dimanche 28 février 2021

Les Rapilly, cousins pirouais, libraires et marchands d’estampes

La reproduction des articles est autorisée à la condition que l'origine en soit citée.

Château fort de Pirou (juillet 2013)
Depuis le XVIIe siècle, les Rapilly étaient cultivateurs au village de Le Moitier, sur la commune de Pirou [Manche], sur la côte qui fait face à l’île de Jersey.

Michel Rapilly (1740-1797), fils de François Rapilly et de Louise Ybert, mariés à Pirou le 8 octobre 1726, fut baptisé en l’église Saint-Martin de Pirou le 31 mars 1740. 

In Octave Uzanne. Les Quais de Paris (Paris, May et Motteroz, 1896, p. 37)

Arrivé à Paris, il devint étaleur de vieux livres sur les quais. En 1770, il s’associa avec un collègue étaleur, Jacques-Jean Esnauts [exceptionnellement Énault ou Hénaut] (1739-1812), baptisé le 16 mai 1739 en l’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Magny-le-Désert [Orne], pour éditer et vendre des estampes, 259 rue Saint-Jacques [Ve], « À la Ville de Coutances ». Esnauts et Rapilly furent, en particulier, les éditeurs de 



la célèbre Gallerie des modes et costumes français (1778-1785), 



du Nouveau Plan routier de la Ville et Faubourgs de Paris (1780) 



et des Vues des plus beaux édifices publics et particuliers de la ville de Paris (1787).

En 1787, Michel Rapilly épousa Marie-Jeanne Esnauts, fille de son associé. À la mort de Rapilly, la raison sociale continua entre Esnauts et la veuve Rapilly, mais en 1798, il y eut dissolution de Société et cessation de commerce entre eux deux, et une vente eut lieu à partir du 13 floréal An VI [2 mai 1798] : 

Catalogue de planches gravées (Paris, F. L. Regnault, An VI, in-8, 15-[1 bl.] p., 109 lots)
Photographie INHA


Un cousin de Michel Rapilly, Charles-Alexandre Rapilly, naquit à Pirou le 18 germinal An IV [7 avril 1796], fils de Charles-Thomas Rapilly, cultivateur, et de Madeleine Hacquebet. Libraire sans boutique à Paris dès 1818, il finit par s’installer deux ans plus tard 23 rue Vivienne [IIe] et fut breveté le 21 juin 1820. 

Il déménagea 23 boulevard Montmartre [IIe] en 1822, 



puis 43 passage des Panoramas [IIe] en 1825, et décéda à Paris le 21 juin 1833.   

« Le magasin de librairie de M. Rapilly, situé passage des Panoramas, est l’un des plus beaux que l’on puisse recommander à l’attention publique. On s’y procure à un juste prix les livres les plus estimés qui puissent être offerts en étrennes. Son assortiment se compose et des éditions les plus distinguées de nos classiques, et de tous les livres contemporains d’un mérite éprouvé, d’ouvrages d’utilité, d’éducation et d’agrément. Ce beau magasin referme des éditions de tous les formats, et présente un ensemble très varié de livres confectionnés en demi-reliures d’une élégante simplicité de goût, ou d’éditions superbes reliées avec un luxe précieux. Aussi ce magasin est il très-visité. »

(Journal de Paris et des départements, 31 décembre 1825, p. 2)

La maison Rapilly qui a existé sous ce nom sur le quai Malaquais [VIe], n’était point la suite de Esnauts et Rapilly, ni de Charles-Alexandre Rapilly, malgré l’allusion « À la Ville de Coutances » figurant sur une de ses cartes de commerce, mais bien du fonds de Lenoir, créé en 1808.

Musée Carnavalet

Cette maison fut fondée par François-Alexandre Rapilly, né à Pirou le 3 septembre 1820, qui était venu à Paris à l’âge de 17 ans, pour entrer dans la maison de l’un de ses cousins, Louis-Charles Lenoir, marchand d’estampes. Ce Lenoir était né à Pirou le 11 mars 1764, fils de Gilles Lenoir, laboureur, et de Jeanne Esnouf ; 

1 quai Malaquais (1917)
Musée Carnavalet

en 1808, il avait quitté sa boutique du 1 quai Malaquais [détruit], à droite de la porte cochère en entrant, qu’il louait 886 francs depuis 1803, 

5 quai Malaquais (1904)
Photographie INHA

pour le 5 quai Malaquais ; après sa mort, arrivée en 1822, la direction de la boutique fut assurée par sa veuve, Vorlette Sauveneau, puis, à partir de 1838, par Lenoir « neveu ».

En 1850, François-Alexandre Rapilly épousa, le 12 janvier, Claudine-Pauline Piltan, née à Paris le 8 décembre 1827, et reprit la maison Lenoir. Il occupa les deux boutiques, à droite et à gauche de la porte cochère, une remise et un appartement lambrissé au troisième au-dessus de l’entresol, moyennant un loyer de 3.500 francs, qui passa à 6.500 francs en 1880. 

Collection Grolier Club de New York

Breveté depuis le 29 avril 1852, Rapilly déménagea en 1884 au 53 bis quai des Grands Augustins [VIe], y publia un Catalogue de livres sur les beaux-arts et y demeura jusqu’en novembre 1891, à la tête d’une librairie spécialisée en livres d’art. 



Il mourut le 18 janvier 1892 en son domicile, 40 rue Saint-André-des-Arts [VIe]. Son épouse lui survécut jusqu’au 23 juillet 1904.


 

Depuis plusieurs années, François-Alexandre Rapilly avait associé son fils Georges-Alexandre-Frédéric Rapilly à son commerce. Georges Rapilly était né le 19 août 1863 au 5 quai Malaquais. Il avait épousé, le 28 novembre 1891, à Paris [IIe], Marie-Geneviève Boutard, née à Paris [IIe] le 22 mai 1868, fille de Aline-Virginie Henry (1847-1928) et de Jacques-Louis-Jules Boutard (1836-1897), tapissier.

Marie-Geneviève Boutard était la petite-fille de Charles-Auguste Henry (1822-1897) : marié à Céline Dubois (1823-1900) le 11 août 1846 à Paris, il avait succédé à son père, Antoine-Charles Henry (1789-1847), successeur lui-même de son beau-père, Simon Arrachard, fondateur en 1809 d’un célèbre magasin de nouveautés, « La Pensée », 5 rue du Faubourg-Saint-Honoré [VIIIe

Enseigne de la maison Henry, par Adolphe Willette
Musée Carnavalet

après la Commune de 1871, l’enseigne devint « Henry à la Pensée » ; Charles-Auguste Henry et Céline Dubois terminèrent leur existence à Meudon [Hauts-de-Seine].

N° 13, 1er juin 1895


Après la mort de son père, Georges Rapilly publia successivement un Catalogue trimestriel de livres d’art, un Bulletin mensuel de livres d’art et un Catalogue de livres d’art





Le 10 mai 1897, jour de la naissance de son fils, Georges Rapilly, domicilié alors 243 rue Dauphine [VIe], transféra sa librairie au 9 quai Malaquais, à côté des salles d’exposition de l’École des Beaux-Arts.

En 1927, Georges Rapilly était domicilié 9 rue des Beaux-Arts [VIe]. Il mourut le 23 juillet 1943 en son domicile, 4 rue Jean Bart [VIe; son épouse lui survécut jusqu’au 25 février 1944.

