Eglise Saint-Cydroine de Laroche-Saint-Cydroine |
D’une famille originaire de Saint-Cydroine
[Laroche-Saint-Cydroine, Yonne], installée à Brienon-sur-Armançon [Yonne] en
1796, Louis-Jules Gallois, dit « Jules Gallois », y est né le 11
frimaire An VIII [2 décembre 1799], fils de Louis Gallois (1776-1849), marchand
de bois, et de Marguerite-Ursule-Mélanie Mangin-Lépine (1778-1801), mariés à
Brienon, le 11 pluviôse An IV [31 janvier 1796].
Arbre généalogique simplifié |
Devenu veuf le 4 prairial An IX [24 mai 1801],
Louis Gallois monta à Paris, où il épousa, en secondes noces, le 15 septembre
1803, en l’église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux [IVe], Anne-Louise-Angélique
Ritter.
Entrepôt des vins de Bercy en 1856 |
Devenu l’un des premiers marchands de vins en
gros de Bercy [Parc de Bercy, XIIe], il expédiait ses vins vers la
capitale en bateaux, qui s’arrêtaient à l’endroit dit des « Deux
Lions », en face le château du « Grand Bercy ».
Petit château de Bercy (A. Sabatier. Promenades à Bercy. Paris, Auteur, 1878, p. 70) |
Jusque-là locataire, il finit par acquérir en
1815 les dépendances du « Petit-Château » de Bercy, puis, en 1819, le
« Petit-Château » lui-même, ancienne maison du financier Philibert Orry
(1689-1747). Après avoir ouvert un certain nombre de rues sur sa propriété, il
transforma le parc en magasins de vins :
« On arrive de la grande rue de Bercy à la
grille du Petit-Château par une longue avenue bordée d’arbres de chaque côté,
autrefois désignée sous le nom d’Allée
des Pommiers, parce que des pommiers la longeaient à droite et à gauche
dans toute son étendue.
Cette grille ouvre sur une vaste cour, à droite
de laquelle vous remarquez le pavillon du concierge, pavillon dont le style est
celui du temps d’Henri IV.
Dans cette cour montent majestueusement vers le
ciel de grands marronniers, dont les opulents et frais ombrages ont vu passer bien
des générations. […]
Le grand potager du château a été remplacé par un
entrepôt de vins […].
Sur l’emplacement de l’ancien jardin anglais ont
été percées les rues Gallois, Laroche, Léopold, Saint-Louis et Sainte-Anne.
M. Gallois, à qui appartenaient ces rues, leur
donna à chacune un nom se rattachant à sa famille.
Son prénom était Louis, le lieu de sa naissance, Laroche.
Mme Gallois s’appelait Anne, et leur dernier enfant Léopold, - excellent jeune homme, mort à
vingt-trois ans à Marseille, après six [i. e. trois] mois de mariage. »
(A. Sabatier. Mes
adieux à Bercy. Paris, Ledoyen, 1860, Deuxième édition, p. 44-47)
Pendant le même temps, Louis Gallois fut nommé
maire de Bercy, le 20 décembre 1815 ; il exerça cette charge jusqu’au 21
août 1821. Élu membre du Tribunal de commerce, il fut bientôt nommé chevalier
de la Légion d’honneur.
Sa seconde épouse, Anne-Louise-Angélique Ritter,
mourut à Bercy, le 29 mars 1835. Le 13 février 1836, une concession de six
mètres de terrain lui fut accordée pour la sépulture de sa femme.
