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Bielle [Pyrénées-Atlantiques] et son château |
Le nom primitif des Laborde est « d’Ort », du nom de leur maison ancestrale à Bielle [Pyrénées-Atlantiques], capitale de la vallée d’Ossau, en Béarn. Au XVIIe siècle, ils prirent le nom de Laborde, du nom d’une terre qu’ils y possédaient.
Jean-Joseph de Laborde, par Lalive, d'après Roslin Photographie BnF |
Fils d’un négociant en laine biellois installé en Espagne, Jean-Joseph Laborde, est né à Jaca [Espagne] le 27 janvier 1724. Dès 1734, il fut confié à un cousin, marchand prospère à Bayonne [Pyrénées-Atlantiques], rue du Pont Mayou, auquel il succéda. Ses affaires et sa fortune prirent une extension telle qu’il prêta de fortes sommes au gouvernement, lors de la guerre de Sept ans, et devint le banquier de Louis XV.
En 1756, il fut anobli par l’achat d’une charge de conseiller secrétaire du Roi, et adopta pour armes « D’azur au chevron d’or, accompagné en chef de deux roses, et en pointe d’une gerbe, le tout d’or ».
Île de Saint-Domingue, partie française, par Bellin |
Fermier général en 1759, Jean-Joseph de Laborde fut intéressé dans des armements négriers, en association avec des maisons de Saint-Malo, et acheta, entre 1768 et 1771, une des plus grandes plantations de Saint-Domingue [Haïti], dans la plaine des Cayes, formée de trois habitations sucrières, employant 1.400 esclaves.
Château de Bielle |
Hôtel de la rue Cérutti, Paris IX [détruit] Coll. Musée Carnavalet |
Château de Méréville. Le pont des Roches |
Il avait la passion de l’immobilier : il acheta ou fit construire des maisons à Bayonne et à Bielle, trois grands hôtels à Paris, rue d’Artois [rue Cérutti en 1792, rue Laffitte en 1897, IXe], où était son domicile, les châteaux de La Ferté-Vidame [Eure-et-Loir] en 1764, de Laborde [Meursanges, Côte-d’Or] et de Méréville [Essonne] en 1784.
Sans autre crime que sa richesse,
et malgré sa participation à la création de nombreux établissements de
bienfaisance, il fut condamné à la peine de mort et guillotiné le 29 germinal
An II [18 avril 1794]. Jean-Joseph de Laborde, écuyer, vidame de Chartres,
baron de Cancon et Casseneuil, seigneur châtelain de La Ferté-Vidame, Marcheville,
Neuville, Châtaincourt et Rotignon, Saint-Lubin de Cravant, seigneur de Saint-Escobille,
Mérobert, Boutervilliers, Guillerville, La Margaillerie, Bellessart, La
Vallée-Joannes, Mervilliers, Granville, Hattonville, Groslieu, Vaugrineuse et
autres lieux, gouverneur pour le Roi de la ville de Casseneuil, conseiller
secrétaire honoraire de S. M., maison et couronne de France et de ses finances,
fut inhumé au cimetière de Picpus [XIIe].
L'Heureuse famille, par J.-B. Greuze : famille de J. J. de Laborde |
Il avait épousé, le 9 septembre 1760, en l’église Saint-Nicolas de Bruxelles, Rosalie-Claire-Joseph Nettine, fille d’un banquier des Pays-Bas ;
Naufrage de la baie des Français, par Louis-Philipe Crépin (1806). Seattle Art Museum |
deux de ses fils, Édouard-Jean-Joseph de Laborde de Marcheville, né à Paris le 25 juin 1762, et Ange-Auguste-Joseph de Laborde de Boutervilliers, né à Paris le 7 juin 1766, marins engagés dans le voyage autour du monde de Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse (1741-1788), avaient péri en mer dans la baie des Français [baie Liyua, Alaska], le 13 juillet 1786.
