Le berceau de la famille Paris [dont les membres ont toujours signé leur nom sans accent circonflexe] se trouve dans le Dauphiné, à Moirans (Isère), à 20 km. au nord de Grenoble.
Maison Paris à Moirans, dite "Château de la Grille" |
L’union en 1665 de Pierre-Jean Paris avec Justine Trénonay fut d’une fécondité peu commune. Ils auraient eu 24 enfants [on ne retrouve que les actes de baptême de 16 enfants dans les registres de la paroisse de Moirans], dont six seulement survécurent, deux sœurs et quatre frères. Ceux-ci devinrent les célèbres financiers qui s’enrichirent comme pourvoyeurs des armées, pendant les guerres de 1700 à 1713, puis au cours de la spéculation qui eut lieu après l’instauration du système du banquier John Law : Antoine Paris (1668-1733), dit « le Grand Paris », l’aîné ; Claude Paris (1670-1744), dit « la Montagne », du surnom de son grand-père maternel ; Joseph Paris (1684-1770), dit « du Verney », du nom d’une propriété familiale ; Jean Paris (1690-1766), dit « de Monmartel » [il écrivait son nom sans « t »], du nom d’une autre propriété familiale.
Généalogie simplifiée des Paris |
Les dernières années de la vie de Claude Paris furent remplies d’amertume et bouleversées par le chagrin que lui causa la conduite de ses fils. Leurs dissipations l’obligèrent à vendre ses terres, et quand il se retira en Dauphiné, il ne lui resta que 8.000 livres de rente.
Il légua ses livres et ses manuscrits à son fils François-Joseph Paris [et non Joseph-Louis] (1719-1744). La mort sans postérité de ce dernier fit échoir la bibliothèque à son autre fils, Jean-Baptiste Paris de Meyzieu, né à Paris le 16 mai 1718, qui en fit imprimer le catalogue pour la vendre : Catalogue des livres de feu Monsieur *** (Paris, G. Martin, 1760, in-8, 283 p., 3.538 lots).
Après cette vente, Paris de Meyzieu forma une nouvelle collection de livres auxquels vinrent s’ajouter une partie de ceux provenant des bibliothèques de ses oncles et de son extravagant cousin, Armand-Louis-Joseph Paris de Monmartel (1748-1781), marquis de Brunoy.
Le château de Brunoy (Essonne), qui sera détruit à la Révolution, fut vendu en 1775, avec tout ce qui le garnissait, au comte de Provence, futur Louis XVIII, qui se composa alors une bibliothèque, dont chaque volume portait sur les plats un écusson spécial : « De France, à la bordure engrêlée de gueules, entouré des colliers des ordres, sommé d’une couronne ducale fleurdelisée », avec au-dessous la légende « Bibliothèque de Brunoy ».
La vente de la collection de Paris de Meyzieu eut lieu après sa mort, arrivée à Paris le 6 septembre 1778, en l’hôtel de Joyeuse, rue Saint-Louis-au-Marais [aujourd’hui sur l’emplacement du 37-39 rue de Turenne, IIIe], en 14 vacations du 15 au 31 mars 1779, puis en 25 vacations du 13 avril au 12 mai 1779. Tous les jours, au commencement de la vente, furent vendus des livres qui n’avaient pu être insérés dans le catalogue : Catalogue des livres de la bibliotheque de feu M. Pâris [sic] de Meyzieu, Ancien Conseiller au Parlement, & ancien Intendant de l’Ecole Royale Militaire (Paris, Moutard, 1779, in-8, xvj-336-10-[10] p., 3.758-16-89-81 lots). La vente produisit 54.000 livres.
« La Bibliothèque dont nous offrons aujourd’hui le Catalogue, a été formée par les soins de M. Pâris de Meyzieu : elle est le fruit de ses recherches & de son amour pour les Livres depuis quarante années. Ce célebre Bibliophile n’a d’ailleurs rien épargné pour l’enrichir. Dans ses voyages d’Italie, d’Allemagne, de Hollande, il a recueilli les Livres les plus précieux de la Littérature de ces différens Pays. Il en a visité tous les Savans, & parcouru toutes les Bibliotheques. Aussi peu de Catalogues offrent autant de richesses en Littérature étrangere, sur-tout en Poëtes & en Historiens.
