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Ferrette |
Famille établie depuis la fin du XVe siècle en Alsace, dans le Sundgau, à Ferrette [Haut-Rhin] ; passée momentanément en Normandie, à Rouen [Seine-Maritime], au début du XIXe siècle, avant de s’installer à Paris.
Claude Reiset |
Claude Reiset, seigneur de Chavanatte, bailli de Montreux-Château et de Rougemont-le-Château [communes aujourd’hui dans le Territoire de Belfort], né à Chavannes-les-Grands [Territoire de Belfort], épousa Marie-Esther Demougé, le 25 janvier 1693 à Rougemont-le-Château. Le fief de Chavanatte resta dans la famille Reiset, du 15 mai 1685 jusqu’à la Révolution.
Territoire de Belfort
Humbert-Nicolas Reiset
50 rue des Clefs, Colmar |
Notice Généalogique sur la famille de Reiset. Hanôvre,
Imprimerie de Fr. Culemann, 1866.
elle fut enterrée auprès de son mari, qui était mort à Colmar, 50 rue des Clefs, le 20 décembre 1758, d’un ictus apoplectique, et fut enterré le 22 dans l’église des Dominicains, en face l’autel de la Sainte-Vierge : on y voyait encore son tombeau en 1868.
Jean-Jacques Reiset, par Jean-Jacques Karpff (1800). Musée Unterlinden.
Jean-Jacques Reiset, seigneur de Chavanatte et de Boron [Territoire de Belfort], fief entré dans la famille en 1776, subdélégué et bailli des départements d’Ensisheim, Sainte-Croix, Thann [Haut-Rhin] et du Bas-Landser, avocat au Conseil souverain d’Alsace, receveur général des finances du département du Haut-Rhin, est né à Colmar le 10 novembre 1730 ;
Château de Schoppenwihr au XVIIIe siècle |
domicilié rue de la Préfecture, il est mort le 15 thermidor An XII [3 août 1804] au château de Schoppenwihr, à Colmar ; il avait épousé, le 17 octobre 1762 à Ammerschwihr [Haut-Rhin], Thérèse-Henriette Carré, baptisée à Ammerschwihr le 3 décembre 1737, morte à Colmar, rue de la Préfecture, le 1er février 1817, dont dix-sept enfants, entre autres :
Jacques-Louis Reiset et son fils Frédéric. Localisation inconnue. |
Jacques-Louis-Étienne Reiset, violoniste et amateur des arts du dessin, cofondateur de la Société philharmonique de Rouen en 1833, receveur général des finances du département du Haut-Rhin, du Mont-Tonnerre [Allemagne] et de la Seine-Maritime, régent de la Banque de France, directeur de la Caisse d’épargne de Paris, membre de l’Académie de Rouen en 1815, officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis, né à Colmar, 50 rue des Clefs, le 30 décembre 1771, mort à Rouen, 83 quai d’Harcourt, le 5 février 1835, et inhumé au cimetière monumental de Rouen ;
Colette Godefroy, par Anne-Louis Girodet (1823). The Metropolitan Museum of Art |
marié en l’église Bonne-Nouvelle à Paris, le 15 messidor An XII [4 juillet 1804], à Colette-Désirée-Thérèse Godefroy, née à Paris, rue du Marché-Saint-Martin [rue Réaumur, IIIe], le 4 mai 1782 et baptisée le même jour en l’église de Saint-Nicolas-des-Champs, morte dans la même ville, 31 rue de la Chaussée-d’Antin [IXe], le 25 février 1850, inhumée au cimetière du Père Lachaise [10e division], dans le caveau Laumond, fille de Pierre-Prosper-Emmanuel Godefroy (1756-1819), premier commis de la comptabilité de la guerre, et d’Isabelle-Désirée-Joseph Laumond (1760-1847).
Ayant un culte pieux pour le
poète dramatique Pierre Corneille (1606-1684), Jacques-Louis-Étienne Reiset
avait cru acheter une maison lui ayant appartenu à Bapeaume-lès-Rouen [hameau
de Canteleu, Seine-Maritime] :
« Enfin, suivant la tradition, une autre propriété connue sous le nom de ferme du grand Corneille, et qui existait encore, il y a peu de temps, à Bapeaume, sur le bord de l’ancien chemin, aurait aussi appartenu à Pierre Corneille ; c’est là une grosse erreur ; la ferme dont il s’agit appartenait bien à un Corneille, mais non au poète. Ce Corneille (Pierre aussi) était son cousin, secrétaire du Roi, fils de François Corneille, procureur au Parlement ; il l’avait acquise le 12 février 1670 d’un sieur Auger, sergent des eaux et forêts. »
(E. Gosselin. « Pierre
Corneille (le père) maître des eaux et forêts et sa maison de campagne ». Revue
de la Normandie. Rouen, E. Cagniard, 1864, t. III, p. 415)
Pour en assurer la sauvegarde, Colette Godefroy avait acheté en 1836 le château d’Arques-la-Bataille [Seine-Maritime], qui devait être démoli.
