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Depuis près de deux siècles, grâce
aux recherches du bibliothécaire Jules Ravenel (1801-1885), on sait que le
littérateur Simon-Pierre Mérard de Saint-Just est né le 29 juin 1742
et est mort le 16 août 1812 (Annuaire historique pour l’année 1839, publié
par la Société de l’Histoire de France. Paris, Jules Renouard et CIE,
1838, p. 20 et 51).
Depuis plusieurs décennies, on sait
combien les auteurs contemporains méprisent les archives - de l’état civil en
particulier -, se contentant de recopier les erreurs de leurs prédécesseurs.
C’est ainsi que tous continuent de donner 1749 pour date de naissance de Simon-Pierre
Mérard de Saint-Just [estimée à partir d’un âge approximatif de 63 ans
déclaré à son décès] et le 17 août 1812 pour sa date de décès [qui n’est pas celle
donnée par le fichier de l’état civil parisien reconstitué]. Leur incompétence devient
néfaste pour l’histoire, quand ils persistent à écrire que son épouse, Anne d’Ormoy
– en réalité Anne MARTIN D’ORMOY -, est née le 28 juin 1765,
alors qu’il suffit de chercher dans les archives de l’état civil de Pithiviers
[Loiret], paroisse Saint-Salomon, pour trouver la date du 28 juillet 1755, et
que sa belle-mère se nomme Charlotte Chaumet, alors qu’elle est née CHAUMAT, à Étampes
[Essonne], paroisse Saint-Basile, le 29 décembre 1732.
Le lundi 24 janvier 1729, en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois [Ier], Simon Mérard (1695-1751), bourgeois de Paris, âgé de 34 ans, épousa Marie Delaborde, âgée de 17 ans, fille de Joseph Delaborde, intéressé dans les voitures de la Cour ; parmi les témoins, le libraire et relieur François Tourin, rue Saint-Thomas-du-Louvre [Ier, supprimée vers 1850], cousin de la mariée.
Armoiries de la Compagnie des Indes orientales |
Ils demeurèrent rue Neuve-des-Petits-Champs [rue des Petits-Champs, Ier, entre la rue de Richelieu et la rue La Feuillade] et eurent sept enfants : Catherine, née à Paris le 16 mars 1733 ; Élisabeth-Gabrielle, née en 1738, épouse de Toussaint-Jacques-Paul Morellet, écuyer subrécargue [assure la gestion de la cargaison] de la Compagnie des Indes, domiciliés en 1761 rue des Vieux Augustins [rue d’Argout depuis 1867, IIe], paroisse Saint-Eustache ; Marie-Éléonore, née en 1739, morte à Paris le 9 septembre 1755 ; Geneviève-Julie, née en 1740, épouse, le 23 juin 1758, de Rémy-François de Chestret, écuyer, directeur général de la Caisse de Poissy [Yvelines], secrétaire du Roi en 1786, qui résidaient en 1761 rue Notre-Dame-des-Victoires [IIe], paroisse Saint-Eustache ; Henriette, née en 1741, qui épousa, le 5 avril 1761, Pierre-Michel Creuzé de Lesser (1722-1786), trésorier receveur général et payeur des rentes de l’Hôtel de Ville de Paris, nommé conseiller secrétaire du Roi le 9 juin 1773 ; Simon-Pierre ; Charles-Marie, né en 1749, mort le 3 avril 1751 à Evecquemont [Yvelines], à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Vernouillet, résidence de campagne de la famille.
Château de Saint-Just |
Devenu écuyer, Conseiller du Roi, Trésorier payeur des gages des Officiers de la Chancellerie près le Parlement de Rouen, caissier du Comptant de la Compagnie des Indes, Simon Mérard acquit, le 14 juillet 1750, pour la somme de 66.100 livres, la terre et seigneurie de Saint-Just [Belle-Église, Oise] : « le fond, tresfond, propriété, superficie et jouissance de la terre et seigneurie de Villiers-Bourdin ou Saint-Just, consistant en maison seigneuriale et des fiefs de Champlay, Chauvincourt, Bicheret, la Chaussée, Santeuil et Sautour, leurs bâtiments, terres, prés, bois, appartenances et dépendances, droits de moyenne et basse justice, droits de pêche et chasse, droits honorifiques et de chapelle dans l’église Saint-Martin de Belleglise, droit de rivière de pêche, cens et rentes seigneuriales, lods et ventes, saisines et amendes ».
Décédé au début de l’année
suivante, Simon Mérard ne jouit guère de son acquisition.