Son fils Daniel-Jules Rapilly est né le 10 mai 1897 au domicile de ses parents. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, son courage lui valut la croix de guerre avec citation à l’ordre du régiment en juin 1918. Démobilisé en septembre 1919, il exerça la librairie avec son père jusqu’en 1943, puis seul jusqu’à la liquidation de la librairie Rapilly et Fils en 1966.

Le 14 juin 1927, il épousa Louise-Hubertine-Éva Moncouët, née le 2 mars 1904 à Castelnau [Gironde]. Il habitait 4 place Monge [Ve] et avouait être plus attiré par le Museum national d’histoire naturelle que par la librairie. En 1942, il entra à la Société mycologique de France, puis à la Société des Naturalistes parisiens, dont il devint un membre influent. Il passait ses lundis, jour de fermeture de la librairie, au Museum.

Daniel Rapilly mourut le 30 mars 1971, à Paris [Ve], son épouse le 22 février 1989.  

vendredi 19 février 2021

Hippolyte Destailleur (1822-1893), architecte iconophile

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Palais du Luxembourg (1845)

D’une famille parisienne depuis au moins le XVIIe siècle, Hippolyte-Alexandre-Gabriel-Walter Destailleur est né le 25 septembre 1822, dans une dépendance du palais du Luxembourg [VIe], où son père occupait un logement de fonction.

François-Hippolyte Destailleur (1833)
d'après Louis Hersent (1777-1860)

Son père, François-Hippolyte Destailleur, était né à Paris [paroisse Saint-Laurent, Xe] le 22 mars 1787. Élève de l’architecte Charles Percier (1764-1838), il fut successivement architecte du ministère des Finances (1817), architecte du ministère de la Justice et contrôleur des bâtiments de la Chambre des Pairs (1819), architecte de l’hôtel des Monnaies (1833). À Paris [Ier], le 13 février 1806, il avait épousé une irlandaise, Éléonore O’Brien (1784-1849). Il mourut le 15 février 1852 en son domicile, 51 rue de Verneuil [VIIe], et fut inhumé au cimetière du Montparnasse. Outre un grand nombre d’hôtels particuliers ou de châteaux construits à Paris ou en province, on lui doit le ministère des Finances [détruit au mois de mai 1871] et l’hospice de Saint-Mandé [annexé en 1860 par le XIIe arrondissement de Paris] ; un de ses derniers ouvrages importants fut le passage Jouffroy [IXe], qu’il éleva en 1845 avec son gendre, Romain de Bourge (1810-1846).

Hippolyte Destailleur (1860)
Musée Carnavalet

Hippolyte Destailleur suivit les cours du Collège Saint-Louis, qu’il voulut quitter au moment d’entrer en rhétorique, pour devenir architecte. Il devint alors l’élève de l’architecte Achille Leclère (1785-1853) pendant six ans, avant d’être admis en seconde classe à l’École des Beaux-Arts, section d’architecture, le 23 décembre 1842. Le recensement de la classe de 1842 nous apprend qu’il mesurait alors 1,74 m, avait les cheveux et les sourcils noirs, les yeux bleus, le front large, le nez long, la bouche grande, le menton rond, le visage ovale, le teint brun et la vue basse. Il passa en première classe à l’École des Beaux-Arts le 30 juillet 1846, mais décida d’abandonner l’École pour se marier.  

Dès le 26 août 1846, son père obtint pour lui une place de sous-inspecteur des travaux de la ville de Paris. En même temps qu’il remplissait ces fonctions officielles, il suppléait son père, quand il ne pouvait pas aller sur les chantiers.



Le 14 juin 1847, il épousa Émilie-Georgina Ferrière, née le 2 mars 1826 à Londres [Angleterre], fille de Louis-Aimé Ferrière (1792-1876), employé au ministère de la Guerre, et de Cecilia Violet (° 1797), qui lui donna 13 enfants : Cécile-Angélina-Hélène (Paris, 15 mars 1848), Marthe (Bléré [Indre-et-Loire], 27 juillet 1849), Maurice-François-Romain (Paris, 20 mars 1851), Pauline-Émilie (Paris, 4 décembre 1853), Charles-Louis-Marie (Paris, 4 décembre 1855), Marguerite-Marie-Louise (Paris, 22 octobre 1857), Marie-Amélie (Paris, 14 novembre 1858), Pierre-Alfred-Martin (Thiais [Val-de-Marne], 4 juillet 1860), Louis-Gabriel (Paris, 9 novembre 1861), François-Guillaume (Lucerne [Suisse], 17 août 1864), Jeanne-Thérèse-Éléonore (Paris, 4 avril 1866), Walter-André (Thiais, 5 juin 1867), Hugues-Claude-René-Théodore (Creil [Oise], 13 juillet 1871).

Destailleur fut nommé architecte du ministère de la Justice et de l’Imprimerie nationale le 3 juillet 1848. Quatre ans plus tard, il succéda à son père décédé et fut nommé architecte de l’hôtel des Monnaies le 5 mars 1852.

En tant qu’architecte, Destailleur édifia, entre autres, l’hôtel de Béhague [Paris VIIe, 1866], le château de Mouchy [Oise, 1868, détruit au cours de la Seconde Guerre mondiale], le château de Franconville [Val-d’Oise, 1876], le château de Waddesdon [Angleterre, 1877] et le château de Farnborough [Angleterre, 1880]. Il restaura par ailleurs de nombreux édifices dont le château de Mello [Oise, 1871], le château de Courances [Essonne, 1873] et le château de Vaux-le-Vicomte [Seine-et-Marne, 1877]. 

Médaille de la Société centrale des Architectes français

Ses œuvres lui valurent la croix de chevalier de la Légion d’honneur le 15 juillet 1878 et la grande médaille de l’architecture privée de la Société centrale des Architectes français.

Destailleur avait hérité de son père une bibliothèque de travail composée de livres d’architecture et de volumineux cartons de dessins. Il y ajouta des exemplaires plus précieux, se rapportant à son état, mais répondant aussi à ses goûts de curieux.

Il utilisa un ex-libris présentant un cartouche dans le goût des maîtres ornemanistes du XVIe siècle, sous deux tailles. 


L’un [25 x 25 mm] avec la légende « EX LIBRIS H. DESTAILLEVR » 



et l’autre [38 x 40 mm] avec la même légende et quatre vers tirés du « Sonnet aux architectes françoys » de la Reigle generalle d’architecture des cinq manières de colonnes (Paris, Hierosme de Marnef et Guillaume Cavellat, 1568, dernière page), par l’architecte Jean Bullant :

 

« Gentilz ouuriers, qui d’vn soing curieux

Allez cherchant es plus vieilles reliques

Venez icy, & aux proffitz publiques

Imitez-en les plus laborieux ….

I. BVLLANT »

 

Il utilisa plus rarement un autre ex-libris [84 x 50 mm] réalisé par Jules Chauvet (1828-1898) : dans un cartouche rocaille surmonté d’une tête de Minerve, un écu ovale garni d’un hibou est posé obliquement ; autour, attributs des sciences et des arts ; en bas, à droite, une femme nue tenant une colombe.