M. de Meyzieu avoit réuni un très-grand nombre d’Editions des premiers temps de l’Imprimerie, connues sous la dénomination d’Editio princeps. Beaucoup aussi de celles des plus fameux Imprimeurs du seizieme siecle, tels que les Juntes, les Aldes, les Plantin, les Vascosan, les Etiennes, les Morels, les Gryphes & les Elzévirs. Une Collection aussi précieuse auroit demandé un détail plus circonstancié & une plus grande exactitude ; mais le peu de temps qui nous a été laissé pour les dispositions de ce Catalogue, ne nous a pas permis d’y apporter tous nos soins : nous nous sommes contentés d’indiquer les articles les plus précieux, & de renvoyer pour ces articles, à la Bibliographie instructive de M. Debure le Jeune. Nous nous sommes aussi servis de cet excellent Ouvrage, pour collationner ces mêmes articles, & nous n’en exposerons aucun en vente sans qu’il ait été collationné. » [sic]
Le catalogue indique les formats, rarement la nature de la reliure, jamais l’existence des armes du propriétaire, « D’or, à une fasce d’azur chargée d’une pomme d’or, feuillée et tigée de sinople », et donne très peu de commentaires, uniquement pour les numéros suivants :
9. Biblia Sacra (Lugduni, a Porta, 1542, in-fol.). Bible rare, imprimée par les soins du fameux Servet, que Calvin fit brûler à Genève en 1553, pour ses erreurs sur la Trinité.
455. Christianismi Restitutio ; opus Mich. Serveti, paginae 252 impressae, reliquaMss. (1553. 2 v. in-4). « L’original de ce Livre unique est un in-8° de 734 pag. il a appartenu à feu M. de Bose, & est à présent dans la Bibliotheque de M. le Duc de la Valliere. M. de Bose avoit prêté cet original au Docteur Mead qui s’étoit décidé à en faire imprimer un seul exemplaire, de forma in-4. mais l’impression a été interrompue à la page 252. Le reste est manuscrit ; c’est cet exemplaire aussi unique que nous présentons au Public. » [sic]
553. Procès-verbal de l’Assemblée du Clergé de France, tenue à Paris en 1625 (Paris, Etienne, 1625, in-4). Très rare. « Ce volume finit comme tous les exemplaires qu’on connoît, à la page 448 ; mais on a joint à la fin de celui-ci les avis de l’assemblée, publiés par Léonor d’Estampes, qui commencent seulement à la page 5. » [sic]
738. Roderici Zamorensis Speculum vitae humanae (s.l., s.d., in-fol.). « Cette Edition nous paroît être la premiere de 1478, indiquée dans la Bibl. inst. sous n°. 1328 ; cependant les quatre derniers vers qui commencent par ces mots hoc Conradus, & finissent par de maximo 1468, ne s’y trouvent pas ; ce qui fait que cette Edition est sans date. » [sic]
1.254. T. Lucretii Cari, de Rerum primordia natura Libri sex (Veronae, excudebat Paulus Fridenperger, anno 1486, in-fol.). « Edition fort rare, & la premiere qui ait été publiée. » [sic]
1.264. Caïus Catullus (Londini, Litteburius, 1684, in-4). « Edition recherchée, parce qu’elle renferme dans les Notes une partie du fameux Traité de Beverland, qui auroit eu pour titre De Prostibulis veterum. » [sic]
1.270. Publii Virgilii Maronis Opera quae exstant ; scilicet, Bucolica. = Georgica & Æneis. (Venetiis, per Vindelinum de Spira, anno Domini 1470, in-fol.). Editio princeps & impressa in membranis. « Ce Livre est l’unique qu’on connoisse en France. » [sic]
1.323. Francisci Philelphi Satyrae (Mediolani, Valdarfer, 1476, in-fol., m. r.). « Cette édition est la première, & est d’une grande rareté. » [sic]
1.325. Pacifici Maximi Poëtae Asculani Hecatelegium (Florentiae, Mischoninus, anno 1489, in-4). « Cette édition est la première, & est si rare, que M. Debure dit, dans sa Bibl. Instit. n°. 2878, qu’il n’en pas vu d’exemplaire, lors de la publication de son Livre en 1765. » [sic]
1.485. Gierusalemme liberata del medesimo, con le figure di Gian B. Piazetta (Vinezia, Albrizzi, 1745, in-fol.). G. P. mar. à compartiments, avec figures colorées en miniatures. Cet exemplaire a été acheté à la vente de Madame la marquise de Pompadour.
