Jean-Pierre-Agnès Parison est né à Nantes, rue du Chapeau-Rouge, le 3 novembre 1771 :
Nantes au XVIIIe siècle |
« Le quatre de novembre mille sept cent soixante onze a été baptisé par moy vicaire soussigné jean pierre agnes né Dhier fils De jean parison, procureur sur une habitation de Lamerique et De jeanne martin Desbarres son epouse Demeurant rue Du chapeau rouge, ont ete parrein pierre Le fort oncle De Lenfant et marreine agnës Dubreuïl veuve De Messire françois philippe galbaud seigneur Dufort conseiller Du roy et maistre orDinaire en sa chambre Des comptes De bretagne Lesquels ont signé avec nous Le pere absent « (Nantes, paroisse Saint-Nicolas)
Six mois avant sa naissance, son père, colon à l’île de Saint-Domingue [Haïti], avait quitté la Bretagne pour retourner en Amérique. Avant l’âge de cinq ans, il eut le malheur de perdre sa mère.
Fils unique, le jeune Parison fut confié aux soins de son oncle et parrain qui, en 1781, l’envoya au collège de Juilly (Seine-et-Marne), qui avait été fondé par les Oratoriens et qui abritait le tombeau du cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629). Il perdit son père en 1788, mort en mer alors qu’il revenait en France, qui avait liquidé ses affaires à Saint-Domingue : les désastres de l’île et les remboursements faits en assignats réduisirent considérablement par la suite l’assez belle fortune initiale. À sa sortie du collège, en 1789, il vint habiter Paris, à l’hôtel du Languedoc, rue de Grenelle-Saint-Honoré [partie sud de la rue Jean-Jacques Rousseau, Ier], dans le petit appartement du 4e étage qu’avait occupé Jean-Jacques Rousseau de 1749 à 1756.
Au bout de quelques mois, il abandonna des études de médecine pour celles des beaux-arts, et entra comme élève dans l’atelier du célèbre peintre David. Mais, appelé sous les armes en 1793, il dut rejoindre le 47e régiment d’infanterie, dans le département du Nord, fut gravement blessé dans le bois l’Evêque, près de Landrecies, le 9 germinal an II [29 mars 1794]. Transporté à Paris, il se rétablit de sa blessure et se livra uniquement aux études littéraires, se composant une bibliothèque où dominaient les auteurs classiques grecs et latins. Dirigé par son ami Chardon de La Rochette, il devint un bon helléniste et un critique plein de sagacité.
Correcteur d’épreuves minutieux, le très savant Parison n’a jamais pu se résoudre à écrire un livre ; il était le premier à engager les autres à en composer, et même, pour les décider à publier ceux qu’ils avaient en portefeuille, il a consenti plus d’une fois à en être l’éditeur. Resté célibataire, il consacra une grande partie de sa vie au culte de l’amitié.
« M. Parison, à qui nous avons déjà eu occasion, dans le Catalogue des Livres imprimés sur Vélin, et dans la Notice sur Colard Mansion, de témoigner notre reconnoissance, pour les divers renseignemens qu’il a bien voulu nous donner, vient de nous communiquer encore une des nombreuses pièces manuscrites dont il a enrichi sa bibliothèque, qu’il a formée avec autant de goût que de connoissance. » ([J. Van Praet]. Recherches sur Louis de Bruges, seigneur de la Gruthuyse. Paris, De Bure frères, 1831, p. 88-89)
Par amitié pour Jacques-Charles Brunet, il s’est imposé la révision des épreuves de toutes les feuilles de la 1ère édition du Manuel du libraire :
« Je nommerai sur-tout M. Parison, littérateur très-instruit, qui cultive dans le silence du cabinet les lettres grecques et latines, et qui fait son délassement de l’étude de l’histoire littéraire. Il a bien voulu revoir toutes les épreuves de mon Dictionnaire, et me faire de judicieuses observations, dont je me suis empressé de faire usage. C’est à lui que je suis redevable de la connaissance de M. Chardon de la Rochette, son savant ami, qui, à sa considération, m’a fourni une note très-curieuse sur les premières éditions d’Eschyle. » (J.-C. Brunet. Manuel du libraire et de l’amateur de livres. Paris, Brunet et Leblanc, 1810, t. I, p. xiij)