« Destailleur, à un moment donné, ne trouva plus le temps d’aller faire ses visites hebdomadaires chez les marchands, ses travaux l’absorbaient à tel point qu’il ne pouvait s’absenter de son atelier que pour aller sur les chantiers surveiller ses ouvriers et donner des ordres à ses inspecteurs ; c’est alors que les marchands prirent le chemin de sa demeure ; ils lui apportaient leurs nouvelles acquisitions, le tenaient au courant des ventes qui se faisaient en France et à l’étranger, lui signalaient les objets rentrant dans ses goûts qu’ils avaient rencontrés dans leurs voyages. La plus grande partie de la collection de Destailleur fut formée de cette façon, sans dérangement réel, sans perte de temps inutile.  […]

Même dans les moments où Destailleur avait le moins de loisirs, il se réservait un jour par semaine qu’il consacrait à ses collections et à ses amis, c’était le dimanche. »

(Georges Duplessis. « Notice sur M. Hippolyte Destailleur, architecte ». In Catalogue de livres et estampes relatifs aux beaux-arts. Paris, Damascène Morgand, 1895, p. XI)


 Plusieurs fois, Destailleur eut la velléité de faire profiter le public de ses connaissances, mais le seul ouvrage qui ait paru accompagné d’un texte conséquent [94 p.] a pour titre : Recueil d’estampes relatives à l’ornementation des appartements au XVIE, XVIIE et XVIIIE siècles (Paris, Rapilly, 1863-1871, 2 vol. in-fol.).

Photographie BnF


N° 162 : 710 fr.

Dès les vendredi 27 et samedi 28 avril 1866, à l’Hôtel des Commissaires-Priseurs, 5 rue Drouot, salle n° 3, au premier étage, Destailleur se sépara pour la première fois d’une parte de ses collections : Catalogue d’une belle collection de dessins anciens, parmi lesquels une réunion remarquable par le Primatice, formant la collection d’un amateur (Paris, Clément, 1866, in-8, 27-[1 bl.] p., 249 + 8 doubles [bis] = 257 lots).


 

En 1879, Destailleur accepta la proposition du Kunstgewerbe Museum [Musée des Arts industriels] de Berlin, d’acquérir sa collection de dessins d’ornements, pour environ 350.000 francs. L’acquisition se fit par l’intermédiaire d’un marchand londonien, Alphonse-Wyatt Thibaudeau (1840-1892), et des marchands parisiens Danlos et Delisle, 15 quai Malaquais [VIe] : le musée ne voulait pas s’adresser directement à l’architecte, inconsolable de la mort de son fils Maurice-François-Romain Destailleur, ancien élève du collège de Vaugirard [XVe], tué par les Prussiens à Bazeilles [Ardennes] le 31 août 1870.

11 bis passage de la Visitation (2018)

Une dizaine d’années plus tard, se rendant bien compte qu’aucun de ses nombreux enfants ne serait en situation de conserver les nouvelles collections rassemblées dans son rez-de-chaussée du 11 bis passage de la Visitation [VIIe], Destailleur se décida à s’en séparer.

Hippolyte Destailleur (1885)
Archives de l'Académie d'architecture

Le 29 décembre 1889, il consentit à se dessaisir en faveur du département des estampes de la Bibliothèque nationale de toutes les pièces dessinées ou gravées relatives au théâtre, formant un grand volume in-folio.



Hippolyte Destailleur (frontispice)

Du lundi 14 au mercredi 23 avril 1890, en 9 vacations, furent mis en vente à l’Hôtel Drouot, salle n° 3, des estampes et dessins : Catalogue des estampes de l’école française du XVIIIe siècle, imprimées en noir et en couleur, pièces historiques et scènes de mœurs, suites de costumes, portraits, œuvres de Charlet, Gavarni, Lami, Monnier, les Vernet, dessins, composant la collection de M. H. D. (Paris, Danlos et Delisle, et Jules Bouillon, 1890, in-8, [8]-261-[1 bl.] p., dont un portrait frontispice, 1935 lots), dont École française du XVIIIe siècle. Pièces imprimées en noir et en couleur. Portraits. Suites de costumes [1.399 lots = 72,29 %], Pièces historiques. Scènes de mœurs [284 lots = 14,67 %], Œuvres de Charlet, Gavarni, Carle et Horace Vernet, et estampes publiées par suites [42 lots = 2,17 %], Dessins de l’École française du XVIIIe siècle [210 lots = 10,85 %].

La plus haute enchère dans les modernes fut de 3.750 fr. [à Conquet] pour l’œuvre de Gavarni, comportant 2.190 pièces reliées en 16 volumes gr. in-4, demi-rel. mar. rouge, dos et coins, provenant de la collection His de la Salle [1.693]. Dans les dessins, le prix le plus fort fut de 1.299 fr. [à Morgand] pour un lot de 144 dessins de modes de 1797 par C.-L. Desrais, reliés en 2 vol. in-4, demi-rel. cuir de Russie [1.777].

Le 22 décembre 1890, le département des estampes acquit en bloc les 1.328 dessins relatifs à la ville Paris, qui formaient 6 grands volumes in-folio, dont le catalogue fut rédigé par François Courboin et inséré dans les Mémoires de la Société de l’Histoire de Paris et de l’Ile-de-France (Paris, H. Champion, t. XVII, 1891, p. 145-216).

Photographie BnF

Du lundi 13 au samedi 25 avril 1891, en 12 vacations, Damascène Morgand mit en vente à l’Hôtel Drouot, salle n° 3, au premier, une autre partie de la collection de Destailleur comprenant des livres précieux : Catalogue de livres rares et précieux composant la bibliothèque de de [sic] M. Hippolyte Destailleur, architecte du gouvernement (Paris, Damascène Morgand, 1891, in-8, [3]-[1 bl.]- XV-[1]-448 p., 1 fig., 1 pl. h.-t., 2.004 lots [lot n° 638 chiffré 368]), dont Arts du dessin [614 lots = 30,63 %], Théologie [120 lots = 5,98 %], Jurisprudence [10 lots = 0,49 %], Sciences et Arts (moins les arts du dessin) [232 lots = 11,57 %], Belles-Lettres [520 lots = 25,94 %], Histoire [508 lots = 25,34 %], avec une « Table des divisions ». Cette vente a produit 467.327 francs.

« La partie Théologie comprenait de beaux livres d’Heures manuscrits et un magnifique exemplaire, vendu six mille francs, des superbes Horæ in laudem beatissimæ Virginis Mariæ, de 1543, ornées des figures de Geoffroy Tory.

La partie Jurisprudence comprenait un livre, pardon, une reliure d’un haut intérêt de curiosité. Le livre était intitulé : Plaidoyers et Harangues de M. le Maistre, 1657 ; mais il ne s’agit pas de cela : la reliure en maroquin rouge doublé de maroquin rouge, aux armes de Pomponne de Bellièvre, était analogue à celles qu’on attribue d’habitude à l’éminent artiste du milieu du XVIIe siècle, Le Gascon ; or, elle portait une signature, celle de Florimond Badier, déjà connu comme ayant signé une autre reliure conservée à la Bibliothèque Nationale. De là à conclure que Le Gascon n’était autre que Badier, certains amateurs ont cru qu’il n’y avait qu’un pas et ils l’ont fait. Mais l’auteur de notre catalogue [Édouard Rahir] combat cette opinion par des raisons que nous croyons bonnes.

