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Beau patronyme pour un « gardien
de Bibliopolis » …
Roquemaure (septembre 2016) |
D’une famille de tonneliers originaire de Condrieu [Rhône], berceau du cépage « viognier » - seul cru des côtes-du-rhône septentrionales à être exclusivement produit en blanc -, François Garde est né à Roquemaure [Gard] le 5 octobre 1818.
Il était fils de François Garde,
tonnelier à L’Ardoise [Laudun-L’Ardoise, Gard], petit port en bordure du Rhône,
qui servait de débouché aux vins de la contrée, où il est né le 22 janvier
1774, et de Jeanne Reboul, née à Châteauneuf-du-Pape [Vaucluse] le 22 septembre
1778, mariés à Orange [Vaucluse], le 13 fructidor An XI [31 août 1803].
François Garde, « le Jeune », fut d’abord employé à Lyon, comme secrétaire de Sébastien-Louis Rosaz (1777-1849), expert-arbitre de commerce et collectionneur, 4 place Neuve-Saint-Jean, puis entra comme apprenti chez Hyacinthe Charvin (° 1787), imprimeur 2 rue Chalamont [rue Dubois]. Pour se perfectionner dans son état, François Garde s’en alla à Paris.
Photographie BnF |
En 1841, il participa à la fondation du journal communiste L’Humanitaire, dont seuls deux numéros parurent, autour des frères Jean Charavay (1816-1883) et Gabriel Charavay (1818-1879), de l’agronome Jean-Joseph May (1816-1842) et du cordonnier Jean Sans.
Il fut employé dans l’Imprimerie centrale des chemins de fer, que Napoléon Chaix (1807-1865) avait fondée en 1845 au 7 rue Neuve-des-Bons-Enfants [Ier] et qu’il transféra en 1847 au 20 rue Bergère [IXe], dans l’ancien hôtel du fermier général Lenormand de Mézières, puis dans l’Imprimerie de Théophile Renou (1805-1871) et de Charles Maulde (1796-1858), installée depuis 1852 au 144 rue de Rivoli, au coin de celle de l’Arbre-sec [Ier] et enfin à l’Imprimerie nationale, installée depuis 1808 dans l’ancien hôtel de Rohan, rue Vieille-du-Temple [IIIe].
Quai du Marché Neuf vers 1850,. avec l'ancienne morgue Photographie Henri Le Secq |
Demeurant alors 40 quai du
Marché Neuf [IVe], François Garde épousa, le 15 janvier 1848, Marie-Joséphine
Prothaix, née à Saint-André-Farivillers [Oise] le 21 août 1824, fille de
Cyr-Ambroise Prothaix, charpentier, et de Marie-Anne-Adélaïde Gueudet :
ces derniers étaient nés respectivement le 12 nivôse An IV et le 9 vendémiaire An
VII au hameau de Hédencourt, sur la même commune.
Ayant pris rang parmi les ouvriers les plus habiles, François Garde devint un membre influent de plusieurs sociétés professionnelles et fut délégué officiel de la ville de Paris et du ministre du Commerce à l’Exposition universelle de Londres en 1851.
La carrière industrielle de
François Garde commença en 1858, quand Alexandre Lefranc (1830-1894) lui confia
la direction de sa maison de fabrication d’encres d’imprimerie, 4 rue de
l’Abbaye [VIe].
Photographie BnF |
François Garde fut le principal
collaborateur de L’Imprimerie, journal de la typographie et de la
lithographie, fondé par Gabriel Charavay en 1864, auquel il a fourni de
nombreux articles techniques.
François Garde avait réuni la
collection la plus complète des livres illustrés de son siècle et utilisait un ex-libris
[28 x 22 mm], qui montre une presse d’imprimeur devant un livre ouvert, portant
les initiales F et G, une médaille avec le profil des trois premiers imprimeurs
et un tonneau d’encre, avec, au-dessus, sur une banderole, la légende « JE LUI
DOIS TOUT ».
Intéressé aussi par
l’agriculture, François Garde voulut acquérir une propriété dans son pays natal
et mit alors en vente une partie de sa bibliothèque en l’hôtel des
commissaires-priseurs, rue Drouot, salle n° 3, du lundi 13 au samedi 18 octobre
1869, en 6 vacations : Catalogue de la bibliothèque illustrée de M. F.