Il s’est également chargé de revoir les trois autres éditions du même ouvrage et celles des Nouvelles recherches, complément provisoire de la 3e édition :
« Il est surtout une dette que la reconnaissance et l’amitié me font un devoir bien doux d’avouer publiquement ; je veux parler du service essentiel qu’a consenti à me rendre de nouveau un littérateur aussi instruit que modeste, en se chargeant de lire une épreuve de chacune des feuilles des trois premiers volumes de cette seconde édition, de même qu’il l’avait déjà bien voulu faire pour la première. On voit qu’il s’agit de M. Parison, à qui d’autres personnes que moi sont également redevables d’une complaisance aussi obligeante. » (J.-C. Brunet. Manuel du libraire et de l’amateur de livres. Paris, Brunet, 2e éd., 1814, t. I, p. viij)
« Pour suppléer à mon insuffisance j’ai eu encore une fois recours à l’inépuisable complaisance d’un ami qui a bien voulu me seconder dans la lecture de toutes les épreuves de ces trois volumes :la coopération de M. Parison à cette partie de mon travail est sans contredit la meilleure garantie que je puisse offrir au lecteur. » (J.-C. Brunet. Nouvelles recherches bibliographiques, pour servir de Supplément au Manuel du libraire et de l’amateur de livres. Paris, Silvestre, 1834, t. I, p. xj)
Parison méritait bien cette mention particulière. C’était l’ami le plus cher de Brunet, son conseiller le plus sévère, comme l’un des plus intelligents ; aussi voulut-il, en toutes les occasions, lui en témoigner sa reconnaissance. Dès 1850, dans son premier testament, il lui léguait un diamant de 5.000 francs. En 1853, il changeait ce premier legs en une rente annuelle de 1.000 francs sur l’Etat, et la somme de 2.000 francs, une fois payée. En 1856, Brunet acquittait sa dette à l’amitié en consacrant une notice détaillée, en tête du catalogue de la vente de ses livres, à celui qu’il venait de perdre, le 16 septembre 1855, et accompagner au cimetière du Montparnasse.
Parison commença à former sa bibliothèque en 1789. Pendant quelques années, il n’acheta que les plus beaux exemplaires des meilleures éditions des bons ouvrages. Puis, peu favorisé des dons de la fortune, – son revenu annuel atteignait à peine 4.000 francs, sur lequel il avait à prélever un loyer de 1.000 fr. et les gages d’une servante –, il fut forcé de restreindre ses acquisitions et prit l’habitude d’aller chaque jour visiter les étalages des bouquinistes, où il eut plusieurs fois le bonheur de mettre la main sur des curiosités bibliographiques.
Quai des Grands-Augustins en 1858 |
Son royaume s’étendait depuis le pont Saint-Michel, près duquel était sa résidence, jusqu’au pont Royal ; là il donnait ses audiences fortuites à ses amis : Chardon de la Rochette, Van Praet, Dibdin, Alexandre Barbier, Boulard, Héber, Bruun-Neergard, Quatremère, etc.
On trouvait dans sa bibliothèque les bonnes éditions des auteurs classiques grecs et latins, un certain nombre de livres annotés par des savants, l’exemplaire de Montaigne de J. Caesaris commentarii (Anvers, Plantin, 1570, in-8), des exemplaires ayant appartenu à Pierre-Daniel Huet (1630-1721), évêque d’Avranches, auquel Parison avait voué une sorte de culte, de précieuses reliures recommandées par les noms de Grolier, de Maioli, les armes de Henri II, Henri III, Henri IV, Marie de Médicis, J.-A. de Thou, du connétable de Montmorency, du cardinal de Richelieu, du comte d’Hoym, de madame Chamillart, de Longepierre, de madame de Pompadour, d’autres reliures de Le Gascon, de Duseuil, de Boyet, de Padeloup, de Derome, de Bradel l’aîné et de Bauzonnet-Trautz, plusieurs livres rares imprimés en Chine, etc.
La bibliothèque fut vendue, en 20 vacations, du 25 février au 18 mars 1856, en son domicile du 7 quai des Augustins (VIe) : Catalogue des livres de la bibliothèque de feu M. Parison, homme de lettres (Paris, Henri Labitte, 1856, in-8, [8]-XVI-262 p., 2.694 lots + 7 manuscrits de la main de Parison + 34 articles omis). La Théologie embrasse 270 numéros, la Jurisprudence 37, les Sciences et Arts 280, les Belles-Lettres 1.013 et l’Histoire 1.094.