La classe des grands livres à figures du dernier siècle comprenait un grand nombre de spécimens de premier ordre. Citons : l’Anacréon, Sapho, etc., de 1773, grand papier et reliure ancienne en maroquin, 1.520 francs ; Les Fables de La Fontaine, de 1755, avec les figures d’Oudry, exemplaire en grand papier et en vieille reliure aux armes, un peu défraîchie : 4.200 francs ; la suite complète des figures de Marillier pour les Fables de Dorat, 1773, tirage hors texte en épreuves d’artiste : 8.200 francs. C’est un prix, mais quelle merveille ! Les Chansons de La Borde, 1773, exemplaire en maroquin ancien de Derome, ayant appartenu à Mme de La Borde, femme de l’auteur : 5.050 francs ; la suite, en épreuves avant la lettre, des figures de Moreau pour les œuvres de Molière, 1773 : 8.300 francs ; les Contes de La Fontaine, édition de 1795, avec les figures de Fragonard en divers états et plusieurs à l’état d’eaux-fortes : 7.600 francs.

On voit par ces exemples que la valeur des productions aimables, parfois admirables, des grands dessinateurs et tailledouciers du XVIIIe siècle se maintient, si même elle n’augmente pas. Il n’en est pas de même de la catégorie des poètes du XVIe siècle et des éditions originales des grands auteurs du XVIIe. La vente Destailleur, comme les autres ventes de l’année, a accusé une baisse croissante. Bornons-nous à signaler que des recueils contenant chacun plusieurs pièces de Molière en premières éditions ont été vendus de 400 à 700 francs ; et l’un de ces recueils était relié en maroquin de l’époque ! […]

Nous ne saurions quitter la vente Destailleur sans mentionner la série tout à fait remarquable des Entrées qu’elle renfermait. On désigne par ce mot générique les publications, souvent splendides, qui ont été, dans le cours des trois derniers siècles, consacrées à perpétuer le souvenir des événements mémorables de chaque règne. M. Destailleur s’était plu à réunir en exemplaires de choix la plupart de ces ouvrages édités en France ou à l’étranger, depuis l’Entrée de Louis XII à Milan en 1509 jusqu’à la Description des Fêtes du couronnement de Leurs Majestés Napoléon. La plupart de ces grands in-folios, ornés d’illustrations magnifiques, étaient en anciennes reliures, avec des armes. De belles figures, de belles reliures, des provenances, voilà ce qui répondait essentiellement au goût du jour. Aussi quelques-uns des prix ont été énormes. Citons l’Entrée de Charles IX à Paris, exemplaire de de Thou, adjugé 10,200 fr., et surtout l’Entrée de Henri II dans sa bonne ville de Paris, 1549, également aux armes de de Thou, vendu 20,200 francs. Ce beau livre avait été acquis à la vente Beckford, en 1882, pour le prix de 11.750 francs.

Quand nous aurons encore cité la Relation de la bataille de Marengo, exemplaire du maréchal Berthier, avec un dessin original de Carle Vernet, acheté 5,000 francs pour Mgr le duc d’Aumale, et le Livre de la Conquête de la Toison d’Or, orné d’une splendide reliure aux armes du duc Henri de Guise, et vendu 12,500 francs, nous aurons donné une idée non pas de la si vaste bibliothèque de M. Destailleur, mais de quelques-unes des merveilles qui avaient particulièrement attiré l’attention. » [sic]

(D’Eylac. La Bibliophilie en 1891-1892. Paris, A. Rouquette, 1893, p. 112-116)

 

Exemplaire Destailleur
Livre Rare Book : 1.415 €

32. Histoire sacrée en tableaux. Paris, Charles de Sercy, 1670-1675, 3 vol. in-12, fig. de Sébastien Le Clerc, mar. vert, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Louis XV.

Marque n° 6 de Denis Janot, dont la veuve épousa Etienne Groulleau,
au recto du dernier feuillet

54. La Tapisserie de l’Église crestienne et catolique. Paris, Estienne Groulleau, 1549, in-16, 189 fig. sur bois, mar. vert, dos orné, large dent., doublé de tabis, tr. dor. (Derome). Exemplaire du duc de La Vallière. 2.250 fr.

Photographie B N Australie

58. Passio Christi ab Alberto Durer Nurenbergensi effigiata. Nuremberg, Albert Durer, 1511, in-4, 1 bois sur le titre et 36 pl., rel. vélin (Rel. Anc.). Suite connue sous le nom de « Petite Passion ». Ex. de 2e tirage. 2.150 fr.

Photographie BM Lyon

72. Lapocalypse figuree, Par maistre Jehan Duvet [le maître à la licorne]. Lyon, [Jean de Tournes], 1561, in-fol., 23 pl., mar. noir, fil. à froid (Rel. anc. Datée 1637). 7.000 fr.

La mort du roi Henri II

170. Premier volume contenant quarante tableaux ou histoires diverses qui sont mémorables touchant les guerres, massacres et troubles advenus en France en ces dernières années. S. l. n. d. [Genève, Jean de Laon, 1569 et suiv.], in-fol. obl., pl., mar. brun, dos orné, double rangée de fil., tr. dor. 1.600 fr.



174. Collection complète des tableaux historiques de la Révolution française. Paris, Auber, 1802, 6 vol. gr. in-fol., pl., veau raciné, dent., dos de mar. rouge, tr. rouge (Rel. anc.). 3.000 fr.



185. Relation de la bataille de Marengo. Paris, An XII [1804], in-fol., titre gravé et cartes, tir. 25 ex., mar. rouge, dos orné, dent., tabis, tr. dor. (Bizouard). Ex. du maréchal Berthier. 5.000 fr.



200. Le Sacre et Corõnement de la Royne. Paris, Geofroy Tory, 1530 [1531 n. s.], in-4 – Lentree de la Royne en sa ville & Cité de Paris. Paris, [Tory], 1531, in-4, fig. En 1 vol. vélin (Rel. anc.). De la bibliothèque de lord Sunderland. 3.500 fr.

Photographie BnF

206. C’est l’ordre qui a esté tenu à la nouvelle et joyeuse entrée, que tres hault, tres excellent et tres puissant prince le Roy tres chrestien Henry deuziesme de ce nom a faicte en sa bonne ville et cité de Paris. Paris, Jean Dallier s. d. [1549], in-4, 2 pl. et 11 fig., vélin, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Jacques-Auguste de Thou. Des bibliothèques Soubise [1789] et Beckford [1882]. 20.200 fr.

Photographie INHA


213. Bref et sommaire recueil de ce qui esté faict, et de l’ordre tenue à la joyeuse et triumphante entrée de tres-puissant, tres-magnanime et tres-chrestien Prince Charles IX de ce nom Roy de France, en sa bonne ville et cité de Paris. Paris, Denis du Pré pour Olivier Codoré, 1572, gr. in-8, 16 fig. sur bois, vélin, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes et au chiffre de J.-A. de Thou. De la bibliothèque de Beckford. 10.200 fr.

Exemplaire Destailleur
Alde, 6 mars 2014


237. La Voye de laict, ou le Chemin des héros au palais de la gloire. Avignon, Impr. J. Bramereau, 1623, in-4, fig., veau fauve, dos orné, fil. (Rel. anc.). Aux armes de J.-A. de Thou et de Marie de Barbançon.

Photographie Herzog Anton Ulrich-Museum


389. Œuvre de J. B. Le Prince sur les mœurs, les coutumes et les habillemens de différents peuples. S. l. n. d. [Paris, v. 1775], in-fol., 124 pl., mar. rouge, dos orné, large dent., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Poissonnier. 2.000 fr.