Fatigué des affaires, Louis Gallois se retira à
Paris, d’où il venait chaque année passer la saison d’été en son château de La
Folie [détruit en 1902], à Draveil [Essonne]. C’est là qu’il mourut, le 11
juillet 1849, laissant deux fils : de son premier mariage, Jules Gallois
(1799-1867) ; de son second mariage, Louis-Félix Gallois, né à Paris le 1er
juillet 1812, époux à Paris le 30 juin 1840, de Nathalie-Rose-Joachime Bochet, qui
vécut longtemps à Saint-Côme-de-Fresné [Calvados], avant de se fixer à Bayeux
[Calvados], où il mourut le 12 février 1891. Sa fille aînée, Anne-Mélanie-Hortense,
née à Brienon le 11 pluviôse An V [30 janvier 1797] était décédée dans la même
ville le 25 nivôse An IX [15 janvier 1801] ; son dernier fils, Ange-Léopold-Louis,
né à Bercy, le 26 juillet 1823, époux, le 14 décembre 1846, de Louise-Aline
Lautier, à Marseille, était décédé prématurément dans cette dernière ville le
26 mars 1847. La dépouille mortelle de Louis Gallois repose au cimetière de
Bercy.
Jules Gallois avait épousé, à Paris, le 4 mai
1825, Adèle Lecamus.
Catholique fervent, il commanda pour elle, en
1828, un Livre d’Heures. L’ouvrage de
127 feuillets, calligraphiés en lettres gothiques, sur vélin, par un seul
scribe, mit quatorze ans à s’achever, si bien que la comtesse de Naives mourut
avant que l’œuvre fût achevée. Vingt-deux artistes y contribuèrent. Les
peintures et ornements, en partie inspirés par les Heures d’Anne de Bretagne de Bourdichon – avec notamment un portrait
de la destinataire dans le costume du temps -, sont, pour certains, signés par
Charles Leblanc (1815-1875) et Auguste Ledoux (1816-1869), avec des dates
allant de 1835 à 1841.
La reliure d’orfèvrerie, avec fermoirs, est d’or
émaillé, incrustée de pierres précieuses et de perles : sur le premier
plat, un médaillon émaillé de la Vierge Marie et de l’Enfant Jésus ; sur
le plat inférieur, Dieu le Père et l’Agneau de Dieu et la croix de rubis que la
comtesse tenait de ses grands-parents ;
Armes de Gallois de Naives (Geneanet, CC-BY-NC-SA 2.0 Creative Commons) |
sur le dos et les plats, les armes
de Gallois de Naives – « De sable, parti d’argent à un anneau chargé de quatre
roses de l’une en l’autre » - et de Lecamus – « D’azur à un lion
rampant d’or ». La reliure est signée « MDCCCXL [François et
Jean-Jacques] Mellerio dits Meller, Bijoutiers [5 rue de la Paix] de S M La
Reine des Français » et « [Alphonse] Simier, R. du Roi, 1842 ». Le
manuscrit fut présenté au pape Grégoire XVI en 1843.
En 1850, quatre feuillets furent ajoutés en tête,
où Jules Gallois avait commenté l’élaboration de l’ouvrage et précisé que son
épouse « a demandé que ce livre fût donné, après sa mort, à Louise, sa
fille aînée ; il lui appartiendra, et, si elle venait à mourir sans
postérité, il sera donné à sa sœur Berthe, ou à ses enfants ; il devra
être conservé avec le plus grand soin ; il ne pourra ni être vendu, ni
être dépouillé de ses richesses. »
Chapelle Gallois au cimetière de Bercy |
Après la mort d’Adèle Lecamus, arrivée à Paris,
le 28 novembre 1837, son mari fit élever en 1839, sur la concession du
cimetière de Bercy, un monument de style Renaissance, œuvre de l’architecte
Canissier, qui occupe le centre de l’allée principale du cimetière et qui
porte l’inscription :
ADELAIDAE LECAMUS
UXORI DULCISSIMAE
ASPRA MORTE FILIIS
MOERENTIBUS EREPTAE
JULIUS GALLOIS L F
HOC MONUMENTUM PONI
CURAVIT
ANNO DOMINI MDCCCXXXIX
Jules Gallois avait ajouté, en 1828, à la maison
de négoce de Bercy, une maison spécialisée dans les eaux-de-vie de cognac, à
Jarnac [Charente], en association avec le Jarnacais Antoine-Léopold Caboche
(1806-1851) ; cette société se dota en 1835 d’un chai en propre, situé
place du Château.
