mardi 4 avril 2023

Charles-Robert Boutin (1722-1810), acquéreur de la bibliothèque de Claude Gros de Boze

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Orléans, par Georgius Hoefnagle (1645)
Photographie BnF

Fils de Simon [I] Boutin, directeur des carrosses de Flandres et Bruxelles, Robert Boutin, né le 27 décembre 1654 à Paris, fut contrôleur général des finances de la généralité d’Orléans [Loiret] en 1708, puis conseiller secrétaire du Roi de la Grande Chancellerie de France en 1728. Il épousa Anne Chotart, en l’église Saint-Pierre-Ensentelée [Saint-Pierre-du-Martroi] d’Orléans, le 26 novembre 1681. Il mourut à Orléans, rue de la Bretonnerie, sur la paroisse Saint-Michel, le 9 février 1735.

Des auteurs, dont Auguste Vitu [La Maison mortuaire de Molière. Paris, Alphonse Lemerre, 1880, p. 401] et Gustave Chaix d’Est-Ange [Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables. Évreux, Charles Hérissey, 1907, t. VI, p. 268], ont confondu Robert Boutin avec son cousin, René Boutin (1651-1724), seigneur de Vaussigny, receveur général des finances d’Amiens [Somme].

Château de La Jonchère, Saint-Cyr-en-Val

Né le 27 août 1686 et baptisé le même jour en l’église Saint-Pierre-Ensentelée d’Orléans, Simon [II] Boutin épousa, le 28 juin 1711, en la chapelle du château de La Jonchère, à Saint-Cyr-en-Val [Loiret], Marie-Madeleine Le Clerc, fille de Salomon Le Clerc et de défunte Marie Le Gendre, tous de la paroisse de Saint-Pierre-Ensentelée d’Orléans. Receveur des tailles de l’élection de Beaugency [Loiret] en 1713, receveur général des finances des généralités de Limoges [Haute-Vienne] en 1723, puis de Tours [Indre-et-Loire] en 1732, 


Château de Cormes, Saint-Cyr-en-Val

il était possessionné à Saint-Cyr-en-Val où il était seigneur de La Source du Loiret [commune d’Orléans depuis 1962], de Cormes et de Cornay : il avait acheté La Source le 14 mars 1735 et les terres de Cormes et de Cornay en 1745.

Plan de Turgot (1739)
Photographie BnF

Le 22 août 1736, il acheta, pour 160.500 livres, la parcelle de l’hôtel de Menars, à l’angle des rues de Richelieu et Neuve-Saint-Augustin [IIe], qu’avait conservée pour elle Marie-Françoise de La Grange (1652-1729), veuve du marquis de Menars (1643-1718). Simon Boutin la remplaça par deux hôtels : le petit hôtel Boutin situé à l’encoignure des rues de Richelieu et Neuve-Saint-Augustin, avec entrée au N° 77, et le grand hôtel Boutin, ouvrant au N° 79, où il vint s’installer en 1738. Il mourut en son grand hôtel de la rue de Richelieu le 20 février 1768 et fut inhumé à Saint-Roch le surlendemain.

Le petit hôtel Boutin revint à sa fille Charlotte-Madeleine Boutin (1729-1782), alors veuve de Charles-Henri-Philippe de Montboissier-Beaufort-Canillac (1719-1751), d’une famille originaire de Brousse [Puy-de-Dôme] : habitant le grand hôtel, elle vendit, le 15 mars 1776, le petit hôtel pour 100 000 livres à Jean-Louis Guillemin de Kercadou (1732-1781), comte d’Igny, lieutenant des gardes du comte d’Artois. Charlotte-Madeleine Boutin avait acheté, le 11 août 1764, la terre d’Alluyes [Eure-et-Loir], qui fut érigée en comté en 1768.

Le grand hôtel Boutin appartint en indivis aux deux fils de Simon [II] Boutin, Simon-Charles et Charles-Robert, et à sa fille, mais fut occupé surtout par Simon-Charles. Marie-Madeleine Le Clerc décéda dans le grand hôtel, le 14 mars 1774.