Photographie BnF


400. Suite d’estampes pour servir à l’histoire des mœurs et du costume des François, dans le dix-huitième siècle. Paris, Prault, 1775-1776-1783, 3 part. en 1 vol. in-fol., demi-rel. dos et coins veau, tr. jaspée (Rel. anc.). 12 estampes de Freudeberg et 24 estampes de Moreau le Jeune. 12.000 fr.



740. Les Plaidoyez, et Harangues de Monsieur Le Maistre. Paris, P. Le Petit, 1657, 2e éd., in-4, mar. rouge, dos et plats couverts de comp. de fil. droits et courbes, dorures au pointillé, doublé de mar. rouge, dent., coins remplis et milieux, tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes et chiffres de Pomponne de Bellièvre. Au bas de la doublure du 2e plat : « Badier facieb » 3.000 fr.

Exemplaire Destailleur
Drouot, 1er avril 2015 : 750 €


936. Traité des feux d’artifice pour le spectacle. Paris, Nyon, 1747, in-8, front., veau fauve, dos orné (Rel. anc.). Aux armes du duc de Richelieu.



959. Maneige royal ou lon peut remarquer le défaut et la perfection du Chevalier en tous les exercices de cet art. Paris, Crispian de Pas, 1623, in-fol. oblong, titre gravé, portr. et pl., mar. rouge, semis de fleurs de lys couvrant entièrement le dos et les plats, tr. dor. (Rel. anc.). 7.100 fr.



1.021. Les Métamorphoses d’Ovide en latin et en français. Paris, Le Clerc, 1767-1770, 4 vol. in-4, front., vign., fig. et culs-de-lampe, veau marbré, dent., tr. dor. (Rel. anc.). Ex-libris Raye de Beukeler. 6.200 fr.



Exemplaire Destailleur
Piasa, 19 octobre 2016 : 75.981 €


1.132. Fables choisies, mises en vers par J. de La Fontaine. Paris, Desaint et Saillant, 1755-1759, 4 vol. in-fol. réglés, front. et fig. d’Oudry, mar. rouge, dos orné, fil., coins remplis, tr. dor. (Rel. anc.). Premier tirage, avant le mot « Le Léopard » sur l’enseigne. Aux armes du duc de Hautefort. 4.220 fr.

Exemplaire Destailleur
Sotheby's, 6 novembre 2014 : 11.250 €


1.141. Illustrations de Marillier pour les Fables de Dorat. Paris, 1773, in-8, en feuilles [depuis, Pierre van Loo le fit relier par Cuzin en 2 vol. in-8, mar. rouge, filets droits et dentés, dos orné de filets et fleurons, doublure de maroquin bleu bordée d’une large dentelle droite. Sotheby’s Paris, 6 novembre 2014 : 11.250 €]



1.150. Contes et nouvelles en vers par Jean de La Fontaine. Paris, P. Didot l’Aîné, 1795, 2 vol. in-4, fig. de Fragonard, demi-rel. mar. rouge, non rognés. 7.600 fr.



1.165. Choix de chansons, mises en musique par M. de La Borde, ornées d’estampes par J. M. Moreau. Paris, De Lormel, 1773, 4 tomes en 2 vol. in-8, portr. et fig., mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor. (Derome). De la bibliothèque de Madame de La Borde. 5.050 fr.



1.170. Dante con nuove, et utili ispositioni. Lione, Guglielmo Rovillio, 1571, in-16 réglé, fig., mar. brun, dos orné, comp. de fil. et de feuillages, tr. dor., étui (Rel. anc.). Ex. de la reine Catherine de Médicis, avec les chiffres K. C. et H. C. 4.050 fr.

Exemplaire Destailleur
Christie's, 20 février 2019 : 32.500 €


1.431. Hypnerotomachie, ou Discours du songe de Poliphile. Paris Jaques Kerver, 1546, in-fol., titre gravé, fig., vélin, fil. à froid, milieux (Rel. anc.) [Christie’s, 20 février 2019 : 32.500 €]

Exemplaire Destailleur
Drouot, 11 décembre 2015 : 45.000 €


1.465. Recueil des Lettres de Madame la marquise de Sévigné, à Madame la comtesse de Grignan, sa fille. Paris, Compagnie des libraires, 1774, 8 vol. in-12, portr. – Lettres de Madame de Sévigné au comte de Bussy-Rabutin. Amsterdam et Paris, Delalain, 1775, in-12. Ensemble 9 vol., mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de la famille de Sévigné, avec le nom de Grignan sur les plats. 2.500 fr. [Drouot, 11 décembre 2015 : 45.000 €]



1.542. Discours sur l’Histoire universelle à Monseigneur le Dauphin. 2e édition. Paris, Seb. Mabre-Cramoisy, 1682, in-12, mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de J.-B. Bossuet.

Exemplaire Destailleur
Alde, 12 novembre 2015


1.548. Le Temple des Muses. Amsterdam, Zacharie Chatelain, 1733, in-fol., pl., mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Rouillé, seigneur de Fontaine Guérin.

Exemplaire Destailleur


1.636. Livre de la Conqueste de la Toison d’or, par le prince Jason de Thessalie. S. l. [Paris, Jean de Mauregard], 1563, in-fol. oblong, pl., mar. brun, comp. en mosaïque avec dorure au pointillé, tr. dor. (Rel. XVIe). Aux armes du duc Henri de Guise. 12.500 fr. [De la bibliothèque W. Beckford, 1882, n° 254. Passé à Robert Hoe, 1911, n° 1.505 ; Édouard Rahir, 1930, n° 99 ; Edmée Maus ; Michel Wittock, Christie’s, 7 octobre 2005 : 162.000 €]

Exemplaire Destailleur


1.637. Hystoria Jasonis Thessaliæ Principis de Colichica Velleris aurei expeditione. Paris, 1563, in-fol. obl., pl., mar. citron, comp. de mosaïque de mar. noir, riches dorures, tr. dor. (Rel. anc.). Édition latine du précédent. Armes de Jean Loisier, abbé de Citeaux, au centre. [Christie’s, Londres, 7 juillet 2004 : 164.433 €]



1.646. Les Commentaires de César, de la traduction de N. Perrot, sieur d’Ablancourt. Paris, Nicolas Gosselin, 1699, 2 vol. in-12 réglés, mar. vert, fil. à froid, doublé de mar. rouge, dent., tr. dor. (Rel. anc.). Ex. de Madame de Chamillart, avec son chiffre à l’extérieur et ses armes à l’intérieur. 2.200 fr.

Photographie Livre Rare Book


1.925. Annales du règne de Marie-Thérèse, impératrice douairière. Paris, Prault, 1775, in-4, portr. et fig., mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de la comtesse d’Artois. 3.200 fr.


 

Les vendredi 26 et samedi 27 mai 1893, le même libraire dirigea au même hôtel, salle n° 10, au premier, la vente d’une série de dessins : Catalogue de dessins originaux réunis en recueils, œuvres importantes des Saint-Aubin, composant la collection de M. Hippolyte Destailleur, architecte du gouvernement (Paris, Damascène Morgand, 1893, in-8, [3]-[1 bl.]-66-[1]-[1 bl.] p. et 19 pl. h.-t., dont un portrait frontispice, 125 lots), dont Dessins originaux réunis en recueils [110 lots = 88 %] et Dessins des Saint-Aubin [15 lots = 12 %], avec trois notes. La vente a produit 171.077 francs.

