Originaire de Soest [Rhénanie-du-Nord-Westphalie,
Allemagne], où ses auteurs ont occupé diverses charges municipales et
judiciaires depuis le XIVe siècle,
la famille protestante Brölemann est venue s’établir à Lyon [Rhône], vers le
milieu du XVIIIe siècle, en la personne de Jean-Thierry-Thomas Brölemann (1738-1800), fils de Johann-Wilhelm
Brölemann (1695-1783), trésorier-receveur de la ville de Soest, et de
Catherine-Élisabeth Stute, tous deux inhumés dans l’église Saint-Pierre de
Soest.
On ignore les motifs qui
décidèrent Jean-Thierry-Thomas Brölemann à venir se fixer en France. Né à Soest
en 1738, décédé à Lyon [Division du Nord] le 11 frimaire An IX [2 décembre 1800],
Lyon : pont Morand, quai de Retz et coteau de Fourvière |
il fonda dans cette dernière ville un important établissement de commission en
soieries, « Brölemann et Duport », quai de Retz [quai Jean Moulin].
Passant
la frontière pour obtenir la bénédiction nuptiale d’un pasteur, il épousa le 15
octobre 1772, à Nyon [Vaud, Suisse], Marie-Georgette Belz (1748-1820), d’une
famille originaire de Bischofszell [Thurgovie, Suisse], et en eut huit ou neuf
enfants, dont trois fils.
« Grand et maigre, mon père
avait l’œil gris-bleu, l’air affable, le teint assez frais, mais, comme sa
femme, gravé de la petite vérole. Il souriait facilement, était très actif, et
marchait à grands pas, avantage précieux pour le commerce qu’il exerçait, car,
dans le milieu du siècle dernier, époque à laquelle remonte la fondation de sa
maison, la commission en soieries ne donnait la victoire qu’aux meilleures
jambes. […]
Sa mise était soignée et se distinguait toujours par une extrême propreté. Sa
garde-robe abondait en beau linge, en habits de drap fin de toutes les nuances.
Je lui en ai connu un couleur canelle [sic], doublé de peluche de soie blanche
avec boutons dorés ; un gros-bleu, doublé de rouge, qui est reproduit sur
son portrait ; un rayé noir et ponceau. Il portait des gilets élégants,
des jabots en dentelle ou en fine batiste ; au doigt une émeraude entourée
de brillants ; toujours ganté quand il sortait, et un jonc à la main. Un
perruquier jovial et bavard venait chaque matin le raser et le coiffer. Après
s’être laissé dépapilloter et friser les cheveux tantôt en boucles sur les
côtés, plus tard en large crêpe, mon père allait se poser sur le palier de son
appartement, le visage enfoncé dans un cornet rose à yeux vitrés. C’est alors
que le perruquier déployant d’une main agile toutes les grâces de son état,
saupoudrait sa tête de frimas odorants ; puis, muni d’un petit couteau
d’ivoire, ôtait avec précaution la poudre de ses tempes et formait ce que l’on
appelait des coins. »
(Henry-Auguste Brölemann. Souvenirs
et portraits. Lyon, Imprimerie Alf. Louis Perrin, 1882, p. 107-109)
Jean-Thierry-Thomas Brölemann habitait
un modeste appartement dans la rue Puits Gaillot [Lyon Ier]. Sa
fortune fut presque anéantie par la Révolution : il ne lui resta que sa
petite maison de la Molière à Saint-Didier-au-Mont-d’Or [Rhône], achetée en
1793 à un sieur Dubost, et un très mince capital. Émigrés en Allemagne pendant
quelques années, les membres de la famille se retrouvèrent à Lyon en 1794, dans
Maison du clavecin (avril 2019) |
un appartement Grande rue des Feuillants [Lyon Ier], à l’angle de la
rue Royale, dans la maison dite « du Clavecin », à cause de sa forme.
Jean-Thierry-Thomas Brölemann mourut d’une « fièvre nerveuse
ataxique », à Lyon [Division du Nord], le 11 frimaire An IX [2 décembre
1800] et fut inhumé au cimetière de Saint-Didier-au-Mont-d’Or ; sa femme l’y
rejoignit, après lui avoir survécu à la campagne jusqu’au 5 septembre 1820.