Garde, Rédacteur principal du journal l’Imprimerie (Paris,
Bachelin-Deflorenne, 1869, in-8, VIII-200 p., 1.097 + 9 doubles [bis] = 1.106
lots), dont Théologie [39 lots = 3,52 %], Jurisprudence [10 lots = 0,90 %],
Sciences et Arts [282 lots = 25,49 %], Belles Lettres [519 lots = 46,92 %],
Histoire [249 lots = 22,51 %], Articles omis [7 lots = 0,63 %], et 4 corps de
bibliothèque en acajou. La vente produisit 57.555 francs et 50 centimes.
« Il n’a pas fallu moins de trente ans à M. Garde pour former cette magnifique bibliothèque, qui est unique, assurément, en son genre.
Nul autre que lui n’y fût
peut-être parvenu, car il fallait réunir, tout à la fois, les connaissances
spéciales, le goût dans le choix, l’ardeur et la persévérance dans les
recherches, et l’avantage des relations journalières avec les Imprimeurs et les
Éditeurs. Enfin, il fallait être, comme lui, à l’affût de toutes les
publications nouvelles et posséder tous les petits secrets du métier. On
comprend dès lors la présence, dans cette bibliothèque, de ces exemplaires
uniques ou exceptionnels, si purs d’impression, sur chine ou sur papiers de
choix.
Notre infatigable amateur a
voulu avoir sa collection de livres illustrés au grand complet, et il y est
parvenu. Aux chefs-d’œuvre de Marillier, d’Eisen, de Fiquet, de Moreau, etc.,
pour le XVIIIe siècle,
s’ajoutent, dans cette précieuse galerie, ceux de David, Tony Johannot, Raffet,
Charvet, Grandville, Gigoux, Staal, Monnier, Gustave Doré et tant d’autres. On
y trouve toute la série des beaux tirages des Didot, les impressions si
recherchées d’Everat, de Crapelet, de Lacrampe, de Schneider et Langrand,
Rignoux, Silbermann, Charles Lahure, Jules Claye, Béthune et Plon, etc., les
somptueuses publications de Curmer, de Serré, de Mame, Paulin, Bourdin, Warée,
Coquebert, Barbier, Armand-Aubrée, Hachette, Hetzel, etc.
Cette collection d’éditions
épuisées, et la plupart introuvables aujourd’hui, est un véritable musée des
arts graphiques, où l’artiste, l’imprimeur, le fondeur en caractères, le
fabricant de papiers, le relieur, tous les industriels qui concourent à la
confection du livre, peuvent trouver les meilleurs modèles et les plus fécondes
inspirations.
Tous ces livres sont reliés avec
luxe par Capé, Hardy, Raparlier, etc. Inutile de dire qu’aucun exemplaire n’est
rogné, et qu’il n’y en a pas un seul qui n’ait été soigneusement collectionné
par le possesseur lui-même, qui se plaisait à y ajouter de nombreuses
figures. »
(« Préface », p.
VI-VII)
Photographie Camille Sourget |
8. Le
Livre d’Heures de la reine Anne de Bretagne, traduit du latin et accompagné de
notices inédites par M. l’Abbé Delaunay, chanoine de Meaux et curé du diocèse
de Paris. Paris, L. Curmer, 1841 [i. e. 1861], 2 vol. in-4, tirage 850
ex., monté sur onglets, mar. du Levant semé de fleurs de lys d’or (Guislain-Romain
Raparlier, né à Paris, 45 rue de la Grande Truanderie [Ier], le 13
octobre 1821, mort à Paris, 7 rue des Canettes [VIe], le 19 janvier
1880, relieur 7 rue des Canettes).
12. L’Imitation
de Jésus-Christ. Paris, L. Curmer, 1856-1858, 2 vol. in-4, demi-rel. mar.
Lavallière, avec coins, dos à petits fers, dor. en tête, non rog. (Raparlier).
Un des chefs-d’œuvre de la chromolithographie française.
16. La
Légende de Sainte Ursule, princesse britannique, et de ses onze mille vierges.
Paris, F. Kellerhoven, 1863, gr. in-4, demi-rel. mar. r. du Levant, avec coins,
dor. en tête, non rogné.