Alexandre-Louis-Joseph de Laborde (29 juillet 1830), commandant en second de la Garde nationale, sous les ordres du général Lafayette. Lithographie de Bichebois aîné. Photographie BnF |
Alexandre-Louis-Joseph de Laborde, né à Paris, rue Neuve Grange Batelière [rue de la Grange Batelière, IXe], le 17 septembre 1773, était destiné à la marine, comme ses frères, et fut élevé au collège de Juilly [Seine-et-Marne]. Il servit dans l’armée autrichienne de 1789 à 1797. Rentré en France, il se consacra exclusivement aux lettres et aux arts. Devenu attaché à l’ambassade de Lucien Bonaparte le 7 novembre 1800, il parcourut l’Espagne entière et publia Voyage pittoresque et historique de l’Espagne (Paris, Pierre Didot l’Aîné, 1806-1820, 4 vol. in-plano, 274 pl. et 2 cartes), puis Description des nouveaux jardins de la France et de ses anciens châteaux (Paris, Delance, 1808, gr. in-fol., 130 fig., 1 carte, 2 plans et 1 pl. de figures techniques) et Itinéraire descriptif de l’Espagne (Paris, H. Nicolle et Le Normant, 1808, 6 vol. in-8, 29 pl. h.-t.). Nommé auditeur au Conseil d’État en 1808, comte de l’Empire en 1809, maître des Requêtes en 1810, il fut chargé de 1810 à 1816 du service des Ponts-et-Chaussées du département de la Seine. Il entra à l’Institut en 1813, puis dans la carrière politique avec son De la représentation véritable de la communauté, ou Du système de nomination aux deux chambres, basé sur la propriété (Paris, H. Nicolle, 1815). En 1814, il avait pris part à la capitulation de Paris comme adjudant-major de la Garde nationale. Député de 1822 à 1841, il soutint les idées libérales, contribua à la révolution de 1830, et, dès le 30 juillet, fut nommé préfet de la Seine. Il resta attaché à Louis-Philippe, qui le choisit pour aide de camp, et devint questeur de la Chambre des députés.
Alexandre de Laborde publia Collection
des vases grecs de M. le comte de Lamberg (Paris, Didot l’Aîné, puis Jules
Didot Aîné, 1813-1824, 2 vol. gr. in-fol., 154 pl. en couleurs), Projets
d’embellissemens de Paris (Paris, Joubert, Nicolle et Goery, 1816, in-fol.,
12 pl.), Voyage pittoresque en Autriche (Paris, P. Didot l’Aîné,
1821-1822, 3 vol. in-fol., 172 pl. h.-t. et 4 cartes), Versailles ancien et
moderne (Paris, Gavard, 1841, in-8, plus de 800 gravures).
Il mourut le 20 octobre 1842, 102
rue Saint-Lazare [IXe], au retour d’un voyage en Italie et en Grèce.
Il avait épousé, le 22 floréal An XIII [12 mai 1805] à Paris, Marie-Anne-Thérèse Sabatier de Cabre, née à Paris le
12 mars 1780, veuve du marquis Charles-Ferdinand de Gillier depuis le 19
messidor An XI [8 juillet 1803], fille du ministre de Louis XVI à
Saint-Pétersbourg ; il eut un fils, Léon (1807-1869), et trois
filles : Valentine (1806-1894), épouse de Gabriel Delessert (1786-1858),
préfet de police sous le gouvernement de juillet ; Alexandrine (1811-1885),
épouse de Édouard Bocher (1811-1900), préfet du Calvados à la même
époque ; Mathilde (1815-1904), épouse de Édouard Odier (1800-1887), qui
s’est fait un nom dans les arts. Marie-Anne-Thérèse Sabatier de Cabre mourut à
Passy, 5 rue Basse [rue Raynouard, Paris XVIe], le 17 mars 1854.
Léon de Laborde, par Charles Reutlinger (1869). Coll. BnF |
Léon-Emmanuel-Simon-Joseph de Laborde est né le 15 juin 1807, 13 rue de la Concorde [rue Royale, VIIIe], et étudia à l’Université de Göttingen [Allemagne]. Sa formation fut complétée par son père, qui l’accompagna de 1826 à 1828 dans un voyage en Grèce, puis à Smyrne et à Constantinople [Turquie], avant de sillonner la Syrie :
Vue du Khasné. Voyage de l'Arabie Pétrée, Paris, Giard, 1830 |
il fit preuve alors d’une remarquable capacité à dessiner les paysages et les monuments. Après être passé par Jérusalem, il arriva en Égypte, tandis que son père rentrait en France : il resta au Caire, prit part à des fouilles aux Pyramides, apprit l’arabe, visita le Fayoum et Alexandrie, prépara une expédition vers le Sinaï, puis vers Pétra [Jordanie].