Entre-temps, le 3 juin 1831, Jules Gallois reçut
la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
(Musée Carnavalet) |
Contrairement à la légende, forgée sur le tableau
d’Étienne Bouhot (1780-1862) représentant l’empereur Napoléon Ier
visitant la halle aux vins et à l’eau-de-vie du quai de Bercy le 8 février
1811, le nom de la famille Courvoisier, originaire de Mouthe [Doubs], n’apparut
qu’au début des années 1840 : Emmanuel Courvoisier, décédé à Mouthe le 1er
mars 1806, n’a pas pu être associé avec Louis Gallois à Bercy en 1809, ni y recevoir
Napoléon en 1811.
Ce fut son fils Félix-Joseph Courvoisier
(1799-1866), monté à Bercy comme marchand de vins, qui prit la suite de Jules
Gallois à la tête de la maison de négoce de Bercy ; il devint associé
gérant d’une nouvelle société de négoce de cognac et eaux-de-vie, qui succéda à
la maison lancée à Jarnac en 1828 : la firme Félix Courvoisier-Caboche
naquit ainsi le 18 novembre 1843. Localisée à la fois à Bercy et à Jarnac, elle
mobilisa à Jarnac trois chais et un immeuble place du Château et deux magasins.
La mort de Louis Gallois en 1849 et celle de Caboche en 1851 laissèrent
Courvoisier seul maître de l’entreprise. Il choisit alors en décembre 1854 de
s’associer à son neveu Jules Curlier (1823-1886).
Le 30 avril 1842, à Paris, Jules Gallois avait
épousé, en secondes noces, Sophie-Malvina-Joséphine Mortier, veuve du comte
Charles Certain de Bellozanne (1763-1840), née le 7 prairial An X [27 mai 1802],
fille du maréchal Édouard Mortier (1768-1835), duc de Trévise, et de Anne-Ève
Himmès (1779-1855). Alors que la monarchie de Louis-Philippe ne défendait plus
les titres de noblesse, Jules Gallois entreprit des démarches pour affirmer son
ascendance nobiliaire et sa filiation avec un Antoine Gallois demeurant à
Naives [Naives-Rosières, Meuse] et anobli par le duc de Lorraine le 12 octobre
1536. Il réussit à obtenir de Léopold II, grand-duc de Toscane, descendant des
ducs de Lorraine, le titre de comte de Naives, par lettres patentes du 28
novembre 1842.
Jules Gallois dut se séparer de sa bibliothèque.
Elle fut vendue dans la salle Techener, 6 place de l’Oratoire, à l’angle de la
rue de la Bibliothèque [disparues vers 1855, lors de l’ouverture de la rue de Rivoli,
Ier], en face du Louvre, du lundi 13 au samedi 25 mai 1844, en 13
vacations : Catalogue de la
bibliothèque de M. J. G. [Jules Gallois], composée de beaux manuscrits sur vélin, chartes des XIIe, XIIIe
et XIVe siècles, grands livres à
figures sur l’histoire naturelle, les
beaux-arts et les costumes, et beaux
livres de littérature, richement
reliés (Paris, J. Techener, 1844, in-8, X-[1]-[1 bl.]-262 p., 1.271 lots),
dont Théologie [98 lots = 7,71 %], Jurisprudence [31 lots = 2,43 %], Sciences
et Arts [188 lots = 14,79 %], Belles Lettres [321 lots = 25,25 %], Histoire
[521 lots = 40, 99 %], Manuscrits [112 lots = 8,81 %].