82. Le
Jardin des plantes. Description complète historique et pittoresque du Muséum
d’histoire naturelle, de la ménagerie, des serres, des galeries de minéralogie
et d’anatomie, et de la vallée suisse […]. Par MM. P. Bernard, L. Couailhac,
Gervais et Emm. Lemaout. Paris, L. Curmer, 1842, 2 vol. in-8, demi-rel. mar.
brun avec coins, dos à petits fers, têtes dor., non rognés.
Photographie Librairie Giard |
90.
L’Oiseau par J. Michelet. Paris, L. Hachette et Cie, 1867, 8e
édition illustrée de 210 vignettes sur bois, dessinées par H. Giacomelli, in-4
cart., façon de Hollande, n. rog. (Frédérick-Nielsen Behrends, né au Danemark
le 6 septembre 1841, relieur 15 rue d'Argenteuil [Ier], puis 8
rue Gît-le-Cœur [VIe]). Un des plus beaux
livres moderne, la fine fleur de la librairie Hachette.
107. Les
Trésors de l’art. Par M. J. G. D. Armengaud. Paris, Ch. Lahure, 1859, in-fol.,
46 pl. gravées sur acier, demi-rel. mar. r., plats maroquinés et ornés, tr.
dor. (Martin Heldt).
Photographies Librairie Pierre Adrien Yvinec, Paris |
125.
Galeries historiques de Versailles publiées par l’ordre du Roi, et dédiées à S.
M. la Reine des Français, par Ch. Gavard, capitaine au corps royal
d’état-major, inventeur du diagraphe. Paris, 1837 et suivantes, 19 vol. gr.
in-fol., demi-rel. mar. r. du Levant, dos et coins, doré en tête, non rogné
(Niedrée). Ex. en premières épreuves, avec annotations autographes du roi
Louis-Philippe et une lettre du Roi à M. de Beaumont du 15 novembre 1839.
132. The
Life of Man, symbolised by the months of the year. London, Longmans, Green,
Reader, and Dyer, 1866, gr. in-4, carton. anglais à compart. de diverses
couleurs, tr. dor. Texte par Richard Pigot, ill. par John Leighton. Un des plus
beaux livres produits par l’Angleterre.
Photographie BnF |
133. Arthur
Mangin. Les Jardins, histoire et description. Dessins par Anastasi, Daubigny,
V. Foulquier, Français, W. Freeman, H. Giacomelli, Lancelot. Tours, Alfred Mame
et fils, 1867, in-fol., demi-rel. mar. bleu du Levant, avec coins, dos à petits
fers, doré en tête, non rogné (Raparlier). Rare ex. sur pap. surfin teinté du
premier tirage. Digne pendant de la Touraine.
149. Le
Diable à Paris. Paris […], précédé d’une Histoire de Paris par Théophile
Lavallée. Paris, J. Hetzel, 1845, 2 forts vol. très gr. in-8 Jésus, demi-rel. mar.
marron, dos à petits fers, tête dor., non rogné (Hardy). Illustrations par
Gavarni. Fig. ajoutées.
Photographie BnF |
153. Un
autre monde […], par Grandville. Paris, H. Fournier, 1844, in-4, titre rouge,
fig. coloriées, demi-rel. mar. marron, dos orné, tête dor., non rogné (Hardy).
La plus excentrique et la plus originale des compositions de notre grand
dessinateur. Modèle d’impression, tiré par le célèbre Aristide Derniame,
inventeur de la mise en train mécanique.
Photographie Librairie KPMA, Paris |
159. Les
Fleurs animées par J.-J. Grandville, Introduction Par Alph. Karr, Texte Par
Taxile Delord. Paris, Gabriel de Gonet, s. d., 2 vol. gr. in-8, demi-rel. mar.
r., non rogné. Fig. coloriées de premier état.
295. Le
Miroir de fauconnerie […]. Par Pierre Harmont dit Mercure, Fauconnier de la
Chambre. Rouen, Clément Malassis, 1650, in-4, fig. sur bois, veau jaspé.
Exemplaire de Huzard.
383. Le Pegme de Pierre Coustau, avec les narrations philosophiques, mis de Latin en Françoys par Lanteaume de Romieu Gentilhome [sic] d’Arles. Lyon, Barthelemy Molin, 1560, pet. in-8, demi-rel. mar. r. Texte encadré et entouré de bordures sur bois.
403. La
Henriade, poëme épique en dix chants, par François-Marie Arouet de Voltaire.
