D’une famille originaire du pays de Gex [Ain],
fixée en 1686 à Nyon [canton de Vaud, Suisse], puis installée à Paris sous le
Directoire, Édouard-Léon Roger est né dans la capitale, 4 rue Bergère [IXe],
le 6 frimaire An XII [28 novembre 1803], fils de Daniel Roger (1769-1829), né à
Genève et banquier, et de Albine-Hélène Vassal (1779-1848), née à Paris et
divorcée, qui s’étaient mariés le 24 août 1800 à Noisy-le-Sec [Seine-Saint-Denis].
Déjà propriétaire du château de La Garenne, à
Villemonble [Seine-Saint-Denis, mairie], Daniel Roger acheta, le 9 prairial An
IX [29 mai 1801], la ferme du Chesnay, à Gagny [Seine-Saint-Denis]. Il devint
baron d’Empire le 10 février 1809. Albine Vassal s’étant éprise de
Charles-Tristan de Montholon-Sémonville (1783-1853), ancien aide de camp du
maréchal Berthier, Daniel Roger obtint la séparation de corps et de biens le 21
avril 1809.
En 1810, Daniel Roger revendit le château de La
Garenne, pour construire un château [détruit en 1967, pour construire une cité
H.L.M.] au Chesnay, dans la continuité de la ferme. Le divorce ayant été obtenu
le 22 mai 1812, Albine Vassal épousa Charles-Tristan de Montholon-Sémonville, dans
la plus stricte intimité, le 2 juillet 1812, à la mairie de Draveil [Essonne].
Maire de Gagny de 1815 à 1827, chevalier de
l’Ordre royal de la Légion d’honneur le 16 janvier 1816, Daniel Roger, malade, mourut en son
domicile parisien et fut inhumé au Chesnay, au lieu-dit La Grande Remise.
Édouard Roger entra dans la diplomatie sous la
Restauration, comme secrétaire d’ambassade à Constantinople [Istanbul, Turquie],
tenue alors par Armand-Charles Guilleminot (1774-1840), dont il épousa la
fille, Henriette-Aimée Guilleminot (1811-1882), à Gagny, le 1er juin
1828 : celle-ci était l’aînée de deux jumelles mises au monde le 8
décembre 1811, à Nanterre [Hauts-de-Seine], par
Marie-Adrienne-Élizabeth-Aimée-Joseph de Fernig (1777-1837), la cadette étant
Augustine-Hortense Guilleminot (1811-1849). Roger fut créé comte héréditaire
par Charles X, le 16 juin 1830. Après la révolution de juillet, il devint
chargé d’affaires à Dresde [Allemagne], reçut en 1831 la décoration de la
Légion d’honneur et fut élu, le 21 juin 1834, député du 6e collège
du Nord [Dunkerque] : il soutint d’abord la politique conservatrice et
doctrinaire. Comme son père, Roger, dit « du Nord », fut maire de
Gagny, de 1837 à 1840. Réélu député le 4 novembre 1837, il entra, avec Thiers
dont il était l’ami, dans la coalition contre le ministère Molé et opina
désormais avec le tiers-parti. Il obtint successivement le renouvellement de
son mandat le 2 mars 1839, le 9 juillet 1842 et le 1er août 1846. Le
gouvernement de Louis-Philippe le nomma conservateur du domaine. Il continua,
jusqu’à la révolution de 1848, de faire de l’opposition au cabinet Guizot, sans
se joindre toutefois à ceux qui réclamèrent, en février, la mise en accusation
du ministère.
« Parfois, au milieu du bruit confus des
interruptions et des chuchottements, une voix grêle et aigre perce le tumulte,
et vous fait dresser l’oreille. Vous regardez de tous côtés, et finissez par
découvrir, non sans peine, blotti entre M. de Lasteyrie et M. de Rémusat, un
petit homme maigre, à physionomie mutine, qui trépigne, se tord sur son banc en
écoutant un ministre qui divague. Doué d’énergie et de vivacité, M. Roger ne
sert pas son parti par ses discours, mais par une activité de tous les
moments ; c’est l’agitateur par excellence du centre gauche, comme ses
voisins en sont les orateurs.