« La bibliothèque dont nous donnons ici la
description n’était pas nombreuse ; mais elle était bien choisie. Le
possesseur, homme de goût et de savoir, avait mis à la former tous les soins
qu’un amateur éclairé et riche peut apporter à se procurer le plaisir d’avoir
une belle collection de livres. De longs et fréquents voyages en Angleterre et
en Italie lui avaient fourni l’occasion d’avoir des manuscrits précieux, de
beaux et grands ouvrages à figures, que l’on se procurerait difficilement en
France ; il n’avait adopté aucune spécialité, si ce n’est d’avoir toujours
de beaux livres, ou de beaux manuscrits, et si des circonstances IMPÉRIEUSES ne l’avaient forcé de
s’en séparer, il aurait fait une des plus belles bibliothèques de Paris.
Il n’admettait sur ses tablettes que des livres
irréprochables : bien souvent il changeait un exemplaire pour en acquérir un
plus beau. Aussi, ses livres sont-ils tous bien conditionnés ; beaucoup
sont reliés par nos premiers relieurs anciens et modernes [Bauzonnet, Bisiaux,
Bozerian, Bradel-Derome, Derome, Duru, Du Seuil, Hering, Koehler, Lewis,
Niedrée, Padeloup, Purgold, Simier, Thompson, Thouvenin]. »
(« Avertissement », p. V-VI)
La transcription des titres par Techener est
souvent inexacte [et a été rétablie ici, quand ce fut possible].
6. Histoire du Vieux et du
Nouveau Testament, enrichie de plus de quatre cens figures en taille-douce.
Anvers [Amsterdam], Pierre Mortier, 1700, 2 vol. in-fol., v. Gd. papier,
épreuves « avant les clous ».
18. Louis de Grenade. Dévotes
contemplations et spirituelles instructions sur la vie, passion, mort,
résurrection, et glorieuse ascension de nostre sauveur Jésus Christ. Traduit de
l’espagnol par F. de Belleforest. Paris, Guillaume de La Nouë, 1583, pet.
in-12, pap. régl., mar. vert, tr. d. [taché et piqué]. Aux armes de Henri III,
fleurs de lis et tête de mort.
20. Discours et méditations
composées par ordre de Monseigneur l’Evêque de Périgueux, pour l’usage des
Retraites de son Diocèse. Paris, Louis Guérin, 1699, 2 vol. in-12, mar. r.,
fil., tr. d. Aux armes du cardinal de Noailles.
23. Les Confessions de S.
Augustin. Traduites en François, par Monsieur Arnauld d’Andilly. Paris,
Guillaume Desprez, 1649, in-8, mar. vert, fil., large dent., tr. dor. (Rel.
anc.).
44. Unanimis primitivæ
Ecclesiæ consensus, de non scrutando divinæ generationis Filii Dei modo.
Basileæ, 1560, in-12, mar. r., dent., ornem., fil., tr. dor. Ex. de Girardot de
Préfond.
49. La Vérité de la religion
chrétienne, démontrée par ordre géométrique. Paris, Jean Delaulne et Jacques
Quillau, 1717, in-12, mar. r., fil., tr. dor. Aux armes de d’Aguesseau, avec
une lettre de l’auteur.
50. [Jacques Abbadie]. Traité de la Vérité de la religion
chrêtienne. Rotterdam, Reinier Leers, 1688, 2 vol. in-12, mar. r., fil., tr.
dor. Aux armes de Colbert.
60. Éclaircissemens sur la
vie de messire Jean d’Aranthon d’Alex, évêque, et prince de Genève. Chambéry, Jean
Gorrin, 1699, pet. in-8, mar. Ex. de madame de Maintenon, à la croix couronnée.
71. Recueil de plusieurs
pièces curieuses. Comme il se verra à la Page suivante [Le Hibou des jésuites.
La Révolte enseignée par F. Véron contre les commandemens de Dieu. La Messe
trouvée dans l’écriture. Les Commandemens de Dieu. Les Commandemens du pape.
Génération de l’Antéchrist. Description de l’image de l’Antéchrist. Examen
familier des réponses de Véron aux demandes qu’on luy a faites. Huitain fait
sur le Dieu de la messe]. Ville-Franche, N. Selon, s. d., pet. in-12, v. f.
