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Eglise Saint-Germain d'Argentan |
Fils d’Arthur de La Haye et de Gratianne Bouvier, Marin de La Haye, premier du nom, a été baptisé le 1er février 1614 en l’église Saint-Germain d’Argentan [Orne]. Seigneur de Pré Carré [Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, Orne], il eut de son mariage avec Catherine Viel, en l’église Saint-Germain d’Argentan, le 3 février 1636, plusieurs enfants, dont Gilles (1639-1699), curé de Brieux [Orne], Salomon (1641-1725), seigneur des Fossés [Saint-Ouen-sur-Iton, Orne], et Jacques (1647-1705), seigneur de La Gonnière [Les Aspres, Orne]. Il mourut à Brieux le 16 janvier 1699 et fut inhumé dans l’église paroissiale le lendemain.
Salomon de La Haye, premier du nom, fut baptisé le 28 juillet 1641 en l’église Saint-Germain d’Argentan. Écuyer, seigneur des Fossés, il épousa, le 16 juillet 1682, en l’église Saint-Samson de La Roche-Guyon [Val-d’Oise], Marguerite Le Boucher, née le 12 mars 1663, fille de Claude Le Boucher, seigneur de Beauvivre, avocat au Parlement de Paris, prévôt de Vétheuil [Val-d’Oise], procureur fiscal du duché de La Roche-Guyon, et de Élisabeth Barquillet. De ce mariage naquirent trois enfants : Marin (1684-1753), seigneur de Draveil [Essonne], Salomon (1691-1764), seigneur des Fossés, et Marc-Antoine (1702-1781), seigneur de Bazinville [Bazainville, Yvelines]. Receveur des aides à Louviers [Eure], il fut pourvu, le 13 janvier 1724, d’un office de conseiller-secrétaire du Roi en la Chancellerie établie près la Cour de Parlement de Dijon. Il mourut le 9 novembre 1725 à La Roche-Guyon et fut inhumé le lendemain dans la chapelle du cimetière de la paroisse. Marguerite Le Boucher mourut à Paris [IIIe] le 7 septembre 1733 et fut enterrée à Saint-Nicolas-des-Champs.
Eglise Notre-Dame de Louviers
Écuyer, seigneur et patron de
Saint-Germain-des-Vaux [Manche], de Marcenou et de Beaumont [Draveil, Essonne],
de Draveil [Essonne], et en partie du fief de l’Estre [Manche], il fut
conseiller du Roi, fermier général en 1718 et administrateur de l’Hôpital
général à Paris, trésorier-payeur des gages de la Chancellerie près la Cour des
Comptes de Provence en 1727.
Pointe orientale de l'île Saint-Louis, avec l'hôtel de Bretonvilliers et l'hôtel Lambert par Nicolas Raguenet, 1757. Musée Carnavalet |
Il habitait l’hôtel de Bretonvilliers, 3 rue de Bretonvilliers et 9 rue Saint-Louis-en-l’Île, loué au bureau général des Aides à partir de 1719 ; morcelé en 1790, le plus bel hôtel particulier de Paris de la première moitié du XVIIe siècle fut honteusement démoli à partir de 1840.
Château de Draveil |
Le 13 août 1720, il acheta le domaine de Breban, à Draveil, sur lequel il fit construire le château, vers 1740.
En 1745, il fit l'acquisition de l’hôtel Lambert, 2 rue Saint-Louis-en-l’Île [IVe]. Il mourut le 3 octobre 1753 et fut enterré en l’église de Saint-Louis-en-l’Île.
Ses armes, "D'argent à un chevron de gueules accompagné de trois senelles de même, tigées et feuillées de sinople, posées deux et une", accolées à celles de son épouse. |
Ses livres, qu’au dire de ses
contemporains il n’avait jamais ouverts, furent vendus l’année suivante : Catalogue des livres et estampes de feu M.
de La Haye, fermier général
(Paris, G. Martin, 1754, in-8, xij-396 p., 3.820 + 42 doubles [*] – 13
manquants = 3.849 lots), dont Théologie [182 lots = 4,72 %], Jurisprudence [528
lots = 13,71 %], Sciences et Arts [596 lots = 15,48 %], Belles Lettres [651
lots = 16,91 %], Histoire [1.592 lots = 41,36 %], Mélanges [24 lots = 0,62 %],
Estampes et livres de figures [75 lots = 1,94 %], Cartes géographiques et plans de villes [89 lots =
2,31 %], Musique [80 lots = 2,07 %], Souscriptions de livres et d’estampes à
retirer [9 lots = 0,23 %], Supplément aux livres [23 lots = 0,59 %]. Avec une
« Table des auteurs » [p. 369-396].
22.
