vendredi 15 juin 2018

La Bibliothèque de Faujas de Saint-Fond (1741-1819), ami de Buffon




Barthélemy Faujas, dit « de Saint-Fond », naquit à Montélimar [Drôme], le 19 mai 1741, aîné des quatre fils de Barthélemy Faujas (° 1702), greffier en l’élection de la ville, et de Marie Boisset (1710-1789), mariés à Montélimar le 27 novembre 1736. Sa maison natale était située dans la Grande-Rue [rue Pierre Julien], en face du couvent des Récollets [ancien collège, détruit et remplacé par la Poste]. Il fut envoyé au collège des Jésuites de Lyon [Rhône], où il manifesta un goût très vif pour la poésie, puis, à Grenoble [Isère], où il fut reçu avocat en Parlement. Son goût pour la géologie se développa tandis qu’il explorait les montagnes environnantes et qu’il recherchait les ouvrages relatifs aux sciences, aux antiquités et aux belles-lettres.
Il fut rappelé en 1765 à Montélimar, par ses parents qui avaient acquis pour lui l’office de « conseiller du Roi, visénéchal, lieutenant général civil et criminel, commissaire enquêteur et examinateur en la sénéchaussée royale et ducale de Montélimar », et épousa une riche héritière de Taulignan [Drôme], Marguerite Richon. 

Paris, Sotheby's, 5 octobre 2016 : 3.250 €

Consacrant tous ses instants de loisir à l’étude de la nature, son Mémoire sur des bois de cerfs fossiles, trouvés en creusant un puits, dans les environs de Montélimar en Dauphiné (Grenoble, J. Cuchet, et Paris, Ruault, 1776, in-4, viij-24-[1]-[1 bl.] p., 3 vignettes in-texte et 1 pl. h.-t.) le mit en relations épistolaires avec le comte de Buffon (1707-1788). Il finit par revendre sa charge, pour aller à Paris occuper l’emploi d’adjoint aux travaux du Jardin royal des plantes, ou Jardin du Roi, que son ami Buffon lui avait obtenu le 8 novembre 1778.


Il partagea alors son temps entre son habitation de Paris, 25 rue de Seine-Saint-Victor [rue Cuvier, Ve], 


et sa maison de campagne de Saint-Fond, sur la commune de Loriol-sur-Drôme [Drôme], héritée d’un oncle paternel qui l’avait acquise en 1762 et dont il ajouta le nom à son nom patronymique.


Il fit graver son ex-libris [72 x 45 mm] par Jacques Demeuve de Villeparc, professeur de dessin à Grenoble, montrant un écu aux armes « D’azur au chevron d’or, accompagné de trois étoiles d’argent, 2 en chef, 1 en pointe », surmonté d’une couronne de marquis et placé sur un socle portant « Ex Bibliothecâ B. FAUJAS. ».

Pour payer les frais d’impression de ses ouvrages et ceux de ses voyages, il dressa en 1782 le catalogue des livres de sa bibliothèque qu’il voulut vendre et l’adressa à ses amis de Grenoble et au libraire lyonnais François de Los-Rios.


Coll. BnF

Pour l’expérience des frères Montgolfier du 27 août 1783, Faujas ouvrit une souscription nationale, qui donna lieu à l’émission d’une médaille et provoqua l’édition d’une caricature, « Le Volomaniste », où il est représenté avec deux ballons à son cou et portant sur le dos son ouvrage sur les volcans éteints du Vivarais, attaqué par un rat.
Le 1er mai 1785, Faujas ajouta à son emploi celui de commissaire du Roi pour les mines.