Simon-Charles Boutin, par H. Watelet, d'après Cochin (1752)

Simon-Charles Boutin est né à Orléans, paroisse Saint-Michel, le 8 octobre 1719. Il acquit en 1764 la charge de receveur général des finances de son père, devint trésorier général de la Marine en 1781, puis administrateur du Trésor royal en 1788.

« Un autre personnage dont il est bon de dire un mot, c’est M. de La Coulommière [Coulommiers, commune d’Alluyes, Eure-et-Loir], fils d’un receveur général des finances, frère d’un M. Boutin, maître des requêtes, qui était pour lors membre de la Chambre royale. Ce petit monsieur, qui a trente-quatre ou trente-cinq ans, et qui n’a d’autre mérite que celui d’avoir en survivance la charge de son père, est un des plus impertinents personnages qu’on puisse imaginer. Il était à la suite de l’abbé de Canillac [Claude-François de Montboissier-Beaufort-Canillac (1693-1761)] et s’en allait faire un tour à Rome, d’où il reviendra probablement aussi sot qu’il y sera allé. Il n’a été que deux fois vingt-quatre heures dans ce pays, et il a dit autant de sottises que de mots… »

(A. Grellet-Dumazeau. Les Exilés de Bourges 1753-1754. D’après des documents inédits et le journal anecdotique du président de Meinières. Paris, Plon, 1892, p. 195)

Simon Charles Boutin possédait un cabinet de curiosités naturelles et aimait les arts. Il fut l'un des administrateurs de l’École royale de dessin fondée par le Roi en 1767. 

Les trois folies de Tivoli : La Bouexière (en rose), Richelieu (en bleu), Boutin (en vert)

On lui doit la fameuse « Folie Boutin », somptueux jardin anglo-chinois émaillé de fabriques, créée en 1766 entre les rues des Porcherons [rue Saint-Lazare] et de Clichy [IXe].

« Dans son éducation solide et sévère, il approfondit l’économie politique sous le rapport des finances, dont il fit son état. Il voyagea en Italie, en Angleterre, dans les Pays-bas [sic], et beaucoup en France, où il y a encore tant de choses à observer.

Le jardin de Tivoli fut le résultat de ses loisirs. C’est là que, pour bien apprécier et bien connoître cet homme estimable, il eût fallu le voir au milieu des antiquités choisies par l’abbé Barthelemy, expliquées par le comte de Caylus. Il avoit imité cet heureux mélange de constructions, d’eaux et de verdure, qui distingue les jardins d’Italie ; cette irrégularité piquante de formes et de plantations, que les Anglois emploient pour représenter la nature embellie. Des statues modernes de Guiard décoroient ses bosquets ; une collection superbe de minéraux, dont les savans admiroient le choix et la disposition, étoit le fruit de ses voyages ; une collection non moins complète d’instrumens de physique et de chimie servoit à répéter les expériences qui ont fait avancer ces deux sciences. Des dessins des plus grands maîtres, des estampes choisies et des tableaux précieux ornoient son étroite demeure : car sa maison de campagne avoit les dimensions de celle de Socrate ; et plus heureux que ce philosophe, il sut la remplir de vrais amis. » [sic]

(A. L. Millin. Monumens inédits, ou nouvellement expliqués. Paris, Imprimerie de Didot Jeune, 1802, t. I, p. 105, note 1)

Le 18 septembre 1784, il céda le domaine de La Source, avec les terres de Cormes et de Cornay, à Thomas-Tobie de Montaudoin (1751-1800), dont les enfants vendirent en 1805 le château de Cornay, qui tombait de vétusté, pour être démoli.