La sœur de Jacques-Louis-Étienne Reiset, Marie-Anne-Jeanne-Euphémie Reiset (1768-1853), dite « Mimi », aurait probablement épousé le général Jean-Baptiste Kléber (1753-1800), s’il n’avait pas été assassiné en Égypte. Le nom du frère de Jacques-Louis-Étienne Reiset, le général Marie-Antoine Reiset (1775-1836), qui reçut en 1822, du roi Louis XVIII, le titre de vicomte, est gravé sur le pilier ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile, à Paris.
Louis-Xavier Reiset, capitaine de Dragons de la Garde impériale, officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis, né à Colmar le 4 décembre 1779, mort à Paris le 19 mars 1852, laissant de son mariage à Paris, le 11 juin 1832, avec Antoinette Branche, née le 23 novembre 1776 à Tournus [Saône-et-Loire] et baptisée le lendemain en l’église Saint-André, morte le 3 décembre 1842 à Paris, 15 rue des Moulins [Ier], deux enfants, dont Augustine-Modeste Reiset, née à Paris le 26 août 1813, mariée à son cousin germain Marie-Eugène-Frédéric Reiset.
Portrait conjugué de Frédéric, Jacques, Caroline et Colette Reiset, par J.-J. Karpff (1818). Coll Priv
Frédéric Reiset, par Eugène Giraud. Photographie BnF
Château Lambert, Oissel |
Marie-Eugène-Frédéric Reiset, directeur général des musées nationaux, officier de la Légion d’honneur, est né le 12 juin 1815 à Oissel [Seine-Maritime], sur le Quai [19 quai Stalingrad], dans la maison de Joseph Lambert (1751-1817), directeur de la Monnaie de Rouen ;
Augustine Reiset, par Jean-Auguste-Dominique Ingres (1846). Harvard Art Museums |
à Paris, demeurant 24 rue de la Chaussée-d’Antin, il fut marié le 4 novembre 1835 à sa cousine germaine Augustine-Modeste Reiset, dame du palais de S. A. I. la princesse Mathilde Bonaparte (1820-1904). De cette union, Thérèse-Hortense-Marie, née à Paris le 27 août 1836, mariée le 9 juillet 1857 au comte Adolphe-Louis-Edgard de Ségur (1825-1900), fils de la comtesse de Ségur (1799-1874), officier de la Légion d’honneur, premier secrétaire d’ambassade à Constantinople et député de la Meuse.
Frédéric Reiset mourut 162
boulevard Haussmann [VIII] le 27 février 1891 et fut inhumé au cimetière du
Montparnasse ; il fut transféré à l’ossuaire du cimetière du Père Lachaise
le 7 septembre 1981. Son épouse mourut au même domicile parisien, le 17 avril
1893.
Il avait vendu sa bibliothèque à
la Maison Silvestre, 28 rue des Bons Enfants, salle n° 1, du mardi 15 au
mercredi 30 avril 1879, en 14 vacations : Catalogue des livres sur les arts,
tous bien reliés, composant la bibliothèque de M. R*** [Frédéric
Reiset], Ancien Directeur des Musées nationaux (Paris, Adolphe Labitte,
1879, in-8, [3]-[1 bl.]-IV-377-[1 bl.]-[1]-[1 bl.] p., 3.123 + 5 doubles [bis]
= 3.128 lots), avec une introduction, dont Catalogues d’art (collections
particulières) [2.164 lots = 69,18 %], Catalogues de collections publiques [154
lots = 4,92 %], Ouvrages généraux sur les arts [70 lots = 2,23 %], Vies
d’artistes en général [86 lots = 2,74 %], Peinture [494 lots = 15,79 %], Guides
artistiques [112 lots = 3,58 %], Bibliographie des beaux-arts [18 lots = 0,57
%], Ouvrages divers [30 lots = 0,95 %].
« La bibliothèque bien connue qui se présente au feu des enchères renferme une collection spéciale du plus grand prix pour ceux qui s’occupent de l’histoire des arts et particulièrement de l’histoire de la peinture.