Le 2 décembre 1752, « Marie Delaborde Mérard, Dame de St. Just Belleglise » fut, par procuration, marraine de Marie-Simon Arthus, né la veille, fils de François et de Marguerite Boulanger, fermiers du domaine. Le 7 juin 1755, elle obtint de l’évêque-comte de Beauvais [Oise], Étienne-René Potier de Gesvres, l’autorisation d’avoir une chapelle à Saint-Just : « il appert que ladite chapelle située au rez-de-chaussée entre la salle de compagnie et la salle à manger contient six pieds de profondeur sur huit de largeur, qu’elle est décorée d’un autel en menuiserie avec un tableau de l’Assomption de la Ste-Vierge, qu’elle est fournie des linges et ornements nécessaires et dans un état décent et convenable pour la célébration des Saints Mystères ».
Eglise Saint-Eustache entre la rue du Jour, à gauche, et la rue Trainée [rue Rambuteau depuis 1839], à droite Photographie Musée Carnavalet |
Sixième enfant de Simon Mérard et de Marie Delaborde, Simon-Pierre Mérard était né le 29 juin 1742, à Paris, rue Neuve-des-Petits-Champs, et fut baptisé le lendemain en l’église Saint-Eustache.
Il aima les livres dès sa plus
tendre jeunesse. Ce goût se fortifia avec l’âge, sauf pour les ouvrages qui
n’ont d’autre mérite que de coûter fort cher et ceux en langue grecque, ayant
peu retenu de l’étude de cette langue au collège royal de Nanterre [Hauts-de-Seine,
démoli à la Révolution].
Le 2 mars 1761, la succession de
son père fut enfin liquidée : Marie Delaborde et son fils Simon-Pierre
reçurent chacun la moitié de Saint-Just, la part de ce dernier étant estimée à
51.575 livres.
Le 20 septembre 1768, Madame
Mérard et son fils vendirent leur domaine « de cent quatre vingt trois
arpens, soixante dix neuf perches mesure de Roy » à Anne-Nicolas Doublet
(1728-1816), marquis de Persan [Val-d’Oise], futur amant de la révolutionnaire
féministe Théroigne de Méricourt (1762-1817) : après quelques semaines, le
marquis de Persan échangea Saint-Just contre les fiefs, terre et seigneurie du
Menou, le fief et le bois de Montpereux et divers biens situés dans la plaine
de Persan et au Mesnil-Saint-Denis.
Simon-Pierre Mérard de Saint-Just en 1771 Frontispice de Sept et le va à l'as de pique (Pharaonis, 1784) |
Eglise de Saint-Jean-en-Grève Photographie Musée Carnavalet |
Le 5 avril 1780, en l’église de Saint-Jean-en-Grève [IVe, derrière l’Hôtel de Ville, détruite en 1800], Simon-Pierre Mérard de Saint-Just épousa Anne-Jeanne-Félicité Martin d’Ormoy, née le 28 juillet 1755 à Pithiviers [Loiret], fille de Claude Martin († 1789), sieur d’Ormoy [Ormoy-la-Rivière, Essonne], avocat en Parlement, ancien conseiller du Roi et du duc d’Orléans, président de l’Élection de Pithiviers, seigneur de Coulmiers [Loiret], et de Charlotte Chaumat (1732-1791), dite « la Présidente d’Ormoy ».
On doit à cette dernière, reçue à
Rome membre de l’Académie des Arcades, sous le nom de « Laurilla » : Les
Malheurs de la jeune Émélie, pour servir d’instruction aux âmes
vertueuses & sensibles (Paris, Dufour, Veuve Duchesne, Nyon et Ruault,
1777, 2 vol. in-12), La Vertu chancelante, ou la Vie de Mademoiselle
d’Amincourt (Liège, et se trouve à Paris, Moureau, 1778, in-12), Journal
de Monsieur, dédié à Monsieur, frère du Roi (Paris,
Demonville, 1778, in-12), Zelmis ou la Jeune Sauvage (Londres et Paris,
Thomas Brunet, 1780, in-8), Le Lama amoureux, conte oriental
(Londres et Paris, Chez les Marchands de nouveautés, 1781, in-12), réimprimé
sous le titre La Belle dans le souterrain (Paris, 1785).
« Restif avait été chargé de la correction des épreuves de ces romans. Quand il fut devenu célèbre par ses ouvrages, il trouva chez la présidente d’Ormoy un accueil très empressé. Mme d’Ormoy mourut en janvier 1791, et son salon ne passa pas tout entier dans celui de sa fille aînée, qui écrivait aussi des romans assez libres […]. Restif se mit à l’écart de l’élégante société de Mme Mérard de Saint-Just, où l’on n’eût pas admis un génie aussi crotté et aussi mal vêtu. »
(P. L. Jacob, Bibliophile. Bibliographie
et iconographie de tous les ouvrages de Restif de la Bretonne. Paris,
Auguste Fontaine, 1875, note, p. 25)
Maître d’hôtel du comte de Provence – futur Louis XVIII – depuis quelques années, Mérard de Saint-Just résigna cette charge en 1782.
Pour ses reliures, il fit faire deux fers à dorer :
. A ses armes « D’azur, à trois bandes de vair », surmontées d’une couronne de comte, avec la devise « L’HONNEUR ET L’AMOUR ».