Henri-Auguste Brölemann |
Leur fils aîné, Henri-Auguste
Brölemann, était né à Lyon, le 15 septembre 1775. À partir de 1784, pendant la
semaine, il fut placé sous la férule d’un précepteur d’origine strasbourgeoise,
Daniel Brunner, et confié à ses cinq grand-tantes et ses deux tantes
maternelles, qui habitaient à Lyon, rue Lanterne [Ier]. En 1788, il
fut envoyé chez un pasteur luthérien de Zöppen, près de Leipzig [Saxe,
Allemagne], pour parfaire son allemand. En 1792, sous la Terreur, il était à
Augsbourg dans la maison de banque de Georges-Adam Émerich. Rentré à Lyon en
1794, il fit la connaissance de Louise-Pauline-Jeanne de Villas, née à Nîmes
[Gard], le 16 septembre 1779, fille de Jacques-Antoine de Villas (1749-1811),
négociant, et de Louise-Émilie Teissier (1754-1821) ; il l’épousa à Lyon
[Division du Nord], le 30 prairial An VII [18 juin 1799], au retour d’un voyage
pour affaires en Allemagne, au Danemark et en Suède. Le couple eut deux
enfants : Émile-Thierry, né le 30 frimaire An IX [21 décembre 1800], et
Elfride, née le 11 vendémiaire An XIV [3 octobre 1805]. Conseiller municipal
pendant la Restauration, administrateur des Hospices, membre de la Chambre de
commerce, puis du Conseil général du Rhône :
« Henry-Auguste Brölemann
avait été brillamment doué par la nature. Une taille au-dessus de la moyenne,
des yeux gris-bleu, vifs et perçants, une épaisse chevelure blonde, naturellement
frisée autour d’un large front, de l’aisance dans la démarche et les manières,
tout en lui impressionnait agréablement. A ces avantages extérieurs, se
joignait une imagination pleine de verve et d’originalité, passionnée pour les
arts, ouverte à tous les sentiments délicats, et un grand fonds de
droiture. »
(A.-A. Brölemann.
« Avant-propos ». In Henry-Auguste Brölemann. Souvenirs et
portraits. Lyon, Imprimerie Alf. Louis Perrin, 1882, p. VII-VIII)
Malade depuis la mort en couches
de sa fille Elfride, le 19 octobre 1826, Pauline de Villas s’éteignit
prématurément, à Lyon, le 18 juillet 1837 ; Henri-Auguste Brölemann mourut
à Lyon, le 29 novembre 1854 : ils furent inhumés au cimetière de Loyasse.
Henri-Auguste Brölemann s’était
adonné à la recherche des gravures, des médailles, des émaux et des tableaux
des primitifs, et, à partir de 1824, des manuscrits et des beaux livres.
Il
collait, dans le coin inférieur gauche du contreplat supérieur de ses livres,
une étiquette octogonale à bordure bleue, dont il existait quatre types, sur
laquelle il inscrivait une référence codée à des catalogues manuscrits
« A » et « B » et le prix codé du livre.
Emile-Thierry Brölemann |
Le 14 décembre 1825, à Lyon, Émile-Thierry
Brölemann épousa Louise-Joséphine-Nency Chion, née à Crest [Drôme], le 27
septembre 1806, fille de Louis-Daniel Chion (1763-1856), négociant à Lyon, et
de Catherine-Eugénie Archinard (1774-1863). Le couple eut trois enfants :
Arthur-Auguste, né à Lyon, le 6 octobre 1826 ; Louise-Albertine, née à
Lyon, le 30 novembre 1831 ; Caroline-Frédérique-Alice, née à la
Guillotière, le 26 décembre 1838. Membre du consistoire de l’Église réformée de
Lyon depuis 1848, Émile-Thierry Brölemann devint conseiller municipal de Lyon
en 1852, et son président en 1864. Chevalier de la Légion d’honneur en 1868, il
mourut le 8 août 1869, à Wabern [Suisse], en l’établissement thermal de Julius
Staub ; son épouse mourut à Lyon, le 31 janvier 1895 : ils furent
inhumés au cimetière de Loyasse.
S’il n’avait pas augmenté les
collections paternelles, Émile-Thierry Brölemann les conserva, diminuées de six
manuscrits qu’il légua à la ville de Lyon.