Malheureusement il ose par fois essayer de la
tribune, mais son fâcheux organe fait tort aux bonnes choses qu’il dit, et
l’attention ne le suit pas longtemps. » [sic]
(L’Ex-Chambre
des députés ou Galerie rétrospective et satyrique des derniers élus du monopole,
par un sténographe. Paris, Paul
Lesigne, s. d. [1848], p. 103-104)
Roger ne se rallia pas à la république de 1848 et
se présenta comme candidat monarchiste à l’Assemblée législative, à la fois
dans le Nord et dans la Seine : élu le 13 mai 1849 représentant du Nord et
représentant de la Seine, il opta pour le Nord et prit place dans les rangs de
la droite. Mais il protesta contre le coup d’État du 2 décembre, fut arrêté -
« pour qu’il ne se fasse pas tuer », déclara le duc de Morny -, détenu
au fort de Ham et relâché presque aussitôt. Pendant toute la durée du Second Empire,
il resta étranger aux affaires. En 1870, il prit une part importante à la
défense de Paris, comme lieutenant-colonel d’état-major de la garde nationale
de la Seine. Les élections du 8 février 1871 pour l’Assemblée nationale le
ramenèrent au parlement : nommé représentant du Nord, il prit place au
centre droit. Commandeur de la Légion d’honneur le 24 juin 1871. Son
attachement à la personne et aux idées de Thiers le détermina à se rallier à la
république conservatrice et il passa au centre gauche. Les gauches de
l’Assemblée nationale le portèrent sur la liste de leurs candidats au
Sénat : élu sénateur inamovible le 10 décembre 1875, il suivit la même
ligne de conduite et fit partie du centre gauche.
Édouard Roger mourut en son domicile parisien, 30
cours la Reine [VIIIe], le 11 juin 1881. Il fut inhumé comme son
père sur son domaine du Chesnay. Il laissait une immense fortune, évaluée à
3.734.000 francs et composée essentiellement d’obligations françaises et
étrangères, de rentes, d’actifs immobiliers et d’actions.
Il avait eu deux enfants : Charles-Ferdinand-Édouard
(1829-1855), lieutenant de chasseurs à pied, mort au siège de Sébastopol, et
Marie-Thècle (1835-1857), épouse en 1854 de Ferdinand Huddleston, qui n’eut pas
de descendance. Après le décès d’Henriette-Aimée Guilleminot, le 20 novembre
1882, le général Georges Humann (1833-1908), fils d’Augustine-Hortense
Guilleminot et du diplomate Jules-Émile Humann (1809-1857), époux en 1877 de
Jeanne de Leusse (1857-1949), hérita du domaine du Chesnay. Sa fille
Marie-Madeleine Humann (1880-1946), épouse en 1900 de Maxime Le Bègue de
Germiny (1871-1945), fut la dernière propriétaire du domaine du Chesnay :
elle l’abandonna après l’avoir transformé en « Cité-jardin du château du
Chesnay ». Auparavant, le 26 juin 1920, les restes du baron Daniel Roger,
du comte Roger « du Nord », de sa femme Henriette-Aimée Guilleminot
et de leurs deux enfants, avaient été transférés au cimetière de Gagny.
La bibliothèque du comte Roger « du
Nord » fut vendue à l’hôtel des commissaires-priseurs, 7 rue Drouot, salle
n° 3, au premier, du lundi 28 avril au mardi 6 mai 1884, en huit
vacations : Catalogue des livres
rares et précieux, composant la
bibliothèque de feu M. le comte Roger (du
Nord) (Paris, Ch. Porquet, 1884, in-8, VIII-303-[1 bl.] p., 911 lots), dont
Théologie [102 lots = 11,19 %], Jurisprudence [9 lots = 0,98 %], Sciences et
Arts [81 lots = 8,89 %], Belles-Lettres [258 lots = 28,32 %], Histoire [461
lots = 50,60 %].
La plus grande partie des reliures modernes de
cette bibliothèque portaient sur le dos et sur les plats le chiffre couronné du
comte Roger.