. Pendant la Révolution, les
armes furent remplacées par le chiffre M S J entrelacé, surmonté d’une couronne
de fleurs.
Il eut également deux ex-libris :
Photographie Librairie Le Feu Follet |
. L’un montre ses armes surmontées d’une couronne de comte, avec la devise « L’HONNEUR & L’AMOUR. » et la légende « Ex . Bibl. Merard de S.t Just. »
. L’autre, gravé par Doucy, montre ses armes accolées à celles de son épouse « Écartelé aux 1 et 4, d’argent, à la croix potencée d’or, cantonnée de 4 croisettes du même, qui est de Jérusalem ; aux 2 et 3, de sinople, à l’écusson de gueules, bordé d’or, portant une feuille de chêne d’argent, qui est de Chalo-Saint-Mard [Chalo-Saint-Mars, Essonne] », sur une console, surmontées d’une couronne de comte et de la devise « L’HONNEUR ET L’AMOUR », entourées de la légende « BIBLIOTHEQUE DE MR. MERARD DE ST. JUST – CHR. ANC. MTRE. D’HOT. DE MONSEIGNEUR, FRERE DU ROY ».
En 1783, Mérard de Saint-Just publia
un premier catalogue de sa bibliothèque, imprimé à 25 exemplaires chez François-Ambroise
Didot l’Aîné (1730-1804), avec ses nouveaux caractères et sur papier superfin
de Matthieu Johannot (1710-1792), d’Annonay [Ardèche], avec les prix d’achat : Catalogue
des livres, en très petit nombre, qui composent la bibliothèque
de M. Mérard de S. Just, Ancien Maître-d’Hôtel de Monsieur, frère
du Roi (Paris, Imprimerie de Didot l’Aîné, 1783, in-18, [3]-[1
bl.]-164-5-[1 bl.] p., 513 + 8 [non numérotés] + 3 doubles [*] = 524 numéros
[n° 397 chiffré 897]), dont Théologie [31 nos
= 5,91 %], Jurisprudence [7 nos = 1,33 %], Sciences et Arts [35 nos
= 6,67 %], Philosophie [34 nos = 6,48 %], Belles-Lettres. Poésie
[135 nos = 25,76 %], Belles-Lettres. Prose [86 nos =
16,41 %], Belles-Lettres. Ouvrages en prose et en vers [51 nos =
9,73 %], Belles-Lettres. Romans [42 nos = 8,01 %], Histoire [79 nos
= 15,07 %], Musique [16 nos = 3,05 %], Livres oubliés [8 non
numérotés = 1,52 %].
« La collection de mes livres est peu nombreuse (Lorsque quelquefois on m’a fait le reproche d’avoir une si petite bibliotheque, j’ai toujours répondu : Elle est encore trop grande pour ne contenir que de bons livres.) ; mais j’ai fait en sorte de me procurer les plus beaux exemplaires des plus belles éditions, non pas des plus anciennes. J’estime peu celles qu’on nomme PRINCEPS, parcequ’elles sont presque toujours exécutées en caracteres gothiques ou italiques fort laids (il faut en excepter ceux des ALDES, de Venise), parcequ’elles sont moins correctes que les nouvelles, et que le papier en est bis, mal fabriqué, et désagréable à la vue et au toucher.
Les reliures les plus soignées,
les plus riches, ont été encore l’objet de mes recherches ; je n’ai rien
épargné pour cela. Aussi tous mes livres, couverts en maroquin bleu ou violet,
ou vert, ou noir, ou rouge, ou citron, et presque tous en maroquin du levant,
sortent des mains des DESEUIL, des PADELOUP, des LAFERTÉ, des DE ROME LE JEUNE, des CHAMEAU, des CHAUMONT, de
Paris ; des ROGER PAYNE, et des
BAUMGARTHEN, de
Londres. Mais je déclare que j’aurois possédé tout l’or du royaume d’Eldorado, que
jamais je n’eusse pu me résoudre à acquérir certains livres pour lesquels les
plus grands sacrifices ne coûtent rien à certains amateurs. » (« Réflexions
préliminaires », p. 9-11)
« CETTE Collection de livres provient, pour la plus grande partie, des bibliotheques de Mesdames la Marquise de Pompadour et de la Comtesse du Barri ; de MM. de Boze, de Gaignat, d’Avoult, de Randon de Boisset, de Mel de Saint-Ceran, de Mylord Keri, du Comte de Macarti, de Gouttard, de Saint-foix, du Marquis de Ménars, du Duc d’Aumont, &c.
Ce Catalogue ne contient que le
tiers environ des livres que j’ai achetés à ces différentes ventes. J’en ai
perdu près de deux cents volumes, et les plus précieux, par un accident que je
ne pouvois prévoir : j’étois alors à la campagne.