Arthur-Auguste Brölemann |
Arthur-Auguste Brölemann épousa,
le 18 juin 1853, à Lyon [IIIe], sa cousine germaine, Louise-Anna
Sevène, née à Lyon, le 3 janvier 1833, fille de Auguste Sevène (° 1799),
négociant, et de Caroline-Alexandrine-Louise Chion (1808-1850). On raconte que
ce fut un mariage arrangé. Le couple n’eut pas d’enfant.
Villa Choisi, à Bursinel |
En 1871, Arthur-Auguste
Brölemann acheta le domaine de Choisi, à Bursinel [Vaud, Suisse], construit
en 1828 pour l’industriel Armand Delessert (1780-1859), sur les bords du lac
Léman.
Dès le 23 novembre 1866, il fut
installé juge suppléant au Tribunal de commerce de Lyon, fonction qu’il
conserva jusqu’au 18 décembre 1868 ; à ce moment il devint juge titulaire
jusqu’au 15 mars 1872 ; le même jour, il fut nommé président ; il le
demeura jusqu’au 25 janvier 1877, puis encore réélu président le 7 mars 1878,
il occupa ce poste jusqu’au 6 janvier 1881. Il fut fait chevalier de la Légion
d’honneur en 1875. De graves accidents ayant profondément altéré sa santé,
Louise-Anna Sevène mourut à Lyon le 23 mars 1885 et fut inhumée au cimetière de
Loyasse. En octobre 1885, Arthur-Auguste Brölemann accepta de faire partie de
la liste conservatrice proposée aux électeurs lyonnais de la Chambre des
députés : le parti conservateur échoua. Il fut aussi candidat au Sénat, en
janvier 1891. Il se fit partout également apprécier : administrateur des
Hospices, censeur à la Banque de France, administrateur de la Société lyonnaise
et du Magasin général des soies, membre du consistoire de l’Église réformée. Dévoué
à la défense des bonnes causes, sa grande charité se manifesta par de larges
aumônes envers les pauvres.
Cimetière de Loyasse, Lyon |
Atteint par une violente pneumonie, Arthur-Auguste
Brölemann mourut le 23 février 1904, 14 quai de l’Est [quai de Serbie,
Lyon VIe ; ancien quai d’Albret] et fut inhumé au cimetière de
Loyasse.
Membre de la Société des
Bibliophiles lyonnais depuis 1892, Arthur-Auguste
Brölemann conserva la bibliothèque et les collections d’objets d’art
léguées par son grand-père, Henri-Auguste Brölemann, dont il édita les mémoires
sous le titre de Souvenirs et portraits (Lyon, Imprimerie Alf. Louis
Perrin, 1882).
La bibliothèque renfermait plus de
4.000 volumes, qu’on peut classer sous les titres suivants : Bibles,
Heures et livres de dévotion, Emblèmes, Histoire du protestantisme, Histoire
générale et des provinces, Beaux-Arts, Belles-Lettres.
Pour perpétuer le
souvenir de cette bibliothèque, Arthur-Auguste Brölemann fit imprimer la
description sommaire de 201 des plus beaux ouvrages, sur vélin ou sur papier, –
108 manuscrits et 93 imprimés -, sous le titre de Catalogue des manuscrits &
livres rares de la bibliothèque d’Arthur Brölemann (Lyon, Alexandre Rey,
1897, VII-[1 bl.]-87-[1] p., tir. 100 ex.).
Arthur-Auguste
Brölemann ajoutait, au contreplat supérieur des livres de
son grand-père, son ex-libris [54 x 45 mm], gravé sur acier par
François-Auguste-Jean Patricot (1865-1928) et imprimé par l’Imprimerie Fugère, portant
ses armes, « D’argent, à la barre de gueules bordée d’or, accompagnée de deux
fleurs de myosotis tigées et feuillées au naturel », la devise « VİGİLENTİA
ET PRUDENTİA » [vigilance et prudence] et la mention « EX LIBRIS A •
BRÖLEMANN ».
Au plat supérieur de ses propres acquisitions, il utilisa
parfois un fer, et sur le contreplat, un autre ex-libris, de mêmes dimensions
que le premier, gravé sur bois, tiré en noir ou en sépia, qui ne porte pas de
devise et n’est pas signé.
