On peut lire, dans le Mercure galant dédié à Monseigneur le Dauphin. Mars 1698 (Paris, Michel Brunet, p. 180-182) :
« Le Samedi 15. du mois passé mourut à Paris, Mr Dufresnoy, Seigneur de Fleury [près de Meudon] & de Glatigny [près de Versailles], premier Commis de Mr le Marquis de Barbesieux et Tresorier de l’Ordre militaire de S. Loüis. Il entra dans le Service pendant le Ministere de Mr Desnoyers, secretaire d’Etat, à qui il fut donné tout jeune par Mr le Cardinal de Richelieu, pour le former aux affaires. Son Service est si ancien, qu’il a fait les Ordres pour l’heureuse Naissance de Sa Majesté, qu’il a toûjours continué de servir sous les Ministeres de Mrs le Tellier, de Louvois, & de Barbesieux. Nul homme n’a esté plus generalement aimé, estimé & regretté, n’ayant laissé échaper aucune occasion de faire plaisir. Mad. du Fresnoy sa femme a eu l’honneur d’être dix ans Dame du Lit de la Reine. Il ne laisse point d’enfans mâles, ayant perdu il y a trois ans son fils unique, Colonel d’Infanterie & en estime d’un fort brave homme. Il laisse trois Filles l’aînée veuve de feu Mr le Comte d’Alegre, de l’illustre & ancienne Maison d’Alegre originaire d’Auvergne ; la seconde, mariée à Mr le Comte de Rochefort, aîné de la maison de Chastenay, qui ont porté le nom de Lanty prés de trois cens ans, l’une des plus grandes de Bourgogne ; & la troisiéme âgée de quinze à seize ans, fille. » [sic]
Fils de Marie Bardin et de Mathieu Dufresnoy, apothicaire installé à l’angle des rues Saint-Honoré et Croix-des-Petits-Champs (Ier), qui était l’un des échevins de Paris et qui fut élu juge consul en 1646, Élie Dufresnoy [ou Hélie Du Fresnoy] naquit en 1614. Il devint le premier commis du secrétaire d’État à la Guerre, François Sublet de Noyers, puis ses successeurs, le chancelier Michel Le Tellier, le marquis François-Michel Le Tellier de Louvois et Louis-François-Marie Le Tellier de Barbezieux.
Il était moins connu que sa femme, qu’il épousa vers 1664, et dont on trouve souvent le nom dans les lettres de Madame de Sévigné et dans celles de Madame de Maintenon. La belle et séduisante Marie Colot était fille de Antoine Colot, conseiller du Roi, contrôleur des Postes de France. Dans une lettre à Madame de Grignan, datée du 29 janvier 1672, Madame de Sévigné écrivait, à son propos : « Hier au soir, madame Dufresnoi soupa chez nous : c’est une nymphe, c’est une divinité ». Elle fréquenta la Cour, fut la maîtresse de Louvois et devint dame du lit de la Reine en 1673, quand les filles d’honneur furent remplacées par des dames.
En 1693, Dufresnoy fut nommé trésorier de l’Ordre militaire de Saint-Louis. Il mourut le 15 février 1698 d’un accident vasculaire cérébral. Il était le frère cadet de Charles-Alphonse Dufresnoy (1611-1668), peintre et poète, ami de Pierre Mignard.
D’un esprit agréable et vif, sachant très bien le latin et disposant de revenus confortables – il possédait environ 50 à 60.000 livres de rente –, il commença une bibliothèque vers 1650.
La plus grande partie fut reliée en veau écaille, mais, pour les livres latins classiques et quelques français privilégiés, il fit exécuter des reliures en maroquin rouge.
D’abord vraisemblablement par Gilles Dubois († 1671), reçu maître en 1628 et relieur du Roi en 1648 : double filet, encadrement intérieur quadrilobé, décoré de petits fers aux angles et en écoinçons, armoiries au centre [« D’or, au sautoir de sable chargé de cinq billettes d’argent »], flanquées au haut et au bas de son chiffre [réunion des neuf lettres qui composent le nom de Dufresnoy], dos orné du même chiffre répété.
Puis vraisemblablement par Éloy Levasseur († v. 1700), reçu maître en 1636 et qui passait alors pour le plus habile relieur de Paris : armoiries au centre des plats, triple filet en encadrement avec chiffre aux angles, dos à nerfs orné de chiffres dorés répétés.
Le baron Jérôme Pichon avait commencé à dresser une liste, malheureusement mal renseignée et parfois erronée, des 28 exemplaires de Dufresnoy dont il avait pu connaître l’existence (Bulletin du bibliophile. Paris, Techener, septembre-octobre 1893, p. 436-438) :
Appianus. Amsterdam, 1670, 2 vol. in-8 [Appiani Alexandrini Romanarum historiarum. Amstelodami, apud Joannes à Waesberge et à Someren, 1670]. Vente Techener, n° 683 [Cat. Léon Techener, 1886], 2380 fr. Aujourd’hui chez Morgand.