Nous voulons parler des
Catalogues des collections particulières ou de ventes aux enchères publiés
depuis 1640 jusqu’à nos jours. Très-simples sous Louis XIV, plus étendus sous
Louis XV, ils sont devenus de nos jours de beaux volumes remplis d’eaux-fortes ;
mais, quelle que soit leur élégance ou leur simplicité, ce qui les rendra
également précieux, c’est l’histoire des chefs-d’œuvre qui s’y trouvent
décrits, leur passage d’une collection dans une autre, c’est la certitude
qu’ils donnent de leur authenticité, ce sont les prix divers qui s’y trouvent
consignés suivant le goût variable de nos riches amateurs.
M. R*** a donné tous ses soins à
cette collection ; le lecteur y trouvera les catalogues les plus rares et
les plus curieux, tous en conditions exceptionnelles, reliés en maroquin par
Derome et Padeloup, par Capé, Lortic, Closs, Dupré, Masson-Debonnelle, R.
David, Petit, Weber. »
(p. I-II)
53. Catalogue raisonné
d’un cabinet curieux en différens genres qui méritent l’attention des Amateurs.
Paris, Musier Père, 1770, in-12, demi-rel. mar. vert. 300 fr.
Photographie I.N.H.A. |
60. Catalogue de tableaux
des peintres célèbres des différentes Ecoles ; Provenant du Cabinet de feu
Madame la Présidente de Bandeville. Paris, Hayot de Longpré et Remy, 1787,
in-12, demi-rel. mar. olive. 305 fr.
65. A Catalogue of that superb and well known cabinet of drawings of John Barnard. Londres, Greenwood, 1787. – A Catalogue of A most Capital and Valuable Collection of pictures, the property of the late Thomas Hankey. Londres, Christie, 1799. In-4, demi-rel. veau fauve avec coins. 500 fr.
218. Catalogue des
tableaux du cabinet de feu S. A. S. Monseigneur le Prince de Carignan. Paris,
Poilly, 1742, in-8, demi-rel. mar. r. 220 fr.
420. Catalogue de tableaux
Des Ecoles hollandaise, flamande, allemande et française, dessins encadrés,
estampes en feuilles, et quelques objets de curiosité, provenant du cabinet
formé par M. Desfriches. Paris, Bonnefonds de Lavialle et Charles Paillet,
1834, in-8, demi-rel., mar. vert foncé. 400 fr.
430. Catalogue d’une
collection de très beaux tableaux, desseins et estampes de maîtres des trois
écoles. Partie de ces Effets viennent de la Succession de feu Mr. J. B. de
Troy. Paris, Didot l’aîné, 1764, in-12, demi-rel. mar. brun, front. 1.000 fr.
457. Catalogue de tableaux
originaux des bons maitres des trois écoles ; qui composent le cabinet de
M. L. C. de D. [Le Comte de Dubarry]. Paris, Pierre Remy et P. le Brun, 1774,
in-12, demi-rel. mar. bleu avec coins, tête dor. 1.220 fr.
Photographie I.N.H.A. |
600. Catalogue raisonné
des tableaux, groupes et figures de bronze Qui composent le Cabinet de feu
Monsieur Gaignat. Paris, Vente, 1768, in-12, demi-rel. mar. bleu. 58 fr.
Photographie I.N.H.A. |
795. Catalogue historique
du cabinet de peinture et sculpture françoise, de M. de Lalive. Paris,
Imprimerie de P. Al. le Prieur, 1764, mar. r., tr. dor. front. 310 fr.
852. Catalogue d’une riche
collection de tableaux. Du cabinet de M*** [Jean-Denis Lempereur]. Paris,
Imprimerie de Prault Père, 1773, in-8, veau fauve, tr. dor. 215 fr.
Photographies BnF |
935. Catalogue raisonné
des différens objets de curiosités dans les sciences et arts, qui composoient
le Cabinet de feu Mr Mariette. Paris, l’Auteur et G. Desprez, 1775,
in-8, gr. pap. de Hollande, mar. r., tr. dor. (Derome). 415 fr.
1.135. Catalogue des
tableaux originaux De différens Maîtres, miniatures, desseins et estampes sous
verre de feue Madame la marquise de Pompadour. Paris, Imprimerie de Hérissant,
1766, in-12, demi-rel. mar. r. 260 fr.
1.149. Catalogue raisonné
Des Tableaux, Dessins, Estampes, Figures de Bronze & de marbre, &
morceaux d’Histoire naturelle, qui composoient le Cabinet de feu M. Poullain.
Paris, Langlier, Le Brun et Julliot fils, 1780, in-8, mar. brun, tr. dor.,
front. 350 fr.
1.383. Catalogue raisonné
des tableaux, sculptures, tant de marbre que de bronze, desseins et estampes
des plus grands maitres, porcelaines anciennes, meubles précieux, bijoux, Et
autres Effets Qui composent le Cabinet de feu Monsieur le Duc de Tallard.