Atteint en 1790 d’une paralysie du côté droit qui le privait de l’usage d’un bras et d’une jambe, il partit, sur l’ordonnance des Docteurs Portal et Dubois, pour les eaux à Bath [Angleterre] le 14 mai 1792. Pendant son absence fut promulgué le décret de la Convention du 23 octobre 1792 bannissant à perpétuité tous les citoyens français qui avaient émigré et punissant de mort ceux qui rentreraient dans leur patrie. Fort de la régularité de sa situation, il rentra en France de son plein gré. Arrêté à son arrivée à Calais [Pas-de-Calais] le 5 février 1793, et ramené à Paris, il fut d’abord tenu pendant six mois en état d’arrestation à son domicile, puis incarcéré à l’hôtel de Talaru [62 rue de Richelieu, IIe] le 28 floréal An II [17 mai 1794], transféré à la prison de la Force [3 rue Malher (sic), IVe] le 28 messidor An II [16 juillet 1794], puis à la Conciergerie [2 boulevard du Palais, Ier] le 1er thermidor An II [19 juillet 1794] ; il fut jugé le 3 thermidor et guillotiné le 4 thermidor An II [22 juillet 1794] place du Trône-Renversé [place de l’Île-de-la-Réunion, XIIe

Cimetière de Picpus, par Victor Marec (1898)
Photographie Musée Carnavalet

et inhumé dans les fosses communes du cimetière de Picpus [35 rue de Picpus, XIIe].

« Un autre financier immensément riche et tout aussi bienfaisant que M. de Beaujon était M. Boutin pour qui j’avais beaucoup d’amitié. M. Boutin n’était plus jeune quand je fis connaissance avec lui ; il était petit et boiteux, gai, spirituel, et d’un caractère si affable, si bon, que l’on s’attachait véritablement à lui dès qu’on le voyait un peu intimement. Comme il possédait une très-grande fortune, il recevait souvent et avec une extrême noblesse ses nombreux amis, sans que cela portât en rien préjudice aux secours qu’il apportait à tant de pauvres dont il était l’appui. M. Boutin faisait les honneurs de chez lui avec une grâce parfaite : j’ai pu en juger souvent ; car il avait arrangé pour moi, disait-il, un dîner du jeudi, où se trouvaient tous mes intimes : Brongniart, Robert et sa femme, Lebrun le poëte, l’abbé Delille, le comte de Vaudreuil, qui ne manquait jamais cette réunion, quand il se trouvait à Paris le jeudi, etc., etc. Nous étions au plus douze personnes à table, et ces dîners étaient si amusants qu’ils me faisaient fausser une fois par semaine la parole que je m’étais donnée de ne jamais dîner hors de chez moi. Ils avaient lieu dans cette charmante maison de M. Boutin, placée sur la hauteur du magnifique jardin qu’il avait nommé Tivoli : à cette époque la rue de Clichy n'était point encore bâtie, et quand on se trouvait là, au milieu d’arbres superbes qui formaient de belles et grandes allées, on pouvait se croire tout à fait à la campagne ; je puis même dire que cette belle habitation me semblait un peu trop isolée ; j’aurais eu peur d’y aller le soir, et je conseillais souvent à M. Boutin de ne jamais revenir seul.

Lorsque j’eus quitté la France, mon frère m’écrivit que M. Boutin avait continué ses dîners du jeudi, en souvenir de moi ; que l’on y buvait à ma santé, ainsi qu’à celle de M. de Vaudreuil, qui avait émigré alors. Pour son malheur, M. Boutin pensa comme M. de Laborde, qui me disais dans une lettre que je reçus de lui à Rome : “ Je reste en France ; je suis tranquille. Comme je n’ai jamais fait de mal à personne……. ! ” Hélas ! lui aussi, ce bon et aimable M. Boutin n’avait jamais fait de mal à personne : tous deux n’en sont pas moins tombés sous la hache révolutionnaire ; car tous deux étaient riches, et l’on voulait leurs biens. Je ne puis exprimer la douleur que me fit éprouver cette nouvelle ; M. Boutin était un de ces hommes que je regretterai toute ma vie.