Après son retour, il devint en
1828 secrétaire de l’ambassade française à Rome, dirigée par Chateaubriand :
il démissionna en même temps que lui en 1829. Après la révolution de Juillet, il
fut aide de camp de La Fayette, puis fut attaché, comme secrétaire, à
l’ambassade de Londres, puis de Cassel en 1831. Il mit fin à sa carrière
diplomatique en1836.
Il épousa, le 31 juillet 1839, à
Elbeuf [Seine-Maritime], Louise-Félicie Cousin, née à Elbeuf le 20 novembre
1814, fille d’un manufacturier ; elle mourut à Paris, le 11 janvier 1883. Député
du département de Seine-et-Oise en 1841, il succéda à son père, en 1842, à
l’Académie des Inscriptions. Il fut nommé conservateur au musée des antiques au
Louvre en 1845, puis directeur général des Archives en 1857.
Le Palais Mazarin, l'Hôtel Colbert et la Bibliothèque du Roi, à la fin du XVIIe siècle |
Ses lettres sur la bibliothèque du Roi ont contribué à sauver ce monument national :
« Entre tous les ennemis qui attaquent ou menacent aujourd’hui la Bibliothèque du roi, les plus implacables et les plus terribles sont certainement les architectes ; car les architectes de notre temps ne ressemblent pas à ceux du temps passé, qui se bornaient à construire : les nôtres construisent aussi tant bien que mal ; mais, avant tout, ils ont la rage de démolir. […]
Après dix ans d’efforts réitérés,
de commissions successives, de rapports contradictoires, ces architectes vont
remporter la victoire : la démolition et la reconstruction de la
Bibliothèque du roi sont admises et adoptées en principe. […]
Le fatal et déplorable principe
allait recevoir son application immédiate : les architectes étaient à
l’œuvre, la règle et le compas à la main ; nouvel emplacement était choisi
pour une nouvelle bibliothèque ; on achetait un magnifique terrain sur le
quai Malaquais, où il ne fallait démolir que dix ou douze superbes
hôtels ; on concédait au commerce des marchands de modes et autres le
précieux terrain de la Bibliothèque actuelle ; on ne laissait pas pierre
sur pierre du palais Mazarin, qui a le tort irrécusable d’être situé entre les
rues Vivienne et Richelieu ; […] M. le comte de Laborde prit la plume pour
défendre la Bibliothèque du roi contre le niveau et l’équerre. Il dénonça aux
vindictes de l’opinion l’odieux vandalisme qu’on allait signer en ordonnance
ministérielle ; il intéressa les savants, les littérateurs et tous les
hommes éclairés, à la conservation de la Bibliothèque et du palais qui en a
reçu l’immense dépôt ; il fit appel aux vrais bibliothécaires de l’Europe
et de la France pour les inviter à soutenir la cause dont il se déclarait
l’énergique champion ; il prouva hautement et clairement que ce serait un
crime national que de détruire ce monument historique, qui offre toutes les
conditions nécessaires de splendeur, de durée, de solidité, d’appropriation et
même d’étendue.…. La Bibliothèque du roi fut sauvée….. pour le moment. »
(P. L. Jacob, bibliophile. Réforme
de la Bibliothèque du roi. Paris, Alliance des Arts et Techener, 1845, p.
1-4)
Directeur général des Archives de l’Empire de 1857 à 1868, Léon de Laborde constitua un répertoire alphabétique d’artistes et d’artisans parisiens appelé « Fichier Laborde », comprenant deux séries de fiches : 60.000 fiches furent données à la Bibliothèque nationale de France et 12.000 fiches furent données à la Bibliothèque de l’Institut national d’Histoire de l’art.
Membre de la Société des
Bibliophiles français le 27 janvier 1847, il démissionna le 8 juin 1859.