Henri IV et Marie de Médicis (1601) Photographie Musée de Lyon |
Par son testament du 10 juin
1902, Arthur-Auguste Brölemann légua aux musées de la ville de Lyon des objets
d’art [coffret d’os sculpté du XIIIe siècle,
plaquettes en bronze du XVe et du XVIe siècles,
plaque d’émail peint du XVIe siècle],
de numismatique [15 médailles, 3 sceaux et un poids du XIVe siècle]
et des livres, dont la description a été faite dans Le Legs Arthur Brölemann
au Musée de Lyon, par J.-B. Giraud, conservateur des Musées
archéologiques de la ville de Lyon (Lyon, [A. Rey], 1905, 40 p. et 22 pl.
h.-t.). Parmi les livres [numérotation du Catalogue de 1897] :
15. Heures.
Manuscrit sur vélin de la fin du XIVe siècle,
avec 14 miniatures à pleine page sur fonds à damiers. Inscription manuscrite à
la fin : « Charles de la Rivière, fils de Jean de la Rivière ».
Rel. veau fauve avec fers poussés, médaillons et coins frappés or, tr. dor.
69. Heures.
Manuscrit sur vélin du XVIe siècle,
avec 26 grandes miniatures de différentes mains. Ornements peints et dorés à
toutes les pages. Armoiries peintes au bas du mois de mai du calendrier :
« Parti d’azur [Fizeaux] et d’azur au chevron d’or accompagné en chef de
deux étoiles d’or et en pointe d’un cygne d’argent [Micolon] ». Gardes
couvertes de notes généalogiques sur les familles Nicot et Nabert, de Bourges,
de 1508 à 1618. Rel. mar. br. dite « fanfare » [Ève], dos plat avec orn.
poussés, écusson au centre [« Quintefeuille en abîme, accompagnée de trois
glands de chêne versés et surmontés d’un croissant » (Chevard)], flanqué
des initiales E. C. [Estiennette Chevard], tr. dor., des rubans bleus
remplaçaient les agrafes.
109. Heures
à l’usage de Rome. Paris, imprimées par Nicolas Higman, pour Guillaume Godard. Exemplaire
sur vélin, avec 14 grandes figures et 22 petites enluminées. Manque un
feuillet : l’« Homme anatomique » au recto
et « janvier » au verso. Rel. en veau fauve, à la Grolier, bien
restaurée aux deux mors.
156. Horæ in
laudem beatissimæ Virginis Mariæ. Paris, Regnauld et Claude Chaudière, 1549.
Exemplaire sur papier, réglé, quelques feuillets lacérés à la fin. Quatorze
grandes illustrations ayant chacune un encadrement différent. Toutes les pages
sont encadrées. Rel. dorée et peinte avec médaillons frappés, tête d’empereur
romain au centre, tr. dor.
Héritière d’Arthur-Auguste
Brölemannn, sa nièce Blanche Bontoux (1859-1955), épouse d’Étienne Mallet (1853-1929),
mit en vente une partie du reste de la bibliothèque, à Londres, chez Sotheby
and Co., les mardi 4 et mercredi 5 mai 1926 : Catalogue of a collection
of very important illuminated manuscripts and fine printed horæ. With a
few early illustrated books, formed during the early part of the
nineteenth century by Henri Auguste Brölemann, and now sold by order of
the present owner, his great-grand-daughter and heiress, Madame Étienne
Mallet (Londres, Sotheby and Co., 1926, in-8, 72 p., 29 pl., 204 lots).