Paris, Firmin Didot, 1819, gr. in-4, gr. pap. vélin, demi-rel. mar. du Levant,
avec coins, dos fleurdelisé, doré en tête, non rogn. (Raparlier). Avec 3
portraits ajoutés et suite des 10 fig. de Moreau gravées en 1782.
453. Fables
causides de La Fontaine en bers gascouns. Bayoune, Paul Fauvet Duhard, 1776,
in-8, mar. r., fil., tr. dor. (Derome). Avec l’ex-libris de M. de Cangey,
gentilhomme ordinaire de la chambre de monseigneur le comte d’Artois.
Photographie BnF |
455. Les
Amours de Psyché et de Cupidon, suivies d’Adonis, poëme, par Jean de La
Fontaine. Edition ornée de [5] gravures d’après les desseins de Gérard,
peintre. Paris, P. Didot l’Aîné, An V. 1797, gr. in-4 en pap. vélin, demi-rel.
mar. r. du Levant, dos à petits fers, coins, dor. en tête, non rogn.
(Raparlier). Avec portrait-médaillon de P. Didot l’Aîné et 63 fig.
lithographiées ou gravées à l’eau-forte.
461. Les
Contes rémois par M. le Cte Louis de Chevigné. Dessins de E.
Meissonier. Paris, Michel Lévy frères, 1861, 5e édition, in-8 Jésus,
demi-rel. mar. orange du Levant, avec coins, dos à petits fers, imitation de
Derome (Raparlier).
472. Contes
et nouvelles de La Fontaine. Edition
illustrée par Tony Johannot, Cam, Roqueplan, Déveria, C. Boulanger, Fragonard
père, Janet-Lange, Français, Laville, Ed Vattier et Adrien Féart. Paris, Armand
Aubrée, s. d. [1839], gr. in-8, demi-rel. mar. Lavallière du Levant, avec
coins, dos mosaïque, dor. en tête, non rogn. (Raparlier). Avec la suite des
fig. des Fermiers généraux [réimpression] sur Chine à 5 exemplaires, la suite
des fig. d’après Desenne sur Chine et 4 portraits de La Fontaine.
481. Œuvres
complètes de P.-J. de Béranger. Edition illustrée par J. J. Grandville. Paris,
H. Fournier Aîné et Perrotin, 1836, 3 vol. in-8 Jésus, demi-rel. v. rose. Avec
suite des fig. de Grandville sur Chine, portr. de l’auteur par Hopwood
482. Œuvres
complètes de P.-J. de Béranger. Nouvelle édition revue par l’auteur, illustrée
de cinquante-deux belles gravures sur acier, entièrement inédites. Paris,
Perrotin, 1847, 2 vol. in-8 Jésus, demi-rel. mar. brun. La plus brillante et la
mieux illustrée des nombreuses éditions de notre immortel chansonnier.
508.
Schillers Gedichte. Jubiläums – Ausgabe. Stuttgart, Cotta’scher Verlag,
1859-1862, gr. in-4, rel. mar. violet, à biseaux, tr. dor., avec le portrait de
Schiller en bronze doré sur le premier plat, date 1859 en bronze doré au dos,
gardes en moire blanche. Un des plus beaux spécimens de l’art typographique
allemand.
Photographie Librairie Le Feu Follet |
535. Œuvres
complètes de Molière […]. Précédée de l’histoire de sa vie et de ses ouvrages
par M. J. Taschereau. Paris, Furne et CIE, 1863, 6 vol. gr. in-8,
mar. r. du Levant, dent., tr. dor., à l’imitation des rel. dites « à
l’oiseau » de Derome (Belz-Niedrée). Un des 100 sur pap. vergé de
Hollande, avec 6 portr. de Molière avant la lettre, 1 eau-forte de Flameng, 1
vign. de Desenne avant la lettre, suite des fig. de Moreau pour Renouard, suite
avant la lettre des fig. de Desenne gravées par Larcher.
Photographie Librairie Hérodote, Paris |
560. Les
Cent Nouvelles Nouvelles. Suivent les cent nouvelles contenant Les Cent
Histoires Nouveaux, qui sont moult plaisant à raconter, en toutes bonnes
Compagnies ; par manière de joyeuseté. Cologne, Pierre Gaillard, 1701, 2
vol. pet. in-8, fig., mar. r., fil., tr. dor. (Derome). Fig. gravées d’après
Romain de Hooghe, tirées à part du texte, ce qui est peu commun et préférable.