 « Buffon étant mort au Jardin du Roi, dans la nuit du 15 au 16 avril 1788, à une heure du matin, les chirurgiens Portal, Betz et Girardeau procédèrent à l’ouverture du corps et à son embaumement dans la matinée du 16. Buffon, qui avait trouvé, dans les dernières années de sa vie, près du géologue Faujas de Saint-Fond, une amitié vraie et un dévouement sans bornes, avait, en mourant, manifesté le désir que son cœur lui fût remis ; mais le fils de Buffon ne voulut jamais consentir à se séparer de cette chère dépouille, et offrit à Faujas le cerveau de son père que celui-ci accepta. Le cœur de Buffon a disparu dans la tourmente révolutionnaire. Il est probable qu’il fut compris, sans qu’on ait pris la peine de s’enquérir de son contenu, dans la vente publique faite à Montbard et à Paris au profit de la nation, au mois d’août 1791, après la fin tragique de son fils unique. Mais si on a perdu aujourd’hui toute trace du cœur de Buffon, son cerveau du moins a été pieusement conservé par les descendants de Faujas de Saint-Fond. Toutefois, en 1829, le fils du géologue fut sur le point de se voir dépouillé du legs fait à son père. En effet, sur la demande d’un sieur du Barroux, qui se piquait à la fois de science et de littérature, il avait laissé entre ses mains, à Paris, le cerveau de Buffon que du Barroux “ considérait comme un moyen utile pour entrer en liaison et faire connaissance avec des savants. ” Du Barroux étant mort, son frère, qui se trouvait être son seul héritier, manifesta l’intention de conserver le cerveau de Buffon qu’il avait trouvé dans la bibliothèque du défunt ; mais Faujas de Saint-Fond insista pour rentrer en possession de ce précieux reste, et, après bien des retards, sa juste réclamation finit par être écoutée. Lorsque la caisse qui renfermait le cerveau de notre grand naturaliste arriva en Provence [sic], à Taulignan, dans la famille de Faujas, les autorités de la ville, ainsi que les notables des environs, furent convoqués pour dresser procès-verbal de son ouverture. Vers 1820, Cuvier avait vainement demandé que le cerveau de Buffon lui fût remis pour être placé au Muséum d’histoire naturelle, au pied de la statue de ce grand homme. Depuis ce jour, des sommes importantes furent, à différentes fois, offertes, mais sans succès, à M. de Faujas, pour l’engager à se dessaisir du cerveau de Buffon. En 1866, l’administration du nouveau Musée parisien, oubliant que les restes d’un grand homme doivent être une sorte de relique et non un objet de curiosité, s’adressa à M. de Faujas pour acquérir le cerveau de Buffon qu’elle destinait à ses collections. Vers la même époque, la Russie se mit, de son côté, sur les rangs ; mais, à la sollicitation de M. Henri Nadault de Buffon, éditeur et annotateur de la correspondance inédite de Buffon, lequel a le culte de la mémoire de son arrière-grand-oncle, M. de Faujas, désireux, de son côté, de soustraire le cerveau de Buffon aux incertitudes de l’avenir et aux hasards d’un partage, finit par consentir à en faire la remise à l’Etat. […]
Le cerveau de Buffon, que les chirurgiens chargés de l’autopsie ont trouvé d’une capacité plus grande que les cerveaux ordinaires, est renfermé dans une petite urne de cristal, à couvercle mobile fixé par un ruban de soie noire. Sur une des faces, on lit gravé en creux : Cervelet de Buffon préparé à la manière égyptienne. Le cerveau, entièrement desséché, a la couleur du parchemin. Ce n’en est, à vrai dire, que l’enveloppe, dont la matière cérébrale a été retirée. »
(Pierre Larousse. Grand dictionnaire universel du XIXe siècle. Paris, 1869, t. IV, p. 542)         


Le cervelet de Buffon sera déposé, le 17 octobre 1870, dans le socle de la statue en marbre de Buffon, réalisée par Augustin Pajou (1730-1809) et conservée dans la Grande Galerie de l’Évolution du Muséum national d’histoire naturelle, 57 rue Cuvier, à Paris.

Faujas entra dans le mouvement révolutionnaire à Loriol-sur-Drôme et son influence s’étendit rapidement dans les villages voisins : il fut nommé inspecteur des Gardes nationales de Loriol-sur-Drôme, Livron-sur-Drôme et Cliousclat.
Le 10 juin 1793, la Convention vota la réorganisation du Jardin des plantes et la création du Muséum d’histoire naturelle : le poste d’intendant, qui avait été tenu par Buffon de 1739 à 1788, fut remplacé par la fonction de directeur ; douze postes de professeurs assurèrent l’administration du Muséum. Faujas fut nommé professeur de géologie. Il s’attacha à augmenter les collections, et c’est pour l’indemniser que le Conseil des Cinq-Cents lui vota, le 17 octobre 1797, une somme de 25.000 francs.
Devenu veuf, il épousa sa cousine, Valériane Boisset.


Il vendit, anonymement, sa bibliothèque parisienne, du lundi 1er au jeudi 11 juin 1812, en 10 vacations, 30 rue des Bons-Enfants : Catalogue d’un cabinet de livres, plus particulièrement sur les sciences naturelles et sur les arts, les belles-lettres, les voyages, l’histoire, les antiquités, etc. (Paris, Tilliard frères, avril 1812, in-8, [1]-[1 bl.]-iij-[3]-80 p., 783 lots), dont Théologie-Jurisprudence [8 lots = 1,02 %], Sciences et Arts [511 lots = 65,26 %], Belles-Lettres [50 lots = 6,38 %], Histoire [214 lots = 27,33 %].