Le gouvernement s’empara de tout ce qu’il possédait. Son beau parc fut totalement détruit, à l’exception d’une petite partie dont on fit une promenade à la mode sous le nom de Tivoli, et dans laquelle se donnent, dit-on, de fort belles fêtes que je n’ai jamais vues ; car on pense bien qu’à mon retour en France, je n’ai pas eu le courage de retourner dans ce triste lieu. »

(Souvenirs de Madame Vigée Le Brun. Paris, Charpentier et Cie, 1869, t. II, p. 259-261)

 


Joannis Guigard [Nouvel Armorial du Bibliophile. Paris, Émile Rondeau, 1890, t. II, p. 85-86] a confondu Simon-Charles Boutin avec son frère cadet et lui a attribué, en ajoutant « feu » au titre, la vente, du lundi 1er au jeudi 11 pluviôse An XIII [21 au 31 janvier 1805], en 10 vacations, en l’une des salles du 12 rue des Bons Enfants : Catalogue des livres de M….. (Paris, G. de Bure père et fils, An XIII-1805, in-8, [1]-[1 bl.]-76-[1]-[1 bl.] p., 925 + 2 doubles [bis] =927 lots), dont Théologie [12 lots = 1,29 %], Jurisprudence [72 lots = 7,76 %], Sciences et Arts [216 lots = 23,30 %], Belles-Lettres [211 lots = 22,76 %], Histoire [416 lots = 44,87 %].


 

Charles-Robert Boutin, né à Orléans le 10 février 1722, fut baptisé en l’église Saint-Michel le 9 mars suivant. Il fut successivement substitut du procureur général du Parlement de Paris (1740), maître des requêtes (1749), président du Grand conseil (1754), commissaire de la Compagnie des Indes (1756), intendant de Bordeaux (1760), intendant des finances adjoint (1766), puis titulaire (1767), conseiller d’État semestre (1775), puis ordinaire (1785), membre du conseil royal des finances (1777-1787). 

Château de Herces, Berchères-sur-Vesgres
Photographie Philippe Biron

Il était seigneur de Coulommiers [Alluyes, Eure-et-Loir] et de Herces [Berchères-sur-Vesgre, Eure-et-Loir], dont le château fut construit en 1772. Il poursuivit longtemps la restitution de l’important héritage de son frère Simon-Charles, à la fin du Directoire et sous le Consulat.

Après la mort de Claude Gros de Boze (1680-1753), son neveu et héritier, Claude-César Teyssier, de Lyon [Rhône], fit rédiger, pour une vente publique, le Catalogue des livres du cabinet de M. De Boze (Paris, G. Martin et H. L. Guérin et L. F. Delatour, 1753, in-8, [1]-[1 bl.]-x-552 p., 2.870 lots [2.723 + 134 nos doublés + 8 nos triplés + 3 nos quadruplés + 2 nos quintuplés]), dont Théologie [246 lots = 8,5 %], Jurisprudence [53 lots = 1,8 %], Sciences et Arts [337 lots = 11,7 %], Belles-Lettres [909 lots = 31,7 %], Histoire [1.222 lots = 42,6 %], Estampes [57 lots = 2 %], « Livres brochez ou en feuilles » [46 lots = 1,6 %].

La vente n’eut pas lieu : Charles-Robert Boutin et Jules-François de Cotte (1721-1810), président au Parlement de Paris, achetèrent la bibliothèque en bloc pour 83.000 livres. Ils y opérèrent des choix, dont deux reliures ayant appartenu à Grolier, et rétrocédèrent les incunables les plus précieux à Louis-Jean Gaignat (1697-1768). Ils proposèrent le restant à la vente, qui rapporta 41.898 livres et 7 sols : Catalogue des livres provenans de la bibliothèque de feu M. De Boze (Paris, G. Martin, 1754, in-8, [1]-[1 bl.]-[2]-viij-192 p., 1.319 lots), dont la Biblia Sacra Latina [n° 13], prise par certains auteurs pour la Bible à 42 lignes de Gutenberg, qui est en réalité la 3e édition de la Bible à 45 lignes donnée à Strasbourg par Heinrich Eggestein, en 1467.

Le 7 avril 1755, Charles-Robert Boutin épousa Jeanne-Gabrielle-Delphine-Victoire Chauvelin, née à Amiens [Somme] le 16 juillet 1738 et baptisée en l’église Saint-Michel le 22 septembre suivant, fille de Jacques-Bernard Chauvelin (1701-1767), conseiller du Roi, maître des requêtes, et de Marie-Thérèse Oursin (1714-1781).