Photographie BnF |
598. Balzac
illustré. La Peau de chagrin. Etudes sociales. Paris, H. Delloye et Victor
Lecou, 1838, gr. in-8, demi-rel. mar. bleu avec coins, tête dor., non rogn.
(David). Vignettes in-texte gravées sur acier, tirées en taille-douce après
l’impression typographique. Fig. sur Chine hors-texte.
602. Paul et
Virginie par J.-H. Bernardin de Saint-Pierre. Paris, L. Curmer, 1838, gr. in-8,
mar. plein du Levant, fil., dent. int., tr. dor., rel. à petits fers, à
l’imitation de celles dites « à la Rose » de Derome (Raparlier).
Premier tirage [25 rue Sainte-Anne], exemplaire « à la bonne femme »
[portrait de Madame Curmer p. 418].
Photographie BnF |
633. Victor
Hugo. Notre-Dame de Paris. Edition illustrée d’après les dessins de MM. E. de
Beaumont, L. Boulanger, Daubigny, T. Johannot, de Lemud, Meissonnier, de
Rudder, C. Roqueplan, Steinheil. Paris, Perrotin et Garnier frères, 1844, gr.
in-8, demi-rel. mar. vert clair du Levant, avec coins, dos à petits fers, dor.
en tête, non rogn. (Raparlier). Ex. de premier tirage avec un portrait de
l’auteur ajouté.
766. Les
Contes drolatiques colligez ez abbayes de Touraine et mis en lumière par le
sieur de Balzac […]. Cinquiesme édition illustrée de 425 dessins par Gustave
Doré. Paris, Société générale de librairie, 1855, in-8, demi-rel. mar. r. du
Levant, avec coins, dos à petits fers, dor. en tête, non rogné (Raparlier). Un
des 3 ex. sur pap. de Chine, avec une lettre autographe de Gustave Doré et son
portrait photographié par Pierre Petit.
802. Œuvres
de M. Boileau Despréaux. Paris, David et Durand, 1747, 5 vol. in-8, mar. r.,
fil., tr. dor. (Derome).
813. Œuvres diverses de M. de Fontenelle. La Haye, Gosse & Néaulme, 1728-1729, 3 vol. in-fol., mar. r., fil., tr. dor. (Derome). Fig. gravées par Bernard Picart.
822. Œuvres
de François Rabelais, contenant la vie de Gargantua et celle de Pantagruel […].
Illustrations par Gustave Doré. Paris, J. Bry Aîné, 1854, gr. in-8, fig. dans
le texte et front. gravé, demi-rel. mar. brun. Première édition. Début de
Gustave Doré.
850. La
Russie historique, monumentale et pittoresque par Piotre Artamof [pseudonyme du
comte Vladimir de La Fite de Pelleport (1818-1870)], avec la collaboration de
M. J.-G.-D. Armengaud. Paris, Ch. Lahure et CIE, 1862, 2 vol. pet.
in-fol., fig., demi-rel. mar. du Levant Lavallière, avec coins, dor. en tête,
non rogné (Raparlier). Ex. de premier tirage.
914.
Histoire de France, depuis Faramond [sic] iusqu’à maintenant […]. Par F. E. du
Mezeray. Paris, Mathieu Guillemot, 1643-1646-1651, 3 vol. in-fol., mar. citr.,
fil., tr. dor. (Derome). Aux armes de Mesdames de France. Ex. bien complet,
difficile à trouver.
Séparé de Lefranc en
1871, François Garde vendit le reste de sa bibliothèque en l’hôtel des
commissaires-priseurs, rue Drouot, salle n° 4, du mardi 11 au samedi 15 juin 1872,
en 5 vacations : Catalogue de la bibliothèque illustrée de M. F. Garde
[…]. Deuxième partie (Paris, Bachelin-Deflorenne, 1872, in-12, [4]-151-[1
bl.] p., 1.095 + 5 doubles [bis] = 1.100 lots), dont Théologie [74 lots = 6,72
%], Sciences et Arts [177 lots = 16,09 %], Belles Lettres [523 lots = 47,54 %],
Histoire [229 lots = 20,81 %], Collection de raretés bibliographiques publiée
par J. Gay [81 lots = 7,36 %], Autographes [5 lots = 0,45 %], Supplément [11
lots = 1 %].