1.770. Gasparini Pergamensis Epistolae (Parisiis, Ulric Gerning [sic], 1470, in-4). Edition très rare, on la regarde comme un des premiers essais de l’Imprimerie de Paris, établie en Sorbonne.
1.878. Collectionnes Peregrinationum in Indiam Orientalem & in Indiam Occidentalem, XXV partibus comprehensae, cum figuris Meriani & Fratrum de Bry (Francofurti, 1598, 1634, 10 vol. in-fol., mar.). N. B. L’Amérique, première Edition, 1590, 9 part. Les Indes Orientales, 1598, 4 vol. avec l’Index, & l’Amérique, deuxième Edition, 13 part. 1634, 3 vol. in-fol. Cet exemplaire vient de M. de Boze, et est un des plus complets.
1.913. Justini Historici in Trogi Pompeii Historias Liber XLIIII feliciter explicit (Venetiis, Jenson, 1470, in-fol., vélin). Première édition.
2.173. Josephi Flavii Historia, cum Prologo Sancti Jeronimi (Editio vetustissima absque anno, in-fol., m. r.). Cet exemplaire est celui qui a appartenu à Colbert.
3.195. Olavi Rudbeckii Atlantica (Upsalae, Carius, 1675-1699, in-fol., 4 vol. m. j.). Livre d’une très grande rareté. L’auteur y veut prouver que la Suède est la fameuse Isle Atlantique dont les Anciens ont dit tant de merveilles, et que c’est le pays où les sciences et les arts ont pris naissance.
Le neveu de Paris de Meyzieu, Antoine-Marie Paris d’Illins [et non d’Illens], du nom d’une seigneurie en Dauphiné, naquit à Paris le 9 mars 1746. Officier de cavalerie, il hérita de Villers-sur-Mer (Calvados) à la mort de son cousin le marquis de Brunoy.
Son fils Raoul Paris d’Illins (1802-1874) sera maire de Villers-sur-Mer pendant 28 ans et contribuera au développement et à l’embellissement de la station balnéaire.
Sous la Révolution, Paris d’Illins, qui fut un des acquéreurs à la vente La Vallière en 1784, fit passer en Angleterre la plus grande partie de sa bibliothèque. Elle fut dispersée en vente publique à Londres, du 28 mars au 1er avril 1791.
L’édition française du catalogue, Bibliotheca elegantissima, Parisina. Catalogue De livres choisis, provenants du cabinet d’un amateur très distingué par son bon goût, et l’ardeur qu’il a eu de rassembler ce qu’il a trouvé de plus beau, de plus rare et de plus curieux ; auxquels on a aussi joint un choix de la collection d’un autre amateur (Londres, Edwards, et Paris, Laurent, 1790, in-8, [4]-192-[2] p., 637 lots, dont 3 bis et 537 bis), est plus rare que l’édition anglaise : Bibliotheca Parisiana. A catalogue of a collection of books, formed by a gentleman in France, Not less conspicuous for his Taste in distinguishing, than for his Zeal in acquiring, whatever, of this Kind, was most perfect, curious, or scarce (Londres, Edwards, et Paris, Laurent, s.d. [1791], in-8, viii-164 p., 662 lots dont 26 numéros bis).
« Le cabinet de livres dont nous donnons le catalogue, est sans contredit le plus beau (pour le petit nombre) qu’on ait jamais offert au public ; la rareté extrême d’un très grand nombre d’articles, les qualités extraordinaires des autres, par quelques augmentations qui les rendent supérieurs, la magnificence des livres de dessins et de ceux imprimés sur vélin, la conservation parfaite et la superbe reliure de tous, font voir avec quel zele et quel plaisir on s’étoit amusé à les former sans égard à la dépense. » [sic]
1. Bibliorum sacrorum versiones quatuor (Venetiis, ap. Ant. Pinellum, 1650, m. r.). Avec les écussons de de Thou. 3 £ 4 sch.