En 1868, il siégea au Sénat. Ses ouvrages sont nombreux : Voyage de l’Arabie Pétrée, avec Linant (Paris, Giard, 1830, in-plano, 69 pl.), Fragments d’une flore de l’Arabie Pétrée (Paris, Giard, 1833, in-4, 1 pl.), Voyage de la Syrie (Paris, Firmin Didot Frères, 1837, in-fol.), Voyage de l’Asie Mineure (Paris, Firmin Didot Frères, 1838, in-fol.), Histoire de la gravure en manière noire (Paris, Jules Didot l’Aîné, 1839), Débuts de l’imprimerie à Strasbourg (Paris, Techener, 1840, in-8, 3 pl.), Débuts de l’imprimerie à Mayence et à Bamberg (Paris, Techener, 1840, in-4, 10 pl.), De l’organisation des bibliothèques dans Paris (Paris, A. Franck, 1845, 4 vol. in-8), Les Ducs de Bourgogne (Paris, Plon Frères, 1849-1852, 3 vol. in-8), La Renaissance des arts à la cour de France (Paris, L. Potier, 1850).
Château de Beauregard |
Atteint d’une affection de la moelle épinière depuis au moins deux ans, Léon de Laborde mourut le 25 mars 1869 au château de Beauregard, commune de Fontenay [Eure].
Deux ventes dispersèrent sa bibliothèque dans la salle n° 1 de la maison Silvestre, 28 rue des Bons Enfants.
Du lundi 8 au samedi 20 janvier
1872, en 12 vacations : Catalogue des livres composant la bibliothèque
de feu M. L. J. S. E. marquis de Laborde, commandeur de la Légion
d’honneur, membre de l’Institut, sénateur, ancien conservateur
du Musée du Louvre, ancien directeur des Archives de France, etc.,
etc. Première partie – Beaux-Arts. Archéologie (Paris,
Adolphe Labitte, 1871, in-8, VI-168 p., 1.781 – 90 manquants [numéros 408 à
497] + 2 doubles [bis] = 1.693 lots), dont Beaux-Arts [1.067 lots = 63,02 %],
Archéologie [626 lots = 36,77 %].
2. Bibliothèque des
artistes et des amateurs : ou Tablettes analytiques, et méthodiques, sur
les sciences et les beaux arts. Par l’Abbé de Petity. Paris, P. G. Simon, 1766,
3 vol. in-4, demi-rel. bas., fig. de Gravelot.
40. Essai sur la peinture,
la sculpture, et l’architecture. Par M. de B********* [Bachaumont] Seconde
edition. S. l., s. n., 1752, in-12, fig., demi-rel. mar. r.
76. Cabinet des
singularitez d’architecture, peinture, sculpture, et graveure. Par Florent le
Comte. Paris, Etienne Picart et Nicolas le Clerc, 1699-1700, 3 vol. in-12,
front.
185. Hierin sind begriffen
vier bücher von menschlicher Proportion [Quatre livres des proportions du corps
humain], par Albrecht Dürer. Nuremberg, 1528, in-fol., fig. en bois.
190. De artificiali
pspectiva [sic]. Viator. [à la fin :] Impressum Tulli Anno catholice
veritatis 1505, pet. in-fol. goth., bas., fig. sur bois.
Photographie BnF |
195. Manière universelle
de MR Desargues, pour pratiquer la perspective par petit-pied, comme
le Geometral. Par A. Bosse. Paris, Pierre Des-Hayes, 1648, in-8, front., portr.
et pl.
Photographie BnF |
203. Monuments des arts du
dessin chez les peuples tant anciens que modernes, recueillis Par le Baron Vivant
Denon. Paris, Brunet Denon, 1829, 4 vol. in-fol., demi-rel. mar. r., fig.
218. Historique et
description des procédés du Daguerréotype et du Diorama, par Daguerre. Paris,
Susse Frères et Delloye, 1839, dos et coins de mar. vert, fig. [La
bibliographie de ce livre est complexe. La première édition a été publiée
avec quatre adesses différentes (Susse Frères, Giroux, Molteni et Lerebours),
et ces éditions étaient identiques à l’exception des adresses et des divers
encarts publicitaires. Des dizaines d’éditions ont rapidement suivi en
français, anglais, allemand, suédois et espagnol avant la fin de l’année]
Photographie BnF |
282. Principes de caricatures, suivis d’un Essai sur la peinture comique. Par François Grose. Paris, Antoine-Augustin Renouard, An X – 1802, gr. in-8, demi-rel., 28 pl.