Armoiries. Ex. de Pixerécourt.
100. [Claude Dupin]. Observations
sur un livre intitulé : De l’esprit des loix ; divisées en trois
parties. S. l. [Paris], s. n. [Guérin et Delatour], s. d. [1757-1758], 3 vol.
in-8, demi-mar. rouge, non rognés. Retiré de la circulation et extrêmement rare
[la quasi-totalité des 500 ex. de cette édition a été brûlée par l’auteur, sur
les réclamations de Montesquieu et de sa protectrice, la marquise de Pompadour,
hormis au moins les trente exemplaires offerts à ses amis et les 9 autres
découverts en 1837 dans un ballot lors d’un inventaire après décès].
120. Testament politique d’Armand
du Plessis, cardinal duc de Richelieu. Amsterdam, Henry Desbordes, 1689, pet.
in-12, mar. r., fil., tr. dor. Aux armes de la comtesse de Verrue.
142. [Cureau de La Chambre]. Les Charactères des
passions. Paris, P. Rocolet et P. Blaise, 1640. – Traité de la connoissance des
animaux. Paris, Pierre Rocolet, 1648. 4 vol. in-4, pap. réglé, mar. r., tr.
dor. Aux armes de Séguier.
183. Illustrations of british
ornithology. By Prideaux John Selby. 383 planches, dont 228 coloriées.
Richement rel., à dos de mar. vert, doré sur tranche, avec papier glacé sur chaque
planche, 2 vol. éléphant in-fol.[Équivalent anglais de l’œuvre d’Audubon].
184. A general
history of
birds. By John Latham, M. D. Winchester, Jacob et Johnson, 1821-1828, 11 vol
in-4, demi-mar. bl., n. r., 200 pl. coloriées.
211. Tychonis Brahe astronomiæ
instauratæ mechanica. Noribergæ, apud Levinum Hulsium, 1602, in-fol., grav. sur
bois, mar. citron. Aux armes de J.-A. de Thou.
221. Engravings of the most
noble the marquis of Stafford’s collection of pictures, in London [Galerie de
Stafford]. London, Bensley and son, 1818, 2 vol. in-fol., riche rel. mar. r.,
tr. d.
222. Tableaux, statues,
bas-reliefs et camées, de la galerie de Florence, et du palais Pitti, dessinés
par M. Wicar, peintre, et gravés sous la direction de M. Lacombe,
peintre ; avec les explications, par M. Mongez l’aîné. Imprimées sur
papier-vélin superfin de Johannot d’Annonay. Paris, Lacombe, 1789-1807, 4 vol.
gr. in-fol., demi-rel. cuir de Russie, non rog.
223. Original designs of the
most celebrated masters of the Bolognese, Roman, Florentine, and Venetian
schools ; […] in his majesty’s collection ; […] By J. Chamberlaine,
F. S. A. London, Shakspeare-press, 1812, in-fol., demi-rel. mar., tr. dor., 72
pl. grav. et coloriées.
226. Les Punitions des Chinois,
représentés [sic] en vingt-deux gravures : avec des explications en
anglais et en français. Londres, G. Miller, 1801, in-fol., v. f. Aux armes du duc de Roxburn.
280. Recueil de diverses
suites de chevaux, tournois, cavalcades ; gravées à Hambourg vers 1655,
par Falk, in-fol., mar. r. Aux armes de Richelieu.
288. Le Roy Modus des déduitz
de la chace, venerie et fauconnerie. Paris, Gilles Corrozet, 1560, in-8, mar.
r., riche comp., fil., tr. dor., fig. sur bois.
289. Le Miroyr de Phebus des deduictz de la chasse aux Bestes saulvaiges
et des oyseaulx de proye Avec l’art de fauconnerie et la cure des bestes et
oyseaulx a cela propice. Paris, Philippe Lenoir, s. d., pet. in-4 goth., fig.
(Koehler).