3 bis. Biblia sacra vulgatae editionis (Romae, ex typographia apostolica vaticana, 1590, in-fol. ch. mag. mar. r.). Avec les armes de Sixte Quint. Il s’est vendu 1.210 livres (50 £) à la vente de M. de Limare. 64 £ 1 sch.
15. Office de la Vierge. Manuscrit avec 39 miniatures et un grand nombre de figures bizarres, oiseaux, etc., supérieurement exécuté, 2 vol. in-8, m. bl. doublé de tabis, avec étuis. 110 £ 5 sch.
25. La Légende dorée, translatée de latin en françois, in-fol., velours vert. Manuscrit sur vélin du xive siècle, en lettres de forme, avec beaucoup de miniatures. A appartenu à Claude d’Urfé. 5 £ 5 sch.
30. Mich. Serveti de Trinitatis erroribus libri septem, 1531 ; ejusdem Serveti de Trinitate dialogorum libri duo, et de justitia regni Christi capit. Quatuor, anno 1532, in-8, mar. r. d. s. t., édition originale. 10 £ 15 sch. Il s’est vendu 605 livres (25 £) à la vente Gaignat, 700 liv. 1 s. (29 £) à la vente La Vallière.
121. Histoire naturelle des oiseaux, par Eléazar Albin, ornée de 306 estampes (La Haye [Londres], 1750, 3 t. in-4, v. f.). Vient de Madame de Pompadour. 12 £ 12 sch.
186. Petrus Crinitus de poetis latinis (Florentiae, per P. Juntam, 1565 [et non 1505], in-fol., v. dentelles). Exemplaire de Grolier, parfaitement conservé. 1 £ 9 sch.
211. Marci Manlii poetae clarissimi astronomicon ad Caesarem Augustum liber primus (Bononiae impressum per me Ugonem Rugerium et dominum Bertochum, anno Domini 1474, die vigesimâ martii. In-fol., mar. r., première édition. Livre si rare que plusieurs bibliographes en nient l’existence. 30 £ 9 sch. à Cracherode.
402. L’Heptameron, ou Histoire des amants fortunés (Paris, 1574, in-8, mar. r.).Exemplaire du comte d’Hoym. 14 £
403. Les Heures de récréation et d’après-dîners, de Louis Guicciardin (Paris, 1578, mar. r.). Exemplaire du marquis de Vieuville. 1 £ 4 sch.
453. Adagiorum chiliades quatuor cum ses quicenturia D. Erasmi (Oliva, Stephani, 1558, in-fol., mar. r.). Avec les écussons de de Thou. 1 £
486. Collectionnes peregrinationum in Indiam orientalem et in Indiam occidentalem, XXV partibus comprehensae (Francofurti ad Moenum, typis Jo. Wecheli, sumptibus vero Theodori de Bry, anno 1590 et sequentibus, 60 tomes reliés en 24 vol. mar. cit., bleu et rouge). Exemplaire de l’abbé Rothelin vendu après sa mort à Paris de Meyzieu. Ce n’est que Paris d’Illins qui parvint à rendre cet exemplaire le plus complet et le plus beau qui existe. 210 £
508. Histoire de Thucydide (Paris, 1527, in-fol., avec une belle miniature au frontispice, mar. r. dentelles). Exemplaire imprimé sur vélin qui a appartenu à François Ier. 20 £ 9 sch.
509. Xenophontis opera omnia graecè, cum annotationibus (1581, in-fol. mar. r.). Ex. sur grand papier, avec les écussons de de Thou. 5, £ 15 sch.
513. Q. Curtii Rufi historiarum Alexandri Magni libri novem (Venetiis, per Vindelinum Spirensem, circa annum 1470, in-4, mar. r. dentelles). Première édition d’un livre très rare, superbe exemplaire. 22 £ Vient de la bibliothèque du duc de La Vallière où il a été payé 619 liv. 19 sous. Maittaire et d’autres annoncent à tort le format in-fol.
580. Nuevo descubrimiento del gran rio de las Amazonas ; por de Acuna (Madrid, 1641, in-4, réglé, mar. dentelles). 10 £ 10 sch. Livre de la plus grande rareté. Exemplaire acheté par Paris d’Illins à la vente Girardot de Préfond, 252 liv. (10 £ 12 sch.)