Ma bibliotheque se trouvoit
au-dessous d’une cuisine. De l’eau qui se perdoit d’une fontaine fêlée filtra à
travers le plancher, et, détrempant le plâtre qu’elle entraînoit avec elle, se
répandit sur mes livres, passa entre les feuillets, et les colla tellement que
chaque volume ne faisoit plus qu’un corps impossible à séparer : je ne pus
même réchapper les reliures, qui étoient également unies ensemble et qui se
déchirerent.
Le HMS Mediator en action. Par T. Wishart, 1798 National Maritime Museum, Greenwich, Londres |
Les Anglois, le 12 de Décembre 1782, se sont emparés d’une caisse à moi de mille volumes que j’envoyois à quelqu’un en Amérique. Ils avoient été chargés, sans les avoir fait assurer, sur la MÉNAGERE, frégate du Roi prêtée par le Gouvernement à M. Caron de Beaumarchais [À la sortie de la Gironde, « La Ménagère » et « L’Alexandre » furent attaqués par « Le Mediator » et capturés après quatre heures de combat ; acheminés vers Plymouth (Devon, Angleterre), le capitaine Jérôme de Foligné et les équipages furent emprisonnés à Tavistock (Devon, Angleterre)].
Lorsque j’ai su cette nouvelle, les
regrets étant inutiles, je pris mon parti tout de suite, comme il convient à
tout homme un peu philosophe de le prendre en pareille circonstance. Je formai
seulement un vœu : Je désirai que celui à qui reviendroit cette part du
butin connût le prix du trésor qu’il alloit posséder. » (p. 160-162)
15. Panégyriques et Sermons de Fléchier, 1 vol. in-4, grand papier, mar. rouge du levant, reliure de Deseuil, 24 liv. Le portrait de l'Auteur, gravé par Edelinck, est de la plus grande beauté.
109. Lucrece, en vers italiens, par Marchetti : édition de Paris, 1754 ; exemplaire en papier superfin de Hollande, 2 v grand in 8, ornés de magnifiques gravures, premières épreuves, maroq. rouge du levant, riches dentelles, tabis vert, reliure de de Rome le jeune, 96 liv.
199. Les Baisers, par Dorat, exemplaire en papier de Hollande, 1 vol. grand in 8, mar. vert, tabis rose, reliure de de Rome le jeune, 36 liv. [Sotheby's, Paris, 12 décembre 2019 : 2125 €]
381. Tarsis et Zélie : nouvelle édition, chez Musier fils, 1774 ; 6 tomes en 3 vol. in 8, très grand papier de Hollande, enrichi de grav. en tailles douces, premières épreuves et de choix, mar. vert, riches dentelles, tabis rose de moire d'Angleterre, reliure de de Rome le jeune, 96 liv. [Sotheby's, Paris, 12 décembre 2019 : 3750 €]
494. Catalogue des livres rares et précieux de M. Gouttard, avec les prix et des notes manuscrites, 1 vol. in 8, grand papier fort, mar. vert, reliure de de Rome le jeune, 18 liv.
Résidant dans le quartier du Palais-Royal, Mérard de Saint-Just déménagea en 1787 de la rue Croix-des-Petits-Champs [Ier] au 14 rue Sainte-Anne [Ier, rue Helvétius entre 1792 et 1814].
Tracé de l'avenue de l'Opéra en 1876 |
« A gauche, tout l’îlot de maisons compris entre la rue de l’Evêque, une des plus vieilles de ce quartier et qui existait déjà au commencement du règne de Louis XIII, la rue des Orties et la rue d’Argenteuil, est condamné à disparaître, ainsi que les quatre premières maisons du côté gauche de cette rue et les immeubles de la rue Saint-Honoré portant les nos 250, 252 et 254.
Tout l’îlot circonscrit par la
rue des Orties, la rue des Moineaux, la rue Saint-Roch et la rue d’Argenteuil,
disparaît également. On ne respecte pas plus la maison où Corneille est mort le
1er octobre 1684, laquelle porte le n° 18 de la rue d’Argenteuil,
que celle où habitait le serrurier de Louis XVI [François Gamain (1751-1795)],
qui révéla le secret de l’armoire de fer, située au n° 36.
A droite, l’îlot compris entre
la rue Sainte-Anne, la rue du Clos-Georgeau [reliait la rue Sainte-Anne et la
rue Molière, au sud de la rue du Hasard] et la rue Molière, est démoli, ainsi
que les quatre premières maisons du côté droit de cette rue portant les nos 22 à 28, et les expropriations
s’étendent jusqu’à la rue de Richelieu dont les nos 15, 17, 19 et 21
ne vont pas tarder à disparaître.