Quelques-uns des livres de De Boze reparurent à la vente De Cotte [Catalogue des livres rares et précieux, et des manuscrits, composant la bibliothèque de M ***. Paris, G. De Bure père et fils, an XII-1804] 



et à la vente Charles-Robert Boutin, qui se déroula du mardi 27 mars au mercredi 4 avril 1781, en 8 vacations, à l’hôtel de Bullion, rue Plâtrière : Catalogue de livres rares et singuliers, et des registres manuscrits du Parlement (Paris, Goguée et Née de La Rochelle, 1781, in-8, 4-99-[1 bl.] p., 806 – 3 manquants = 803 lots), dont Théologie [64 lots = 7,94 %], Jurisprudence [10 lots = 1,24 %], Sciences et Arts [160 lots = 19,85 %], Belles-Lettres [357 lots = 44,29 %], Histoire [198 lots = 24,56 %], Registres du Parlement [ 7 lots = 0,86 %], Ouvrages chinois [7 lots = 0,86 %].

Photographie BnF

6. Dictionnaire historique, critique, chronologique, geographique et litteral de la Bible, Enrichi de plus de trois cent [sic] Figures en taille-douce. Par le Reverend Pere Dom Augustin Calmet. Paris, Emery, Saugrain Pere et Pierre Martin, 1730, 4 vol. in-fol., fig., v. m. 66 liv.



7. Samuelis Bocharti Opera Omnia. Lugduni Batavorum, Cornelium Boutesteyn et Samuelem Luchtmans, Guilielmum vande Water, 1712, 3 tomes en 2 vol. in-fol., v. m. 62 liv. 19.



44. Historia certaminum inter romanos Episcopos & sextã Carthaginensem synodum. Autore Matthia Flacio Illyrico. Basileæ, s. n., s. d. [1554], in-8, mar. r. 7 liv. 4.

56. Les Tres-Merveilleuses Victoires des femmes du Nouveau Monde. Par Guillaume Postel. Paris, Gueulard et Warencore, 1553, in-16, m. r., dent. Première édition. 202 liv. 19.



75. Omnia Platonis Opera. [à la fin :] Venetiis in ædib. Aldi, et Andreæ Soceri mense septembri. M. D. XIII., in-fol. Édition princeps. 66 liv.


76.
Platonis Opera quæ exstant omnia. Ex nova Ioannis Serrani interpretatione. [Genève], Henr. Stephanus, 1578, 3 vol. in-fol., gr. pap., m. r. 150 liv. 19.





82. De intituendo sapientia animo. [à la fin :] a Platone de Benedictis Bononiæ Anno [1495]. In-8, m. b. Exemplaire de Grolier. 6 liv. 16.



89. The Works of Francis Bacon. In four volumes. London, A. Millar, 1740, 4 vol. in-fol. 48 liv.


Photographies Université de Liège


147. De lanijs et phitonicis mulieribus. [à la fin :] Ex Cõstãtia [1489, 10 janvier]. 9 liv.




151. Amphitheatrum sapientiæ æternæ, solius, veræ. Instructore Henrico Khunrath. Francofurti, Tobiam Gundermannum, 1653, in-fol., fig., m. r. 22 liv.



158. Athanasii Kircheri Mundus subterraneus, in XII Libros digestus. Amstelodami, Joannem Janssonium à Waesberge et Filios, 1678, 2 vol. in-fol., fig., m. c. 36 liv. 4.



160. L’Histoire naturelle éclaircie dans deux de ses parties principales, la lithologie et la conchyliologie. Paris, De Bure l’Aîné, 1742, gr. in-4, fig. 14 liv.



169. Magni Hippocratis Coi Opera omnia. Græce & Latine edita. Industriâ & diligentiâ Joan. Antonidæ Vander Linden. Lugduni Batavorum, Danielem, Abrahamum et Adrianum à Gaasbeeck, 1665, 2 vol. in-8, m. r. 39 liv. 19.