290. La Vénerie de Jacques du
Fouilloux et la Fauconnerie de Jean de Franchières. Paris, 1624, in-4, v. ant.
291. La Fauconnerie de
Charles d’Arcussia, seigneur d’Esparron […], divisée en trois livres. Paris,
Jean Houzé, 1599, in-8, vél., fig.
292. La Fauconnerie de Charles
d’Arcussia, de Capre, seigneur d’Esparron, de Pallières, et du Revest, en
Provence. Divisée en dix parties. Avec les portraicts au naturel de tous les Oyseaux.
Rouen, François Vaultier et Jacques Besongne, 1644, 2 tomes en 1 vol. in-4,
vél. bl.
293. [Guillaume Tardif]. Lart
de faulconnerie et des chiens de chasse. Paris, Jean Trepperel, 1506, in-4
goth., mar. r., fil., tr. dor. (Rel. anc.).
377. Dan. Heinsii Avriacus
sive libertas saucia. Lugd. Batav., 1602, in-4, m ar. vert. Aux armes de De Thou.
438. Les Œuvres de MRE François de Malherbe. Paris, Charles
Chappellain, 1630, in-4, mar. vert, fil. tr. dor. Aux armes de Choiseul.
445. Recueil de pièces en
prose et en vers. Prononcées dans l’Assemblée Publique tenüe à Montauban, dans
le Palais Episcopal, le 25. Août 1742. Toulouse, Jean-François Forest, 1743,
pet. in-8, mar. r. Aux armes du comte de Saint Florentin.
465. Tragédies de Sophocle,
traduites par M. Dupuy. Paris, C. J. B. Bauche, 1762, 2 vol. in-12, mar. vert,
fil., tr. dor. Aux armes de madame Victoire e France.
475. Mystère des Actes des Apostres
translaté fidèlement à la vérité historiale et escripte par sainct Luc à
Théophile. Paris, Nicolas Couteau, 1537, in-fol. goth., mar. r., fil., tr. dor.
Aux armes du duc de Roxburn.
492. Apollodori Atheniensis
bibliotheces, sive de Deorum origine. [Heidelbergae], ex officina Commeliana,
1589, in-8, mar. r., tr. dor. Aux armes de Colbert.
499. L’Histoire du Saint-Graal
qui est le premier livre de la Table ronde. Paris, Philippe Lenoir, 1523, pet.
in-fol. goth., mar. r. (Bauzonnet).
500. Tresplaisante et
Recreative Hystoire du Trespreulx et Vaillant Chevallier Perceval le galloys, Jadis
chevallier de la Table ronde. Leql acheva les advetures du saict Graal. Paris, Jehan
Longis, Jehan Saint-Denis et Galliot du Pré, 1530, in-fol., mar. r., doublé de
mar. vert, dent. (Bauzonnet). Sans l’illucidation.
529. Tableau des mœurs du
temps dans les différens âges de la vie, in-4, mar. r., tr. d., étui. Ex. du
prince Galitzin. Ex. unique. Ouvrage érotique imprimé par ordre et sous les
yeux de M. de La Popelinière, fermier général. On attribue les peintures au
célèbre Carême [Philippe Caresme, né vers 1740, était trop jeune pour avoir
décoré ce volume imprimé entre 1748 et 1750]. Ne sera pas exposé et mis à prix
5.000 fr.
579. [Georg Pictorius]. Sermonum convivalium libri X. Basileæ, 1559, pet. in-8,
mar. v., fil., tr. dor. Ex. de Méon.
626. [Louis Silvestre de Sacy].
Œuvres complètes, contenant la trad. des lettres de Pline le Jeune, 3 vol. –
Panégyrique de Trajan, 1 vol. – Traité de l’amitié, 1 vol. – Traité de la
gloire, 1 vol. Paris, 1721, 6 vol. in-12, mar. bl., fil., tr. d. Aux armes de
mademoiselle d’Orléans, abbesse de Chelles.