Photographie BnF |
501. La Curiosité,
collections françaises et étrangères, cabinets d’amateurs, biographies, par M.
L. Clément de Ris. Paris, Ve Jules Renouard, 1864, in-12, demi-rel.
mar. La Vallière.
511. Catalogue d’une collection de tres beaux tableaux, desseins et estampes de maîtres des trois écoles ; Livres & suite d’Estampes […]. Partie des ces Effets viennent de la Succession de feu Mr. J. B. de Troy. Paris, Didot l’aîné, 1764, in-12, cert.
580. Traité des manieres
de graver en taille douce sur lairain Par le moyen des eaues fortes et des
vernix durs et mols. Par A. Bosse de la ville de Tours. Paris, 1645, in-8, v.
br., 19 pl.
626. Insignium aliquot
virorum icones. Lugduni, Apud Ioan. Tornæsium, 1559, pet. in-8, fig., vel.
Photographie BnF |
639. Livre de la Conqueste
de la Toison d’or, par le Prince Iason de Tessalie : faict par figures
avec exposition d’icelles. Paris, 1563, in-4 oblong, 26 pl., demi-rel. mar. r.
722. Vitruvius iterum et
frontinus a Iocundo revisi repurgatique quantum ex collatione licuit. [à la
fin :] Florentiæ, Philippi de Giunta, 1513, pet. in-4, 140 fig. sur bois,
v. br.
753. Architecture moderne
ou l’Art de bien bâtir pour toutes sortes de personnes. Paris, Claude Jombert,
1728-1729, 3 vol. gr. in-4, 144 pl., v. fauve aux armes du comte d’Hoym.
Photographie BnF |
903. Histoire artistique,
industrielle et commerciale de la porcelaine. Par Albert Jacquemart &
Edmond Le Blant. Paris, J. Techener, 1862, in-fol., 28 pl., demi-mar. r.
1.010. Recherche curieuse
de la vie de Raphael Sansio d’Urbin. Lyon, André Olyer, 1675, in-12, v.
Exemplaire Pixerécourt.
1.255. Funerailles, &
diverses manieres d’ensevelir des Rommains, Grecs, & autres nations, tant
anciennes que modernes, descrites par Claude Guichard. Lyon, Iean de Tournes,
1581, in-4, fig., v. fauve.
1.310. Antiquités
égyptiennes dans le département du Morbihan. Vannes, Veuve Mahé-Bizette, 1812,
gr.in-4, fig., demi-rel. mar.
1.323. Monument de Ninive,
découvert et décrit par M. P. E. Botta, mesuré et dessiné par M. E. Flandin.
Paris, Imprimerie Nationale, 1849, 5 vol. in-fol., fig., demi-rel. dos et coins
cuir de Russie.
Photographie BnF |
1.324. Recueil
d’antiquités egyptiennes, etrusques, grecques et romaines. Paris, Desaint et
Saillant, 1752-1767, 7 vol. in-4, fig., v., fil., tr. dor.
1.392. Les Curiositez de
l’une et de l’autre Rome, ou Traité des plus augustes temples et autres
principaux Lieux Saints de Rome Chrestienne : Et des plus notables
Monuments & vestiges d’Antiquité & magnificence de Rome Payenne. Par le
Père Nicolas de Bralion. Paris, Edme Couterot, 1655, in-8, fig., v. br.
1.412. Le Antichita di
Ercolano esposte. Napoli, Regia Stamperia, 1757-1792, 9 vol. in-fol., fig.,
cuir de Russie.
1.470. Pierres antiques
gravées, sur lesquelles les graveurs ont mis leurs noms. Dessinées & Gravées
en Cuivre sur les Originaux ou d’après les Empreintes, par Bernard Picart.
Amsterdam, Bernard Picart, le Romain, 1724, in-fol., 70 pl., v. m.