181. Godefridi Bidloo, Anatomia humani corporis, Centum & quinque Tabulis, Per artificiosiss. G. de Lairesse ad vivum delineatis. Amstelodami, Viduæ Joannis à Someren, Haeredum Joannis à Dyk, Henrici et Viduæ Theodori Boom, 1685, in-fol., m. r., cartâ imperiali. Cet exemplaire l’emporte sur celui du comte de Hoym qui fut porté à 272 livres à la vente de l’Abbé Boucher en 1777. 150 liv.



194. Architecture hydraulique, ou l’Art de conduire, d’elever, et de menager les eaux pour les differens besoins de la vie. Par M. Belidor. Paris, Charles-Antoine Jombert, 1737-1764, 4 vol. gr. in-4, fig. 78 liv.



195. Recueil d’ouvrages curieux de mathematique et de mecanique, ou Description du cabinet de Monsieur Grollier de Serviere, Avec des Figures en Taille-douce, par son petit-fils Mr. Grollier de Serviere, Ancien Lieutenant Colonel [sic]. Seconde edition. Lyon, David Forey, 1733, in-4, fig. 4 liv.



203. Le Point du Iour. Ou Traicté Du commencement des Iours, & de l’endroict où il est estably sur la Terre. Par feu M. Nicolas Bergier. Reims, Nicolas Hécart, 1629, in-12, v. f. 7 liv. 19.



222. Les Dix Livres d’architecture de Vitruve. Seconde Edition. Par M. Perrault. Paris, Jean Baptiste Coignard, 1684, gr. in-fol., fig., v. m. 52 liv. 19.



228. Trois Dialogues de l’exercice de sauter, et voltiger en l’air. Par le Sr. Arghange Tuccaro. Paris, Claude de Monstr’œil [sic], 1599, in-4, m. c. 15 liv.



263. Commentariorum linguæ latinæ. Stephano Doleto autore. Lugduni, Seb. Gryphium, 1536, 2 vol. in-fol., m. b. 150 liv.

Photographie BnF

278. Rhetores græci. [à la fin :] Venetiis in ædib. Aldi, 1508-1509, 2 vol. in-fol., m. c. Édition princeps. 170 liv.



304. Poetæ græci principes heroici carminis, & alii nonnulli. [Genève], Henricus Stephanus, 1566, in-fol., gr. pap., m. r. 150 liv.



306. Epigrammatum græcorum annotationibus Ioannis Brodæi Turonensis. Libri VII. Francofurti, Andreæ Wecheli heredes Claudium Marnum et Iohannem Aubrium, 1600, in-fol., m. r. Exemplaire de Claude Saumaise (1588-1653). 47 liv. 19.



314. Callimachi hymni, epigrammata, et fragmenta ex recensione Theodori J. G. F. Grævii Cum ejusdem animadversionibus. Ultrajecti, Franciscum Halmam et Guilielmum vande Water, 1697, 2 vol. in-8, fig., gr. pap., m. r. 192 liv. 10.



330. Titi Lucretii Cari de rerum natura libri sex. Londini, Jacobi Tonson, 1712, in-fol., fig., gr. pap., m. r. 215 liv. 19.

334. P. Virgilii Maronis Opera. Venetiis, Antonium Bartolamei, 1486, in-fol., m. c. Ex. Grolier. 24 liv.

Photographie Hugues de Latude


387. La Grand Nef des fols du monde. Lyon, Jean d’Ogerolles, 1579, in-4, fig. en bois, m. v. 15 liv. 1.



394. Œuvres de Nicolas Boileau Despréaux. Avec des éclaircissemens historiques. Amsterdam, David Mortier, 1718, 2 vol. in-fol., fig. de B. Picart, m. r. 111 liv. 19.



498. Tableaux du temple des Muses ; tirez du cabinet de feu Mr. Favereau. Paris, Nicolas L’Anglois, 1655, in-fol., fig., gr. pap., m. r. 84 liv. 19.



501. Les Avantures de Telemaque, fils d’Ulysse Par feu Messire François de Salignac, de La Mothe Fenelon. Nouvelle Edition. Amsterdam, J. Wetstein et G. Smith, Zacharie Chatelain ; Rotterdam, Jean Hofhout, 1734, in-fol., fig., m. c. 419 liv. 19.