632. L’abbé Trublet. Essais
sur divers sujets de littérature et de morale. Paris, 1737, in-12, v. f. Aux
armes de Bignon. Avec envoi autographe signé de l’auteur.
674. Les Voyages de Cyrus.
Nouvelle édition. Londres, Jaques Bettenham, 1730, in-4, mar. r., dent., tr. d.
Ex. du duc de La Vallière.
712. [André et François du
Chesne]. Historiæ Francorum scriptores. Lutetiæ Parisiorum, S. et G. Cramoisy, 1636-1649,
5 vol. in-fol., vél., cordé.
775. Ordonnance du roy Louis
XIII. Roy de France & de Navarre, Sur les plaintes & doléances faittes
par les Deputez des Estats de son Royaume convoquez & assemblez en la ville
de Paris en l’année 1614. Paris, P. Mettayer, A. Estienne et C. Prévost, 1629,
in-8, mar. r., fil. Aux armes de Colbert.
794. Le Caquet ou Entretien
de l’accouchée, contenant les pernicieuses entreprises de Mazarin découvertes.
Paris, 1651, in-4, mar. r., fil. Ex. de Méon.
820. Le Sacre et Couronnement
de Louis XVI, roi de France et de Navarre, dans l’Église de Reims, le 11 juin 1775
[…]. Enrichi d’un très-grand nombre de Figures en taille-douce, gravées par le
Sieur Pattas. Paris, Vente, 1775, in-4. Aux armes de France. Ex. de Schérer.
895. Description de l’Égypte,
ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte
pendant l’expédition de l’armée française, publiée par le gouvernement. 14 vol.
gr. in-fol. de planches et 9 vol. de texte, demi-rel., dos de mar. r., non
rogné, l’ornithologie coloriée. Papier vélin.
985. L’État de la République
de Naples, sous le gouvernement de monsieur le duc de Guise. Traduit de l’Italien
par Mle Marie Turge-Loredan. Paris, Federic Leonard, 1679, in-18, v.
f., fil., tr. d. Aux armes de madame de Pompadour.
1.055. Histoire des Arabes sous
le gouvernement des califes. Par M. l’Abbé de Marigny. Paris, Veuve Estienne et
fils, Desaint et Saillant, Jean-Thomas Herissant, 1750, 4 vol. in-12, v. m. Ex.
de d’Aguesseau.
1.082. Le Livre des Statuts
& Ordonnances de l’Ordre et Milice du benoist Sainct-Esprit, institué par
le Très-chrestien Roy de France & de Pologne, Henry, troisième de ce nom.
S. l. n. d. [Paris, v. 1580], in-4, pap. réglé, mar. r., tr. d. Aux armes de
Henri III, fleurs de lis sur le dos et les plats, chiffres royaux couronnés et
Saint-Esprit.
1.087. Grævius. Thesaurus
antiquitatum græcarum et romanarum. 35 vol. in-fol., fig., scilicet : - Thesaurus græcarum antiquitatum, congestus a Jac.
Gronovio. Lugd. Bat., I697-I702, 13 vol. - Thesaurus antiquitatum romanarum,
congestus a J.-G. Grævio. Traj. ad Rhenum, I694, 12 vol. - Novus thesaurus
antiquitatum romanarum, congestus ab Alb. H. de Sallengre. Hagæ Com., I7I6, 3
vol. - Utriusque thesauri antiquitatum græcarum et romanarum, nova supplementa
a Jo. Poleno. Venetiis, I737, 5 vol. - Lexicon antiquitatum romanarum, auctore
Sam. Pitisco. Leovardiæ, I7I3, 2 vol. - Ces 35 vol. sont reliés en v. m.
uniforme.
1.096. Georgii Agricolæ de
mensuris et ponderibus Romanorum atque Græcorum. Basileæ, 1550, in-fol. (Rel.
anc., semée de fleurs de lis, avec 3 lis dans une couronne d’épines). Ex. de
Mirabeau.