1.654. Glossary of
ecclesiastical ornament and costume. By A. Welby Pugin. London, Henry G. Bohn,
1846, gr. in-4, 73 pl. en or et en couleurs, demi-rel. mar. r.
1.671. Description de
l’église royale des Invalides. Paris, 1706, gr. in-fol., front., 20 pl., plan,
mar. r. aux armes de France.
1.771. Hans Holbein’s
Todtentanz [La Danse des morts par Hans Holbein]. München, 1832, pet. in-12, 53
pl. gravées sur pierre, demi-vélin.
Du lundi 19 février au samedi 2
mars 1872, en 12 vacations : Catalogue des livres composant la
bibliothèque de feu M. L. J. S. E. marquis de Laborde, commandeur de la
Légion d’honneur, membre de l’Institut, sénateur, ancien
conservateur du Musée du Louvre, ancien directeur des Archives de France,
etc., etc. Deuxième partie – Théologie, Jurisprudence,
Sciences, Belles-Lettres, Histoire, Ouvrages en nombre
(Paris, Adolphe Labitte, 1872, in-8, VIII-166 p., 1.690 lots chiffrés 1.782 à
3.471 + 4 doubles [bis] = 1.694 lots), dont Théologie [70 lots = 4,13 %],
Jurisprudence [14 lots = 0,82 %], Sciences [118 lots = 6,96 %], Belles-Lettres
[334 lots = 19,71 %], Histoire [1.096 lots = 64,69 %], Supplément [6 lots =
0,35 %], Ouvrages de MM. Alexandre et Léon de Laborde [56 lots = 3,30 %].
1.908. Le Ménagier de
Paris, traité de morale et d’économie domestique, composé vers 1393 par un
bourgeois parsien. Publié pour la première fois par la Société des Bibliophiles
françois. Paris, Imprimerie de Crapelet, 1846, 2 vol. gr. in-8, dos et coins de
mar. r.
1.940. De la truffe,
traité complet de ce tubercule. Par MM. Moynier. Paris, Barba et Legrand et
Bergougnioux, 1836, in-8, demi-rel. mar. v.
Photographie BnF |
1.967. Des fortifications et artifices, architecture et perspective, de Iaques Perret, gentilhomme savoysien. [Paris, Thomas de Leu, 1601], in-fol., front., représentant le siège de Paris par Henri IV en 1594 et 20 pl., vélin.
2.106. La Muse
historique ; ou Recüeil des lettres en vers, escrites à son altesse
Mademoiselle de Longueville, Par le Sieur Loret. Paris, Charles Chenault, 1656,
in-4, mar. r., tr. dor. Aux armes de Mazarin.
2.124. La Pléiade.
Ballades, Fabliaux, Nouvelles et Légendes. Paris, L. Curmer, 1842, pet. in-8,
fig., demi-rel. mar. v. [L’un des plus importants livres illustrés du XIXe siècle].
Photographie BnF |
2.154. La Guzla, ou Choix
de poésies illyriques. Paris, F. G. Levrault, 1827, in-12, fig., demi-rel.
Photographie BnF |
2.216. Histoire du roi de
Bohême et de ses sept châteaux. Paris, Delangle Frères, 1830, in-8, fig., n.
r., cart.
Photographie Barter Books |
2.291. Œuvres de Voltaire,
avec préfaces, avertissements, notes, etc. Par M. Beuchot. Paris, Lefèvre et
Firmin Didot Frères, 1834-1840, 72 vol. in-8, pap. cav. Vélin, demi-rel. dos et
coins de mar. r. (Bauzonnet-Trautz).
Né au château de Beauregard, le 11 novembre 1853, le comte Alexandre-Léon-Joseph de Laborde entra à Saint-Cyr en 1873, en sortit sous-lieutenant en 1875 et resta dans l’armée jusqu’à sa retraite, qu’il prit comme capitaine breveté d’État-Major en 1911 ; la guerre de 1914 rappela le chef de bataillon à l’activité, en qualité de lieutenant-colonel d’État-Major.