608. Jo. Mabillon de re diplomatica libri 6 (Paris, 1681) ; ejusdem Supplementum (Paris, 1704). Deux vol. in-fol., m. r. Exemplaire de Colbert, sur grand papier. 21 £ à lord Spencer.
Parmi les acquéreurs se trouvèrent lord Spencer, Douce, Woodhull, Cracherode, Laurent, Molini, Payne, Barrow, Johnes, Mason, Elmsley, lord Gray, Hilbert, lord Gainsborough, Braddyl, Nowel, Wilson, Royal Library, Knight, Turner, B. White, Robson, Sterling, Nash et le duc de Newcastle. La vente produisit 7.076 £ 17 sch. 6 d.
Les anglo-saxons ont le chic pour détourner à leur profit certaines découvertes françaises. J’ai déjà signalé ailleurs le cas de la « bibliographie matérielle ». Ici, ce sont Arthur Rau, en 1969, puis Milton McC. Gatch, en 2011, qui ont prétendu avoir découvert l’identité de l’ « amateur très distingué », le « gentleman in France », alors que Seymour de Ricci (1881-1942) l’avait fait depuis au moins septembre 1915, dans son article sur « Quelques bibliothèques françaises passées en Angleterre », paru dans le Journal des savants (p. 420) :
« Un joli catalogue est celui de la Bibliotheca Parisina, vendue le 26 mars 1791 ; elle renfermait non seulement des livres de M. Pâris (qui était Paris d’Illins et non pas comme on l’a souvent dit Pâris de Meyzieu), mais encore un choix précieux d’incunables provenant du cardinal Loménie de Brienne. On peut assurer notamment que toutes les belles impressions sur vélin, annoncées au catalogue comme provenant de Claude d’Urfé, n’ont point cette origine : en 1772, le duc de la Vallière avait acheté toute la bibliothèque des d’Urfé et ces volumes ne s’y trouvaient point. Ils venaient, en réalité, des Minimes de Tonnerre [Yonne], de qui le cardinal Loménie de Brienne, en sa qualité d’archevêque de Sens, n’avait pas eu trop de peine à les obtenir. »
Antoine-Augustin Renouard (1765-1853) écrivait déjà en 1819, dans son Catalogue de la bibliothèque d’un amateur (t. IV, p. 259), à propos de son exemplaire de la Bibliotheca Parisina :
« C’est bien le plus fautif de tous les catalogues. On y estropie les titres, on y crée des éditions qui jamais n’existèrent ; et néanmoins l’extrême importance de la collection rend très curieux cet incorrect volume. Sur cet exemplaire, le seul qui existe de ce grand format [petit in-4, pap. vél., mar., bl., tabis, dent.], sont les prix de la vente qui fut faite à Londres, en 1791, et sur les marges intérieures ceux de l’estimation préalablement faite par Edwards, qui vendoit de compte à demi avec M. Pâris, propriétaire de cette riche bibliothèque. » [sic]
Colonel à la retraite en 1801, Antoine-Marie Paris d’Illins reprit de l’activité en 1807, comme général de brigade, et fut tué à la bataille d’Ocaña (Espagne), le 18 novembre 1809.
Le reste de sa bibliothèque était demeuré au château de Villers-sur-Mer (Calvados) et fut vendu du 27 au 29 mai 1889 : Bibliothèque de M. P *** Catalogue d’un beau choix de livres anciens rares et curieux. Ouvrages à figures du xviiie siècle, pièces rares sur l’histoire de France des règnes de Charles IX à Henri IV, en grande partie reliés par Derome jeune (Paris, Antonin Chossonnery, 1889, in-8, 57 p., 348 lots).
Dupuy-Demportes. Traité historique et moral du blason Paris, Jombert, 1754 Christie's, Paris, 8 novembre 2004, 5.875 € |
Pour ceux qui ont déjà lu l'article, trois modifications y ont été apportées :
RépondreSupprimer1- la vente de la "Bibliotheca Parisina" a commencé le 28 mars (qui était bien un lundi)et non le 26.
2- parmi les acquéreurs, il faut lire "Laurent" (le libraire parisien) et non "Laurens".
3- le commentaire de Renouard sur la "Bibliotheca Parisina" a été ajouté.