Ex-libris manuscrit |
4. Biblia sacra ad septuagenta interpretum fidem diligentissime translata. Basileae, 1526, in-4, mar. noir. Ex. aux armes de Henri II, dont on voit le chiffre et celui de Diane de Poitiers entrelacés, tant sur le plat du livre que sur la tranche. On y remarque encore les arcs, le carquois et le croissant. Les deux écussons des armes de France sont en mar. citron ; un seul est doré. Assez mal conservée : 220 fr. (achetée 3 fr. en 1820 sur le pont Notre-Dame).
14. Psalterium Davidicum, cum aliquot canticis ecclesiasticis. Parisiis, 1555, in-16, mar. n. à compart., tr. dor. et gaufrée. Les armes de Montmorency, les lettres A et M qui se voient sur le titre et sur la couv. indiquent que ce livre de prières a été imprimé pour le connétable Anne de Montmorency : 250 fr. (acheté 65 c. en 1827 sur le quai de l’Ecole).
15. Liber psalmorum, cum aliquot canticis ecclesiasticis. Parisiis, G. Chaudière, 1582, lavé, réglé, mar. Ex. à la reliure de Henri III, avec les fleurs de lis, la tête de mort, la devise « spes mea Deus » et les reposoirs sur les plats : 159 fr. (acheté 1 fr. 25 c. chez un fripier au Marais en 1850).
23. Paraphrase des psaumes de David (en vers français), par Antoine Godeau. Paris, J. Camusat, 1648, in-4, mar. rouge, doublé de mar. dent. et compart. à petits fers. Magnifique rel. de Le Gascon : 180 fr. (acheté 2 fr. sur le quai de l’Ecole).
38. Novum Jesu Christi Testamentum vulgatae editionis. Parisiis, typogr. regia, 1649, 2 vol. in-12, mar. bleu double de mar. rouge, dent., lavé, réglé. Superbe exemplaire : 86 fr. (acheté 12 fr.).
83. L’Office de la semaine-sainte, à l’usage de la maison du roy. Paris, J. Collombat, 1726, pet. in-12, mar. Charmante rel. à petits fers, aux armes de Louis XV : 60 fr. (acheté 1 fr. 25 c. sur le Pont-Neuf en 1847).
103. Philonis Judaei opera, gr. et lat., notis et observat. Illustravit Th. Mangey. Londini, 1742, 2 vol. in-fol., v. fauve, fil. Ex. de Villoison : 260 fr. (acheté 111 fr. à la vente Clavier en 1818).
161. Elévations à Dieu sur tous les mystères de la religion chrétienne, ouvrage posthume de messire J. Bénigne Bossuet. Paris, J. Mariette, 1727, 2 vol. in-12, mar. rouge. Anc. rel., bel ex. : 160 fr. (acheté 6 fr.).
176. Les Provinciales, par Blaise Pascal. Cologne, 1685, in-12, mar. rouge, doublé de mar. r., dent. Ex. aux armes de madame de Chamillart : 350 fr. (acheté 10 fr. à l’étalage de Dabin en 1828).
177. Les Provinciales, par Blaise Pascal, avec les notes de G. Wendrock (Nicole). Cologne, 1700, 2 vol. in-12, lavés, réglés, mar. bleu doublé de mar. rouge, dent. Aux armes de madame de Chamillart : 355 fr. (ex. donné à Parison).
240. Explication des maximes des saints sur la vie intérieure, par messire Fr. de Salignac Fénelon, archevêque duc de Cambray. Paris, Auboin, 1697, in-12, mar. r. fil. Ex. aux armes de Godet Desmarais, évêque de Chartres, chargé de notes de la main de ce prélat, l’un des examinateurs du livre de Fénelon, avec Bossuet et le cardinal de Noailles : 240 fr. (acheté 1 fr. en 1811).
371. Boethii consolatio philosophiae libri quinque cum notis variorum. Lugduni Batavorum, 1671, in-8, mar. bleu, fil. Très bel ex. relié par Derome : 93 fr. (acheté 15 fr. 60 c. en 1799).
462. Plinii historiae libri XXXVII, ex editione J. Dalechampii. Francof., 1608, gr. in-8, mar. r. Ex. de De Thou : 100 fr. (acheté 5 fr. sur le quai Voltaire en 1820).
525. Gemini elementae astronomiae, gr. et lat. Lugd. Batav., 1603, pet.in-8, mar. rouge, fil. Aux armes de De Thou : 80 fr. (acheté 10 fr.).