Paris, Didot, 1756, in-12, veau, tr. dor. Exemplaire Mariette. 455 fr.
Photographie BnF |
1.490. Catalogue raisonné
d’une très-belle collection de tableaux des écoles d’Italie, de Flandre et de
Hollande ; Qui composoient le Cabinet de M. le Comte de Vaudreuil. Paris,
Le Brun, 1784, in-8, mar. r., tr. dor. 250 fr.
Photographie BnF |
2.453. Le Trésor des
merveilles de la Maison royale de Fontainebleau. Par le R. P. F. Pierre Dan.
Paris, Sébastien Cramoisy, 1642, in-fol., fig., vélin. 100 fr.
Photographie New York Public Library |
2.513. Liber
veritatis ; or A collection of prints, after the original designs of
Claude Le Lorrain ; in the collection of his grace the duke of Devonshire.
London, Boydell and Co, s. d. [1779-1819], 3 vol. in-fol., portr. et pl.
teintées, demi-rel. mar. r. avec coins, non rog. (Kleinhans). 320 fr.
2.574. Picturæ Raphælis
sanctij urbinatis. Romæ, Io. Iacobi de Rossi filii, 1722, gr. in-fol., 19 pl.,
mar. r., fil., tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Soubise. 131 fr.
Photographie BnF |
2.650. Catalogue raisonné
des tableaux du Roi. Par M. Lépicié. Paris, Imprimerie royale, 1752-1754, 2 vol.
in-4, mar. r., dos fleurdelisé, fil. sur les plats, tr. dor. (Rel. anc.). Aux
armes de Mesdames de France. 300 fr.
Photographie BnF |
2.747. Œuvre de Jean
Holbein, par Chrétien de Mechel. Basle, l’Auteur, 1780, 4 part. en 1 vol.
in-fol., pl., demi-rel. chag. bleu. 135 fr.
Photographies I.N.H.A. |
2.770. Galerie du Palais Royal gravée d’après les Tableaux des différentes Ecoles qui la Composent. Par J. Couché. Paris, J. Couché et J. Bouilliard, 1786-1808, 3 vol. in-fol., 352 pl., demi-rel. mar. vert. 629 fr.
Photographies I.N.H.A. |
2.771. Galerie des peintres flamands, hollandais et allemands. Par M. Lebrun. Paris, l’Auteur et Poignant, 1792-1796, 3 vol. in-fol. mar. r., front. gr., portr. et pl., fil., tr. dor. (Rel. anc.). 610 fr.
2.801. Recueil d’estampes
d’après les plus célèbres tableaux de la galerie royale de Dresde. Dresde, 1753-1757,
2 vol. gr. in-fol. max., portr., vign. et pl., cart. 500 fr.
Il avait vendu également les plus
belles pièces de sa collection de tableaux, à l’Hôtel Drouot, salles nos
8 et 9, le lundi 28 avril 1879 : Catalogue de tableaux de premier ordre
formant la collection de M. Fréd. Reiset, Ancien directeur des Musées
nationaux (Paris, Ch. Pillet et Féral, 1879, in-8, [1]-[1 bl.]-[2]-39-[1
bl.] p., 40 lots), avec une introduction.
15. Vénus Anadyomène, par
Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867). Le tableau, commencé en 1808 comme
envoi de Rome du pensionnaire de l’Académie de France, ne fut terminé à Paris
qu’en 1848 pendant la révolution pour Benjamin Delessert, mais il lui déplut à
cause d’un genou mal dessiné et il le vendit aussitôt à Frédéric Reiset à qui
il appartenait lors de sa présentation à l’Exposition Universelle de 1855.
Musée Condé, Chantilly |
27. Portrait de Simonetta
Vespucci, par Piero di Cosimo (1462-1522). Frédéric Reiset l’acquit en 1841.
Musée Condé, Chantilly |
31. Léda et le cygne, par Nicolas Poussin (1594-1665).
Le reste de sa collection de
tableaux et dessins fut dispersé après sa mort, à l’Hôtel Drouot, salle n° 7,
le mardi 25 juin 1895 : Catalogue de tableaux anciens & modernes,
œuvres de Bellini, Boilly, Degas, Guardi, Harpignies,
Ingres, Lajoue, Monticelli, Spaendonck, Stella,
Verkolje, Vernet, etc., etc. Dessins, par
Dussart, Guaspre, G. de Heush, Ingres, Lesueur,
Pinturicchio, Poussin, Véronèse, etc. (Paris, Paul
Chevalier et E. Féral, 1895, in-8, 14 p., 65 lots).
Armes de Reiset
D'azur à un croissant d'argent, surmonté d'un trèfle d'or
et soutenu d'une colline de trois coupeaux du même.
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