Adrien, en grec. Amsterdam, 1668, in-8 [Arriani de expedit. Alex. magni historiarum libri VII. Amstelodami, J. J. à Waesberge et vidum E. Weyerstraet, 1668]. Catal. Cigongne (2) [sic], n° 2428 [1861] ; chez S.A.R. Mgr le Duc d’Aumale. (Annoncé à compartiments de couleurs dans le cat. Cigongne [ ?]).
Saint-Augustin. Ses Confessions traduites par Arnauld d’Andilly. Paris, Ve Camusat, 1651, in-8 [Les Confessions de S. Augustin. Paris, veuve J. Camusat et P. Le Petit, 1651]. Chez M. le Bon J. Pichon.
Aurelius Victor. Leyde, 1670, in-8 [Sex. Aurelii Victoris historiae romanae breviarium. Lugduni Batavorum, 1670]. Chez M. Morgand.
Ausonius. Amsterdam, 1671, 2 vol. in-8 [D. M. Ausonii Burdigalensis opera. Amstelodami, J. Blaeu, 1671, 1 vol.]. Vente Debure, (1863), n° 545 [J. J. De Bure, 1853], 175 fr. Chez M. Dutuit.
La Sainte Bible, trad. par René Benoist. Paris, 1563, 2 vol. in-4 [La Sainte Bible. Paris, Michelle Guillard, veuve de G. Desbois1568], mar. olive (reliure unie ne portant que les armes). Vente Potier (1870), n° 6, 260 fr. Bibliothèque de mon ami bien regretté M. de Lignerolles. [n° 37, adjugé 300 fr. à Porquet en 1894]
Aujourd'hui à la Pierpont Morgan Library (New York) |
Caesaris Commentarii. Amsterdam, 1661 [in-8] [C. Julii Caesaris quae exstant cum selectis variorum commentariis. Amstelodami, ex officina Elzeviriana, 1661]. Catal. du Cte de Mosbourg, n° 275 [1893], 2200 fr. [acheté 3.419 fr. vente Gosford, 1882, n° 385]
Cornelius Nepos. Leyde, 1667, in-8 [Cornelii Nepotis vitae excellentium imperatorum. Lugduni Batav., ex officina Hackiana, 1667]. Vente Potier [1870], n° 612 [n° 2.209], 700 fr. A appartenu à M. de La Roche Lacarelle, puis au Cte de Fresne [1893, n° 612] chez qui il a été vendu 2.100 fr.
Engelgrave. Lux evangelica. Cologne, 1655, 4 vol. in-12 [Lux evangelica sub velum sacrorum emblematum recondita. Coloniae. Prostant apud Jacobum à Meurs. Amstelodami 1655]. Vente Debure (1853), n° 4074 [J. J. De Bure, n° 1074], 155 fr.
Florus. Leyde, 1655, in-8 [L. Annaei Flori Hist. Rom. lib. IV. Lugduni Batavorum, Elzevier, 1655]. Chez M. Morgand.
Frontinus. Amsterdam, 1661, in-8 [Sexti Julii Frontini, quae extant omnia. Amstelodami, ex officina J. Waesberge, 1661]. Chez M. Dutuit.
Greco (Gioachino). Jeu des échecs. Paris, Pépingué, 1669, pet. in-12 [Le Ieu des eschets. Paris, chez N. Pepingué, 1669]. (Armes et chiffres seulement.) Chez M. le Bon J. Pichon [qui l’a acheté à Lisieux en 1868]. [Paris, 2e vente P. Berès, 1ère partie, 28/10/2005, 17.500 € ; Paris, 17/05/2011, 14.500 €].
Horatius. Leyde, chez les Hacke, 1654, in-8 [Q. Horatius Flaccus cum commentariis selectissimis variorum. Lugd. Batavorum, apud Franciscum Hackium, 1654]. Vente Debure, n° 545 [ ?]. Cat. Cigongne, n° 419 [1861]. – Chez S. A. R. Mgr le Duc d’Aumale.
Juvenalis. Leyde, 1648, in-8 [D. Junii Juvenalis et Auli Persii Flacci satyrae. Lugd. Batav., apud Franciscum Hackium, 1648]. Cat. Cigongne, n° 447 [1861]. Chez S. A. R. Mgr le Duc d’Aumale.
Lactantius. Leyde, 1652, in-8 [L. Coelii Lactantii Firmiani Opera. Lugduni Batavorum, ex officina P. Leffen, 1652]. Biblioth. Cousin à la Sorbonne.
Lucianus. Amsterdam, 1687, 2 vol. [Luciani Samosatensis opera. Amstelodami, 1687, 2 vol. in-8]. Chez M. Dutuit.