L’îlot compris entre la rue des
Orties, la rue des Moulins, la rue Thérèse, dont les premières constructions
datent de 1667, et dont le nom rappelle celui de l’épouse de Louis XIV,
Marie-Thérèse d’Autriche, et la rue Sainte-Anne, qui doit son nom à une autre
princesse autrichienne [Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII], est également
voué à une destruction totale, si l’on excepte les maisons rue Sainte-Anne, nos
29 à 35, et rue Thérèse, 1, 3 et 5.
Du vaste îlot limité par la rue
des Moineaux, la rue Saint-Roch, la rue Neuve-des-Petits-Champs, la rue
Ventadour, la rue Thérèse et la rue des Moulins, il ne restera debout que trois
maisons, celle qui porte le n° 11 sur la rue Ventadour et celles qui sont
situées aux nos 59 et 61 de la rue Neuve-des-Petits-Champs.
Enfin les expropriations
s’étendent du côté droit de la rue Sainte-Anne jusqu’au n° 20, englobant dans
la même destruction l’hôtel d’Estaing, situé aux nos 14 et 16,
décoré jadis par le sculpteur Sarrazin et où habita Boulogne l’aîné, et
l’ancien hôtel de la marquise de Ligneville, qui porte aujourd’hui le n° 18.
A partir de la rue
Neuve-des-Petits-Champs et à mesure qu’on se rapproche de la place de l’Opéra,
la zone expropriée diminue de largeur. Cependant le n° 10 de la rue Thérèse,
les nos 50 à 62 de la rue Neuve-des-Petits-Champs, les nos
2 et 1 à 13 de la rue Gaillon, où Saint-Just [Louis-Antoine de Saint-Just (1767-1794)]
habita une maison qui va disparaître, le n° 11, le n° 45 de la rue
Neuve-Saint-Augustin, reste des écuries de l’hôtel de Richelieu, les nos 47
et 49, 36, 38 et 40 de la même rue, enfin les nos 12, 14 et 16 de la
rue Louis-le-Grand, ouverte dans les premières années du XVIIIe siècle,
sont voués à la démolition. »
(E. D. « Les Démolitions de
l’avenue de l’Opéra ». In Gazette des architectes et du batiment,
15 novembre 1876, p. 188)
Simon-Pierre Mérard de Saint-Just Gravé par Lebeau en 1788 |
Le 22 juin 1790, la belle-sœur de Mérard de Saint-Just, Angélique-Philiberte Martin d’Ormoy, épousa Louis-Philippe Pottin (1739-1832), comte de Vauvineux [Pervenchères, Orne] ; elle décéda prématurément le 8 juillet 1791, au 80 rue de Vaugirard [VIe].
En 1798, le deuxième catalogue de Mérard de Saint-Just concerna la dispersion de ses livres en la Salle de vente de la Maison d’Agence, de Dépôt et de Commerce de Mauger, Amelot et Hubert, 4 rue des Fossés-Montmartre [rue d’Aboukir, IIe], à partir du 13 frimaire An VII [3 décembre 1798] : Catalogue de livres précieux, provenant du cabinet du Cen M*** (Paris, Mauger et Hubert, An VII, in-8, 57 p.).
Le Grolier Club de New York présente fautivement le Catalogue de livres précieux, provenant du cabinet du Cen M*** (Paris, Mauger et Hubert, An VII, in-8, 140 p., 1.079 lots), dont la vente s’est faite à partir du 15 ventôse An VII [5 mars 1799], comme celui de Mérard de Saint-Just (Printed Catalogues of French Book Auctions, 2004, n° 396, p. 196), information reprise par le libraire new-yorkais Jonathan A. Hill. Ce catalogue est en réalité celui du « Cen L. M. » (voir p. 1 dudit catalogue).
A la date de 1798 – celle de son admission à l’École polytechnique -, Prosper Brugière (1782-1866) baron de Barante, de l’Académie française, écrivit dans ses Souvenirs, publiés par son petit-fils (Paris, Calmann Lévy, 1890, t. I, p. 37-38) :
« Pour ne pas me laisser sans guide, mes parents vinrent passer une année à Paris. Ils louèrent un appartement chez une personne de leur connaissance, M. Mérard de Saint-Just. M. Mérard de Saint-Just était un obscur desservant de l’Almanach des Muses, il n’avait pas une idée au-delà du cercle étroit de la plus frivole littérature, et encore tournait-il dans ce cercle avec une lourdeur qu’on ne pourrait imaginer. La tyrannie directoriale était alors si pesante, la société parisienne si détruite, que le salon de ce pauvre M. de Saint-Just se trouvait le centre d’une réunion de personnes de plus d’esprit que lui. Son neveu, M. Creuzé de Lesser [Augustin Creuzé de Lesser (1771-1839)], et madame Creuzé, l’un et l’autre aimables et naturels, contribuaient pour beaucoup à la formation de cette coterie. On se voyait tous les jours, alternativement chez M. de Saint-Just et chez madame Creuzé. A l’exception de M. Creuzé de Lesser, les hommes qui y passaient la soirée, ne se sont pas fait un nom dans les lettres, la conversation n’était point très substantielle. Les séances des Athénées, les succès des vaudevilles, les querelles des auteurs, les injustices des journalistes, formaient le fond habituel des causeries. »
En 1799, dans son Mélange de vers et de prose (p. 71), Mérard de Saint-Just se moqua des travers du bibliomane Jacques-André Naigeon (1735-1810) :
Dont, le
pied à la main, on sait qu’il fit l’achat. »
Il ajouta en note : « Tout le monde sait que Naigeon n’arrive jamais chez un libraire et dans une vente publique que son pied à la main. S’il manque à l’exemplaire qu’il désire acheter un cinquantième de ligne à la marge d’en haut, ou d’en bas, ou de côté, il le rejette comme indigne d’entrer dans sa bibliothèque. »
En 1800, la dernière vente des livres de Mérard de Saint-Just se déroula, à partir du 23 thermidor an VIII [11 août 1800], en la Salle de vente du magasin de librairie, 19 et 36 rue des Bons-Enfants, en face de l’entrée de la Cour des Fontaines [Ier] : Notice d’une partie de bons livres bien conditionnés (Paris, Mauger et Vincent, 1800, in-8, 15 p.).
