savoit y donner le célèbre ébéniste Boule, les font rechercher par les amateurs. » [sic] (p. 467)

31. Heures de la Vierge. In-8, m. r. d. s. tr. Manuscrit sur vélin, acheté à la vente du baron d'Heiss, le 7 août 1782, avec de jolies miniatures.
43. Heures à l'usaige de Rome. Paris, Gillet Hardouin, in-4, rel. ant. à compart. Impr. sur vélin, orn. de 18 grandes miniatures, de lettres capitales peintes en or et en couleur, et des fig. grav. en bois. Ces Heures ont appartenu à Dom Gousset, et auparavant à Catherine de Médicis.
193. Musladini Sadi Rosarium politicum. Amstelod. Blaew. 1651, in-fol., ch. m. couv. en vél. cis. verd. d. s. t. Acheté à la vente de Mirabeau l'aîné.
265. Hommes à célébrer, pour avoir, en ces derniers âges, mérité de leur siècle et de l'humanité, relativement à l'instruction politique et économique, par Mirabeau le père. Italie, 1789, 2 vol. gr. in-8, gr. pap., bas. m. Exemplaire de Mirabeau fils aîné.
513. Description des animaux rares, tant sur la terre que dans l'eau, en nature et en squelette, par J. D. Meyer. Nuremberg, 1748, in-fol. gr. pap. v. fau. roul. fig. color. Exemplaire de Buffon acheté à la vente de Mirabeau l'aîné [n° 1.225].
516. Ornithologie, par Brisson. Paris, Bauche, 1760, 6 vol. in-4, v. m. fig. Exemplaire ayant appartenu à Buffon, sur lequel il y a quelques notes de sa main.
517. Histoire naturelle des oiseaux, trad. de l'anglois. La Haye, De Hondt, 1750, 4 vol. gr. in-4, v. br. Ex. de Buffon signé de lui.
531. Histoire des insectes, par Aug.-Jean Roesel de Rosenhof et Klemann. Nuremberg, Fleischmann, 1746 et suiv., 5 vol. in-4, m. verd, d. s. t. fig. color. Ex. de Mirabeau l'aîné.
543. A voyage to the islands Madera, Barbados, Nieves, St. Christophers, and Jamaica, by Hans Sloane. London, 1707, 2 vol. in-fol., m. r. dent. à petit fer, d. s. t. fig. Ex. donné en présent à l'abbé Bignon.
689. Analyse des mesures, des rapports et des angles, par Walmesley. Paris, Quillau, 1749, in-4, v. fil. fig. Ex. signé de Buffon.
880. Hymne Mantchou, chanté à l'occasion de la conquête du King-Tchouen, en 1779. In-fol. v. m. fil. Manuscrit acheté à la vente de Mirabeau l'aîné.
894. L'Enéïde de Virgile en vers françois. In-fol. m. r. fil. d. s. t. Manuscrit sur vélin du XVIe sur 2 col., 24 places propres à recevoir des miniatures ont été conservées en blanc. Original de la traduction faite par Octavien de Saint-Gelais. Acheté en janvier 1792 à la vente Félix, de Marseille. Vient de la bibliothèque de La Vallière [n° 2.459].
1.224. Mémoires du comte de Grammont, par le comte Ant. Hamilton. Stawberry-Hill, 1772, in-4,
v. éc. fil. fig. Ex. d'Hangar [n° 1.573].


1.677. Recueil de pièces intéressantes pour servir à l'Histoire de France, sous Henri IV et Louis XIII. In-fol. vél. Manuscrit sur papier, contenant 798 pages. Recueil rempli de faits curieux et peu connus, et accompagné d'une table des matières.