1.112. Monumenta Boïca, academia Boica in lucem producta.
Monachii, typis academicis, I763-I802, 27 vol. in-4, avec grav. - Monumentorum
Biocorum collectio nova, edidit Academia scientiarum Boica. Monachii, I829-I837,
4 tom. en 8 vol. in-4, avec grav., aussi broché, faisant suite au précédent,
formant les tomes 28 à 31.
1.114. [Luc d’Achery]. Spicilegium,
sive collectio veterum aliquot scriptorum qui in Galliæ bibliothecis
delituerant. Parisiis, Montalant, 1723, 3 vol. in-fol., v.
1.123. [Thomas-Frognall Dibdin].
A bibliographical, antiquarian and picturesque tour in France and Germany. London,
Shakspeare Press, 1821, 3 tom., 4 vol., impérial in-8, mar. vert., fil., tr.
dor. (Lewis.)
1.127. [Thomas Frognall Dibdin].
A bibliographical, antiquarian and picturesque tour in the northern counties of
England and in Scotland. London, 1838, 2 vol. in-8, cart., avec beaucoup de
jolies vignettes.
1.129. [Georges Wolfgang
Panzer]. Annales typographici ab
artis inventæ origine ad annum M D post Maittairii Denisii aliorumque
doctissimorum virorum curas in ordinem redacti emendati et aucti. Norimbergæ, J.
E. Zeh, 1793-1803, 11 vol in-4, rel. dos de mar. vert, non rog.
1.136. Catalogue des livres
rares et précieux de la bibliothèque de feu M. le comte de Mac-Carthy Reagh.
Paris, De Bure frères, 1815, 2 vol. in-8, mar. rouge, fil., tr. dor. Ex. de la
duchesse de Berry.
1.140. Bibliothèque de Madame la
Dauphine. N° I. Histoire. Paris, Saillant & Nyon, et Moutard, 1770, in-8,
mar. rouge, fil., tr. dor. [Première partie, seule parue].Aux armes de madame
la Dauphine.
Il vendit aussi sa collection
d’autographes : Catalogue d’une
collection d’autographes avec monogrammes des rois Louis VII, Philippe II, Saint-Louis, Charles VII,
Charles VIII, et provenant du cabinet de M. J. G. [Jules Gallois] (Paris, J.
Techener, 1844, in-8).
En 1847, il habitait 22 Grande-Rue-Verte [rue de
Penthièvre, VIIIe].
En 1852, au mariage de Louise-Adèle Gallois
(1826-1861), qui épousait Jacques-Pierre-Louis-Édouard Vandal (1813-1889),
alors directeur général des Contributions directes, son père lui fit
effectivement don de son précieux Livre
d’Heures, se réservant de le reprendre en cas de dissolution de la
communauté. Par contre, en dépit des souhaits d’Adèle Lecamus, ce livre se
retrouva en 1985, on ne sait comment, dans le Catalogue 108 de la Librairie Martin Breslauer, à New York, et fut
acheté 54.000 £ en 1987 par la National Art Library [Victoria & Albert
Museum, Londres].
Jules Gallois mourut en son domicile parisien, 4
rue Saint-Arnaud [rue Volney, IIe], le 4 février 1867, laissant des
biens évalués à au moins 1.714.000 francs.
Sa seconde épouse décéda le 28 novembre
1883, en son château de Bellozanne [Brémontier-Merval, Seine-Maritime], que son
premier mari avait fait construire en 1827, sur les ruines d’une abbaye.
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RépondreSupprimerhttps://www.pescheteau-badin.com/lot/18038/3465837-jeanbaptiste-duchesne-de-gisor?search=&fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTAAAR0L9VEWUufDfoHEM6cZATebegghw-WNCxACM1hYILhCOifdBA84LeU-jo8_aem_AYKGOZ4pz_qgFcLpgi5Bscsv2W3-saDCHo91NlklcNEWs6xIYC6qVw_zqERp3w8wnOYxXVDcGgoKSJBjhNdFydC3 Adèle Le Camus
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