« Mais, avant même qu’il eût quitté l’armée, la tradition familiale le ressaisissait, par le détour de la bibliophilie, cette passion rare et précieuse, dont il devait plus tard si bien décrire les symptômes dans sa notice sur Ernest Quentin-Bauchart bibliophile (1910). La bibliophilie était d’ailleurs trop étroite et peut-être trop superficielle pour le contenter pleinement : il la dépassa bientôt, l’élargissant de tout ce qui touche à l’esthétique du livre et du manuscrit, en particulier des manuscrits illustrés du moyen âge. Il était entré en 1895 à la Société des Bibliophiles François : il y prit vite une grande influence, et, en devint secrétaire général en 1897 ; peu à peu il transforma le caractère de cette société : elle n’avait été jusqu’alors qu’une réunion d’amateurs et de curieux ; il sut diriger les aspirations de ses membres vers des buts plus élevés. L’incendie de la Bibliothèque de Turin en 1904 l’avait convaincu que, dans l’impossibilité matérielle d’assurer la protection des documents rares et précieux, il fallait du moins empêcher leur perte totale par des reproductions dont les procédés actuels garantissent l’absolue fidélité. Il réussit à faire prévaloir, parmi ses confrères bibliophiles, cette idée que le meilleur moyen de témoigner de l’attachement que l’on a pour les livres, manuscrits ou imprimés, c’est d’en assurer ainsi la reproduction par la photographie. »
(Henri Maspero. « Eloge
funèbre de M. Alexandre de Laborde, membre de l’Académie ». Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres. Comptes rendus des séances de l’année 1944,
vol. 88, N° 3, p. 323)
Il commença par publier Les Manuscrits à peintures de la Cité de Dieu de saint Augustin (Paris, Édouard Rahir, 1909, 3 vol. in-fol., 2 de texte et 1 de planches, 36 ex. nominatifs et 124 ex.) et fonda en 1910 une Société française de reproductions de manuscrits à peintures. Puis, pendant près d’un demi-siècle, il participa à presque tous les travaux comportant des reproductions de manuscrits ou de livres rares. Il mourut le 16 juillet 1944.
Les membres de la famille Laborde
furent inhumés au cimetière du Calvaire, ancien cimetière paroissial de
Montmartre [XVIIIe] : Rosalie Nettine, Vve de
Jean-Joseph de Laborde, ancien banquier de la cour, décédée le 25 juillet 1821,
dans sa 85 année ; Alexandre de Laborde, né le 17 septembre 1773, décédé
le 20 octobre 1842 ; Marguerite-Thérèse-Marie-Natalie [sic] de Laborde,
née le 25 décembre 1841, décédée le 3 juin 1843 ; Marie-Anne-Thérèse
Sabatier de Cabre, comtesse de Laborde, née le 12 mars 1780, décédée le 17 mars
1854 ; Léon-Joseph-Simon-Emmanuel [sic], marquis de Laborde, sénateur,
membre de l’Institut, né le 15 juin 1807, décédé le 25 mars 1869 ; Jean-Césaire-Auguste-François de Laborde, né
le 26 février 1861, décédé le 5 mars 1870 ; Louise-Félicie Cousin,
marquise de Laborde, née le 20 novembre 1814, décédée le 11 janvier 1883 ;
Valentin-Auguste-Alexandre-Joseph, marquis de Laborde, né le 13 septembre 1840,
décédé le 30 mai 1916 ; Léon-Joseph-Alexandre [sic], comte de Laborde,
membre de l’Institut, 11 novembre 1853, 16 juillet 1944 ; Pauline-Henriette-Gabrielle-Anne-Marie
de Rafelis Saint-Sauveur, marquise de Laborde, née le 19 novembre 1876, décédée
le 30 mai 1964 ; Léon-Félix-Alexandre-Jean, marquis de Laborde, né le 27
avril 1877, décédé le 7 septembre 1966 ; Phyllis, marquise de Laborde, née
Poett, 1890-1970.
(Henri Compan. « Epitaphier
du cimetière du Calvaire ». Le Vieux Montmartre. Bulletin de la Société
d’histoire et d’archéologie du XVIIIe arrondissement, 23e
et 24e fascicules – juillet-octobre 1895, p. 142-144)
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