Le total de la vente s’est élevé à 89.576 francs.
On avait espéré mieux.
1. Biblia sacra vulgatæ
editionis, Sixti V pont. Max. authoritate recognita, nunc vero jussu cleri
gallicani denuo edita. Parisiis, excudebat Antonius Vitré, 1652, 8 tomes en 10
vol. in-12, réglés, mar. bleu, fil., tr. dor. (Padeloup). Exemplaire de Longepierre,
provenant des bibliothèques de F. Didot [1811, 84 fr.], Pixerécourt [1838, 471
fr.] et J. Pichon [5.200 fr.]. 7.900 fr.
8. Novum Jesu Christi D. N.
Testamentum græcè et latinè. Lugduni, apud Ant. de Harsy, 1599, pet. in-12,
mar. brun. Aux armes du roi Henri IV. 1.550 fr.
17. L’Apocalypse, avec une
explication, par messire Jacques-Bénigne Bossuet. Paris, veuve de Séb.
Mabre-Cramoisy, 1689, in-8, mar. rouge, fil. dos orné, tr. dor. Aux armes de
Colbert. 430 fr.
36. Le Promptuaire des
exemples, des vertus et vices, recueilli de l’ancien et du nouveau Testament
par révérend père en Dieu, M. Nicolas Hanape, jadis patriarche de Jérusalem,
traduit en François, par Antoine Tiron. Anvers, Jean Bellere, 1569, in-8,
réglé, mar. brun, fil. tr. dor. Reliure molle - reliure souple dont la peau
n’est pas fixée sur des cartons, mais doublée de papier ou de tissu - exécutée
pour Henri III : sur le dos, les armes de France, la tête de mort et la
devise du roi « Spes mea Deus » ; sur les plats, un médaillon
représentant le Christ en croix. 490 fr.
38. Traitez du libre arbitre
et de la concupiscence, ouvrages posthumes de messire Jacques-Bénigne Bossuet.
Paris, Barthelemy Alix, 1731, in-12, mar. rouge, fil., dos orné, tr. dor. Aux
armes de Louise-Élisabeth de Bourbon, veuve du prince de Conti. 250 fr.
57. L’Imitation de
Jésus-Christ, traduite en vers françois par P. C. [P. Corneille], enrichie de
figures de taille-douce sur chaque chapitre. Imprimé à Rouen et se vend à
Paris, chez Charles de Sercy et Robert Ballard, 1653-1654, 2 vol. in-12, fig.,
mar. bleu, compart. de fil., dorure à petits fers, dos ornés, dent. int., tr.
dor. (Trautz-Bauzonnet). 200 fr.
59. Les Œuvres de la sainte
mère Thérèse de Jésus, fondatrice de la réforme des Carmes et Carmélites
deschaussez ; nouvellement traduites d’Espagnol en François par le R. Père
Cyprien. Paris, Sébastien Huré, 1645, in-4, mar. rouge, milieu doré à petits
fers, dos orné, tr. dor. (Rel. anc.). Au chiffre couronné de la reine Anne d’Autriche.
225 fr.
70. Divers écrits ou
mémoires sur le livre intitulé : Explications des maximes des Saints […],
par messire Jacques-Bénigne Bossuet. A Paris, chez Jean Anisson, 1698, in-8, mar.
rouge, fil., tr. dor. Aux armes de la duchesse de Bourgogne. 1.010 fr.
79. Pensées de M. Pascal sur la religion, et sur quelques autres sujets, qui ont estée trouvées après sa mort parmy ses papiers. Paris, Guillaume Desprez, 1670, in-12, réglé, mar. brun, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Édition originale. 320 fr.
85. Instructions sur les
estats d’oraison, où sont exposées les erreurs des faux mystiques de nos jours,
avec les actes de leur condamnation ; par messire Jacques-Bénigne Bossuet.
Paris, Jean Anisson, 1697, in-8, mar. rouge, fil., dos orné, tr. dor. Aux armes
de Bossuet. 745 fr.