535. Flavii Vegetii, Frontini et aliorum libri de re militari, à Fr. Modio emendati. Coloniae, 1580, in-8, mar. br. À la reliure de Henri III, les fleurs de lys, la tête de mort, la devise « Spes mea Deus » et les reposoirs sur les plats : 68 fr.
575. Cento giuochi liberali e d’ingegno, novellamente da Ringhieri ritrovati, ed in dieci libri descritti. Bologna, 1551, in-4, vél. Ce livre a appartenu à Montaigne, dont on voit la signature au bas du frontispice : 89 fr. (acheté 1 fr. 50 c.). Aujourd’hui à la B.n.F.
638. Glossarium ad scriptores mediae et infimae graecitatis, auctore Dufresne Du Cange. Lugd., 1688, 2 tomes en 1 vol. in-fol., v. f. Bel ex. : 93 fr. (acheté 30 fr.).
687. Dictionnaire étymologique de la langue française, par Ménage. Paris, 1750, 2 vol. in-fol., v. fauve, tr. d., Padeloup : 220 fr. (acheté 60 fr.).
744. Recueil de diverses oraisons funèbres, harangues, discourse et autres pièces d’éloquence. Lille, 1695, 4 vol. in-12, mar. rouge. Ancienne rel. : 251 fr. (acheté 16 fr.).
763. Poëtae graeci principes heroïci carminis, et alii nonnulli. Excudebat Henricus Stephanus, 1566, in-fol., lavé, réglé, mar. vert, compart. et dorures à petits fers. Magnifique ex. : 641 fr. (acheté 122 fr. à la vente Firmin Didot).
764. Florilegium diversorum epigrammatum in septem libros. Venundantur Badiae, 1531, pet. in-8, rel. en carton. Ex. avec la signature de Montaigne : 69 fr. (acheté 1 fr.). Aujourd’hui à la B.n.F.
776. Sapphus poëtriae Lesbiae fragmenta et elogia, gr. et lat., curâ Ch. Wolfii. Londini, 1733. = Poëtriarum octo Erinnae, Corinnae, etc., fragmenta et elogia, gr. et lat., curâ Wolfii. Hamburgi, 1734. = Mulierum graecarum quae oratione prosâ usae sunt fragmenta, gr. et lat., curâ Wolfii. Gottingae, 1739. Ensemble 3 vol. in-4, mar. rouge. Magnifique ex. en grand papier : 522 fr. (acheté 151 fr. à la vente Maucune en 1799).
793. Eudociae Augustae Homero-Centones. Manuscrit in-8, mar. rouge, tr. gaufrée. Manuscrit grec sur papier exécuté en 1550 par Vergèce ; le titre est en lettres d’or : 805 fr. (acheté 50 fr. , provient de Brotier).
871. P. Virgilii Maronis opera (ex recensione Danielis Heinsii). Lugd. Batav., ex officinâ Elzevirianâ, 1636, pet. in-12, mar. bleu doublé de mar. citron, dent. int. Un des ex. les plus grands connus (hauteur 128 mm.) : 600 fr. (acheté 40 fr. en 1792).
884. Horatius Flaccus, accedunt Rutgersii lectiones Venusinae. Traj. Batav., 1699, pet. in-12, mar. rouge, fil., lavé, réglé. Rel. de Padeloup : 160 fr. (acheté 12 fr. à la vente Crozat en 1813).
958. ΠΑΝΟΠΛΙΑ omnium illiberalium mechanicarum aut sedentiarum artium genera continens, accesserunt imagines omnium artificum, per Hartman Schopperum. Francof. ad Moenum, 1568 (impensis Sigism. Feyrabendii), pet. in-8, fig. en bois, par Jost Amman de Zurich, mar. vert, compart., petits fers. Première édition. Cet ex. a accompagné dans ses voyages J. Dupuis qui en avait fait son album, sur lequel se sont inscrits un grand nombre de savants et d’hommes distingués : 1.000 fr. (acheté 6 fr. dans la cour Saint-Martin chez un bouquiniste, par By, accoucheur, et cédé à Parison en 1804 en échange de quelques livres estimés 9 fr.).