Quelques exemplaires furent
vendus seuls :
- Le 24 février 2016, à Drouot : Exercitatorio de la vida spiritual. S. l. [Abbaye
de Montserrat], s. n. [Johann Luschner], s. d. [1500], in-8, vélin blanc
rigide, armoiries dorées au centre des plats, dos lisse portant une pièce de
titre rouge, tranches dorées. 12.000 €
-
Le 12 décembre 2017, chez Sotheby’s, à
Paris : Trente-six vues de la demeure montagneuse pour fuir les chaleurs
estivales, par le missionnaire italien Matteo Ripa (1682-1746), 1714, in-fol.,
br., couv. en soie jaune. 162.500 €
Le samedi 18 janvier 2020, une
autre partie de la bibliothèque d’Arthur-Auguste Brölemann fut vendue à la
maison de ventes aux enchères de Vannes [Morbihan] : Collection du
bibliophile lyonnais Arthur Brölemann (1826-1904) (Vannes, Jack-Philippe
Ruellan, 2020, in-8 carré, 78-[2] p., 254 lots), dont Incunables et
Post-Incunables [12 lots = 4,72 %], Ouvrages du XVIe siècle
[29 lots = 11,41 %], Emblemata [25 lots = 9,84 %], Ouvrages du XVIIe siècle
[43 lots = 16,92 %], Ouvrages du XVIIIe siècle
[86 lots = 33,85 %], Ouvrages du XIXe siècle
et Ouvrages illustrés [35 lots = 13,77 %], Ouvrages régionaux dont Lyonnais et
Forez [24 lots = 9,44 %]. Sauf les lots 208 et 209, aucun exemplaire ne provenait
de la bibliothèque de Henri-Auguste Brölemann. La vente a rapporté au total 296.120
€ [hors frais].
2. Guillaume
d’Auvergne. Postilla guillermi super Epistolas et Evangelia de tempore et
sanctis et pro defunctis. Augusta, Johannem Schensperger, 1494, gr. in-8. Rel. vélin
ivoire souple, tranches bleutées. 4.500 €
4.
Albumasar. Introductorium in astronomiam Albumasaris abalachi octo continens
libros partiales. Venetiis, mandato et expensis Melchionis Sessa, per Jacobum
Pentium Leucensem, 1506. – Albumasar de magnis conjonctionibus : annorum revolutionibus :
ac eorum prosectionibus : octo continens tractatus. Venetiis, mandato et
expensis Melchiorem Sessa per Jacobum pentium de Leucho, 1515, in-8, rel. veau
havane. 9.000 €
7. Johann
Geiler von kaysersberg. Des hochwirdigen doctor Keiserspergs narenschiff.
Strassburg, von Johanne Grieninger, 1520, in-fol. Rel. demi-vélin ivoire à
coins, dos lisse, tranches mouchetées de rouge. 3.100 €
12. Pierre
des Crescens. Le Livre des prouffitz champestres et ruraulx touchant le labour
des champs vignes et jardins. Paris, Philippe le Noir, 1532, in-4. Rel.
demi-maroquin rouge à long grain, dos lisse. 15.900 €
17. Bible
en arabe. Romæ, in Typographia medicea, 1591, in-fol., 149 gravures sur bois. Rel.
basane havane marbrée, tranches rouges. 20.000 €
19. Calligraphie.
Johann Theodor et Johann Israël de Bry. Alphabeta et characteres, jam inde a
creato mundo ad nostra usq. tempora. Francfordij [Francfort], 1596, in-8, 51
pl. gravées. Rel. fin basane havane, tr. dor. 6.500 €
20.
Calligraphie. G. A. Tagliente. Lo Presente Libro insegna la vera arte de lo
excellente scrivere de diverse varie sorti de litere lequali se fano per
geometrica ragione. Venegia, Nicolini da Sabbio, 1548, in-8, veau vert estampé à
froid. 3.100 €
21.
Hélisenne de Crenne. Les Angoysses douloureuses qui procèdent damours. S. l.,
s. n., s. d. [Lyon, Denys de Harsy, 1539], 3 parties en 1 vol. in-8, bas.
havane mouchetée, tr. r. 14.500 €
25.
Dodecamenon Petri Fabri Tolos. San-Joriani Consiliarii Regii, & in Tolosano
Senatu Praesidis. Parisiis, apud Joannem Richerium, 1588, in-12, rel. vélin
ivoire orné, tr. dor. 4.500 €
29. Livre
de la conquête de la Toison d’Or. Jacques Gohory. Hystoria Jasonis Thessaliæ
Principis de Colchica velleris aurei expeditione. Parisiis, s. n. [Jean de
Mauregard], 1563, in-4, 25 pl. gravées, veau havane moucheté, tr. rouges. 18.700
€
31. Militaria.
L. Brancaccio. Il Brancatio, della vera disciplina, et arte militare. Venetia,
Vittorio Baldini, 1582. – L’Isole piu famose del mondo. Venetia, Simon
Galignani et Girolamo Parro, 1576, in-4, 47 cartes gravées, mar. br., [armes
et chiffre de Charles de Valois, duc d’Angoulême (1573-1650)], tr. dor. 8.400 €
32.