93. Le Livre des marchans fort utile à toutes gens pour cõgnoistre de quelles marchãdises on se doit garder destre trompe. S. l. s. n. [Neufchâtel, Pierre de Vingle], 1534, pet. in-8 goth., mar. rouge jans., tr. dor. (Thibaron-Joly). De la collection Leprévost [1857]. 1.166 fr.
98. Traitté des scandales
qui empeschent aujourd’huy beaucoup de gens de venir à la pure doctrine de
l’Évangile et en desbauchent d’autres ; par Jean Calvin. S. l., 1565, pet.
in-8, mar. rouge, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). 501 fr.
113. Les Œuvres morales et
meslées de Plutarque, translatées du Grec en François par messire Jacques
Amyot, grand aumosnier de France. Paris, Michel de Vascosan, 1572, 2 vol.
in-fol., mar. brun, compartiments, arabesques, volutes et rinceaux, mosaïque de
couleur rouge et blanche, milieu à feuillages, dorure à petits fers, dos ornés,
tr. dor. (Ève). Armes de N. Moreau, sieur d’Auteuil. 2.999 fr.
133. Essais de Michel, seigneur de Montaigne. Cinquiesme édition, augmentée d’un troisiesme livre, et de six cens additions aux deux premiers. Paris, Abel L’Angelier, 1588, in-4, réglé, titre gravé, mar. rouge, fil., dos orné, tr. dor. (Padeloup). 1.010 fr.
Librairie Hugues de Latude |
136. Réflexions ou Sentences et maximes morales (par François, duc de La Rochefoucauld), précédées d’un discours sur les Réflexions [attr. à Segrais]. Paris, Claude Barbin, 1665, pet. in-12, front. gravé, mar. vert, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Édition originale. 275 fr.
142. Les Caractères de Théophraste, traduits du Grec avec les Caractères ou les Mœurs de ce siècle [par La Buyère]. Paris, Estienne Michallet, 1688, in-12, mar. vert, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Édition originale. 275 fr.
160. Éducation des filles, par monsieur l’abbé de Fénelon. Paris, Pierre Aubouin, 1687, in-12, mar. bleu, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Édition originale. 202 fr.
198. Project du livre
intitulé De la précellence du langage françois. Par Henri Estiene [sic]. Paris,
Mamert Patisson, 1579, in-8, réglé, mar. bleu, large dent., gardes de tabis,
tr. dor. (Derome). De la bibliothèque de Renouard, dont il porte le nom sur le
plat de la reliure. 250 fr.
216. Oraison funèbre de très-haute
et très-puissante princesse Anne de Gonzague de Clèves, princesse Palatine,
prononcée dans l’église des Carmélites du fauxbourg Saint-Jacques, le 9 aoust
1685, par messire Jacques-Bénigne Bossuet. Paris, Séb. Mabre-Cramoisy, 1685,
in-4, fleuron, vignette et cul-de-lampe, mar. noir, fil., tr. dor. Aux armes de
Bossuet. 2.100 fr.
217. Oraison
funèbre de très-haut et très-puissant seigneur messire Michel Le Tellier,
chevalier, chancelier de France, prononcée dans l’église paroissiale de
Saint-Gervais, où il est inhumé, le 25 janvier 1686, par messire
Jacques-Bénigne Bossuet. Paris, Séb. Mabre-Cramoisy, 1686, in-4, fleuron, vignette et cul-de-lampe, mar. noir, fil.,
tr. dor. Aux armes de Bossuet. 2.300 fr.
218. Oraison funèbre de très-haut
et très-puissant prince Louis de Bourbon, prince de Condé, premier prince du
sang, prononcée dans l’église Nostre-Dame de Paris, le 10e jour de
mars 1687, par messire Jacques-Bénigne Bossuet. Paris, Séb. Mabre-Cramoisy,
1687, in-4, fleuron, vignette et cul-de-lampe, mar. noir, fil., tr. dor. Aux
armes de Bossuet. 2.900 fr.