1.008. Les Faitz et Dictz de feu de boñe mémoire maistre Jehan Molinet, contenant plusieurs beaulx traictés, oraisons et champs royaulx, comme l’on pourra facillement trouver par la table qui s’ensuyt. On les vend à Paris, en la rue Saint-Jacques, à l’enseigne de la Fleur de Lys d’or, chez Jehan Petit, 1537, in-8, goth., mar. bleu, fil., Bauzonnet-Trautz : 131 fr. (acheté 48 fr.).
1.028. Œuvres poétiques de Mellin de Saint-Gelais. Lyon, De Harsy, 1574, in-8, v. br. Avec le commentaire manuscrit en marges de La Monnoye : 460 fr. (acheté 5 fr. 65 c. à la vente Laujon en août 1811).
1.059. La Religion, poëme par M. Racine. Paris, Coignard, 1742, pet. in-12, v. marbré à compart. fil. tr. dor. Chef-d’œuvre de reliure simple et élégante (les plats représentent un parterre de jardin) : 52 fr. (acheté 2 fr. 75 c. sur le pont Saint-Michel).
1.153. Plauti comoediae. Amstelod., Jansson, 1629, in-24, mar. rouge, fil. Ex. aux armes du cardinal de Richelieu : 108 fr. (acheté 2 fr. 50 c.).
1.185. Le Misantrope, comédie de J.-B. P. de Molière. Paris, J. Ribou, 1667, in-12, fig., mar. bleu de Bauzonnet-Trautz. Première édition : 63 fr. (acheté 25 c. puis relié).
1.208. Heliodori Æthiopicorum libri X, gr. et lat., emendavit J. Bourdelotius. Lutetiae, 1619, in-8. Mar. rouge, rel. à petits fers par Le Gascon. Ex. d’une conservation parfaite : 370 fr. (acheté 10 fr. chez Blondel, place Saint-Germain-l’Auxerrois).
1.214. Narrationes amatoriae fragmentum è graeco (Achillis Tatii) in latinum conversum, Annibale Cruccio interprete. Lugd., 1544, in-8, mar. bleu, réglé. Avec le nom de Maioli sur le plat (en mauvais état) : 85 fr. (acheté 30 c.).
1.232. Suite du quatrième livre de l’Odyssée d’Homère, ou les Avantures de Télémaque, fils d’Ulysse, par Fénelon. Paris, Cl. Barbin, 1699, v. j., 208 p. Edition originale : 55 fr. (acheté 2 fr.).
1.233. Les Aventures de Télémaque, par Fénelon. Paris, Flor. Delaulne, 1717, 2 vol. in-12, fig. et portrait, mar. bleu, fil. Ex. de Longepierre : 1.700 fr. (acheté 30 fr. chez Passart, au Louvre, en 1802).
1.402. Petronii satyricon, cum fragmento, accedit diversorum poëtarum in Priapum lusus, cum notis variorum, curante Hadrianide. Amstelod., 1699-71, 3 parties en 1 vol. in-8, mar. rouge, fil., Derome : 89 fr. (acheté 36 fr.).
1.421. Adagia, sive proverbia Graecorum, gr. et lat., edita ab Andreo Schotto. Antverp., Plantin, 1612, in-4, mar. rouge. Aux armes de De Thou : 161 fr. (acheté 12 fr. chez Blondel en 1804).
1.529. Plutarchi opera, gr. et lat. ; cum notis G. Xilandri. Francof., 1599, 2 vol. in-fol., mar. rouge. Aux armes de De Thou : 335 fr. (acheté 42 fr. à la vente Le Blond en 1802).
1.715. Eusebii, Socratis, Hermiae, Theodoreti et Evagrii historiae ecclesiasticae, gr. et lat. ; Henr. Valesius notis illustravit, et G. Reading novas elucidationes adjecit. Cantabrigiae, typis academicis, 1720, 3 vol. in-fol., v. m., fil., grand papier : 120 fr. (acheté 48 fr. en 1802).
1.773. Histoire de l’abbaye de Port-Royal. Cologne, 1752, 6 vol. in-12, v. fauve, tr. dor. Rel. de Padeloup : 152 fr. (acheté 40 fr. en 1849).
1.842. Fragmenta vetustissimorum autorum, summo studio ac diligentiâ nunc recognita, Myrsilli, Lesbii, Archilochi, Berosi, Manethonis … Basileae, 1530, in-4, mar. rouge. Très bel ex. aux armes de De Thou : 88 fr. (acheté 1 fr. 50 c.).
1.858. Herodoti historiae, gr. et lat., cum Wesselingii et aliorum notis. Amstelod., 1763, gr. in-fol., mar. rouge. Rel. Derome : 151 fr. (acheté 92 fr. à la vente Maucune en 1799).