Militaria. Achille Marozzo. Opera nova de Achille Marozzo Bolognese, mastro generale
de larte de larmi. Venetia, Gioane Padouano, 1550, in-8, 2 pl. gravées, 83 fig.
Rel. en très mauvais état : vélin ivoire orné, frotté et dédoré, restants
de veau brun au dos, tr. dor. ciselées. 4.800 €
34. Ovide.
La Métamorphose d’Ovide figurée. Lyon, Jan de Tournes, 1557, in-12, 43 pl.,
veau blond glacé, tr. r. 6.000 €
43. Hans
Holbein. Icones historiarum Veteris Testamenti. Lugduni, Joannem Frellonium,
1547, pet. in-4, 94 bois, mar. rouge à gros grain de Koehler, tr. dor. 7.700 €
45. Danse
de la mort. Hans Holbein. Simolachri historie, et figure de la morte. Lyone,
Giovan Frellone, 1549, in-8, 53 bois gravés, basane havane, mors frottés, tr.
dor. 6.100 €
48. Damiano
Maraffi. Figure del Vecchio Testamento, con versi Toscani, per Damian Maraffi.
Lione, Giovanni di Tournes, 1554, gr. in-8, 228 gravures sur bois par Bernard
Salomon, veau fauve signé F. Bozerian Jeune, tr. dor. 8.100 €
53. Danse
de la mort. David Denecker. Todtentantz, durch alle Stende der Menschen.
Leipzig, David de Necker, 1572, pet. in-4, 40 gravures à pleine page encadrées,
cartonnage. 6.500 €
62. F. M.
Dole. Le Miroir du pécheur poenitent ou Explication du Miserere Psal. 50. de
David par figures. Brussel, Ian vanden Horick et Henrij Aertssens, 1645, in-8,
38 gravures, veau havane moucheté. 5.100 €
75.
Botanique. Claude Duret. Histoire admirable des plantes et herbes
esmerveillables & miraculeuses en nature. Paris, Nicolas Buon, 1605, in-12,
28 gravures sur bois, demi-basane fauve, tr. mouchetées multicolores. 4.200 €
109. Venise.
Giacomo Franco. Habiti d’huomeni et Donne Venetiane con la processione della
Ser.ma Signoria et altri particolari, cioè trionfi, feste et
cerimonie publiche della nobilissima citta di Venetia. Venice, Giacomo Franco,
s. d. [1610], pet. in-fol., 24 pl. gravées, demi-maroquin rouge à coins signé
Hippolyte Duru. 9.500 €
117. Jean
Boccace. Le Decameron. Londres [Paris], s. n., 1757-1761, 5 vol. in-8, portr.,
110 fig. h.-t., 97 culs-de-lampe, mar. rouge, tr. dor. 3.000 €
134. Denis
Diderot. Pensées philosophiques. La Haye [Paris], Aux dépens de la Compagnie,
1746, pet. in-12, veau br. marbré, tr. rouges, aux armes [légèrement grattées]
de Marie-Sophie Colbert de Seigneley, duchesse de Montmorency-Luxembourg
(1711-1747). Frontispice manquant. 4.300 €
160.
Manuscrit – Prince de Conti. Protocole rédigé en 1752 pour S. A. S. Monseigneur
le Prince de Conti [Louis-François de Bourbon-Conti, 1717-1776]. Pet. in-4,
mar. r., tr. dor. 3.600 €
208.
Collection Brölemann – Manuscrit. Henri-Auguste Brölemann. Catalogue de mes
manuscrits. Manuscrit in-4 de 42 pages rédigées à l’encre noire, avec cote,
description et prix d’achat de chaque manuscrit. La couverture gris-bleu porte
la mention « Catalogue spécial pour mes manuscrits représentant mon
troisième catalogue intitulé A ». Vélin ivoire aux armes commandé par
Arthur Brölemann pour le catalogue rédigé par son grand-père. 4.700 €
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