Le 27 janvier 1809, Mérard de Saint-Just, « demeurant à Paris rue helvetius n°. 17. homme de lettre [sic], âgé de soixante six ans », fut l’un des quatre témoins du mariage en troisièmes noces du Docteur Jean-Baptiste-Eugénie Dumangin (1744-1826) avec la portraitiste Anne de Coste de la Calprenède (1787-1842). Ce médecin était le trisaïeul [par son second mariage] du célèbre bibliophile le baron Lucien Double (1846-1895).
Le 16 août 1812, Mérard de Saint-Just mourut en son domicile parisien du 17 rue Helvétius :
« La république des lettres vient de perdre M. Mérard de Saint-Just, membre de la société des belles-lettres, et de plusieurs sociétés savantes.
Il a composé quatre volumes de
fables, des odes imitées d’Anacréon, différentes pièces de poésie légère, des
épigrammes, des chansons, etc., qui ont paru dans les différens ouvrages
périodiques.
Mari tendre, d’une épouse
également recommandable par ses vertus et ses talens, ami fidèle et d’un
commerce agréable envers tout le monde, il sera éternellement regretté de tous
ceux qui l’ont connu. Son application au travail lui causa, vers la fin de sa
vie, la perte de la vue ; et son épouse, nouvelle Antigone, ne le quittant
pas d’un instant, employa les soins les plus recherchés pour le distraire et
lui faire oublier ce malheur.
Mme Mérard de
Saint-Just, née de Lormoy [sic], est auteur du petit Lavater, du moyen de se
communiquer ses pensées réciproquement par l’assemblage d’un bouquet, de
plusieurs romans, comédies, et autres petits ouvrages analogues à son
sexe. »
(De Rode, ancien magistrat. In Journal
de Paris, 28 octobre 1812)
Mérard de Saint-Just avait cultivé les lettres pour son plaisir. Sauf six restés manuscrits [numéros 24, 102, 126, 240, 327 et 370 de son catalogue de 1783], il avait fait imprimer ses ouvrages à ses frais et à des petits nombres d’exemplaires :
Le Père Honoré, conte (Paris, 1760, in-18, 25 ex.).
Le Triomphe de la perfidie (Paris, 1763, in-12).
Lettre de la présidente de Phelizole au vicomte de Saint-Algar (Paris, 1764, in-18).
Laurette, conte de Marmontel, mis en scènes et en ariettes (Paris, 1765, in-8).
La Jolie Femme, ou la Femme du jour (Paris, Grangé, 1767, in-12).
Lettres de la baronne de Nollerise, jeune veuve, au chevalier de Luzeincour (Paris, 1768, in-8).
Mémoires de Monsieur d’Ablincourt, et de Mademoiselle de Saint-Simon (Amsterdam, Marc-Michel Rey, Lyon, Pierre Cellier et Paris, Dufour, 1769, in-12).
Contes très-mogols, Enrichis de Notes, Avis, Avertissemens curieux & instructifs. A l’usage des deux Sexes. Par un Vieillard, quelquefois jeune (Genève et Paris, Valade, Lyon, Cellier, 1770, in-12) [par Benoît-Joseph Marsollier des Vivetières (1750-1817) - alors bien jeune -, d’après Barbier].
Les Deux Siècles, dialogue en vers (1770, in-8).