Macrobius. Leyde, 1670, in-8 [Aur. Theodosii Macrobii opera. Lugduni Batavorum, 1670]. Vente Debure, n° 1022 [J. J. De Bure, 1853], 180 fr. Chez M. Dutuit.
Martialis epigrammata. Leyde, 1656, in-8 [M. Valerii Martialis epigrammata. Lugd. Batavorum, apud Franciscum Hackium, 1656]. Cat. Cigongne [1861, n° 451]. Chez S. A. R. Mgr le Duc d’Aumale.
Messel (sic) romain, traduit en français par ordre de Mme la princesse de Conti (Martinozzi), par J. de Voisin. Paris, Siméon Piget, 1661, 6 vol. in-12. Chaque volume contient un exemplaire de la préface intéressante de Voisin (1) [sic], une table des fêtes mobiles, etc. C’est un livre arrangé pour l’usage fréquent et qui a dû servir à Du Fresnoy, ce qui ne l’empêche pas d’être d’une fraîcheur extraordinaire. Chez M. le Bon J. Pichon.
Phœdri Fabulæ. 1667, in-8 [Phædri Augusti Caesaris liberti fabularum Æsopiarum libri quinque. Amstelodami, Waesberge et Weyerstraet, 1667]. Cat. Cigongne, n° 440 [1861]. Chez S. A. R. Mgr le Duc d’Aumale.
Plinii secundi epistolæ. Leyde, 1669, in-8 [C. Plinii Secundi epistolarum libri X. Lugduni Batav., Hackius, 1669]. Vente Brunet, n° 526 [1868], acheté 760 fr. par M. de Villeneuve [Cat. Guyot de Villeneuve, 1900, n° 1116]
Saint François de Sales. Introduction à la vie dévote. Paris, de l’Imprimerie Royale, 1641, in-fol., veau marbré. Mis néanmoins ici à cause de son importance relative. Vente Debure [J.J. De Bure, 1853, n° 149]. Aujourd’hui chez M. le Bon J. Pichon.
Saluste [sic]. Leyde, 1654 [C. Sallustii Crispi opera quae extant omnia. Lugduni Batavorum, Franciscus Hackius, 1654, in-8]. Chez M. Dutuit.
Senacæ Tragœdiæ. Leyde, 1651 [L. Annaei Senecae tragoediae. Lugduni Batavorum, F. Moyardi, 1651, in-12]. Chez M. Dutuit.
Suetone. Leyde, 1656, in-8 [C. Suetonii Tranquilli de XII Caesaribus libri VIII. Lugduni Batavorum, ex officina Francisci Hackii, 1656]. Chez Lord Gosford [1882], n° 191 [391], 1800 fr. Aujourd’hui chez M. de Sauvage.
Tacite. Amsterdam, 1672, 2 tomes en 4 volumes [C. Cornelii Taciti opera, quae exstant. Amstelodami, apud Danielem Elsevirium, 1672]. Vte Seillière, 3000 fr. Chez M. Robert Hoe, à New-York.
Testament (Nouveau). Mons, Migeot, 1667, 2 vol. in-12 [Le Nouveau Testament de nostre seigneur Jesus Christ. Mons, Gaspard Migeot, 1667]. Bull. Morgand, n° 18240, 2500 fr.
Testament politique du Cal de Richelieu. Amsterdam, 1688, in-12 [Testament politique d’Armand du Plessis, cardinal duc de Richelieu. Amsterdam, Desbordes, 1688]. Biblioth. Cousin à la Sorbonne.
(1)C’est pour que les fidèles entendent ce que nous disons, écrit voisin, que le Roy Charles V et ensuite la Reine Isabeau de Bavière firent traduire ce missel en français avec l’explication, etc.
(2)Dans ce beau catalogue, les exemplaires de Du Fresnoy sont indiqués à leur place, mais on ne les a pas groupés dans l’introduction, comme ceux d’Hoym et autres amateurs connus.
Depuis, toujours très recherchées, d’autres reliures aux armes de Dufresnoy ont été découvertes, en particulier :
Essais de Michel seigneur de Montaigne. Paris, Abel l’Angelier, 1588, in-4. Maroquin brun, triple filet, chiffre aux quatre angles, armes au centre, dos à cinq double-nerfs à caissons avec le même chiffre cinq fois répété, tranches dorées, gardes marbrées. (Bibliothèque de l’Université catholique de Lyon). [A. Bollini. « Un précieux exemplaire des Essais de 1588 ». In Bibliothèque d’humanisme et renaissance. Tome LIII, 1991, n° 2, p. 419-421]
Pub. Ovidii. Nasonis opera omnia, in tres tomos divisa, ex accuratissima recensione Nicol. Heinsii. Lugduni Batavorum, apud Petrum Leffen, 1662, 3 vol. in-8. Maroquin rouge, double encadrement d’un double filet doré, courbé au milieu des côtés du rectangle central, tous les angles ornés de fleurons, écoinçons, armoiries centrales, chiffres frappés deux fois sur chaque plat et dans quatre entre-nerfs au dos, tranches dorées. Des bibliothèques E. Rahir (IV, 1936, n° 1.131) et R. Esmerian (II, 1972, n° 44). (Paris, Drouot, 25/06/2004, 10.500 €).