 

Recueil de dessins sur l’armurerie, l’équitation et la carrosserie, in-fol., mar. rouge, dos orné, double rangée de fil., tr. dor. (Petit) [7] 11.550 fr. Trente dessins par Desrais représentant des scènes de mœurs, modes et coiffures du XVIIIe siècle [23], in-4, mar. bleu, dos orné, fil., tr. dor. (Cuzin), 3.600 fr. Dessins de vases et sujets d’histoire [33], par Étienne Delaune, in-fol., tr. dor. (Petit), 5.200 fr.   Dessins pour les Contes de La Fontaine [36], in-4 en feuilles, par Duplessis-Bertaux, 4.550 fr. Antiquités romaines, satyres et nymphes, bacchanales [41], par Honoré Fragonard, s. d. [v. 1760], in-4, veau, dent., 4.500 fr. Recueil de dessins d’orfèvrerie [66], in-4, mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor., 5.000 fr. 



Portraits de personnages français illustres [78], in-fol., veau marbré, fil., tr. rouge (Petit), 12.200 fr. 

Recueil de dessins de Cochin, Eisen, Moreau, Wille [98], in-4, veau, fil., tr. dor., 4.300 fr. Le Livre des Saint-Aubin [111], album contenant 283 dessins de toute la famille, in-fol., veau, ne trouva pas preneur à 30.000 fr. et fut retiré. Le Catalogue de tableaux originaux des bons maîtres des trois écoles, figures et bustes de marbre et de bronze, qui composent le cabinet de M. L. C. de D. [Le Comte de Dubarry] (Paris, P. Remy, 1774, in-8, mar. rouge, dos orné, double rangée de fil., non rogné, rel. de Petit) [115], 950 fr. 



Catalogue d’une belle collection de tableaux des trois écoles. Paris, Le Brun, 1781, in-8, mar. rouge, fil. Ex. Benjamin Fillon [122]. Christie’s, 22 avril 2016 : 44.700 €. 

Un Recueil de plantes copiées d’après nature par De Saint-Aubin [124], 1736-1785, in-fol., veau brun, tr. rouge, 3.000 fr. Le Livre de caricatures tant bonnes que mauvaises, dit « Livre des culs » [125], s. l. n. d., in-4, mar. vert, bandes d’entrelacs et milieux dorés, tr. dor., 3.520 fr.

 

Hippolyte Destailleur décéda le 16 novembre 1893, 11 bis passage de la Visitation. Après un somptueux service funèbre, célébré le samedi matin 18 novembre en l’église Sainte-Clotilde [VIIe], il fut inhumé au cimetière du Montparnasse.

Photographie BnF

 

Ses héritiers organisèrent une vente, du mercredi 28 novembre au samedi 1er décembre 1894, à l’Hôtel Drouot, salle n° 10, premier étage : Catalogue de livres et estampes relatifs à l’histoire de la ville de Paris et de ses environs provenant de la bibliothèque de feu M. Hippolyte Destailleur, architecte du gouvernement (Paris, Damascène Morgand, 1894, in-8, [3]-[1 bl.]-128 p., 585 lots), dont Histoire générale [97 lots = 16,58 %], Histoire topographique et monumentale [196 lots = 33,50 %], Histoire religieuse [91 lots = 15,55 %], Histoire administrative et judiciaire [52 lots = 8,88 %], Histoire commerciale et industrielle [22 lots = 3,76 %], Histoire des lettres, des sciences et des arts [13 lots = 2,22 %], Histoire des mœurs et des coutumes [24 lots = 4,10 %], Environs de Paris [90 lots = 15,38 %]. Le produit de cette vente s’éleva à 55.926 francs.

Photographie BnF

 

8. La Fleur des antiquitez, singularitez et excellences de la plus que noble et triumphante ville et cité de Paris. Paris, Denys Janot, 1532, in-16, basane. Des bibliothèques de Gilbert et de Bonnardot. 750 fr.



29. Essais historiques sur Paris, de M. de Saint-Foix. Paris, veuve Duchesne, 1766, 5 vol. in-12, portr., mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Madame du Barry. 1.000 fr.

Photographie BnF


36. Lutetiæ parisiorum descriptio, authore Eustathio a Knobelsdorf Pruteno. Paris, Christian Wechel, 1543, in-8, veau, milieux et fleurons d’angle, fil. à froid (Rel. époque). 50 fr.



52. Description historique de la ville de Paris et de ses environs, par feu Piganiol de la Force. Paris, G. Desprez, 1765, 10 vol. in-12, plan et fig., veau marbré, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes du comte du Barry au bas du dos. 60 fr.



61. Dictionnaire historique et descriptif des Monumens religieux, civils et militaires de la ville de Paris, par B. de Roquefort. Paris, Ferra jeune, 1826, in-8, fig., demi-rel. mar. vert, dos orné, tr. dor. 100 fr.

Exemplaire Destailleur
Drouot, 19 mars 2014 : 3.200 €


62. La Guide de Paris. Paris, Brunet, s. d. [1647], in-12, basane [Drouot, 19 mars 2014 : 3.200 €].



72. Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris. Paris, Hardouin et Gattey, 1787, 2 vol. in-12, fig., mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Thiroux de Crosne, lieutenant de police de Paris. 200 fr.



78. Relatione dell’ assedio di Parigi. Rome, impr. Batholomeo Grassi, [1591], in-4, plan de Paris [40 x 50 cm] gravé par Natal Bonifatio, titre gravé, vélin. 405 fr.



108. Plan de l’Université et d’une partie de la Cité de Paris, dessin à la gouache d’après le Plan de Tapisserie. 1 vol. gr. in-fol., demi-rel. 2.200 fr.



111. La Ville, Cité et Université de Paris [Plan de Paris sous Henri II, dit « Plan de Saint-Victor », gravé par J. A. Du Cerceau]. S. l. n. d. [Paris, v. 1555], gr. in-fol., en feuille. 4.900 fr.



118. Lutetia-Paris. Plan de Paris [130 x 143 cm] levé vers 1649 par Jacques Gomboust. Paris, 1652, gr. in-fol., en 9 feuilles. 420 fr.



121. Plan de Paris [en 12 feuilles], levé par les ordres du Roy […], par le sieur Bullet. Paris, Blondel, 1676, in-fol., demi-rel. dos et coins de vélin. 250 fr.



122. Paris et ses environs par M. Jouvin de Rochefort, trésorier de France [en 9 feuilles]. Paris, s. d. [v. 1690], in-fol., demi-rel. 250 fr.



176. Recueil choisi des plus belles vues des palais, châteaux et maisons royales de Paris et des environs. Paris, J. Fr. Chereau, s. d. [v. 1725], in-fol. obl., veau (Rel. anc.). De la bibliothèque du roi Louis-Philippe, à Neuilly. 651 fr.

Musée Carnavalet


191. Vues pittoresques des principaux édifices de Paris. Paris, Campions frères et fils, s. d. [v. 1789], 1 tome en 2 vol. in-4, mar. vert., dent. (Rel. anc.). 1.005 fr.



217. Statistique monumentale de Paris. Paris, Impr. Impériale, 1867, 2 vol. in-fol. contenant 270 pl. et 1 vol. in-4 de texte, demi-rel. dos et coins de mar. rouge, tête dor., eb. (Petit). 1.000 fr.

Photographie BnF


323. Description historique et chronologique de l’Eglise métropolitaine de Paris. Paris, P. de Lormel, 1767, in-fol., pl., veau. De la bibliothèque de Gilbert. 810 fr.