16. I Salmi
di David. Tradotti dalla lingua Hebrea nella Italiana. Paris, Jamet Mettayer,
1588, in-16, mar., fil., ornements de marguerites sur les plats, tr. dor. A
sans doute appartenu à Marguerite de Valois. Sur le feuillet de garde de la
fin, deux lignes de la main de Catherine de Médicis.
19 bis. Œuvre
de Jehan Foucquet. Heures de maistre Estienne Chevalier. Paris, L. Curmer,
1866-1867, 2 vol. in-4, mar. br., tr. dor. (Belz-Niedrée).
Photographie BnF |
127.
Histoire artistique, industrielle et commerciale de la porcelaine […], par
Albert Jacquemart & Edmond Le Blant, enrichie de vingt-six planches gravées
à l’eau-forte par Jules Jacquemart. Paris, J. Techener, 1862, in-fol., mar.,
fil., comp., tr. dor. (Belz-Niedrée).
Photographie Librairie Le Feu Follet |
265.
L’Iliade et l’Odyssée d’Homère, traduites en françois, avec des remarques. Par
Madame Dacier. Paris, G. Martin, H. L. Guérin, A. Boudet, & L. F. Delatour,
1756, 8 vol. in-12, fig., mar. vert, fil., tr. dor. (Derome). Fig. de l’édition
de 1711 ajoutées.
382. Fables
choisies, mises en vers par M. de La Fontaine. Paris, Denys Thierry et Claude
Barbin, 1678-1694, 5 tomes en 3 vol. in-12, fig. de Chauveau, mar. n., tr. dor.
(Rel. anc.). Ex. réglé.
811. C. Corn.
Tacitus ex I. Lipsii Editione cum. Not. et Emend. H. Grotii. Lugduni Batavorum,
Ex Officina Elzeviriana, 1640, 2 vol. in-12, mar. r., fil., doublé de mar. r.,
dent., tr. dor. (Boyet).
Photographie Camille Sourget |
1.087. Œuvres
diverses Du Sieur D *** avec le Traité du sublime ou du merveilleux dans le
discours. Paris, Denys Thierry, 1674, in-4, front. et fig. de Chauveau, mar.
r., fil., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Première édition de Boileau sous le
titre Œuvres.
1.089. Le
Théâtre de P. Corneille, Reveu & corrigé, &
augmenté de diverses pièces nouvelles. Suivant la Copie imprimée à Paris,
1664, 5 tomes en 4 vol. – Les Tragédies et Comédies de Th. Corneille, Reveues
& corrigées, & augmentées de diverses pièces nouvelles. Suivant la
Copie imprimée à Paris, 1665, 1670 et 1678, 5 vol. Ensemble 10 tomes en 9 vol.
pet. in-12, fig., mar. r., tr. dor. (Lortic).
1.093. Idylles,
par M.r Berquin. Paris, Ruault, 1775 – Romances, par M.r
Berquin. Paris, Ruault, 1776. Ensemble 3 vol. in-8, mar. vert, dent., fil., tr.
dor., tabis (Bozerian). Ex. de Renouard avec les 32 dessins originaux de
Marillier et trois suites.
Photographie Getty Images |
1.095. Les Amours pastorales de Daphnis et de Chloé. Paris, Lamy, Imprimerie de Monsieur, 1787, gr. in-4, mar. viol., comp., doublé de mar. olive, gardes de mar. olive, tr. dor. (Thouvenin). Ex. du prince d’Essling, sur peau de vélin, avec les gravures peintes.
In Album illustré de l'Almanach Didot-Bottin (1878, p. 193) |
François Garde acquit alors une
ancienne usine à Aubervilliers [Seine-Saint-Denis] et devint lui-même
fabricant. En 1876, il céda son établissement, en pleine prospérité, à Émile
Cauderon, expert en comptabilité, mais en s’en réservant la direction. En
novembre 1877, il se fit remplacer par son beau-frère, Pierre-Léonard-Alphrède
Prothaix, né le 10 janvier 1840 au hameau de Hédencourt.
4 rue de Savoie, Paris VI (avril 2019) |
Ruiné par la perte de sa
propriété gardoise détruite par le phylloxera, François Garde fit brutalement un
accident vasculaire cérébral et, après trois jours d’agonie, succomba le 20
novembre 1878 à son domicile du 4 rue de Savoie [VIe]. Ses
funérailles eurent lieu le 22 novembre suivant.
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