L’Occasion et le Moment, recueil de poésies fugitives (Paris, 1770, in-8). Réimprimé sous les titres L’Occasion et le Moment. Par un amateur sans prétention (A Bonhomiopolis, Chez l’Ingénu, Libraire de l’Académie des Quatre, à l’enseigne de la Harpe bien pincée, 1782 [Paris, Didot l’Aîné, 1782], in-18), L’Occasion et le Moment. Par un Amateur sans prétention, qui n’est pas méchant, mais qui croit le rire bon pour la santé (A Bonhomiopolis, Chez l’Ingénu, Libraire de l’Académie des Quatre, à l’enseigne de la Harpe bien pincée, 1782 [Paris, Didot l’Aîné, 1782], in-18) et L’Occasion et le Moment, ou les Petits Riens. Par un amateur sans prétention (La Haye et Paris, Jombert jeune [impr. Didot l’Aîné], 1782, in-18). Il existerait une édition de 1760, tirée à 50 exemplaires.
Poésies (Parme, 1770, in-8).
Photographie BnF |
Folies de la jeunesse de sir S.
Peters Talassa-Aitheï (Londres, 1777, 3 vol. in-18, 15 ex.). Réimprimé
sous les titres Espiègleries, joyeusetés, bons mots, folies
et vérités et Œuvres de la marquise de Palmarèze (Par-Tout, et pour
tous les temps [Khel (sic), Impr. de F. Chanson, 1789], 100 ex.).
Lettres du Marquis de Prérose au chevalier de Vévare sur les moeurs des Italiens [avant 1778].
Maintenant on peut nous juger (Paris, 1779, in-18, 6 ex.). Imprimé sous le titre A présent on peut nous juger, ou Pièces relatives à des vers insérés dans l'Almanach des muses, année 1779 (Nancy, [Claude] Leseure, 1779, in-18, 12 ex.).
Éloge de Suger (S. d. [1779], in-8).
Lettres relatives à la littérature (Paris, 1781, in-18).
Lettre d’Artiomphile à Madame M… de St.-J…, sur l’exposition, au Louvre, en 1781, des tableaux, sculptures, gravures & desseins des Artistes de l’Académie royale (Paris, 23 août 1781, in-12, 12 ex.).
Lettres du chevalier de Saint-Ange relatives aux œuvres poétiques de M. Mérard de Saint-Just (S. d. [1781], in-12, 12 ex.).
Sept et le va à l’as de pique, ou le Ponte en bonne fortune. Anecdote parsemée de Contes en vers (A Pharaonis, Aux dépens de la Banque, 1784, in-18).
Lettre au comte Auguste Nadaillan, Sur le goût des Livres (Nancy, H. Hæner, 1785, in-18).
Éloge de Jean-Baptiste-Louis Gresset, l’un des Quarante de l’Académie Françoise, Membre de celle d’Amiens, Chevalier de l’Ordre de S. Michel, & Historiographe de l’Ordre de S. Lazare (Londres, et se trouve à Paris, chez les Marchands de Nouveautés, 1785, in-18, 200 ex.).
Madrigaux et épigrammes (1787, in-18).
Photographie Musée Médard |
Fables mises en vers (Paris, Chez l’Auteur, 1787, in-18, 15 ex.).
Photographie BnF |
La Matinée libertine, ou les Momens bien employés (Cythère, 1787, in-18, front. et 4 fig.).
Poésies (Par-Tout,
et pour tous les tems, [1789], in-18).
Son bouquet, et vos étrennes ; Hommage offert à Madame Bailli (Paris, Imprimerie de Didot l’Aîné, 1789, in-12, 12 ex.).
Le Calembourg en action, Anecdote tirée des Annales secrètes des Chevalières de l’Opéra (Lampsaque, 1789, in-18).
Cantiques et pots-pourris
(Londres, 1789, in-18, fig. et musique) [faux Cazin].
L’Esprit des mœurs au dixhuitième [sic] siècle, ou la Petite Maison, Proverbe en trois Actes et en prose, Traduit du Congo. […]. Par M. d’Unsi-Terma (Lampsaque, 1790, in-8). Titre courant : « La Folle Journée ».
Photographie Musée Médard |
Les Hautes Pyrénées, en miniature ; ou Epitre rimée, en forme d’extrait du beau Voyage à Barège et dans les Hautes Pyrénées, de J. Dusaulx (Paris, Chez l’Auteur, Octobre 1790, in-18, 25 ex.).
Manuel du citoyen. S… P… D… M… S… J… C… S… E. H. D. L. Éditeur (Paris, Imprimerie de Provost, et se trouve chez Garnery, 1791, in-18).
Fables et contes mis en vers (Parme, Imprimerie de Bodoni, 1792, in-12, 25 ex.).
Éloge historique de Jean Sylvain
Bailly (Londres, S. P. Rinistad-Stumear, 1794 Décembre, in-12, 25
ex.).
Lettre en prose et en vers, à Madame Julie D. Ch ... M ... de R ... ([Paris, Didot, 1794], in-18, 25 ex.).
Mes opinions, discours en vers (S. l., 1797, in-18).
Photographie Musée Médard |
Le Petit Jehan de Saintré et la Dame des belles cousines, romance ; Suivie de celle de Gérard de Nevers et d’Euriant, sa mie, et autres chansons (Paris, chez l’Auteur, An VI, in-18, 26 ex.).