Hieronymo Natali. Adnotationes et Meditationes in Evangelia. Antverpiæ,
Martinus Nutius, 1595, in-fol., maroq. à compartiments. Provient des
bibliothèques de Colbert, du comte Hoym et de l’Abbé de Rothelin. 100 liv.
1.071.
Godefridi Bidloo, Medicinæ Doctoris & Chirurgi, anatomia humani corporis,
Centum & quinque Tabulis, Per artificiosiss. G. de Lairesse ad vivum
delineatis, demonstrata. Amstelodami, 1685, in-fol. G. P. 71 liv. 5 s.
1.238. Le
Vitruve danois, contient les plans, les élévations et les profils des
principaux batimens du roiaume de Dannemarc [par M. Lauritz de Thurah].
Copenhague, 1746 et 1749, 2 vol. gr. in-fol., fig. 84 liv. 1 s.
1.381. Les
Métamorphoses d’Ovide, traduites en françois, avec des remarques, et des
explications historiques. Par Mr. l’Abbé Banier. Amsterdam, R. &
J. Wetstein et G. Smith, 1732, in-fol., fig. G. P. 100 liv.
1.429. Œuvres
de Nicolas Boileau Despréaux. Avec des éclaircissemens historiques, donnez par
lui-même. Nouvelle Edition revuë, […]. Enrichie de figures gravées par Bernard
Picart le Romain. Amsterdam, David Mortier, 1718, 2 vol. in-fol., maroq. 95
liv. 19 s.
1.718. Le
Premier [Second, Tiers] Volume de Lancelot du Lac. Paris, 1513 et 1520, 3 tomes
en 2 vol. pet. in-fol. 40 liv.
1.775.
Mémoires pour servir à l’histoire de la calotte. Aux Etats calotins [Hollande],
1752, 2 vol. in-12. 61 liv.
1.818. Les
Quinze Livres des déipnosophistes d’Athénée de la ville de Naucrate d’Egypte.
Paris, Jacques Langlois, 1680, in-4. 44 liv. 1 s.
1.952. Atlas
historique, ou Nouvelle Introduction A l’Histoire, à la Chronologie & à la
Géographie Ancienne & Moderne ; […]. Par Mr. C. *** Avec
des Dissertations sur l’Histoire de chaque Etat, Par Mr. Gueudeville.
Amsterdam, L’Honoré et Chatelain, 1721 et suiv., 7 vol. gr. in-fol., fig.
enluminées, avec une Table alphabétique manuscrite des Cartes. 126 liv. 1 s.
2.329.
Histoire de France depuis Faramond jusqu’à maintenant. […]. Par F. E. du
Mezeray. Paris, Mathieu Guillemot, 1643, 1646 et 1651, 3 vol. in-fol., fig. 119
liv. 19 s.
2.405. Les
Mémoires de Michel de Marolles, abbé de Villeloin. Paris, Antoine de
Sommaville, 1656 et 1657, 4 parties en 1 vol. in-fol. 45 liv. 10 s.
2.834.
Recherches curieuses des monoyes de France depuis le commencement de la
monarchie Par Claude Bouterouë. Paris, Sébastien Cramoisy et Sébastien
Mabre-Cramoisy, 1666, in-fol., fig., G. P., mar. 96 liv.
3.297. Les
Restes de l’ancienne Rome, Recherchez avec soin, mesurez, dessinez sur les
lieux, & gravez par feu Bonaventure d’Overbeke. Amsterdam, Jean Crellius,
1709, 3 tomes en 1 vol. gr. in-fol., fig. 171 liv. 19 s.
3.303. Delle
antiche statue greche e romane. Venezia, 1740 et 1743, 2 tomes en 1 vol. gr.
in-fol., fig. 120 liv.
Photographies BnF |
3.457. Les Sept Sages de Rome. Genève, 1492, fig. en bois. – Le Siècle doré, contenant le temps de Paix, Amour & Concorde. Composé par Guillaume Michel et imprimé par Guillaume Fezandat pour Hemon Le Fevre. Paris, [1521], in-4, goth., fig. en bois. 48 liv.
Salomon de La Haye, deuxième du nom, né à Louviers le 4 janvier 1691, fut baptisé le 10 janvier en l’église Notre-Dame. Il fut marié le 17 avril 1731, en l’église Saint-Nicolas-des-Champs de Paris, avec Marie-Thérèse Bourgevin, de 24 ans sa cadette, fille de Charles-Antoine-Jacques Bourgevin, écuyer, conseiller du Roi, trésorier général des Maréchaussées de France, et de Catherine-Thérèse Boucher. De ce mariage, il eut trois enfants nés à Paris : Élisabeth-Marguerite-Thérèse (1732-1770), qui épousa Jean-François Bergeret de Frouville [commune de l’Isle Adam, Seine-et-Oise], secrétaire du Conseil des finances du Roi, à Saint-Nicolas-des-Champs, en 1749 ;
Armes de Catherine de La Haye, accolées à celles de son mari Barthélemy Blondel |
Catherine-Charlotte-Edmée (1734-1808), mariée en 1742 à Barthélemy-Augustin Blondel d’Azancourt, capitaine au régiment de Normandie ; Charles-Marin (1736-1790). Écuyer, seigneur des Fossés, il fut pourvu le 1er mai 1738 de l’office de conseiller-secrétaire du Roi, Maison, Couronne de France et de ses Finances.