1.874. Diodori Siculi bibliotheca historica, gr. et lat. ; notas adjecit Pet. Wesselingius. Amst., 1746, 2 vol. in-fol., mar. rouge. Rel. par Derome : 205 fr. (acheté 100 fr. à la vente Maucune en 1799).
1.905. Crispi Sallustii bellum catilinarium, item bellum jugurthinum. Parisiis, Colinoeus, 1543, in-8, mar. bleu, fil. Aux armes du comte d’Hoym : 176 fr. (acheté 80 fr. à la vente De Bure jeune en 1849).
1.908. J. Caesaris commentarii, novis emendationibus illustrati. Antverpiae, ex officina Plantiniana, 1570, pet. in-8, bas. Ce volume a appartenu à Montaigne. Son nom, les nombreuses notes marginales, ainsi que le beau jugement sur César et Pompée que l’auteur des Essais a consigné à la fin, sont entièrement de sa main. Quelques notes des marges ont été atteintes par le couteau du relieur : adjugé 1.550 fr. à Techener pour le duc d’Aumale (acheté 90 c. en décembre 1832 sur le quai de la Monnaie). Aujourd’hui au Musée Condé, château de Chantilly.
2.142. Histoire des rois de Sicile et de Naples des maisons d’Anjou, par Des Noulis. Paris, 1707, in-4, mar. rouge doublé de mar. bleu par Duseuil. Ex. de Guyon de Sardière : 95 fr. (acheté 3 fr.).
2.168. Vita Mariae Stuartae, Scotiae reginae, scriptore G. Conaeo. Romae, 1624, in-12, joli portrait de Marie Stuart, v. fauve. Armes de De Thou : 46 fr. (acheté 1 fr.).
2.245. L’Antiquité expliquée et représentée en figures, par Bernard de Montfaucon, avec le supplément. Paris, 1719-24, 15 vol. in-fol. = Les Monuments de la monarchie française (par le même). Paris, 1729, 5 vol. in-fol. = Les 20 vol. en grand papier et reliés uniformément en veau fauve : 585 fr. (acheté 10.000 fr. en assignats, représentant alors 950 fr., en mai 1796).
2.343. Le imagini con tutti i riversi trovati, e le vite de gli imperatori tratte dalle medaglie et dalle historie de gli antichi (dal cavaliere Antonio Zantani). Enea vico Parmigiano in Venezia, 1548, in-4, fig., mar. rouge à compartiments. On lit sur l’un des plats « Portio mea, Domine, sit in terra viventium » et sur l’autre « Grolierii et amicorum », que Grolier a encore écrits de sa main à la fin du volume : 1.800 fr. (acheté 7 fr.). Passera à Yemeniz.
2.434. Dictionnaire historique et critique de Bayle. Rotterdam, 1720, 4 vol. in-fol., mar. rouge. Aux armes de la marquise de Pompadour : 319 fr. (acheté 200 fr. en 1797).
À côté de ces succès plutôt brillants, furent constatés des revers fâcheux : les bonnes éditions anciennes des classiques avaient beaucoup perdu de leur valeur ; les Variorum, les beaux in-fol. imprimés en Hollande avaient perdu depuis une génération de 60 à 80 %, et les livres de ce genre qui avaient coûté 25.000 fr. à Parison, ont à peine produit 10.000 fr.
Du 25 au 29 mars 1856, suivit la vente sur Catalogue de la collection des lettres autographes, manuscrits, documents historiques, estampes anciennes, etc., du cabinet de feu M. Parison, homme de lettres (Paris, Laverdet, 1856, in-8, 98 p., 786 numéros).
Il est 1 heure du matin, ce 14 octobre 2013 : bonjour Wallis et Futuna ! Quel sujet lisez-vous ?
RépondreSupprimerTout simplement passionnant!
RépondreSupprimerDommage que l'on ne puisse trouver le catalogue Parison en ligne...
Wolfi
Catalogue téléchargeable sur books.google.fr
Supprimerc'est là que j'ai cherché mais pas trouvé...
RépondreSupprimerune adresse peut-être?
merci
Wolfi
books.google.fr/books?id=4cqFCXplD3IC
Supprimermerci!
RépondreSupprimerc'est bizarre, impossible à trouver avec le moteur de recherche...
Wolfi
malware probable
Supprimer