Photographie Bibliothèque Sainte-Geneviève


330. De dedicatione ecclesie Parisiensis. Paris, Guy Marchant, mai 1496, in-8 goth., mar. brun jans., tr. dor. 72 fr.



Exemplaire Destailleur


504. Nouvelle Description des environs de Paris. Paris, Le Jay, 1787, in-12, mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor. (Derome). [Christie’s, 26 novembre 2019 : 813 €]

Musée Carnavalet


509. Paisages dessignés après le naturel aux environs de Paris et gravés par Albert Flamen, peintre. Paris, Pierre Mariette, s. d. [v. 1660], in-4 obl., veau, fil., tr. rouge. 315 fr.

Photographie BnF


549. Histoire de l’abbaye royale de Saint-Denys en France. Paris, Fr. Léonard, 1706, in-fol., pl., mar. rouge, dos orné, dent., tr. dor. (Rel. anc.). Gr. papier, aux armes de la marquise de Pompadour. 1.120 fr.



585. Plans, élévations, coupes et profils du couvent de religieuses de la Congrégation à Versailles. S. l. n. d. [1772], in-fol., mar. rouge, dos orné, fil. (Rel. anc.). Au chiffre de Madame Marie-Adélaïde, surmonté d’une couronne princière, fleurs de lys aux angles [Quentin-Bauchart s’est trompé en l’attribuant à la reine Marie-Antoinette]. 90 fr.

 

Cédés à l’amiable par les héritiers Destailleur, 14 volumes in-folio, comprenant 3.521 dessins relatifs aux anciennes provinces de France, entrèrent au département des estampes de la Bibliothèque nationale le 23 mars 1895. Le catalogue de ces pièces fut publié : Inventaire de la collection de dessins sur les départements de la France formée par M. H. Destailleur et acquise par la Bibliothèque nationale (Paris, Imprimerie nationale, 1897).

Photographie BnF

 

Une autre vente eut lieu du lundi 20 au vendredi 31 mai 1895, en 10 vacations, à l’Hôtel Drouot, salle n° 2, au premier : Catalogue de livres et estampes relatifs aux beaux-arts (Architecture, Peinture, Gravure, Ornementation, etc.) provenant de la bibliothèque de feu M. Hippolyte Destailleur, architecte du gouvernement (Paris, Damascène Morgand, 1895, in-8, [3]-[1 bl.]-XXVIII-420 p., et un portrait frontispice h.-t., 1.753 lots), avec une « Notice sur M. Hippolyte Destailleur, architecte » par Georges Duplessis, dont Études générales sur les beaux-arts [99 lots = 5,64 %], Dessin [72 lots = 4,10 %], Architecture [656 lots = 37,42 %], Sculpture [63 lots = 3,59 %], Peinture [138 lots = 7,87 %], Gravure [365 lots = 20,82 %], Rapport des arts du dessin avec l’industrie [262 lots = 14,94 %], Ouvrages divers [98 lots = 5,59 %]. La vente a produit la somme de 333.699 francs 50 centimes.

Photographie Mullen Books

 

56. Catalogue des Tableaux & Desseins précieux des Maîtres célèbres des trois Ecoles […] & autres objets du Cabinet de feu M. Randon de Boisset. Paris, Musier, Pierre Remy et C. F. Julliot, 1777, in-12, mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de la reine Marie-Antoinette. 1.260 fr.



233. Regola delli cinque ordini d’architettura di M. Jacomo Barozzio da Vignola. S. l. n. d. [Venise, 1563], in-fol., pl., vélin, dos orné, fil., milieux, tr. dor. (Rel. anc.). Des bibliothèques de J. A. de Thou et W. Beckford. 2.050 fr.



274. De architectura, Jacobi Androuetii du Cerceau, opus. Lutetiæ Parisiorum, 1559. - De architectura, Jacobi Androuetii du Cerceau, opus alterum. Parisiis, ex officina Andreæ Wecheli, 1561. – Livre d’architecture de Jaques Androuet du Cerceau. Paris, 1582. In-fol., pl., vélin blanc, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes et chiffre de J. A. de Thou. De la bibliothèque W. Beckford. 2.000 fr.



Exemplaire Destailleur
Photographie INHA


275. Le Premier [Second] Volume des plus excellents bastiments de France […]. Par Jacques Androuet, du Cerceau, architecte. Paris, 1576-1579, 2 vol. in-fol., pl., veau marbré, fil., tr. rouge (Rel. anc.). Aux premières armes de J. A. de Thou. De la bibliothèque de W. Beckford. 1.810 fr.

Photographie Architectura


305. Le Premier Tome de l’architecture de Philibert de l’Orme. Paris, Federic Morel, 1567, in-fol., réglé, fig., mar. noir, milieux de mar. rouge, bordures de mar. citron, riches dorures avec fil. droits et courbés couvrant le dos et les plats, tr. dor. (Rel. anc.). Au chiffre de Henri III. De la bibliothèque de lord Sunderland. 7.500 fr.

Photographie Architectura


324. Les Œuvres d’architecture d’Antoine Le Pautre. Paris, Jombert, s. d., pet. in-fol., pl., mar. rouge, dos orné de fleurs de lis, dent., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes et chiffres de Louis-Armand de Bourbon, prince de Conti. 3.260 fr.

Photographie BnF


391. Monasticon gallicanum. S. l. n. d., 2 vol. in-fol., veau brun (Rel. anc.). Pour orner un ouvrage de Dom Michel Germain qui n’a jamais été publié. 1.630 fr.

Photographie INHA


423. L’Architecture à la mode. Paris, N. Langlois, s. d. [v. 1738], 3 vol. in-4, veau granit. (Rel. anc.). Ex-libris de Ant. Duchesne, prévôt des bâtiments du Roi. 3.010 fr.

Photographie BnF


425. Répertoire des artistes ou Recueil de compositions d’architecture et d’ornemens antiques et modernes. Paris, 1765, 2 vol. in-fol., pl., veau marbré, tr. jaspées (Rel. anc.). 1.500 fr.



542. Traité de jardinage selon les raisons de la Nature et de l’Art. Paris, Michel Vanlochom, 1638, in-fol. réglé, mar. rouge, dos et plats couverts de fleurs de lis, tr. dor. (Rel. anc.). Probable exemplaire de dédicace présenté au roi Louis XIII. 2.000 fr.

Photographie BnF (t. 3)


580. Recueil d’un grand nombre de vues des plus belles villes, palais, chateaux, maisons de plaisance de France, d’Italie, etc. Dessinés & gravés par Israel Silvestre. Paris, Laurent Cars, 1750, 4 vol. pet. in-fol. et 2 vol. gr. in-fol., veau marbré, fil. tr. rouge. 2.500 fr.

Photographie BnF


735. Topographie françoise. Paris, 1641, in-fol., veau fauve, fil. (Rel. anc.). De la vente des doubles de la Bibliothèque de Vienne. 3.200 fr.



745. L’Architecture françoise, ou Recueil des plans, élévations, coupes et profils. Paris, Jean Mariette, 1727-1738, 6 vol. pet. in-fol. et 1 vol. in-fol., 1.255 pl., v. marbré, fil., tr. rouge. 1.655 fr.



746. Architecture françoise, ou Recueil des plans, élévations, coupes et profils. Paris, Ch. Ant. Jombert, 1752-1756, 4 tomes en 10 vol. in-fol., pl., veau marbré, fil., ébarbés. 10.020 fr.