238. Les Œuvres de maistre
Françoys Villon. Le monologue du franc archier de Baignollet. Le Dyalogue des
seigneurs de Mallepaye & Baillevent. Paris, Galiot du Pré, 1532, pet. in-8,
lettres rondes, mar. bleu, doublé de mar. citron, riches compart., feuillages,
dorure à petits fers, tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). 985 fr.
245. Les Œuvres poétiques
d’Amadis Jamyn, au roy de France et de Pologne. Paris, Mamert Patisson, 1575,
in-4, mar. rouge jans., doublé de mar. bleu (Thibaron-Joly). 395 fr.
252. Recueil de poésies
chrestiennes et diverses, dédié à Monseigneur le Prince de Conty, par M. de La
Fontaine. Paris, Jean Couterot, 1679, 3 vol. in-12, front. gravé, mar. rouge,
fil. à la Du Seuil, dos orné, doublés de mar. rouge, tr. dor. (Rel. anc.). 430
fr.
269. Fables choisies, mises
en vers par M. de La Fontaine. Paris, Denys Thierry, 1668, in-4, fig. de Fr.
Chauveau, mar. citron, fil., coins dorés, dos orné, large dent. int., tr. dor.
(Trautz-Bauzonnet). Armes du chancelier Séguier à l’intérieur du volume. 1.700
fr.
271. Fables choisies, mises
en vers par M. de La Fontaine, et par lui reveues, corrigées et augmentées.
Paris, Denys Thierry et Claude Barbin, 1678-1679-1694, 5 vol. in-12, fig. de
Fr. Chauveau, mar. citron, tr. dor. (Rel. molle de Trautz-Bauzonnet). 750 fr.
289. Chansons morales et
autres, par M. P.-J. de Béranger. Paris, Alexis Eymery, 1816, in-18, front.
gravé et vignette, mar. vert, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). 770 fr.
300. Le Théâtre de P.
Corneille [et Poëmes dramatiques de Th. Corneille], nouvelle édition revue,
corrigée et augmentée. Paris, Guillaume Cavelier, 1706, 10 vol. in-12, réglés,
mar. vert, larges dent., dos ornés, doublés de mar. rouge, dent., tr. dor.
(Boyet). Aux armes de madame de Chamillart, à l’intérieur des volumes. Des
bibliothèques de Soleinne et de J.-Ch. Brunet. 5.100 fr.
303. Les Œuvres de monsieur
de Molière. Paris, Denys Thierry, 1674-1675, 7 vol. in-12, mar. bleu, tr. dor.
(Rel. molle de Trautz-Bauzonnet). 1.150 fr.
310. Œuvres de Racine. Paris,
Denys Thierry, 1697, 2 vol. in-12, front. et fig. de Le Brun et Fr. Chauveau,
mar. bleu, fil., dos ornés, tr. dor. Aux armes de J.-B. Machault d’Arnouville,
garde des sceaux. 800 fr.
320. Les
Amours de Psiché et de Cupidon [suivis d’Adonis, poëme], par M. de La Fontaine.
Paris, Claude Barbin, 1669, in-8, mar. citron, fil., dos orné, dent. int., tr.
dor. (Trautz-Bauzonnet). Édition originale. 200 fr.
333. La Relation de l’isle
imaginaire, et l’Histoire de la princesse de Paphlagonie [par Anne-Marie-Louise
d’Orléans, duchesse de Montpensier, dite « la Grande Mademoiselle »].
Bordeaux, 1659, in-8, mar. rouge, fil. à la Du Seuil, dos orné, tr. dor. [tirée
à 100 ex.]. Aux armes de la famille d’Orléans. De la bibliothèque de l’auteur.
2.850 fr.
345. Le Diable boiteux [par
Le Sage]. Paris, veuve Barbin, 1707, in-12, front. gravé, mar. rouge, fil., dos
orné, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Édition originale. 555 fr.
349. Les Mille et un Quarts
d’heure, contes tartares, ornés de figures en taille-douce [par T. S.
Gueullette]. Paris, Guillaume Saugrain, 1715, in-12, fig., mar. rouge, fil.,
dos orné, tr. dor. Aux armes de Jules-Henri, duc de Bourbob, prince de Condé.
352 fr.