Hôtel du 5 rue Béranger en 1898 Photographie Archives de Paris |
Le 11 avril 1753, Salomon de La Haye acheta l’hôtel de la rue de Vendôme [5 rue Béranger, Paris IIIe]. Il mourut à Paris le 18 octobre 1764 et fut enterré le surlendemain dans la paroisse de Saint-Nicolas-des-Champs. Marie-Thérèse Bourgevin mourut le 28 novembre 1791 à Paris.
Marc-Antoine de La Haye, né et baptisé en l’église Notre-Dame de Louviers le 6 mars 1702, épousa, en l’église de Saint-Pierre-le-Vieil de Laon [Aisne], le 10 septembre 1731, Marguerite Havart, fille de Joseph Havart, seigneur de Montremont, conseiller du Roi, receveur des tailles à Laon, et de Élisabeth Phelippe. Ils eurent une fille, Antoinette-Marguerite-Joseph, née à Laon le 31 juillet 1733 et baptisée en l’église Saint-Pierre-le-Vieil le 30 décembre suivant, qui épousa, le 22 février 1751, en l’église Saint-Sauveur [Paris IIe, détruite en 1797], Alexandre-Jean Boula (1720-1796), seigneur de Mareuil-lès-Meaux [Seine-et-Marne], avocat général à la Cour des Aides de Paris.
Écuyer, seigneur de Bazinville, du Colombier [Colombiers-sur-Seulles, Calvados], de Cully [Calvados], de Querville, de Vierville [Vierville-sur-Mer, Calvados], d’Orville et de Louvres [Val-d’Oise] en partie, directeur des Aides à Laon, Marc-Antoine de La Haye fut reçu en 1747 conseiller-secrétaire du Roi, Maison, Couronne de France et de ses Finances.
Tombe La Haye-Boula au cimetière de Louvres |
Il mourut à Paris le 28 mai 1781, en son hôtel, 3 quai des Célestins, et fut inhumé le même jour au cimetière de Louvres. Son épouse fut inhumée le 29 juillet 1779 en l’église Saint-Paul [Saint-Paul-Saint-Louis, Paris IVe].
Charles-Marin de La Haye en 1773
Écuyer, fermier général depuis
1761, Charles-Marin de La Haye devint propriétaire de l’hôtel de la rue de
Vendôme au moyen de l’adjudication par licitation qui lui en fut faite suivant
sentence rendue au Châtelet de Paris le 20 janvier 1776, moyennant le prix de
200.000 livres : la dite licitation fut provoquée par Charles-Marin de La
Haye contre sa mère, Marie-Thérèse Bourgevin, veuve de Salomon de La Haye, et
contre ses sœurs, ses cohéritières, Blondel d’Azancourt et Bergeret de
Frouville, femme du propriétaire de l’hôtel voisin. Dans son ensemble, l’hôtel
comptait 40 pièces diverses [antichambres, salles à manger, salons d’assemblée,
chambres, cabinets, bibliothèques, boudoirs], 3 cuisines avec offices et
garde-manger, une vingtaine de chambres pour domestiques, 4 remises pour
carrosses et voitures, 3 écuries pour 12 chevaux.
Marie-Edmée de Saint-Mars, veuve de Marin de La Haye, mourut en juillet 1776. Leur fortune immense revint à leurs nièces et neveu : Madame Bergeret de Frouville, Madame Blondel d’Azancourt et Charles-Marin de La Haye.
Hôtel de la rue de Caumartin, par J. B. Lallemand |
En 1781, Charles-Marin de La Haye vendit l’hôtel Lambert et fit édifier un hôtel particulier au 1 rue de Caumartin [IX], dont le vaste toit-terrasse était un jardin féérique avec pyramide, pont chinois, arcs de treillage et ruisselet qui irriguait d’eau les salles à manger et bains de l’immeuble.
À la mort de Charles-Marin de La
Haye, survenue le 20 décembre 1790 en son domicile rue de Vendôme, son fils
Antoine-Philippe de La Haye devint propriétaire de l’hôtel, comme légataire
universel de son père.
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