526. Les Quinze Livres des deipnosophistes d’Athénée, de la ville de Naucrate d’Egypte. Traduit pour la premiere fois en François. Paris, Jacques Langlois, 1680, in-4, m. r. 82 liv. 3.

Exemplaire Adamoli, qui a ajouté le titre
Photographie B. M. Lyon




Exemplaire au titre refait, avec note
Photographie B. M. Lyon

556. Petri de Boissat, opera et operum fragmenta, historica et poetica. [Lyon], [1649], in-fol., v. f. Ex. De Boze. 80 liv.



562. Œuvres diverses de M. de Fontenelle. Nouvelle Edition. Figures gravées Par Bernard Picart le Romain. La Haye, Gosse et Neaulme, 1728, 3 vol. in-fol., fig., m. c. 66 liv.



600. Claudii Ptolemæi Alexandrini geographicæ enarrationis libri octo. Ex Bilibaldi Pirckeymheri tralatione. Lugduni, Melchioris et Gasparis Trechsel Fratrum, 1535, in-fol., v. f. 60 liv.



614. Cours des principaux fleuves et rivieres de l’Europe. Composé & imprimé Par Louis XV. Roy de France & de Navarre. Paris, J. Collombat, 1718, in-8, m. r., tiré à petit nombre. 24 liv. 1.



619. Methode pour etudier l’histoire. Par M. l’Abbé Lenglet du Fresnoy. Nouvelle Edition. Paris, Pierre Gandouin, 1729, 4 vol. in-4, m. c., pap. impérial, cartes, vign. et lettres grises enluminées. Ex. unique de De Boze. – Supplement de la Methode pour etudier l’histoire. Par M. l’Abbé Lenglet du Fresnoy. Paris, Rollin fils et De Bure l’aîné, 1740, 2 vol. in-4, m. c., pap. impérial. 192 liv. 6.



639. La Vie de Monsieur de Chasteüil solitaire du Mont-Liban. Par Mr Marchety. Paris, Pierre le Petit, 1666, in-12. L’édition presque entière fut brûlée par accident, avec tout le magasin du libraire, au collège de Montaigu, et il ne s’en est conservé que très peu d’exemplaires. 12 liv. 1. à Beckford.



646. Le Jesuite à tout-faire. Histoire galante. Liège, Paul de la Tour, 1700, in-16. 9 liv.



695. La Guerre des Suisses, traduite du I. livre des Commentaires de Jule [sic] Cesar, Par Louys XIV. Dieu-donné Roy de France & de Navarre. Paris, Imprimerie Royale, 1651, in-fol., fig., m. r. 17 liv. 19.



727. Histoire de l’abbaye royale de Saint Germain des Prez. Par Dom Jacques Bouillart. Paris, Gregoire Dupuis, 1724, in-fol., fig., m. r. 18 liv.



762. Les Ruines de Palmyre, autrement dite Tedmor, au Desert. Londres, A. Millar, 1753, in-fol., gr. pap., fig., m. r. 86 liv. 11.   

 

Paris, Sotheby's, 9 novembre 2011

Code de la Police. Par M. D***. Paris, Prault père, 1767, 2 vol. in-12
Paris, Drouot, 16 mai 2014 : 1.500 €


Paris, Alde, 14 novembre 2017


La Conduite des François justifiée. Utrecht, Et se trouve à Paris, Le Breton, 1756, in-12
Paris, Rossini, 5 mars 2019 : 2.800 €

Des reliures portant les armes de Charles-Robert Boutin, « D’azur, à la fasce d’or, accompagnée en chef de 3 étoiles d’argent, et en pointe de 2 canettes affrontées du même », passèrent en vente et ne figurent pas dans ce catalogue.

Charles-Robert Boutin et Delphine Chauvelin se séparèrent de biens en 1783. Charles-Robert Boutin mourut en son grand hôtel de la rue de Richelieu le 20 mars 1810. Delphine Chauvelin décéda le 12 juin 1814, rue de l’Abbaye [VIe].

Le grand hôtel de la rue de Richelieu fut frappé d’alignement en 1868, pour l’établissement de la rue du Quatre Septembre ; le petit hôtel disparut peu après 1880.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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