Ancienne Normandie (1825, pl. CLXXVIII)
 Ruines du Palais de la Reine Blanche, à Léry

750.
Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France. Paris, P. Didot l’aîné, 1820-1863, 21 vol. in-fol., demi-rel. dos et coins de mar. rouge, non rognés. 2.010 fr.

Photographie INHA


927. Le Musée français. Paris, Herhan et Mame, 1803-1809, 4 vol. gr. in-fol. – Le Musée royal. Paris, Mame et Didot, 1812-1818, 2 vol. gr. in-fol. Mar. rouge, dos orné, dent., tabis, tr. dor. (Rel. anc.). 1.705 fr.

Photographie Musée Médard


928. Galerie du Musée Napoléon. Paris, 1804-1827, 11 tomes en 12 vol. in-4, portr. et fig., demi-rel. mar. rouge, dos orné, non rognés (Thouvenin). 1.190 fr.

Photographie INHA


974. L’Œuvre d’Antoine Watteau, peintre du Roy. Paris, s. d. [1735], 4 vol. in-fol., mar. brun, dos orné, fil., tr. dor. (Petit). 10.000 fr.



1.151. Livre de la Conqueste de la Toison d’or. S. l. [Paris], 1563, in-fol. oblong, mar. brun, riches comp. en mosaïque, remplis avec dorure au pointillé, tr. dor. (Rel. XVIe). Armes peintes du duc Henri de Guise dans le compartiment central. De la bibliothèque W. Beckford. 11.900 fr. [voir 1891, n° 1.636]



1.406. [Recueil de meubles de différents genres, inventés par J.-C. De Lafosse]. Paris, Daumont, s. d. [v. 1775], pet. in-fol., mar. brun, dos orné, fil., tr. dor. 2.500 fr.

Photographie INHA


1.407. [Livre de meubles, gaines, tables, commodes, etc., par François Boucher fils]. Paris, Le Père et Avaulez, s. d. [v. 1780], 2 pet. in-fol., mar. rouge, dos orné, fil., tr. dor. (Belz-Niedrée). De la bibliothèque du comte de Béhague. 4.050 fr.

Photographie INHA


1.408. Œuvres de sculptures en bronze. Paris, Chéreau, s. d. [v. 1780], in-fol., mar. brun, dos orné, fil., tr. dor. (Gruel). 1.500 fr.



1.478. Œuvres d’orfevrerie à l’Usage des Eglises, Inventées par J. F. Forty. Paris, chez l’auteur, s. d. [v. 1780], in-fol., mar. brun, dos orné, fil., tr. dor. (Petit). 1.100 fr. 

Photographie INHA


1.502. Ein new kunstbuchlein, von mancherley schonen Trinckgeschiren. S. l. n. d. [v. 1540], in-4 goth., gravures sur bois par Hans Brosamer, veau brun, milieux et fleurons d’angles, bandes à froid (Rel. anc.). Ouvrage d’orfèvrerie. 3.510 fr.

 

La veuve d’Hippolyte Destailleur, Émilie Ferrière, mourut le 2 mars 1896 au 11 bis passage de la Visitation.

Photographie BnF

 

Une vente se déroula 9 rue Drouot, salle n° 10, au premier, du mardi 19 au samedi 23 mai 1896, en 5 vacations : Catalogue de dessins et tableaux provenant de la collection de feu M. Hippolyte Destailleur (Paris, Damascène Morgand, 1896, in-8, VIII-159-[1 bl.]-[1]-[1 bl.] p. et 14 pl. h.-t., 905 = 3 doubles [bis] lots), dont Dessins relatifs à l’architecture, à la décoration, à l’ameublement, etc. [569 lots = 62,66 %], Dessins relatifs à la ville de Paris et à ses environs [138 lots = 15,19 %], Dessins de différents genres [201 lots = 22,13 %].

 

Recueil de dessins de J. A. du Cerceau, s. l. n. d., in-fol., mar. brun, bandes de feuillages encadrant les plats, milieux de feuillages et semis de fleurs de lis, tr. dor. [155], 3.100 fr. Recueil de dessins de J. A. du Cerceau représentant d’anciens édifices particulièrement de la ville de Rome, s. l. n. d., in-fol., veau, double fil., milieux, tr. dor. [157], 2.050 fr. Recueil de dessins de J. A. du Cerceau, s. l. n. d., in-4 obl., mar. bleu, fil. en losange, gardes de tabis, tr. dor. [158], 7.000 fr. Cartouches, vases, casques et boucliers, bordures pour plafonds, par Toro [555], 3.000 fr. Réception par Louis XV, dans la grande galerie de Versailles, de Saïd Méhémet Pacha, par Ch. Nicolas Cochin [579], 6.200 fr. Vue d’une partie de la place Louis XV, en 1784, le jour d’une ascension aérostatique, par P.-Antoine Demachy [592], 3.500 fr. La Promenade au Palais-Royal en 1789, par Claude-Louis Desrais [598], 4.300 fr. Vue du Jardin des Tuileries, avec ses charmilles, ses statues et ses bassins, par Maréchal [644], 3.255 fr. Vue de la place de la Concorde, du côté de l’entrée du jardin des Tuileries, par Th.-Charles Naudet [652], 4.000 fr. Fête de l’Être suprême célébrée au champ de Mars, le 8 juin 1794, par Th.-Charles Naudet [653], 3.000 fr. Vue et perspective du château de Grosbois, par J. Rigaud [667], 4.000 fr. La Promenade des remparts de Paris, par Augustin de Saint-Aubin [674], 3.300 fr. 



Bal de Saint-Cloud chez Griel. Feu d’artifice chez Griel, par Augustin de Saint-Aubin [676], 11.000 fr. 

Le Livre des Saint-Aubin [846], retiré de la vente de 1893, fut adjugé 28.100 fr. à Morgand, pour la comtesse de Béarn. Portrait de jeune femme vue de face, des fleurs au corsage, un ruban autour du cou, par Gabriel de Saint-Aubin [853], 3.000 fr. L’Académie particulière, par Gabriel de Saint-Aubin [868], 4.000 fr. 

Photographie BnF

  

Les vendredi 7 et samedi 8 juin 1901 eut lieu, 9 rue Drouot, salle n° 7 au premier, une dernière vente : Catalogue de dessins et tableaux, anciens et modernes, provenant en partie de la collection de M. H. D…, ancien architecte du gouvernement (Paris, Édouard Rahir et Cie, 1901, in-8, 47-[1 bl.] p. et 4 pl. h.-t., 203 lots), dont Tableaux [7 lots = 3,44 %], Dessins de différents genres [110 lots = 54,18 %], Dessins d’architecture, de décoration et d’ameublement [86 lots = 42,36 %]. La vente a produit environ 34.000 francs.

 

Scènes diverses du voyage de Louis XVI, à Cherbourg, par J.-B. Huet [63], 1.100 fr. Vue de la Monnaie et du quai Conti, par Meunier [77], 1.400 fr. 

Musée Carnavalet


L’Incendie de l’Hôtel-Dieu dans la nuit du 29 au 30 décembre 1772, par Gabriel de Saint-Aubin [103], 4.305 fr. 

Coupe du salon de l’hôtel de Salm, sur les croisées, et Coupe du salon de l’hôtel de Salm, sur la fontaine, par G.-P. Cauvet [125 et 126], 1.300 fr.