Adjugé pour le modeste prix de 20 francs au marquis Hippolyte de Châteaugiron (1774-1848), qui avait reconnu le manuscrit original et autographe [conservé aujourd'hui à Chantilly] des Historiettes de Tallemant des Réaux, inédites : l'ouvrage fut publié, censuré, par Monmerqué, Châteaugiron et Taschereau 


chez Alphonse Levavasseur en 1834 et 1835, en 6 volumes in-8, la notice et la table des matières en 1836. À son mariage en 1701 avec Charles Trudaine (1659-1721), Renée-Madeleine de Rambouillet de La Sablière (1680-1746) fut assistée par Élisabeth de Rambouillet de La Sablière (° 1632), sa grande-tante, veuve de Gédéon Tallemant (1619-1692), sieur des Réaux, restée seule héritière de toute sa famille. Madame Trudaine apporta donc à son mari tous les manuscrits de Tallemant des Réaux, son grand-oncle ; ils ont été conservés dans la bibliothèque de Montigny et n'en sont sortis qu'après la mort du dernier des Trudaine.

1.942. Picturae Etruscorum in vasculis nunc primum in unum colectae. Romae, Zempel, 1767, 3 vol. in-fol., bas. éc. dent. d. s. t. fig. coloriées. Ex. de Loménie de Brienne.
1.944. Danicorum monumentorum Lib. VI. Hafniae, Moltkenius, 1643, in-fol. v. jas. fil. fig. Ex. aux armes de Huet, évêque d'Avranches.
2.400. Ph.-Jac. Sachs Gammatologia curiosa. Francof. Fellgibel, 1665, in-8, v. br. fig. Ex. de Colbert.
2.402. L'Histoire naturelle éclaircie dans une de ses parties principales, la Conchyliologie, par M*** [Dezalier-d'Argenville]. Paris, De Bure l'aîné, 1757, 2 part. en 1 vol. gr. in-4, mar. bl. lav. régl. Ex. de Le Camus de Limare [n° 710].
2.517. Divers projets d'une place publique pour ériger la statue équestre de Louis XV. 1753, in-fol. atl. mar. r. dent. d. s. t. doub. de tabis. Rel. de Padeloup aux armes de Madame de Pompadour. Recueil manuscrit par François Blondel.

En 1811, la fille adoptive d'Adélaïde-Agnès Bouvart de Fourqueux, Élisabeth-Françoise Bouvart de Fourqueux (1793-1867) [fille naturelle de Charles-Michel Trudaine et de Victoire-Marie-Françoise de Montmorin (1765-1794)], femme du comte Benjamin-Pierre-Aimé-Théodore Le Cornu de Balivière (1782-1821), hérita de Montigny, qu'elle vendit en 1822 au comte anglais Georges de Stacpoole, moyennant 1.566.000 francs. 


En 1823, le Conseil municipal décida de placer sur la fontaine de la place du Marché, don de Jean-Charles-Philibert Trudaine, une plaque de marbre noir portant « A LA FAMILLE TRUDAINE, LES HABITANTS DE MONTIGNY-LENCOUP RECONNAISSANTS. ». En partie brisé, le marbre fut remplacé en 1877 par une plaque de fonte reproduisant la même inscription en lettres d'or.

À la mort du comte de Stacpoole, en 1852, le château fut vendu à une société de spéculateurs qui le démolirent afin de tirer profit des matériaux. Le cèdre du parc faillit alors être livré aux bûcherons : grâce à une souscription départementale, il put être conservé par la commune. Endommagé par un ouragan en 1860, il eut une branche de 2,50 m. de circonférence cassée, qui fut envoyée à Melun et fournit le bois des meubles qui ornèrent la préfecture de Seine-et-Marne. Il a beaucoup souffert des rigueurs de l'hiver 1879. Cet arbre, dont le tronc avait 12,10 m. de circonférence, atteignait 38 m. de hauteur et couvrait une superficie de plus de 1.000 m2 : il fut brisé par une tornade le 1er décembre 1935, à 13 h. 15.

D'or, à trois daims passants de sable







1 commentaire:

  1. Document très intéressant et très émouvant pour moi puisque j'ai vécu à Montigny Lencoup de 1955 à 1974 Mes parents étaient commerçants dans ce village.

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