Claudien. Cl. Claudiani quae exstant. Amsterdam, D. Elzevier, 1665, in-8. Maroquin rouge, double filet, encadrement central quadrilobé, décoré de petits fers aux angles et en écoinçons, armoiries au centre, flanquées au haut et au bas de son chiffre, dos orné du même chiffre répété entouré de petits fers, roulette intérieure et sur les coupes, tranches dorées sur marbrure. Charnières fendillées, accroc à la coiffe supérieure sans manque. (Paris, Christie’s, Coll. Michel Wittock, 8/11/2004, 4.700 €).
Simon van Leewen. De origine et progressu juris civilis romani. Leyden, A. Doude et C. Driehuysen, 1671, in-8. Maroquin rouge, décor doré, armes au centre des plats, filets courbes et droits, fleurons, dos à nerfs orné, tranches dorées sur marbrure. (Jean-Baptiste de Proyart, Catalogue 1, 2007, n° 29).
Charles Estienne. Dictionarium historicum geographicum poeticum. Londres, N. Lloyd, 1671, in-fol. Plein veau, triple filet doré avec chiffre dans les angles, armoiries au centre, dos orné de chiffres, pièce de titre de maroquin rouge, tranches jaspées. Reliure frottée, charnière fendue, coiffe abimée, mouillures, rousseurs. (Paris, 13/12/2011, 400 €).
Louis de Grenade. Additions au mémorial de la vie chrestienne. Paris, Pierre Le Petit, 1662, 2 vol. in-8, veau marbré, triple filet, armoiries au centre et chiffres aux angles, dos orné avec chiffres répétés, tranches jaspées. Reliure usagée, coiffes arrachées, charnières en partie fendues. (Paris, 22/12/2008, pas d’adjudication ; Librairie Picard, Cat. n° 606, janvier-mars 2013, 1.200 €).
Tite-Live. T. Livii Patavini historiarum ab urbe condita. Amstelodami, L. et D. Elsevirios, 1664-1665, 3 vol. in-8, maroquin rouge, encadrement de filets dorés droits et courbes avec fleurons dorés à petits fers, chiffre et armes sur les plats, chiffre répété quatre fois sur les dos ornés de même, roulette sur les coupes et à l’intérieur, tranches dorées. (Paris, Librairie Camille Sourget, mai 2014, 25.000 €).
Pour compléter cet intéressant inventaire des livres possédés par Hélie Du Fresnoy, je vous signale qu’un exemplaire portant ses armes sur les plats est conservé à la Bibliothèque municipale de Semur-en-Auxois sous la cote H VII 2036 :
RépondreSupprimerLa Géométrie universelle, avec un compendion de perspective, la construction des cadrans solaires... par le sieur de La Fontaine,..– Paris, Loyson, 1666. In-8°, IV-150 p., ill.
Il est relié en veau brun jaspé, dos à nerfs orné de fleurons dorés, fer aux armes doré sur les plats. On n’y trouve pas son monogramme. Il porte en revanche à la première garde un ex-libris manuscrit "Au comte de Lanty" datant du XVIIIe siècle. On ne saitpas en revanche comment ce volume est parvenu dans les collections semuroises.
Rien à voir avec les luxueux exemplaires en maroquin rouge de Du Fresnoy décrits plus haut mais intéressant témoignage de ses lectures scientifiques.
Dominique Coq
Le comte de Lanty fut :
RépondreSupprimer-soit le petit-fils d'Hélie de Fresnoy :Joseph Auguste de Chastenay de Lanty 1685-1759, seigneur d'Essarois (auj. Côte d'Or).
-soit son arrière-petit-fils : Louis Erard Guy de Chastenay de Lanty, 1748-1830), qui nâquit à Essarois et fut député de ce département.
La proximité géographique avec Semur en Auxois peut expliquer qu'un livre de la bibliothèque des comtes de Lanty se soit retrouvé dans la Bibliothèque municipale dudit Semur, probablement en raison des spoliations révolutionnaires.
Roch de Coligny
Rectificatif : Hélie DU Fresnoy.
SupprimerJe retrouve dans mes notes les mentions suivantes :
RépondreSupprimer-Polybe (Amsterdam 1670), aux armes d'Hélie du Fresnoy, présent dans la collection Buchanan en 1891.
-Lucain, De bello civili (Leyde, 1658), in Beckford library (1882).