« DEPUIS la vente de la bibliothèque des livres d’histoire naturelle de feu M. Ventenat, en avril 1809, et celle de feu M. le Comte de Fourcroy, en novembre 1810, il n’a point paru de catalogue réunissant un aussi grand nombre de livres de choix, dans ce même genre, que celui que nous présentons au public.
M. Ventenat, en formant sa bibliothèque, donna toujours la préférence aux ouvrages qui traitaient des plantes, parce que la botanique était l’objet de son étude favorite.
M. de Fourcroy avait principalement enrichi la sienne des livres qui avaient rapport à la chimie et à la médecine.
La nomenclature de ce catalogue offre une plus grande variété de livres relatifs aux diverses branches des connaissances humaines.
On y trouvera une collection suivie et méthodique de bons ouvrages anciens et modernes, tant français qu’étrangers, sur ce qui a rapport à la physique, à la chimie, à la métallurgie, à la connaissance des minéraux, des fossiles, à celle des corps organisés ou pétrifiés, à la géologie et aux divers systèmes sur l’organisation et la théorie du globe ;
Divers voyages modernes, choisis parmi ceux qui ont eu pour objet la recherche des nombreuses productions de la nature, tant dans les pays lointains que dans les diverses contrées de l’Europe, ainsi que ceux qui appartiennent aux voyages de long cours ; c’est-à-dire, à la navigation autour du monde.
Pour ajouter à l’intérêt que présentait déjà cet ensemble, on y avait réuni aussi divers grands ouvrages d’histoire naturelle, sur les plus beaux papiers, avec des figures coloriées, représentant les plantes et les animaux, particulièrement les quadrupèdes, les amphibies, les oiseaux, les poissons, cétacées, insectes, mollusques et autres productions marines. Plusieurs de ces ouvrages sont exemplaires d’amateur, et reliés avec soin et élégance par Bozerian, aîné.
Ce catalogue eut été bien plus considérable et volumineux, si le propriétaire de cette collection y avait joint une seconde bibliothèque du même genre, qu’il a à sa campagne, mais qu’il conserve pour ses études particulières, ne se séparant qu’à regret des livres qui, dans son habitation à Paris, occupaient un appartement auquel il donne une autre destination.
C’est ce motif qui a déterminé la vente dont nous annonçons le catalogue, dans lequel on remarquera, à chaque classe, d’excellens [sic] ouvrages et généralement d’une condition satisfaisante. »
(« Avertissement », p. i-iij)


Chevalier de la Légion d’honneur depuis l’Empire, il s’éteignit le 18 juillet 1819, dans sa maison de campagne de Saint-Fond. C’est là qu’il repose, conformément au désir qu’il en avait manifesté avant de mourir.
Il avait parcouru le Dauphiné, la Bourgogne, la Provence, l’Auvergne, le Bourbonnais, et aussi l’Italie, le Piémont, la Carinthie, la Bohême, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Angleterre, les îles Hébrides [Écosse] : 

Pic de Chenavari (507 m)

au cours de ces voyages d’exploration, il découvrit une mine de pouzzolane sur le pic de Chenavari [Rochemaure, Ardèche], la mine de fer de La Voulte-sur-Rhône [Ardèche] et les basaltes et la grotte de Fingal, de l’île déserte de Staffa, une des Hébrides. 
Il a fourni 36 mémoires aux Annales du Muséum d’histoire naturelle et aux Mémoires du Muséum d’histoire naturelle, et a publié 48 ouvrages, dont les principaux sont :

Œuvres de Bernard Palissy, revues sur les exemplaires de la Bibliothèque du Roi, avec des notes ; par M. Faujas de Saint Fond, et des additions par M. Gobet (Paris, Ruault, 1777, in-4, lxxvj-734 p.).


Recherches sur les volcans éteints du Vivarais et du Velay (Grenoble, Joseph Cuchet ; Paris, Nyon Aîné, Née et Masquelier, 1778, in-fol., [1]-[1 bl.]-[6]-xviij-[2]-460 p., 3 vignettes, 20 pl. h.-t. dont 1 double).

Aux armes d'Antoine de Sartine

Recherches sur la pouzzolane, sur la théorie de la chaux et sur la cause de la dureté du mortier (Grenoble, J. Cuchet, et Paris, Nyon l’Aîné, 1778, in-8, [3]-[1 bl.]-[4]-x-125-[1 bl.] p.). Traité extrait du précédent ouvrage.

Mémoire sur la manière de reconnoitre les différentes espèces de pouzzolane, et de les employer dans les constructions sous l’eau et hors de l’eau ; pour servir de suite & de supplément aux Recherches sur la pouzzolane de M. Faujas de Saint-Fond (Amsterdam, et se trouve à Paris, Nyon, 1780, in-8, 52-[3]-[1 bl.]-[2] p., 2 pl. h.-t.).

Histoire naturelle de la province de Dauphiné (Grenoble, Veuve Giroud, et Paris, Nyon et J. Cuchet, 1781, in-8, [1]-[1 bl.]-lxviij-[2]-464-[2] p., 6 pl. h.-t.). Tome Ier seul paru.