Imitation, en vers français, des odes d’Anacréon (Chez l’auteur, An VI, in-8, 36 ex.). Nouvelle édition sous le titre Imitation en vers français des odes d’Anacréon, suivie de Poésies diverses (Paris, P. Catineau et Rat, An VIII=1799, in-18, 500 ex.).
Photographie Musée Médard |
Mélange de vers et de prose, Par S. P. Talassa-Aïtei (Hambourg, Malpigi, 1799, in-18, 50 ex.).
Dialogue en vers, pour célébrer nos victoires et la paix ; suivi d’un divertissement en musique et danses (Paris, Chez l’Auteur, Frimaire An VIII, in-18, 25 ex.).
Lettres sur la littérature et les arts (1800, in-18).
Photographie Musée Médard |
Contes et autres bagatelles en vers (Paris, chez l’auteur, 1800, in-18, 25 ex.).
La Courtisane d’Athènes, ou la Philosophie des Grâces, conte dialogué en vers libres ; Suivi de poésies diverses (Paris, Imprimerie de Legras et Cordier, 1801, in-18, 25 ex.).
Les Étrennes du cœur, ou l’Hommage des amis (Au Château de Livry et au Temple de l’amitié [Paris, F.-A. Didot], s. d., in-32, 12 ex.).
L’École des amants (S. d., in-12).
« M. Renouard, qui avait connu Mérard, a dit de lui : “ C’était un assez bon homme, mais une sorte de niais en littérature. Sans cesse occupé à composer de petits romans, de petites poésies, et à en faire de petites éditions, tirées à fort petit nombre, il ne se reposa que quand des revers de fortune le forcèrent de mettre fin à cette continuelle élaboration ; sans cela, le recueil de ses œuvres formerait peut-être 60 à 80 volumes in-18. Le nom de Didot fait sinon estimer, au moins conserver chez les curieux six ou huit de ces volumes ” »
(Le Quérard, 1856, p.
306)
« Il y a dans toutes les œuvres de ce Monsieur un certain air sans façon, de satisfaction de soi-même, de fatuité, d’impertinente galanterie et de pédanterie d’homme du monde aussi éloigné que possible du ton de la bonne compagnie, et qui m’est antipathique. Ses poésies ne sont peut-être pas aussi détestables qu’elles me le paraissent, puisqu’on les recherche. Elles sont, du reste, imprimées avec un véritable luxe. »
(Bibliographie des chansons,
fabliaux, contes en vers et en prose […] ayant fait partie de
la collection de M. Viollet-Leduc. Paris, A. Claudin, 1859, p. 108)
Son épouse, Anne-Jeanne-Félicité Martin d’Ormoy, qui déménagea en 1816 du 17 rue Sainte-Anne au 1 rue Lulli [IIe], a également publié divers ouvrages :
Photographie BnF |
Les Quatre Ages de l’homme, Poëme (Paris, Moutard, 1782, in-18).
Photographie BnF |
Bergeries et opuscules (Arcadie, et se trouve à Paris, Lamy, 1784, in-18).
Photographie Librairie Bonnefoi |
Mon journal d’un an, ou Mémoires de Mademoiselle de Rozadelle-Saint-Ophelle, […], suivis de Poésies fugitives, d’une Anecdote cachemirienne, & d’un Conte pastoral (Parme et Paris, [1788], in-18).
Photographie BnF |
Histoire de la baronne d’Alvigny (Londres, et se trouve à Paris, Maradan, 1788, in-18), réimprimée sous les titres Les Dangers de la passion du jeu, ou Histoire de la baronne d’Alvigny (Paris, Maradan, 1793, in-18) et La Mère coupable, ou les Dangers de la passion du jeu (Paris, Le Prieur, 1794, in-18).
Photographie BnF |
Démence de Madame de Panor, en son nom Rozadelle Saint-Ophèle (Paris, [chez l’auteur], 1796, in-18).
Photographie Symonds Rare Books Ltd London |
La Corbeille de fleurs ([Paris, F.-A. Didot l’Aîné, 1796], in-18, 25 ex.).
Photographie BnF |
Le Château noir, ou les Souffrances de la jeune Ophelle (Paris, Le Prieur, An VII, in-18).
Le Petit Lawater, ou Tablettes mystérieuses (Paris, Demoraine, [An VIII-An X], 3 vol. in-18).
Photographie BnF |
Photographie BnF |
Le Prince de l’étoile, ou la Destinée merveilleuse (Paris, Demoraine, [1810], in-18).
Photographie BnF |
Alexandrine de Blérancourt, ou Les Dangers de l’inconséquence (Paris, Pigoreau, 1822, 2 vol. in-18).
Armes peintes de Simon-Pierre Mérard de Saint-Just sur un Almananach royal de 1785 |
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