351. Histoire du chevalier
des Grieux, et de Manon Lescaut [par l’abbé Prévost]. Amsterdam, aux dépens de
la Compagnie ; Paris, Fr. Didot, 1753, 2 vol. in-12, fig. et vign.
dessinées et gravées par Gravelot et Pasquier, mar. bleu, doubl. de mar. bleu,
dent., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). 520 fr.
368. Paul et Virginie ; par
Jacques-Bernardin-Henry de Saint-Pierre. Paris, imprimerie de Monsieur, 1789,
in-12, 4 fig. dessinées par Moreau et Vernet, mar. vert, dent. int., tr. dor.
(Trautz-Bauzonnet). Édition originale. 350 fr.
396. L’Introduction au Traité
de la conformité des merveilles anciennes avec les modernes, ou Traité
préparatif à l’apologie pour Hérodote, par Henri Estienne. S. l., 1566, pet.
in-8, mar. brun, dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Édition originale
avant les cartons. De la bibliothèque de A. Bertin. 525 fr.
445. Les Œuvres d’Étienne
Pasquier, contenant ses Recherches de la France. Amsterdam [Trévoux], Compagnie
des libraires associez, 1723, 2 vol. in-fol., mar. rouge, fil., dos ornés, tr.
dor. (Rel. anc.). Aux armes de Louis XV. 500 fr.
468. Discours sur l’histoire
universelle, à monseigneur le Dauphin : pour expliquer la suite de la
religion & les changemens des Empires. Depuis le commencement du monde
jusqu’à l’Empire de Charlemagne. Par Messire Jacques Bénigne Bossuet. Paris,
Sébastien Mabre-Cramoisy, 1681, in-4, mar. rouge, fil., dos orné, tr. dor. Aux
armes de Bossuet. 2.600 fr.
469. Discours sur l’histoire
universelle, à monseigneur le Dauphin : pour expliquer la suite de la
religion & les changemens des Empires. Depuis le commencement du monde
jusqu’à l’Empire de Charlemagne. Par Messire Jacques Bénigne Bossuet. Paris,
Sébastien Mabre-Cramoisy, 1681, in-4, mar. rouge, fil., dos orné, tr. dor. Aux
armes du prince Eugène de Savoie. 2.180 fr.
492. Histoire des variations
des Églises protestantes. Par Messire Jacques Bénigne Bossuet. Paris, veuve de
Sébastien Mabre-Cramoisy, 1688, 2 vol. in-4, mar. rouge, fil., dos ornés, tr.
dor. Aux armes de Bossuet. 5.110 fr.
498. Histoire des Juifs,
écrite par Flavius Joseph, sous le titre de Antiquitez judaïques, traduite du
Grec par Arnaud d’Andilly [avec l’Histoire de la guerre des Juifs contre les
Romains, par le même]. Bruxelles, E. Henry Fricx, 1701-1703, 5 vol. pet. in-8,
front. et fig., mar. rouge, fil., dos ornés, tr. dor. Aux armes de la comtesse d’Artois.
600 fr.
Bergé-Binoche & Giquello, Paris, 14 février 2018 : 2.256 € |
510. Appian Alexandrin, historien grec, des guerres des Romains, livre XI, traduicts en françois par feu messire Claude de Seyssel. Paris, Nicolas Chesneau, 1580, in-8, mar. rouge, tr. dor. (Rel. molle de Trautz-Bauzonnet).
511. C. Crispi Sallustii. L.
Sergii Catilinæ contra Romanum Senatum Conjuratio, seu Bellum Catilinarium,
item Bellum Jugurtinum. Parisiis, apud Simonem Colinæum, 1543, in-8, réglé,
mar. bleu, fil., tr. dor. Aux armes et aux chiffres du comte d’Hoym. Des
bibliothèques Parison et J.-Ch. Brunet. 1.000 fr.
529. Histoire universelle de
Jacques-Auguste de Thou, depuis 1543 jusqu’en 1637, traduite sur l’édition
latine de Londres [par Le Beau, l’abbé Desfontaines, etc.]. Londres [Paris],
1734, 16 vol. in-4, portr., mar. bleu, fil. tr. dor. Aux armes et chiffre couronné
du comte d’Hoym. 2.205 fr.