Description des expériences de la machine aérostatique de MM. de Montgolfier, et de celles auxquelles cette découverte a donné lieu (Paris, Cuchet, 1783, in-8, xl-299-[7] p., 9 pl. h.-t.).

Première suite de la Description des expériences aérostatiques de MM. de Montgolfier, et de celles auxquelles cette découverte a donné lieu […]. Tome second (Paris, Cuchet, 1784, in-8, [2]-366-[1]-[1 bl.] p., 5 pl. h.-t.).

Minéralogie des volcans, ou Description de toutes les substances produites ou rejetées par les feux souterrains (Paris, Cuchet, 1784, in-8, 18 [i.e. xviij]-511-[1 bl.] p., 3 pl. h.-t.).

Essai sur l’histoire naturelle des roches de trapp, contenant leur analyse, & des recherches sur leurs caractères distinctifs (Paris, s. n., 1788, in-12, [3]-[1 bl.]-159-[1] p.).

Essai sur le goudron du charbon de terre ; sur la manière de l’employer pour caréner les vaisseaux, & celle d’en faire usage dans plusieurs arts (Paris, Imprimerie royale, 1790, in-8, [1]-[1 bl.]-[2]-134 p.).



Voyage en Angleterre, en Écosse et aux îles Hébrides ; ayant pour objet les sciences, les arts, l’histoire naturelle et les mœurs (Paris, H. J. Jansen, 1797, 2 vol. in-8, 430-[1]-[1 bl.] et 434-[1]-[1 bl.] p., 7 pl. h.-t.).

Histoire naturelle de la montagne de Saint-Pierre de Maestricht (Paris, H. J. Jansen, An 7 [1799], in-4, 263-[1 bl.] p., 1 plan et 54 pl. h.-t.).

Voyages dans les Deux Siciles et dans quelques parties des Apennins, par Spallanzani […]. Traduits de l’italien par G. Toscan […] avec des notes du cit. Faujas-de-St.-Fond (Paris, Maradan, An VIII, 6 vol. in-8, 7 pl. h.-t.).


Essai de géologie, ou Mémoires pour servir à l’histoire naturelle du globe […]. Tome premier (Paris, C. F. Patris, 1803-An XI, in-8, [1]-[1 bl.]-[1]-[1 bl.]-493-[1], 17 pl. h.-t.) et (Paris, Levrault, Schoell et Compagnie, 1805, in-8, [1]-[1 bl.]-[1]-[1 bl.]-493-[1], 17 pl. h.-t.).


Essai de géologie, ou Mémoires pour servir à l’histoire naturelle du globe […]. Tome second, première partie […]. Minéraux (Paris, Gabriel Dufour et Compagnie, 1809, in-8, [1]-[1 bl.]-[1]-[1 bl.]-400-[2] p., 5 pl. h.-t. en couleurs [chiffrées XVIII-XIX-XX-XXbis-XXI]).


Essai de géologie, ou Mémoires pour servir à l’histoire naturelle du globe […]. Tome second, seconde partie […]. Volcans (Paris, Gabriel Dufour et Compagnie, 1809, in-8, [1]-[1 bl.]-[1]-[1 bl.]-331 [chiffrées 401-731]-[1 bl.]-[2] p., 8 pl. h.-t. [chiffrées XXII à XXIX]).


Sa bibliothèque dauphinoise fut vendue du mardi 7 au samedi 11 mars 1820, en 5 vacations, à l’hôtel Bullion, salle vitrée, 3 rue Jean-Jacques Rousseau : Catalogue des livres de feu M. B. Faujas de Saint-Fond, professeur, administrateur du Jardin du Roi, du Musée d’histoire naturelle, et chevalier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur (Paris, Tilliard frères, janvier 1820, in-8, [1]-[1 bl.]-30 p., 255 lots et « Ouvrages divers de M. Faujas, en nombre »), dont Théologie-Sciences et Arts [153 lots], Belles-Lettres [31 lots], Histoire [71 lots], Ouvrages divers de M. Faujas [15 lots].

« LA majeure partie des Livres de feu M. FAUJAS étant à sa Terre de Saint-Fond, il nous a fallu, pour accélérer sa vente, rédiger le Catalogue, sans avoir les Livres sous les yeux. D’après la communication de l’inventaire, nous en avons extrait quelques titres de Livres ; le surplus se compose d’un bon choix sur les Sciences, la Littérature et l’Histoire ; mais, faute des dates et des conditions, etc. suffisamment énoncées, nous n’avons pu insérer ces Livres au Catalogue. On vendra chaque article à sa classe, dans le cours des vacations. » (p. 1)

Ses biens furent vendus judiciairement et le domaine de Saint-Fond fut acquis en 1822, pour le prix de 70.500 francs, par le capitaine Henri-Alexandre de Fontbonne (1788-1850).






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