550. Le Premier [Second et
Tiers] Volume de Enguerran de Monstrelet, en suyvant Froissart (…] des
Croniques de France, d’Angleterre, d’Escoce, d’Espaigne, de Bretaigne, de
Gascongne, de Flandres et lieux circonvoisins. Paris, Anthoine Vérard, s. d., 3
tomes en 2 vol. in-fol., goth. à 2 col., mar. vert, fil., dos ornés, dent.
int., tr. dor. (Niedrée). 740 fr.
551. Chroniques d’Enguerran de
Monstrelet. Paris, Marc Orry, 1603, 2 vol. in-fol., mar. bleu, fil. à la Du
Seuil, dos ornés, gardes de pap. doré, tr. dor. Aux armes du duc de La
Vieuville. 645 fr.
554. Les Mémoires de messire
Philippe de Commines sieur d’Argenton. Leide, chez les Elzeviers, 1648, pet.
in-12, titre gravé, mar. bleu, compart. de filets, dos orné, doublé de mar.
citron, compart. et arabesques, dorure à petits fers, tr. dor.
(Trautz-Bauzonnet). 1.250 fr.
655. Mémoires des sages et
royales oeconomies d’Estat, domestiques, politiques et militaires de Henry le
Grand […] et des servitudes utiles, obéissances convenables &
administrations loyales de Maximilien de Béthune [duc de Sully]. Amstelredam,
chez Alethinosgraphe de Clearetimelée & Graphexechon de Pistariste, s. d.,
2 vol. in-fol., mar. rouge, fil., dos ornés, tr. dor. Édition originale
imprimée au château de Sully, en 1638, par un imprimeur d’Angers. Armes sur les
plats, chiffre sur le dos et aux angles de Philippe, comte de Béthune, frère de
Maximilien duc de Sully. 600 fr.
735. Testament politique
d’Armand du Plessis, cardinal duc de Richelieu. Amsterdam, Henry Desbordes,
1688, 2 part. en 1 vol. pet. in-12, mar. vert, larges dent., dos orné, doublé
de mar. rouge, dent., tr. dor. Aux armes de madame de Chamillart. Provient de
la bibliothèque de Pixerécourt. 1.000 fr.
757. Mémoires du comte de
Brienne, ministre & premier secrétaire d’État. Contenant les événemens les
plus remarquables du règne de Louis XIII & de celui de Louis XIV, jusqu’à
la mort du cardinal Mazarin. Amsterdam, Jean-Frédéric Bernard, 1719, 3 vol.
in-12, mar. rouge, fil., tr. dor. (Derome). 400 fr.
776. Mazarinades. Recueil de
plusieurs pièces curieuses, tant en vers qu’en prose, imprimées depuis
l’enlèvement du roy, le 6 janvier 1649, jusques à la paix, qui fut publiée le 2e
jour d’avril de la mesme année et autres choses remarquables arrivées depuis ce
temps-là jusques à l’heureux retour de Sa Majesté dans sa bonne ville de Paris,
qui fut le 18e jour d’aoust 1649. Paris, 1649-1651-1652, 12 vol.
in-4, veau fauve (Rel. anc.). Environ 825 pièces. 900 fr.
817. Almanach pour l’année
1781. Manuscrit. Aux armes de la reine Marie-Antoinette. 655 fr.
854. Histoire du cardinal
Ximenés. Par messire Esprit Fléchier, évêque de Nîmes. Paris, Jean Anisson,
1693, in-4, mar. rouge, fil., dos orné, tr. dor. (Du Seuil). Aux armes de
Bossuet. De la bibliothèque de J.-J. Debure. 2.650 fr.
893. La Gallerie des femmes
fortes. Par le P. Pierre Le Moyne, de la Compagnie de Jésus. Leiden, Jean
Elsevier, et Paris, Charles Angot, 1660, pet. in-12, front. gravé, fig., mar.
rouge, fil., dos orné, tr. dor. (Derome). 500 fr.
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